Blade Runner 2049 : pourquoi la suite a été un échec cuisant

Geoffrey Crété | 14 avril 2021
Geoffrey Crété | 14 avril 2021

Retour sur l'échec du film de Denis Villeneuve avec Ryan Gosling et Harrison Ford, qui n'a pas été à la hauteur des attentes.

C'est presque beau : 35 ans après Blade RunnerBlade Runner 2049 de Denis Villeneuve a marché dans les pas du classique de Ridley Scott avec une carrière en salles très loin des attentes, et une foule de spectateurs convaincus que le film sera sauvé avec les années.

Propulsé par une revue de presse dithyrambique, vendu comme un blockbuster, le film porté par Ryan Gosling et Harrison Ford n'aura pas séduit les foules, divisant profondément le public entre les spectateurs charmés, transportés et satisfaits, et ceux qui sont restés insensibles à la suite du film culte. Grand film incompris et visionnaire, ou entreprise fumeuse et creuse : le débat continue de faire rage, surtout avec Dune à l'horizon.

Petit retour sur cet événement de 2017, côté business (notre critique du film est par ici).

 

Photo Ryan Gosling, Ana de ArmasL'Histoire jugeant le public

 

TROP d'argent tue l'argent

Blade Runner 2049 aurait officiellement coûté 150 millions de dollars - la rumeur parle de plus, aux alentours de 185 millions. À titre de comparaison, c'est moins que Spider-Man : Homecoming (175 millions de dollars), Thor : Ragnarok (180 millions), Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2 (200 millions) ou encore Fast & Furious 8 (250 millions). C'est proche de Wonder Woman (149 millions) et Mad Max : Fury Road (150 millions), une autre suite d'un film culte sortie des décennies après.

C'est sans compter un coût marketing non négligeable, le film ayant été porté par une promo classique (tournée des acteurs dans le monde, foule de bandes-annonces et spots TV). Le budget promo n'est jamais officiellement assumé, mais nul doute que celui de BR2049 est très élevé. Pour Deadline, c'est dans les 150 millions. Soit un budget total de 300 millions.

Pour beaucoup, c'est le principal facteur du semi-échec : un coût trop élevé pour un film qui n'obéit pas aux règles classiques du blockbuster, par sa durée (2h44), son rythme et sa tonalité, inhabituels à ce niveau de budget. En plus d'une "marque" trop confidentielle, certes attachée à un film culte, mais au potentiel de franchise très limité. Une mise de départ trop élevée, qui aurait donc été comme une balle tirée dans le pied.

La classification R Rated aux Etats-Unis (interdit aux mineurs de moins de 17 ans non accompagnés) est également un facteur important à prendre en compte. 

 

Photo Ryan GoslingRyan Gosling est le héros de la suite

 

Échec americain

Avec 92 millions de dollars récoltés aux Etats-Unis et au CanadaBlade Runner 2049 est un échec clair. Sachant que les recettes domestiques rapportent plus et plus facilement dans les caisses du studio, voir une superproduction à 150 millions (voire plus) ne même pas dépasser la barre des 100 millions en salles est un coup dur la Warner, Alcon Entertainement et Sony.

Surtout avec une revue de presse et une aura si nobles, et une équipe de rêve, qui étaient a priori une équation parfaite - surtout à l'heure où les studios et réalisateurs accusent régulièrement les agrégateurs de critiques et autres indicateurs de satisfaction, d'être à l'origine des échecs des films en salles en générant un buzz négatif.

Le film a démarré aux alentours de 32 millions sur plus de 4000 écrans, soit un départ mou. Il a été vite été englouti par les nouvelles sorties, pourtant plus maigres, comme Happy Birthdead et Geostorm. Thor : Ragnarok l'a finalement achevé.

 

Photo Ryan GoslingContrôle qualité du public

 

dÉsinterÊt mondial

Blade Runner 2049 a pu souffler un peu grâce au box-office mondial, comme la majorité des blockbusters. Avec environ 167 millions de dollars, le film de science-fiction sauve les meubles.

Le Royaume Uni (25 millions), l'Allemagne (12,4 millions), la Chine (11,6 millions), la France (11,3 millions), l'Australie (10,1 millions), le Japon (10,4 millions) et la Russie (9,8 millions) sont les territoires majeurs.

C'est néanmoins peu vu l'ampleur du film. Valerian et la Cité des mille planètes a encaissé 62 millions de dollars en Chine, quand Interstellar, un autre film de science-fiction à la durée peu ordinaire, y a récolté plus de 121 millions en 2014. Blade Runner 2049 a si peu enthousiasmé le public chinois qu'à sa sortie, il a vite été dépassé par Geostorm, le film catastrophe nanardesque avec Gerard Butler.

En France, le film a attiré 1,2 millions de spectateurs. C'est bien, mais sans plus : c'était le 48ème succès de l'année, entre Get Out et Annabelle : la Maison du mal, des films beaucoup moins cher. Loin devant, les 7 millions de Star Wars : Les Derniers Jedi, les 4 millions de Valerian et la Cité des milles planètes,  ou les 3 millions et quelques de Fast & Furious 8 et Pirates des Caraïbes 5 : La Vengeance de Salazar.

 

Photo Ryan GoslingDouanes pour l'international

 

PAR RAPPORT À L'ORIGINAL

Blade Runner de Ridley Scott a été un échec à sa sortie en 1982, et aura mis des années avant d'être réhabilité, au fil des différentes versions et en grande partie grâce à l'engouement d'une base de fans grandissante.

Il avait engrangé environ 33 millions, pour un budget de 28. Avec l'inflation, c'est un budget d'environ 70 millions, et presque 85 millions au box-office. C'est un ratio de rentabilité très proche de Blade Runner 2049 en 2017, qui montre que malgré des moyens bien plus importants, la suite n'a pas réussi à surpasser un univers probablement trop mystérieux pour le public. D'autant qu'il a bénéficié d'un nombre de copie plus important aux Etats-Unis : plus de 4000, contre à peine 1300 pour le premier film.

En France, le premier film a été un succès, avec plus de 2 millions d'entrées, sans compter les ressorties en 1992 et 2015. Blade Runner 2049 a fait moins : 1,2 millions.

  

Photo Harrison Ford  Harrison Ford face à ses choix de carrière

 

POURQUOI ?

Divers avis et points pour essayer de comprendre cette déception proche de l'échec financier. Le premier : l'idée même d'une suite à un film certes culte, mais qui reste une œuvre noire, complexe, et loin de correspondre à une étiquette grand public. Ressortir des marques du passé, des décennies après, est une opération de plus en plus courante à Hollywood ; mais l'idée du retour de Blade Runner était probablement périlleuse dès sa genèse. Surtout avec un tel budget, qui a mis le film dans une logique de blockbuster pas forcément adaptée.

D'autant que BR2049 existe d'abord et surtout par rapport au premier film. Ce n'est ni un reboot, ni un remake, ni une continuation lointaine : tout repose sur la mythologie de Rick Deckard, au centre des enjeux de ce film. Ne pas connaître parfaitement Blade Runner, ou avoir vaguement en tête ce qui s'y passait (et notamment la question de la fin, plus ou moins énigmatique), a certainement repoussé une partie du public.

 

Photo Harrison FordBlade la ruine

 

Blade Runner n'est pas Terminator, autre film culte de SF plusieurs fois recyclé, relancé... mais aidé par un univers très populaire, très simple à appréhender. Blade Runner a longtemps divisé, et continue à en laisser certains dubitatifs malgré l'aura de film incontournable. Les producteurs ont de toute évidence surestimé le pouvoir des fans, voyant dans la popularité de Blade Runner (qui s'est construire au fil des décennies) l'assurance d'une attente et d'un succès.

Autre raison invoquée : la durée, qui a privé le film de plusieurs séances par jour, et certainement découragé de nombreux spectateurs en plus de nourrir un bouche-à-oreille négatif. Ridley Scott lui-même a admis que Blade Runner 2049 était trop long récemment, et que ça expliquait son échec en salles : « C'est lent. Trop lent. Long. Trop long. J'aurais retiré une demi-heure. ». Denis Villeneuve a pour sa part expliqué que le premier montage durait quatre heures, et que les producteurs très confiants l'ont laissé finaliser une version à sa guise, le film sorti en salles étant sa director's cut.

 

Photo Sylvia HoeksSpectateur qui plane au bout de 2h10

 

La promo du film a également été pointée du doigt. Plus préoccupée par l'ambition visuelle et l'atmosphère que l'histoire et les personnages racontés, Blade Runner 2049 aurait repoussé une partie du public, pas très sûr de savoir ce qui était vendu. Il y a bien eu quelques efforts dans ce sens, avec notamment un court-métrage sur l'univers, mais difficile de ne pas imaginer des spectateurs confus face à ce Los Angeles futuriste, et une mythologie peu connue par le grand public. Et notamment les plus jeunes, qui constituent pourtant la cible la plus précieuse. La peur de beaucoup d'un long film plus proche de l'auteur que du divertissement hollywoodien, presque revendiqué dans la promo, a certainement joué contre sa carrière.

Enfin, raison privilégiée par les défenseurs du film : l'œuvre de Denis Villeneuve n'a pas été comprise, car trop extrême, trop extraordinaire, voire trop intelligente pour son époque. À l'heure où le public se rue sur les films de super-héros et où Disney, considéré par beaucoup comme l'Antéchrist, domine l'industrie du grand spectacle, la carrière très décevante d'un film de science-fiction comme Blade Runner 2049 serait tristement logique.

Avec sa durée, son rythme, sa quasi absence d'action, ses thématiques profondes et son positionnement exigeant pour le spectateur habitué au pop-corn confortable, la suite ne pouvait qu'être rejetée. Et ne pourra qu'être sauvée et considérée à sa juste valeur dans les années à venir. 

En ajoutant tous ces critères, et malgré une absence de grosse concurrence jusqu'à Thor : Ragnarok quelques semaines après, il y a peut-être là les clés de l'échec commercial du film de Villeneuve.

 

Photo Harrison FordHarrison Ford dans le premier Blade Runner

 

L'envie de ne pas reproduire l'erreur commise à la sortie du premier film (qui a vu de nombreux critiques et cinéphiles retourner leur veste après avoir rejeté Blade Runner à l'origine), a certainement été là. Détester Blade Runner 2049 en 2017, c'est peut-être prendre le risque de passer à côté d'une future œuvre culte qui sera perçue comme un grand film d'ici quelques décennies. Autant se ranger du bon côté pour le symbole ?

Et à une époque où les débats ont tendance à vite se polariser et balayer les nuances, la prise de position a rapidement pris une tournure extrême, sans nécessairement attendre le minimum de recul qui a permis à la plupart des classiques du septième art d'être digérés.

 

Photo Denis Villeneuve, Ryan GoslingDenis Villeneuve et Ryan Gosling sur le tournage

 

LA FIN DE l'univers BLADE RUNNER ?

En novembre, The Hollywood Reporter parle d'une perte de 80 millions pour Alcon et Sony (qui a néanmoins bénéficié d'un accord en amont, qui lui permet de récupérer en premier sur les recettes). Jeff Goldstein de la Warner a reconnu la déception en octobre : « Nous avons fait un bon score dans les réseaux des grosses salles. Alcon Entertainment et Denis Villeneuve ont fait un film incroyable. C'est simplement que le public était moindre que ce que l'on pensait. »

Même si la carrière d'un film continue après les salles de cinéma, avec les ventes vidéo, TV, et autres, ça reste en marge. Blade Runner 2049 aurait ainsi encaissé moins de 30 millions en DVD et Blu-Ray aux USA.

 

Photo Ryan Gosling, Sylvia HoeksY a t-il réellement un Ingénieur dans cet endroit ? 

 

Première conséquence probable : l'univers Blade Runner ne sera vraisemblablement pas étiré en franchise, d'une manière ou d'une autre. Denis Villeneuve avait évoqué lors de la promo des idées pour de possibles suites, tandis que Ridley Scott a créé dans Prometheus un pont entre les deux univers de science-fiction avec la mention à peine cachée de l'entreprise Tyrell autour du personnage de Peter Weyland. L'apparition d'une forme semblable à celle d'un Ingénieur dans un plan de Blade Runner 2049 n'a pas manqué de relancer la question chez les fans.

Néanmoins, Denis Villeneuve s'y accroche (un peu). En janvier 2020, il disait à Empire : "Le problème, c'est le mot 'suite'. Je pense que le cinéma a besoin d'histoires originales. Mais si vous me demandez si j'aimerais revisiter cet univers d'une autre manière, alors oui. Il faudrait que ce soit un projet à part entière. Déconnecté des deux films. Un film noir avec un détective dans le futur... Parfois je me réveille en ayant rêvé de ça".

 

 

Le cas Ryan Gosling est intéressant : très populaire depuis Drive, nommé aux Oscars, salué par la critique et célébré par le public pour diverses raisons plus ou moins cinéphiles, il cédait pour la première fois à l'appel des superproductions, probablement séduit par la nature inhabituelle de Blade Runner 2049. Que le public ne se soit pas déplacé en masse pour le voir, contribue à rendre sa place intéressante et spéciale. Il a depuis tourné First Man - Le premier homme sur la Lune, et se prépare également à aller dans le film de genre avec un nouveau Wolfman.

Pour Denis Villeneuve, aucune inquiétude. Si sa première expérience de blockbuster n'a pas été le succès attendu (ses plus gros budgets avant Blade Runner étaient dans la fouchette des 40 millions), il est bel et bien l'un des réalisateurs les plus courtisés. Le monde (ou presque) attend sa version de Dune, classique de Frank Herbert qui est l'un de ses plus vieux rêves. Repoussé plusieurs fois, le film mené par Timothée Chalamet arrivera normalement le 15 septembre 2021.

En cas de succès, ce sera le début d'une grosse saga, avec un deuxième film dans les tuyaux, la série Dune : The Sisterhood, et de quoi tirer beaucoup des films vu la saga littéraire. En cas d'échec commercial, la suite sera certainement enterrée, et ce sera un autre rendez-vous à moitié manqué avec la SF.

 

Tout savoir sur Blade Runner 2049

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commentaires
Deckart
29/08/2021 à 21:22

Les gens préfèrent payer pour voir des filmS Marvel, peut être car ils ne sont pas assez mur cinématographiquement parlant

Jaycine
25/05/2021 à 21:21

Ça me fait rire ceux qui disent, Les suites de Tron ou Blade Runner ne sont pas aussi novateur que les premiers... mais ce sont des suites. Et elles sont très réussit, fidèle à l’original... voir même meilleur car la plupart des gens voient les premiers films avec leur nostalgie d ado/adulte et pas avec leur tête .
BR 2049 est un chef d’œuvre graphique et de mise en scène qui respecte parfaitement le 1er

Corvinus
24/04/2021 à 16:57

La suite un échec cuisant? Vous n'avez pas du voir le même film que moi... La suite est une pure merveille. J'attends maintenant la fin de l'histoire, la révolte des Nexus.

StefMex
19/04/2021 à 08:11

J'ai aimé le film. Pas pour le rythme ou le scénario mais pour la vision. En 2021, année citée dans le film (naissance de Joe), un Great Reset pointe son nez comme nous l'annonçait Klaus Schwab lors du dernier meeting du Forum Économique Mondial à Davos (Suisse) en juillet 2020 et nombre d'entreprises de pointe qui adhèrent sans réserve à l'idéologie du transhumanisme, ont investit de millions de dollars dans les nano-technologies et la 5G entre autres. On a affaire à un film tellement visionnaire qu'il dérange. Heureusement, il n'existe pas un seul futurs, mais des futurs potentiels comme nous le présente la TDT et le monde quantique.

Marc
16/04/2021 à 10:07

Il y a un article sur Ecran Large

Raised by Wolves : critique du remède miracle à Prometheus et Alien : Covenant ?
;)

Marc
16/04/2021 à 09:45

Ridley Scott son intention de expliquer la naissance des ALIEN les ingénieurs David etc....
J'ai pu voir sa réalisation sur la série RAISED BY WOLVES une exclu HBO MAX et c'est le retour du grand Ridley Scott un univers totalement originale mère qui en faite une machine de guerre par son cri fait exploser ces adversaires...on peux voir les analyses de chaque épisode les meilleurs scène j'ai prix une claque ! Ridley Scott a retrouvé son talent pour pas dire son génie jeter un coup d'œil survcette série incroyable.

Nash
15/04/2021 à 15:37

Sinon on en parle du scénario foireux plein d'incohérences et autres absurdités ?

major fatal
15/04/2021 à 15:37

Ridley scott le fossoyeur de sa propre légende..........Triste. Pour ma part je reste avec Alien: créature issue d'un monde inconnu et radicalement différent et Blade Runner: deckard un replicant.

Eddie Felson
15/04/2021 à 15:24

@gilles1700
Il faut s’intéresser à autre chose que les films sortis ces dernières années!!! L’Histoire du Cinéma ne t’a pas attendu pour nous offrir des oeuvres riches et passionnantes sur chacune des décennies de sa vie déjà bien remplie en plus de 120 ans d’existence. Tu dis « L'univers et l'histoire sont sombre, trop comparativement aux marvel »!!! OMG! Ton mètre étalon de la valeur cinématographique ce sont ces produits de consommation courante destinés à vendre du pop corn?!?!? Je comprends pourquoi tu es dans l’incapacité de pouvoir apprécier une oeuvre, pourtant facilement accessible, telle que Blade Runner et sa suite!

C'est Scott qui a tué
15/04/2021 à 14:23

Blade Runner en décidant que Deckard n'était pas un Réplicant, ce qui au vu du BR 2019 est absurde. Mais bon Scott a aussi tué Alien en inventant des origines qui contredisent le premier film. Du coup le film de Villeneuve est sans intérêt du point de vue de l'histoire avec sa Réplicante vivipare et sa révolution de Réplicants qui laisse présager une suite convenue vue mille fois au cinéma.

Mais à côté de ça, c'est toute l'histoire qui est incohérente, son méchant mal incarné et mal écrit, son rythme lent mais qui emprunte pourtant la structure d'un blockbuster lambda et un Harrison Ford très moyen qui bouge et qui joue comme une chambre froide - ça laisse une idée de la catastrophe que sera le prochain Indy.

Il reste une belle photographie, une bande-son qui sans se hisser au niveau de celle de Vangelis est quand même très bonne, une ambiance générale de bonne facture.
Mais autant j'ai vu BR 2019 une bonne centaine de fois depuis sa sortie et dans toutes les versions, autant je n'ai vu celui-ci que trois fois et en zappant toutes les longueurs, notamment des dialogues / monologues pontifiants qui plombent le film.

Le premier était basé sur une ambiance visuelle et sonore totale, les dialogues y étaient peu présents et non indispensables, le rythme était aussi était très lent mais il y avait par ailleurs tellement à ressentir qu'au contraire on aurait voulu que certaines séquences soient encore plus longues, comme le vol dans le Spinner.

Le film de Villeneuve n'accèdera pas au titre de film culte parce qu'il n'en a pas les ingrédients. BR 2019 est devenu culte à cause de son héros centrat et de son hypothétique condition de Réplicant. du jour où Scott a décidé qu'il était un simple humain, il a tué des années de débats passionnés, d'analyses cinéphiles, et même l'influence des thèmes du film sur le cinéma en général. Il a aussi tué du coup tout intérêt pour une potentielle suite.

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