Flop séries 2020 : les pires séries de l'année pour la rédaction

La Rédaction | 23 décembre 2020 - MAJ : 08/11/2021 16:57
La Rédaction | 23 décembre 2020 - MAJ : 08/11/2021 16:57

Messiah ? The Walking Dead : World Beyond ? Emily in Paris ? October Faction ? Ragnarok ? Snowpiercer ? La rédaction donne les séries les moins réussies, les plus décevantes, de 2020.

Par obligation professionnelle, perversité ou sadisme des chefs, la rédaction a mangé quelques séries bien mauvaises en 2020. En marge de quelques joyaux et des retours très réussis (nos tops séries sont ici) il y a donc eu de belles déceptions, de jolis massacres et d'incroyables hallucinations.

Dans un rituel pour se purifier et affronter 2021, l'équipe a donc osé y repenser, pour lister les trois pires séries de 2020 par rédacteur. N'hésitez surtout pas à les insulter personnellement, ce sera la cerise sur le gâteau.

Et pour le cinéma, il y a les top des films 2020 de l'équipe et aussi les flops 2020

 

photoLes boss d'Ecran Large préparent un rédacteur à finir une série nulle

 

MATHIEU JABORSKA

1. The Walking Dead : World Beyond

Il y a des séries ratées. Et il y a des séries ratées et absurdes. Car l'embardée d'AMC dans le teen movie télévisuel n'est pas seulement une aberration artistique et une démonstration de léthargie inédite. C'est aussi un non-sens stratégique complet, qui accomplit le double exploit de répudier les quelques fans restants de la série mère, qui n'y retrouveront pas les débordements des premières saisons, et de passer complètement inaperçu auprès de la cible de la chaîne : les jeunes, à tel point noyés sous l'offre du genre en SVoD qu'ils ne risquent pas de se lancer dans un énième spin-off zombiesque.

Censée nous apporter des éléments de réponse à propos d'un univers étendu - ce qui n'était déjà pas la perspective la plus excitante de l'année, il faut l'avouer -, cette saison 1 se contente de s'éterniser sur les apitoiements d'adolescents insupportables, cavalant guidés par leurs hormones (et une certaine stupidité) dans un monde post-apocalyptique qui se résume à une trentaine de hangars vides.

Peut-être que cette économie de moyens extrême, couplée à l'incohérence ahurissante du scénario, ne vise au fond qu'à transformer les spectateurs en zombies, afin d'économiser sur les castings de figurants de la série principale. Dans ce cas, c'est réussi, et c'est notre cerveau qui a commencé à pourrir en premier.

Notre critique de la série

 

photoL'équipe d'Ecran Large devant The Walking Dead

 

2. Outer Banks

Quand on vous disait que 2020 frisait l'overdose de séries young adult... Cette fois-ci, c'est Netflix qui régale. Et si les premières minutes promettent une sorte de Goonies adolescent (et pourquoi pas, après tout), la suite des péripéties va vite dissoudre le sentiment d'aventure qui s'en dégage dans une mélasse sentimentale peu inspirée, plus encline à exhiber les abdominaux saillants que la personnalité de leurs propriétaires, 10 ans plus âgés que les personnages qu'ils sont censés incarner.

Et comme si la déception n'était pas assez cuisante, les scénaristes en ont en plus profité pour insérer des enjeux sociaux tels que les aime Netflix, c'est à dire caricaturaux au possible. Tout s'articule autour d'un Romeo et Juliette inversé sur filtre jaune, sans la partie où tout le monde se suicide, malheureusement. Une romance tout droit sortie d'un soap, qui, comble de l'irrespect, ne trouve même pas de conclusion.

Absolument indigeste, Outer Banks confond cliffhanger et abandon de son intrigue. Et le pire, c'est que ça fonctionne : une saison 2 est déjà en production, alors que les fans de Mindhunter se désolent encore de l'abandon de la saison 3. Netflix a ses raisons que la raison ignore, mais que son ambition économique comprend parfaitement.

Notre critique de la série

 

photoUne série bateau

 

3. La Révolution

Plus qu'un énorme navet, La Révolution est avant tout une belle déception. Sur le papier, cette relecture fantastique de l'Histoire de France avait tout pour plaire. Cela fait des années qu'on attend le véritable héritage du Pacte des loups, autre très célèbre production de genre historique locale, et la série d'Aurélien Molas et Gaïa Guasti était un bon candidat.

Malheureusement, cette saison 1 tombe dans le même piège que beaucoup de ses congénères sur Netflix, et ne tire jamais profit d'un production design pourtant extrêmement soigné pour s'enliser dans sa narration, qui multiplie de fait les sous-intrigues ineptes et les personnages ad nauseam. Une situation faisant fi du bon sens : à force d'embourber le fantastique dans des exercices scénaristiques ronflants, ces séries nient complètement son pouvoir évocateur, pourtant essentiel dans ce cas.

Le duo préfère draguer les complotistes en faisant miroiter dès les premières secondes le récit d'une histoire alternative aux canons établis. Traduisez adapter cette extraordinairement complexe période historique au manichéisme social cher à la plateforme, avec comme prétexte un changement de point de vue qui se vautre allégrement dans la caricature. Alors que nous, tout ce qu'on voulait, c'était une fresque horrifique, épique et anachronique.

Notre critique de la série

 

photoEn route vers la saison 2 (littéralement)

 

ALEXANDRE JANOWIAK

1. La Casa de papel PARTIE 4

Parce qu'il est temps que la mascarade s'arrête une bonne fois pour toutes avec cette série à la noix. Oui La Casa de papel a eu son heure de gloire, et même si l'engouement était plus que disproportionné, la série espagnole avait au moins le mérite de jouir d'une narration dynamique, de répondre à des codes simples, mais d'une efficacité à toute épreuve et finalement de se révéler en divertissement très appréciable.

Même son retour inutile et hasardeux avec sa Partie 3 réussissait à sa manière à conserver la formule qui a fait le succès de la série et donc à en faire un spectacle explosif. Mais force est de constater que quand une série n'a plus rien à dire et qu'elle s'étire à n'en plus finir, elle meurt à petit feu ou dans un énorme brasier.

C'est le cas de cette Partie 4 de La Casa de papel devenue la propre caricature de la série (dans ses rebondissements) et perdant en même temps toute l'énergie qui en faisait un divertissement si vigoureux. Molle, attendue et ennuyeuse, cette Partie 4 n'avait pas lieu d'être et le constat est sans appel. Vivement la Partie 5 (et ultime de la série) pour que l'escroquerie cesse.

Notre critique de la série

 

Photo Alba Flores, Esther AceboHeadshot

 

2. L'écuyer du roi

Difficile de vraiment s'énerver sur L'écuyer du roi tant la série ne cherche jamais à être originale et s'adresse avant tout à un public jeune. Sorte de mélange entre la quête des membres de la communauté du premier Seigneur des anneauxles guerres politiques de Game of Thrones et des fantasy plus enfantines comme Le Monde de Narniala série néerlandaise suit des chemins déjà vus des centaines de fois et ne leur apportera jamais un tant soit peu d'authenticité.

En résulte une série banale et sans panache, dont les enjeux sont d'une fadeur sans nom et dont le climax final est sans doute l'un des plus mous de l'histoire, venant conclure un périple plus ennuyeux que votre dernier passage chez le boucher. Avec un antagoniste existant, une mythologie à peine développée et une ligne directrice aussi balisée, L'écuyer du roi ne présente aucun intérêt. Et même si c'est pour divertir vos bambins, autant vous conseiller de les poser devant Willow ou l'incroyable mini-série Dark Crystal : le Temps de la résistance.

Notre critique de la série

 

Photo Amir WilsonIls ont même eu le temps de faire un photo-shoot en pleine épopée (lol)

 

3. October Faction

Parce qu'on a rarement vu plus cheap en 2020 et que si Netflix peut se targuer de truster quelques tops, il faut aussi souligner que la plateforme peut réussir l'exploit d'être derrière une grande majorité de flops.

October Faction avait sûrement le potentiel pour devenir un bon gros délire gorasse avec sa chasse aux monstres et son univers mystérieux. Mais malheureusement, c'était sans compter un showrunner Damian Kindler incapable d'en tirer profit. Dès son pilote, difficile de savoir ce que raconte la série tant on a l'impression de débarquer au milieu d'une série qui existe depuis cinq saisons et tant le style esthétique semble périmé depuis la mort du pinball Windows.

Mais passe encore une narration minable, le plus agaçant avec October Faction, c'est son incapacité à offrir le spectacle attendu de monstres en tout genre. Aussi rares que les restos ouverts en 2020, les créatures sont de toute façon plombées par des CGI dégueulasses, symbole d'une série créée contre son propre bien.

Notre critique de la série

 

photoUn Noël à quatre, Jean Castex satisfait

 

ARNOLD PETIT

1. PENNY DREADFUL : CITY OF ANGELS

Si Penny Dreadful était une petite merveille de série, on ne peut malheureusement pas en dire autant de son spin-off, Penny Dreadful : City of Angels. Cette nouvelle création de John Logan tente désespérément de retrouver la même ambiance horrifique que l’œuvre originale, en vain, et ne sait pas quoi faire pour intéresser, multipliant les sous-intrigues en essayant de les relier tant bien que mal. Flics torturés, folklore mexicain, démons, nazis, espions et mystérieux tueurs, la série ressemble à un mélange difforme venu de l’Enfer et cette absence de créativité se ressent jusque dans la réalisation, qui varie les genres, en passant du drame au film jusqu’à la comédie musicale.

Et quand le scénario tente de traiter de sujets profonds autour du racisme ou des violences policières, il ne va jamais au bout des choses, se contentant de refaire ce qui a déjà été fait ailleurs, de façon moins convaincante. C’est pourtant dommage, parce que Natalie Dormer monopolise l’écran à chaque apparition dans son rôle d’entité démoniaque qui influence les êtres humains et peut changer d’apparence tout au long des épisodes. Rory Kinnear, Kerry Bishé et Nathan Lane font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont, mais ne parviennent pas non plus à sauver la série. Mieux vaut se pencher sur Perry Mason, qui raconte presque une histoire similaire à la même époque, mais en mieux.

Notre critique de la série

 

photoLe démon qui murmure à l'oreille des hommes

 

2. RAGNARÖK

Entre Vikings, American Gods, Thor ou encore le dernier God of War, la mythologie nordique a connu un regain de popularité et quand Netflix a annoncé une série baptisée Ragnarök dans laquelle les dieux nordiques descendraient dans notre monde, il y avait de quoi séduire, encore plus pour une série dano-norvégienne.

L’idée d’une fin du monde prophétique causée par la destruction de l’environnement et le réchauffement climat n’était pas si mal non plus, mais au niveau de l’exécution, la série rate tout ce qu’elle entreprend. En plus d’être caricaturaux, les personnages n’ont que très peu d’incidence sur le scénario, en dehors du héros, supposé être la réincarnation de Thor. Les géants ne sont que des adultes calqués sur le modèle des super-vilains de séries comme Stargirl et ne sont méchants que parce qu’il le faut.

Outre les superbes paysages naturels, la série n’est pas totalement dénuée d’intérêt et propose même des pistes de réflexion intéressantes autour de ce conflit entre dieux et géants qui devient générationnel, mais le récit préfère reprendre tous les codes du teen movie et les user jusqu’à la moelle, sans aucune originalité. Pas d’apparition fantastique, d’affrontement épique entre divinités scandinaves ou de scènes d’action intenses dans lesquelles le sort du monde pourrait basculer, non, seulement une bande de lycéens qui mettent à jour un complot entre deux histoires d’amour à peine captivantes. Autant relire le Club des Cinq, au moins la promesse d'une aventure est tenue.

Notre critique de la série

 

photoDes dieux nordiques entre Hannah Montana et Greta Thunberg

 

3. BATWOMAN

Après Arrow, Supergirl et The Flash, Batwoman a elle aussi eu le droit à sa propre série de l’Arrowverse après avoir été introduite dans un des crossovers de l’univers de The CW. Caroline Dries a mis les petits plats dans les grands et Batwoman a bien essayé de se démarquer avec une photographie plus soignée ou des scènes d’action plus violentes, mais ne fait que reprendre la même formule que les autres séries de The CW, avec un peu plus de moyens, essayant à tout prix de combler le vide laissé par la fin d’Arrow. Kate Kane dispose de sa petite équipe d’alliés, affronte une grosse méchante qui cache des secrets et s’inquiète des habitants de Gotham quand elle a le temps. Rien de bien original dans le genre.

La série s’est passablement améliorée au fil de la première saison, explorant un peu plus l’histoire de Kate Kane, sa sexualité et son passé avec la disparition de sa sœur, contrairement à Ruby Rose. L’actrice a ensuite abandonné son rôle et la série n’a pas tardé à lui trouver une remplaçante, Javicia Leslie, qui incarnera une héroïne noire, Ryan Wilder, inédite dans l’univers de DC. On pourrait penser que ce renouveau va  redonner du souffle à cette série qui fait tout pour plaire aux fans du Chevalier Noir, mais les images de la Batmobile avec des néons dignes du premier Fast & Furious ne sont pas vraiment là pour rassurer.

Notre critique du premier épisode ici.

 

photo, Ruby Rose, Batwoman« Tu peux mettre des autocollants Batwoman sur le pare-chocs aussi ? »

 

GEOFFREY CRÉTÉ

1. Little Fires Everywhere

Comme dans Big Little Lies, il est question d'une banlieue chic et riche et blanche, qui cache de lourds secrets et mensonges. Comme dans Big Littles Lies, Reese Witherspoon incarne une mère de famille surexcitée, pas si parfaite que ça. Mais contrairement à Big Little Lies, qui flirtait avec le mauvais soap, Little Fires Everywhere y plonge tête la première.

Adaptée du roman de Celeste Ng et chapeautée par Liz Tigelaar, la mini-série Hulu est un beau ratage. En huit épisodes, Little Fires Everywhere abuse de tous les tics et motifs : le flashforward censé exciter les esprits (qui a foutu le feu à cette baraque ?), les flashbacks pour recomposer l'identité des personnages (d'où vient cette mystérieuse Mia ?), l'enquête (qui est cette mystérieuse Mia ?), le vol de bébé, le drame de l'adoption et de la stérilité, le procès, le racisme, l'homosexualité, ou encore la dépression. Ne manquaient plus que quelques meurtres et un crash d'avion pour avoir un condensé de six saisons de Desperate Housewives.

Tout ça ne serait pas très grave si c'était bien raconté et interprété. Sauf que Little Fires Everywhere épuise avec sa posture arty à base de ralentis, musiques pop et image-choc de machins qui brûlent, tandis que les pourtant talentueuses Reese Witherspoon et Kerry Washington ont rarement été aussi fades.

 

photo, Reese Witherspoon, Kerry WashingtonBig Little flop

 

2. Ratched

Oui, Sarah Paulson est une formidable actrice. Oui, elle est entourée d'acteurs et actrices de talent, comme Judy Davis, Finn Wittrock, Alice Englert, Sharon Stone et Cynthia Nixon. Oui, tout ce décor d'asile éclairé une fois sur deux comme un Gaspar Noé est beau à regarder. Oui, il y a de beaux corps et belles gueules, et quelques images sensationnelles. Mais sinon, ça raconte quoi Ratched ?

Créée par Evan Romansky, la série porte toutes les marques de fabrique d'une production Ryan Murphy, pour le meilleur et surtout pour le pire. Ainsi, l'intrigue se délite très vite, accumulant les personnages secondaires, les machinations machiavéliques, les coups tordus et tendus, dans un festival de mensonges, tromperies, révélations, tentations, vengeances et autres plans diaboliques. En une saison, ce prequel parfaitement inutile de Vol au-dessus d'un nid de coucou a mixé une success story au royaume des lobotomies, une romance lesbienne, une peinture politique, un sous-Bonnie et Clyde, avec des flashbacks et diverses parenthèses, pour finalement se terminer dans une guerre entre frère et soeur.

Il y a certainement moyen d'y prendre un plaisir léger et amusé, vu le bordel chic qui s'étend à l'écran (et le carton de la série est là pour le prouver). Il y a aussi possibilité de s'y ennuyer ferme, en retrouvant tout ce qui a détruit le pari pourtant sympathique à l'origine d'American Horror Story.

Notre critique de la série (positive)

 

photo, Sarah Paulson, Alice EnglertLe bleu est une couleur chaudasse

 

3. Westworld saison 3

Quelle immense, triste, douloureuse et exaspérante déception. Après une saison 2 décriée qui avait enchanté ceux qui la trouvaient supérieure à la première (oui oui), Westworld avait ouvert en grand les portes de son univers, pour propulser les personnages dans le monde réel, au-delà des murailles artificielles. Un pari osé et risqué, qui permettait à Lisa Joy et Jonathan Nolan de rebattre toutes les cartes suite au chaos assumé de la saison 2.

La guerre de Dolores continuait ainsi à travers le monde, et particulièrement à Los Angeles, avec une question passionnante : l'héroïne et victime d'hier, était-elle en passe de devenir la méchante de l'histoire ? Sauf que cette question a été ensevelie sous une tonne de faux mystères, d'énigmes artificielles et de ficelles usées. Pour une poignée de belles idées (le personnage tourmenté de Charlotte), il y a une semi-remorque d'éléments encombrants, abandonnés en cours de route et traités à la va-vite. Le méchant Serac et la méchante grosse boule Rehoboam, Maeve toujours énervée pour les mêmes raisons, le nouveau venu Caleb, les vieux meubles Bernard et William, des robots anti-émeutes dans un futur évidemment dystopique... Tant de choses, et pourtant si peu à l'écran.

Cette troisième saison semble alors souffrir d'un double mal : un excès d'ambition dans les dimensions, et une simplification tristounette. Avec son Los Angeles propre et vide, son bad guy français, ses personnages aux réactions absurdes (Dolores qui cache des choses pour le plaisir de les cacher), ses scènes d'action de plus en plus creuses et ses ficelles grossières (la télécommande de Serac, Maeve qui "entend" Rehoboam), Westworld ressemble de plus en plus à un film de SF générique. Un comble vu la richesse du point de départ, et les thématiques passionnantes de fond.

Notre bilan de cette saison ratée

 

photo, Evan Rachel WoodEvan Rachel Who ?

 

DEBORAH lechner

1. RAGNAROK

En voulant revisiter la mythologie nordique en la transposant à notre époque, Netflix tenait un concept assez vendeur qui s’est rapidement perdu au milieu tous les clichés de la teen série et du lourd enjeu politique que la série essaie de soulever à deux doigts. Cette création norvégienne du danois Adam Price est une intention ratée et fauchée, qui superpose un tract écologique et des pages de journaux intimes d’adolescents stéréotypés, sans jamais aller au bout de quoi que ce soit et surtout pas de son propos.

L’intrigue peu stimulante semble improvisée à chaque épisode quand elle ne fait pas carrément du surplace. Les thématiques liées à la jeunesse sont mâchées et recrachées pour ne pas trop choquer le public et l'affrontement prophétique entre les dieux et les géants nordiques qu’on nous avait vendu ne sert finalement que de toile de fond et d’appât à spectateurs. La série peine donc à trouver son rythme, son identité, aussi bien visuelle que scénaristique, et ère entre le teen drama conventionnel, l’origine story super-héroïne téléphonée et une relecture engagée de la fin du monde, sans aucune tension ni sens du spectaculaire.

 

photo, David StakstonUne réincarnation de Thor peu convaincante

 

2. Space Force

Sans être un véritable flop, la nouvelle série du créateur de The Office est une déception, probablement parce que les attentes étaient trop élevées. Avec le duo Steve Carell et Greg Daniels aux manettes, on s’attendait forcément à une nouvelle pépite humoristique, la présence de John Malkovich et Lisa Kudrow n’aidant pas à calmer nos ardeurs. Mais dès le premier épisode, le malaise est palpable, non pas à cause de la performance des acteurs, mais parce que la série peine à assumer son humour décalé et sa dimension comique dans sa mise en scène et son intrigue de fond.

On n’a beau se forcer poliment à rire aux premières vannes qui tombent à plat, on doit vite se faire à l’idée que Space Force ne sera pas une franche rigolarde, tout simplement parce que la série vise plus haut pour son décalque à peine caricaturé d’une Amérique dépassée par les caprices de son président. Et en effet, la deuxième moitié de la saison se tourne vers un récit moins décousu, plus dramatique et harmonieux, ce qui parvient à sauver de justesse les meubles, mais laisse sur un sentiment d’insatisfaction faute de rythme.

Notre critique de la série

 

photo, Steve CarellWatch it burn

 

3. THE OUTSIDER

Là encore, la mini-série de HBO adaptée du roman éponyme de Stephen King était une belle promesse. Et après les trois premiers épisodes très enthousiasmant et énigmatique, l’adaptation avait de bonnes cartes en main pour faire durer le plaisir. Mais même si la mise en scène et la photographie volontairement terne sont soignées et apportent une esthétique solide et une certaine identité visuelle, le rythme lent et plaintif maîtrisé au début de la série se déséquilibre progressivement pour atteindre ses limites dès la moitié de la saison. Le scénario pourtant intrigant traîne des pieds et épaissit le mystère jusqu'à complètement l’étouffer.

L’ambiance froide et pensante devient plus assommante qu’autre chose, comme si le récit étirait inutilement son intrigue avec de gros rajouts scénaristiques et maintenait le suspense tant bien que mal pour tenir les 10 épisodes, là où 5 ou 6 auraient été suffisants. Tout ça pour un final décevant, qui ne valait pas l’attente et les soupirs en fin de course. Le thriller paranormal est pourtant porté par un casting efficace avec Ben MendelsohnCynthia Erivo et Marc Menchaca, qui ne parviennent malheureusement pas à tromper l'ennui plombant.

Notre critique de la série

 

photo, Cynthia ErivoLa soirée télé qui a mal tourné

 

Gael delachapelle 

1. Emily in Paris

Quand le créateur de Sex and the CityDarren Star, revient avec une nouvelle série se déroulant à Paris, où Lily Collins débarque dans la ville Lumière pour travailler dans une prestigieuse société de marketing, on pense plus au Destin de Lisa qu'au Diable s'habille en Prada. Emily in Paris est sans aucun doute la série Netflix qui aura fait le plus parler d'elle cette année, devenant un phénomène viral sur la twittosphère, où les internautes ont partagés en masse les clichés horripilants que véhicule la série, à travers le quotidien de cette jeune Américaine, entre les soirées luxueuses, déambulant dans les rues les plus chics de Paris. Bref, un quotidien que 90% des Parisiens ne doivent pas connaître.

Un effet viral qui a fort probablement contribué au succès de la série, qui s'est très vite retrouvée n°1 sur la plateforme pendant plusieurs semaines, ce qui a encouragé Netflix à renouveler Emily in Paris pour une saison 2, malgré nos hurlements. Car qu'on se le dise, ce n'est clairement pas pour sa qualité d'écriture, pour le jeu de ses acteurs français en anglais, ou pour son montage rythmé par la playlist Spotify d'Emily, que la série a eu autant de succès.

Emily in Paris est une mauvaise série au point d'en devenir un troll, transformée par ses clichés sur la vie parisienne vue par un showrunner américain en authentique nanar, qui finit par devenir hilarante durant le visionnage. On ne la recommande pour autant, n'exagérons pas, mais il vaut mieux en rire pour faire mieux passer la pilule, surtout maintenant qu'une deuxième saison est déjà en préparation.

 

photo, Lily CollinsEmily (Lily Collins), dans sa plus belle robe, avec la tour Eiffel en fond pour son instagram 

 

2. Vampires

Nouvelle excursion dans le genre à la française chez Netflix, après MarianneMortel, ou plus récemment La Révolution, Vampires avait le mérite d'intéresser dans son postulat de départ, notamment dans sa manière de traiter le mythe du vampire dans un contexte réaliste et social, dans un Paris contemporain, où l'on suit le quotidien d'une famille de vampires, vivant à l'écart de leur communauté se situant dans le XVIe arrondissement. Une volonté d'étayer un propos sur les classes sociales à travers le genre qui tombe bien évidemment très vite à l'eau, pour se vautrer dans les poncifs et les clichés du mythe.

Ainsi, les vampires de la classe bourgeoise semblent tout droit sortis d'une mauvaise pub Cacharel, notamment dans une scène de soirée affligeante, où la mise en scène use des filtres lumineux et colorés pour donner des airs de Dario Argento à sa mise en scène, quand la B.O n'appuie pas sur des notes de synthé pour ressembler à un mauvais John Carpenter. Netflix applique évidemment la recette teenage, avec son triangle amoureux vu et revu, et son portrait de la jeunesse très éculée.

Tous les efforts au démarrage de la série pour ancrer son univers dans un contexte réaliste et crédible, notamment avec un traitement du vampirisme comme une maladie du sang, sont très vite abandonnés pour partir dans des sous-intrigues qui ne prennent pas en seulement 6 épisodes de 40 min, et qui n'intéressent pas. Reste le duo Oulaya Amamra et Suzanne Clément qui sauve un peu la série d'un naufrage total, d'autant plus frustrant que les intentions de départ sont plus que louables. Bref, un beau gâchis.

Notre critique de la série

 

Photo Aliocha Schneider, Oulaya AmamraLa dose teenage de trop...

 

3. Snowpiercer

Après l'excellente adaptation de la bande-dessinée culte de Jacques Lob et Jean-Marc Rochette par le cinéaste coréen Bong Joon-ho, il fallait s'attendre à voir l'univers de Snowpiercer : Le Transperceneige revenir un jour sur le grand ou le petit écran. Et la chaîne TNT a eu la bonne idée d'adapter directement le film du réalisateur de Parasite en série télé, pour permettre à cet univers de SF si riche dans ses thématiques de s'épanouir pleinement dans le format sériel.

Mais lorsque l'on délaisse toute la substance sociale et politique du matériau d'origine, totalement relégué au second plan, pour privilégier une trame narrative bas de gamme, sous forme de Cluedo dans un train, cela donne une adaptation ratée, sans aucune ambition, que ce soit dans sa narration qui repose sur des ressorts mécaniques éculés, ou dans son esthétique télévisuelle qui reprend péniblement celle du long-métrage comme un cahier des charges encombrant.

Reste un final qui parvient à relever légèrement le niveau, où les enjeux finissent par émerger après une saison entièrement dédiée à l'introduction de l'univers de Lob et Rochette, teasant une saison 2 qui devrait être un peu plus intéressante, notamment avec l'arrivée de Sean Bean dans le rôle de M. Wilford. Daveed Diggs et Jennifer Connelly semblent également très peu inspirés par leurs personnages respectifs, lisses et caricaturaux au possible, bien loin de la subtilité du film de Bong Joon-ho dans son écriture. Un démarrage vraiment faiblard pour la série.

Notre critique de la série

 

photo, Daveed Diggs, Jennifer Connelly, SnowpiercerDaveed Diggs et Jennifer Connelly 

 

antoine desrues

1. The Eddy

L’association Jack Thorne/Damien Chazelle aurait pu donner un petit miracle de télévision. C’est d’ailleurs pour cette raison que The Eddy déçoit autant, et prend la première place de ce flop. Si la série développe par instants quelques moments d’intimité intéressants (surtout dans les deux premiers épisodes, réalisés par Chazelle), la suite se retrouve prise le cul entre deux chaises à cause de l’intrigue policière qu’elle est obligée de dérouler laborieusement.

Malgré son format centré à chaque chapitre sur le point de vue d’un personnage spécifique, The Eddy ne parvient jamais à en sonder l’intériorité, les contraignant à stagner dans un récit qui ne sait pas quoi faire d’eux. En résulte une antipathie immédiate, doublée par l’impression que l’ensemble traîne inutilement en longueur. Le paradoxe, c’est qu’à force d’éclater son regard sur ses divers héros, pris dans le décor plus large d’un Paris cosmopolite, la série ne sait plus où donner de la tête, et se transforme en torture abominable.

Notre critique (plutôt positive) de la série

 

photo, Joanna Kulig, Andre HollandLe rendez-vous manqué de l'année...

 

2. Emily in Paris

Dès ses premières minutes, Emily in Paris fleure bon la catastrophe industrielle. Entre sa photographie indigente, ses dialogues dignes d’une première mouture même pas relue et son héroïne tête à claques, la série déploie en un temps record une certaine idée de l’enfer. Ajoutez à cela un regard ultra-stéréotypé sur la vie parisienne et ses coutumes, et vous obtenez une pure aberration, que même le moins chauvin des Français ne peut que prendre personnellement.

Avec sa “chambre de bonne” de 30m2 et ses restaurants hors de prix à chaque épisode, Emily s’impose comme le symbole d’une bourgeoisie persuadée d’être en bas de l’échelle. La série atteint un niveau d’inconscience problématique, surtout que le récit passe le reste du temps à louer les mérites de la start-up nation dans ce qu’elle a de plus rance.

Au final, Emily in Paris est un nanar à la bêtise tellement stratosphérique qu’elle en devient hilarante. Pourtant, une fois que Darren Star assume de faire de sa nouvelle création un pur soap-opera centré sur le drama amoureux sans intérêt de son personnage, la série peut devenir un plaisir coupable bien fendard. À moins que ce ne soit l’indulgence due au magnétisme de Lily Collins...

 

Photo Lily CollinsLa France pour les nuls.

 

3. 13 Reasons Why (saison 4)

Malgré des critiques mitigées et des polémiques plus ou moins débiles à son égard, 13 Reasons Why a su démarrer fort, et traiter sans retenue les tabous du milieu scolaire américain, ainsi que ses violences physiques et psychologiques institutionnalisées. Si la série s’est égarée dès sa deuxième saison dans des retournements de situation plus ou moins utiles et crédibles, elle a toujours su mettre en perspective les points de vue de ses divers personnages, prisonniers d’une spirale infernale et sans espoir.

Malheureusement, ce portrait touchant d’une jeunesse brisée touche définitivement le fond avec sa dernière salve d’épisodes. En essayant plus que jamais d’adapter son curseur à l’actualité, le récit vivote entre ses thématiques, de la justice sociale à la violence policière, sans jamais pleinement le mériter. Au milieu de ce bazar, la série essaie de créer un liant avec son héros de toujours, Clay, cette fois atteint de stress post-traumatique, jusqu’à ce que l’idée vrille au grotesque. Il reste malgré tout quelques scènes, çà et là, où Brian Yorkey parvient encore à délivrer de jolis moments d’intimité. Mais le mal est fait, et ce final conclut une série prometteuse dans un vilain pet de lapin.

Notre critique de la série

 

Photo Brandon Flynn, Tyler BarnhardtUn final qui fait pschitt...

 

SIMON RIAUX 

1. OCTOBER FACTION 

On aimerait se mettre en colère contre cette série qui mange mollement à tous les râteliers qui s’offrent à elle. On voudrait rager contre les torrents d’immondices visuelles qu’elle laisse déferler à l’écran, de ses effets spéciaux jamais finalisés, en passant par ses maquillages atroces, sa photographie baveuse, ses choix de direction artistique inexistants, ou son univers d’une affligeante pauvreté. 

On pourrait regretter que sa patine d’humour proto-british et son portrait théoriquement doux-amer d’une cellule familiale bordélique ne soient jamais que des mécanismes stériles ou des excuses faciles pour recycler des idées vues ailleurs. Il serait également logique de s’attarder sur la narration de l’ensemble dont la paresse n’a d’égale que la tragique absence d’idées. 

Mais le plus révoltant là-dedans, c’est l’impression que personne à bord ne s’est à aucun moment inquiété de toutes ces tares, considérant que la destination Netflixienne du produit lui assurerait un minimum de visibilité, finalement plus important pour son succès que ses qualités intrinsèques. 

 

photoUglytober faction

 

2. MESSIAH

Sortie dans les premiers jours de 2020, on a bien failli oublier cette mystique purulente qui ambitionnait de donner des frissons à tous les croyants en mal de suspense théologique. Malheureusement, comme trop souvent, Netflix se sera coupé l’herbe sous le pied, ne réalisant pas que peut-être, par hasard, certains de ses spectateurs parlant d’autres langues que l’anglais, ils seraient capables de déchiffrer toutes les révélations de la série après un unique visionnage de la bande-annonce. 

Outre ce spectaculaire couac, Messiah s’est avéré une des propositions les plus tragiquement bêtes de l’année, jouant avec l’idée du retour d’un messie auto-proclamée avec la finesse d’un lycéen persuadé d’avoir réinventé la philosophie. Mais comme il ne suffit pas de marcher pied nu sur dans Washington avec un super-brushing, se la jouer proto-prophète mâtiné de 24h n’est pas non plus suffisant pour réinventer la poudre. 

De la poudre, on espère que les comédiens en auront au moins bénéficié en quantité, histoire d’oublier un peu les circonvolutions d’un scénario plus épais à chaque épisode, et parfois franchement hilarant. La crise de foi de Tomer Sisley devrait rester comme un grand moment de comédie involontaire. 

Notre critique crucifiée, pour bien enfoncer le(s) clou(s). 

photo, Mehdi DehbiOn lui donnerait le Bon Dieu sans confession

 

3. RAGNAROK

Le fort sympathique Mortal l’a prouvé il y a quelques mois à peine : on peut très naturellement mêler mythologie nordique et cinéma contemporain, tant ces deux items ont déjà fricoté par le passé, et laissé derrière eux un public désireux d’aller plus loin que les Thor de Marvel. Un programme d’autant plus alléchant qu’il s’agit d’une authentique production norvégienne, dont on pouvait espérer qu’elle nous propose une immersion stimulante dans un univers trop souvent caricaturé. 

Mais à trop vouloir coller aux canons des séries adolescentes du moment, malgré un budget indigne d’un pique-nique végétarien, la série s’embourbe dans le ridicule. La faute à une production value inexistante, qui la plonge souvent du côté du ridicule. Avec ses méchants très méchants, ses fausses scènes de tension sexuelles plus plates qu’un générique de Twilight, on comprend mal où veut nous emmener ce récit. 

Paradoxalement, la brièveté de l’ensemble, qui tranche avec la tendance de beaucoup de productions actuelles à trop dilater leur narration, enfonce encore le clou. En effet, les personnages caricaturaux, les situations téléphonées et la progression dramaturgique n’ont jamais le temps ni l’ampleur de se développer. 

 

 

photo, David StakstonUne série qui a toujours tort

 

MATHIAS penguilly

1. Dix pour cent (Saison 4)

Depuis 2015, la mise en abîme créée par Fanny Herrero avait su s'imposer dans le paysage des séries télévisées françaises. Avec tous ces acteurs jouant leur propre rôle, qui finissaient toujours par s'effacer derrière les personnages beaucoup plus complexes joués par leurs agents, elle avait juste ce qu'il faut de glamour et de people pour satisfaire un large public. Dix pour cent a tiré sa révérence et automne et malheureusement, c'était un peu raté.

On pourra notamment critiquer les intrigues un peu répétitives - quel dommage pour une série qui n'aura finalement duré que 24 épisodes ! - ou encore les intrigues moins passionnantes avec les vrais acteurs. Si on retient l'épisode génial de Sigourney Weaver, il faut dire que les intrigues de Sandrine Kiberlain, Charlotte Gainsbourg et Franck Dubosc tombent un peu à plat. Mais ce n'est vraisemblablement pas le pire.

Si l'effondrement d'ASK broie le cœur de tous les spectateurs, il s'agit d'un pari osé qui aurait pu se justifier. Là où le bat blesse vraiment en revanche, c'est dans la trajectoire que prend la carrière d'Andrea (Camille Cottin). En quatre saisons, l'agente-risque-tout a toujours manqué de vaciller, flirtant constamment avec le fil du rasoir. Elle n'en restait pas moins un personnage féminin fort, complexe... Magistral. Voir Andrea finir mère au foyer est un détour conservateur décevant. On aurait pu s'en passer finalement.

Notre critique de la série

 

Photo Jean Reno, Camille CottinUn dénouement sans clap-clap de fin

 

2. AJ and the Queen

Avec son émission de divertissement (l'hilarante RuPaul's Drag Race, adaptée à la chaîne dans tous les pays occidentaux), la drag queen américaine RuPaul Charles est devenue incontournable. En témoigne ses statuettes de meilleur présentateur, remportées cinq années consécutives lors de la cérémonie des Emmy Awards. Ce n'était qu'une question de temps avec la "mère supérieure" de toutes les drag-queens obtienne une fiction en son nom et malheureusement, le résultat est un petit flop.

Les personnages sont attachants - y compris la petite fille jouant AJ, une tête-à-claque difficile à supporter, surtout dans les premiers épisodes - mais on se lasse assez vite de leur surjeu, de leur théâtralité. RuPaul ele-même semble avoir du mal à quitter son personnage de reine burlesque et c'est un peu dommage. Résultat : une dizaine d'épisodes, plein de bons sentiments et quelques caméos des candidats emblématiques de l'émission, mais un bilan finalement assez médiocre. La série n'a pas été renouvelée... ça va presque de soi.

 

photo, RuPaulThe mother of all queens

 

3. Run

L'actrice et scénariste Phoebe Waller-Bridge a tellement fait sensation dans le monde de la fiction britannique qu'elle parvient à créer l'engouement dès que son nom est évoqué. De Fleabag à Killing Eve, elle fait carton-plein partout où elle passe ; tant et si bien qu'on lui a demandé de participer à l'écriture de Mourir peut attendre, le prochain 007 attendu pour le printemps 2021.

Waller-Bridge officie en tant que productrice sur la série Run de son amie Vicky Jones et y campe même un rôle secondaire - un rôle génial, taillé sur mesure pour elle d'ailleurs. Malheureusement, contrairement à ses précédents projets, la mayonnaise ne prend pas. Malgré le charme de ses interprètes (Domhnall Gleeson et Merritt Wever, au top), l'intrigue et ses différents rebondissements sont assez prévisibles et répétitifs - c'est dimmage pour une série aussi courte. Reste le final : réaliste, mais décevant, simplement. Run vous laisse simplement sur une immense frustration, un sentiment énorme de "Tout ça pour ça".

Notre critique de la série

 

Photo Merritt Wever, Domhnall GleesonTrainwreck ?

Tout savoir sur Penny Dreadful : City of Angels

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commentaires
Simon Riaux
25/01/2021 à 14:17

@fabrice-cinéphil

Vous êtes bien blasé Fabrice. C'est quand même du très bon boulot pour une huître.

fabrice-cinéphil
25/01/2021 à 14:13

Juste pour dire que le seul flop de la série Messiah, et la critique faite par la personne sans réflexion, qui l'a écrite. Comment faire une vrai critique quand on a la conscience d'une huître. Huitre envers qui je m'excuse, elle au moins remplissent un rôle. En espérant que le(s) patron de ce triste soi disant journal du ciné vire(nt) cet(te) imbécile qui devrait plutôt faire des critiques de cheeseburger.

pc
12/01/2021 à 16:49

Flop pour moi et grosse déception après une première saison exceptionnelle :
- The Haunting of Bly Manor (chiant, peu terrifiant même si le tout est bien filmé et interprété).
- Les AHS commencent à sentir sérieusement le sapin ....

En revanche ai beaucoup aimé l'originale série "Messiah", Surprise totale aussi avec Cobra Kaï sur Netflix (déjà parue sur youtube) qui pourtant m'apparaissait sur le papier plus que casse gueule et qui est plutôt pas mal foutu...

Jeff
12/01/2021 à 13:34

Mais comment avez vous pu passer a côté de "Reef break" ?

Gilou 13
28/12/2020 à 14:35

Je ne suis pas d'accord avec les critiques s très sévères sur Messiah, l'acteur est juste fabuleux d'un charisme terrible, et il ne s'agit pas de réfléchir trop loin""à la situation géopolitique" pour moi c'est simplement la question philosophique du besoin de l'humanité de croire à une puissance supérieure et donc à l'espoir d'une vie meilleure, incarne par un être magique. Dommage que vous n'ayez pas vu cela.

jeanfranc3
28/12/2020 à 09:36

The Outsider qui se retrouve à la fois dans les flops et dans les meilleures séries de 2020...

Mamou2020
26/12/2020 à 16:45

Personnellement j'ai beaucoup apprécié Ragnarok et Messie (malgré que je suis athée).

J'ai autant apprécié Ragnarok que j'apprécie les films de Marvel pour me divertir. Coté intellect, les 2 s'équivalent et Ragnarok n'est pas plus con que Pretty little liars.

Tant qu'à Messiah, j'ai beaucoup apprécié cette série dont j'aurais aimé avoir une suite.

Laety33
26/12/2020 à 16:29

Pour apprécier Messiah( hors mis le point de vue des croyances), il faut d'abord le comprendre , ce n'est pas en le survolant comme l'as fait certainement le ou la critique , que les différentes facettes du scénario peuvent être perçues .
Une critique à l'emporte pièce, avec des à priori digne d'un enfant en cp .

CHFAB
25/12/2020 à 12:40

La Flamme... une catastrophe, tout tombe à plat... les persos, les vannes, le principe de base... Il n'y a rien de pire que de vouloir être drôle, se prétendre comme tel, et ne jamais l'être ne serait-ce qu'au moins une seconde... Des actrices nullissimes, pourtant parfois douées, une direction de jeu inexistante, et un acteur principal vain et prétentieux. Le pire: cette série ne dénonce pas une seule seconde son sujet de base, dont elle est sensée pourtant se moquer. Mais pas une seule fois on ne croit à cette caricature de caricature...Pire, elle nous rend les émissions réelles plus intéressantes au final, un comble, au moins d'un point de vue sociologique... C'est donc un ratage complet et auto complaisant comme assez rarement je trouve.

Geoffrey Crété - Rédaction
25/12/2020 à 11:49

@Kalidor

C'est ce qu'on a fait les précédentes années mais en 2020, réunir l'équipe (qui s'est agrandie) pour une vidéo, ce n'était pas possible.

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