Les nouveautés films et séries à voir sur Amazon Prime en avril

La Rédaction | 7 avril 2021 - MAJ : 08/04/2021 13:29
La Rédaction | 7 avril 2021 - MAJ : 08/04/2021 13:29

Parce qu'il n'y a pas que Netflix dans ce monde et que d'autres plateformes voient leur catalogue grandir chaque jour, chaque semaine et chaque mois, on a décidé de faire le point sur les nouveautés prévues sur Amazon Prime VideoChaque début de mois, Ecran Large reviendra donc sur quelques nouveautés ajoutées par Amazon Prime Video dans son catalogue, films et séries confondus, originaux ou pas, dans une liste non exhaustive.

Alors, quels sont les films et les séries à ne pas manquer sur la plateforme de streaming en ce mois d'avril ?

 

photo, Leonardo DiCaprioLe monde post-Coronavirus

 

Déjà disponible

Parks and Recreation – Saisons 1 à 7

Ça parle de quoi ? Le quotidien des employés du département des parcs et loisirs de la petite ville de Pawnee, en Indiana, dirigée par l'optimiste et naïve Leslie Knope.

Pourquoi il faut la regarder ? Parce qu'il n'y a pas que The Office dans la vie. Conçue à l'origine comme un spin-off de la série avec Steve Carell (elle-même remake de la série britannique de et avec Ricky Gervais), Parks and Recreation est vite devenu une créature à part entière, grâce aux créateurs Greg Daniels et Michael Schur, puis l'actrice Amy Poehler.

Bien sûr, les points communs sont évidents : dans l'approche documenteur (caméra épaule, regards caméra insistants, zooms précisément maladroits), dans la personnalité touchante, mais gênante de Leslie Knope, dans la troupe d'employés blasés, et dans le quotidien absurde d'un bureau non moins absurde. Toute l'équipe a assumé et embrassé cette comparaison, puisque Parks and Recreation n'aurait jamais existé sans Dunder Mifflin. Il y a même l'actrice Rashida Jones qui fait le lien symbolique avec The Office, avec deux personnages différents.

 

Photo Amy PoehlerThe Municipal Office

 

Mais Parks and Recreation vaut mieux que la simple comparaison. Après un petit démarrage, la série a pris son envol, grâce à ses personnages parfaitement dessinés et son écriture réjouissante. Comment résister au duo contrarié entre Leslie et Ron Swanson, interprété par le génial Nick Offerman ? Comment ne pas aimer Aubrey Plaza en April ?

Comment ne pas reconnaître que même la parfaite Ann Perkins (Rashida Jones) et le débile Andy Dwyner (Chris Pratt, avant de découvrir les salles de sport pour Marvel) sont rapidement devenus plus que ces stéréotypes ? Sans oublier Aziz AnsariRetta, Rob Lowe, Adam Scott, et quelques invités fantastiques comme Megan Mullally, Ben Schwartz, et Jenny Slate.

Parks and Recreation est une usine à humour et gags, qui a régulièrement surpris avec une situation, une réplique, ou un nouveau personnage sorti de nulle part. Et qui, comme The Office, témoigne épisode après épisode d'une rigueur exemplaire en termes d'écriture et rythme. C'est d'autant plus agréable qu'au fil des saisons, les personnages ont pris leur envol, et ouvert d'excellentes perspectives - notamment avec les ambitions politiques de Leslie. Bref, jetez-vous sur Parks and Rec, pour la voir ou la revoir.

 

Photo Amy PoehlerHouse of Couacs

 

New York, Police Judiciaire – Saisons 10 à 20

Ça parle de quoi ? Des assassins, de la police, mais aussi de la justice. Un sacré cocktail pour qui aime se plonger dans les arcanes du système judiciaire nord-américain.

Pourquoi il faut la regarder ? La situation sanitaire a engendré un troisième confinement, synonyme de télétravail, ou de cessation momentanée de l’activité pour de nombreux Français. C’est dans ces instants suspendus, entre angoisse, inquiétude et ennui, qu’on se dévore volontiers dix saisons d’une série policière bien carrée, écrite et construite avec solidité. Comme toutes les autres variations situées au sein de la police de New York produites par Dick Wolf, on y retrouve une série d’ingrédients parfaitement accommodés. 

Tout d’abord, il y a un casting extrêmement solide, qui soigne autant ses personnages récurrents, s’assurant une collection de ganaches toutes plus charismatiques les unes que les autres, régulièrement bien servies par des collections d’accusés ou de témoins hauts en couleur. C’est dans l’écriture de ses dialogues que l’ensemble fait preuve du plus de réussite, parvenant souvent, grâce à des échanges conçus comme autant de petites leçons d’écriture, à renouveler ses enjeux, tout en maintenant un haut niveau de qualité. 

On retiendra notamment les présences inimitables de Jerry Orbach et Sam Waterston, indéboulonnable flic et procureur, devenus presque aussi emblématiques de la série que la célèbre accroche qui précède chaque épisode, ou le jingle inimitable marquant les différents actes des épisodes. 

 

photo, Sam WaterstonLes sourcils de la justice

 

La trilogie Expendables 

Ça parle de quoi ? De l'inutilité de la diplomatie, de la mesure, de l'équilibre et du pardon, quand on a de gros muscles, des armes de guerre, des tatouages et des copains.

Pourquoi il faut la regarder ? Quand débarque Expendables au cinéma, les nostalgiques des années 80 sont à la peine. Le cinéma d’action américain est déjà sous perfusion de super-héros, tandis que les rares productions à mettre en scène un peu de tatanes suivent la mode initiée par Jason Bourne, et préfèrent les montages heurtés aux gros plans pleins d’explosions à l’ancienne. Heureusement, Sylvester Stallone a eu la belle idée de rassembler les plus glorieux gros bras des années 80, et de les envoyer en mission. 

En résulte un film souvent impressionnant, à l’esprit rétro à peu près irrésistible, le dernier film dans lequel la star s’impliquera totalement sur le plan physique (jusqu’à se blesser durant une cascade). Le récit sera aussi pour lui l’occasion de passer symboliquement le flambeau à Jason Statham, dont il emballe ici quelques-unes des plus belles scènes. On pense notamment à une incartade sur une île tenue par un vilain dictateur, occasion pour son personnage de découper en fines lamelles pas mal de vilains pas beaux, avant de nous offrir un feu d'artifice (au sens le plus littéral du terme), particulièrement spectaculaire et satisfaisant.

Après cette réussite suivirent Expendables 2 : Unité spéciale et Expendables 3, soit un chapitre tourné clairement vers la parodie, riche sur le papier, mais assez paresseux dans son exécution, tant techniquement qu’en termes d’écriture. Seuls les fans hardcores supporteront le troisième chapitre, qui s’égare entre scènes d’action mollassonne et nouveau casting hors sujet. 

 

photo, Sylvester Stallone, Jason Statham"Un doigt dans chaque oeil, jusqu'à ce que le cerveau lui coule par les oreilles."

 

Spring Breakers

Ça parle de quoi ? De quatre amies qui décident de financer leur spring break en braquant un fast food, avant de se laisser embarquer dans une spirale criminelle avec un malfrat local.

Pourquoi il faut le regarder ? Parce que ça a tout d'une belle et étrange anomalie. Derrière Spring Breakers, il y a Harmony Korine, scénariste de Larry Clark (Kids, Ken Park), et réalisateur de Gummo, Julien Donkey-Boy ou encore Mister Lonely. Qu'il ait pu rassembler James FrancoVanessa Hudgens, Selena Gomez et Ashley Benson (qui a remplacé Emma Roberts), pour un film qui cache ses ambitions arty derrière les bikinis des starlettes et les morceaux de Skrillex, ressemble à un beau braquage.

Entre la photo de Benoît Debie et la musique de Cliff Martinez, Spring Breakers ressemble à un rêve qui dérive vers le cauchemar, envoûtant et déroutant. Le film utilise autant qu'il atomise les clichés sur les corps (notamment féminins, avec les actrices filmées sous toutes les coutures) et le genre (James Franco qui surjoue le bad boy), et interroge autant qu'il agace. Est-ce une gigantesque farce ? Est-ce que Harmony Korine voulait filmer des adolescentes en maillot de bain avec des lumières fluo ? Se foutre de la gueule de tout le monde, y compris le public ?

Peut-être. Mais Spring Breakers semble toujours glisser vers autre chose, de beaucoup plus mélancolique et tragique, avec ces jeunes filles qui vont jusqu'à tout perdre pour espérer se trouver elles-mêmes. Ce qui en fait un objet pas comme les autres, qui mérite d'être revus.

 

photoHigh Poof Musical

 

Framing Britney Spears

Ça parle de quoi ? De la descente aux enfers médiatique de la chanteuse Britney Spears.

Pourquoi il faut le regarder ? Le traitement infligé à la vedette dans les années 2000 a quelque chose de profondément malsain, puisqu'il reflète une misogynie médiatique et culturelle très ancrée, surtout dès que la presse People et ses biais de perception moralisateurs s'en sont mêlés. C'est avec cette réalité en tête que le long-métrage de Samantha Stark s'éloigne volontairement des autres films consacrés à la reine des dancefloors pour creuser cette période bien toxique (sans jeu de mots) de sa vie.

Reste que l'absence de recul du documentaire vis-à-vis de lui-même en fait également une expérience paradoxale, qu'on pourrait presque ajouter à la liste des médias racoleurs qu'elle dénonce. Une proposition qui ne manquera pas de générer quelques débats sur la légitimité des documentaires biographiques et leurs méthodes parfois discutables, quand bien même ils comptent prendre la défense de l'artiste dont ils brossent le portrait.

Notre critique du film

 

photoDes dangers du star system

 

S.O.S. Fantômes

Ça parle de quoi ? Les spécialistes du paranormal Abby Yates et la fantasque Jillian Holtzmann, accompagnées de la scientifique et amie d'enfance d'Abby, Erin Gilbert, vont collaborer et chasser des fantômes, après avoir témoins de phénomènes paranormaux au manoir Aldridge.

Pourquoi il faut le regarder ? Reboot au féminin du succès S.O.S. Fantômesavec Bill Murray et Dan Aykroyd, notamment. Le film met en scène, cette fois-ci, quatre femmes chasseuses de fantômes. Réalisé par Paul Feig, le créateur de la grande série Freaks and Geeksmais aussi de la comédie potache au féminin Mes meilleures amiesS.O.S. Fantômes met parfaitement en lumière le talent comique de ses comédiennes, en tête de liste Kristen Wiig et Melissa McCarthy, déjà présentes dans Mes meilleures amies. 

La recette est la même que les originaux, beaucoup d'humour, avec une réalisation efficace bien servie par des actrices en pleine bourre. Il est à noter la composition décalée du grand Thor, Chris Hemsworth, qui campe parfaitement un secrétaire abruti. Les effets spéciaux rendent d'ailleurs le film bien plus spectaculaire que les originaux. Même si la nostalgie nous fera penser que les films d'Ivan Reitman sont meilleurs, la relecture au féminin n'a rien à envier et est tout aussi agréable à regarder.

Notre critique du film

 

Photo Kristen Wiig, Leslie Jones, Kate McKinnon, Melissa McCarthyQue des numéros 10 dans ma team

 

LE TERRITOIRE DES LOUPS

Ça parle de quoi ? John Ottway est chargé de protéger des travailleurs d'une compagnie pétrolière en Alaska contre les animaux sauvages. Durant un vol de retour pour Anchorage, l'avion s'écrase et laisse les quelques survivants dans le territoire des loups.Ottway est le seul à pouvoir les aider à rester en vie.

Pourquoi il faut le regarder ? Parce que même si Liam Neeson a depuis quelque temps joué dans des films d'action oubliables (la trilogie Taken), il reste pourtant un acteur de premier plan et capable de livrer d'excellentes prestations. Dans ce survival très efficace, la nature cruelle est palpable et Liam Nesson est comme un poisson dans l'eau. Quand on pense que Bradley Cooper était pressenti pour le rôle principal...

La brutalité des images nous transporte véritablement dans le Grand Nord américain qui nous fait nous rappeler d'ailleurs la quête de survie d'Alexander Supertramp dans Into the WildProduit par Ridley ScottLe territoire des loups est un film puissant, âpre, qui ne se repose jamais sur des facilités scénaristiques ou sur des effets visuels maladroits.

Notre critique du film

 

photoLe nouveau Mister Freeze

 

SILENCE

Ça parle de quoi ? Au 17e siècle, deux prêtres jésuites se rendent au Japon pour retrouver l'un des leurs, le père Ferreira, disparu alors qu'il essayait de répandre la religion catholique. Sur place, les deux hommes vont découvrir la dangerosité de leur mission dans ce pays où les chrétiens sont rejetés et persécutés.

Pourquoi il faut le regarder ? Parce que c'est indiscutablement un des plus beaux films de ces dernières années et une des oeuvres majeures de la carrière de Martin Scorsese, aussi récente soit-elle. Le cinéaste avait en tête le récit de Silence depuis les années 90 et a finalement réussi à concrétiser son adaptation du livre de Shusaku Endo au bout de vingt-six ans d'attente, et quelle concrétisation. Andrew Garfield avait décrit très justement le long-métrage comme "brutal et méditatif" à la fois lors de la promotion et c'est ce qui ressort du film.

Entre la puissance insondable de la foi, la réflexion intense sur la transmission et la brutalité des tortures, le long-métrage est une immense épopée existentielle dont la violence physique et psychologique hante longtemps. Plus qu'une méditation sur la religion, la croyance et finalement l'humain, Silence est surtout une leçon de cinéma vertigineuse à la mise en scène calme et salvatrice, magnifiée par l'écrasante beauté de la nature et la spiritualité qui se dégage de chaque plan.

Notre critique du film

 

Photo Shinya Tsukamoto, Andrew GarfieldUn film pour l'éternité

 

Bientôt disponible

Fighter - 13 avril 

Ça parle de quoi ? Un boxeur dont la carrière stagne rencontre une femme le poussant à se libérer de sa mère. Il s'entraine alors avec son demi-frère ancien taulard toxico et ancienne gloire du ring. Se poussant l'un l'autre, les deux hommes vont devoir réparer quelques blessures pour conquérir le ring à nouveau. 

Pourquoi il faut le regarder ? Parce qu’on voit David O. Russell commencer sa famille d’acteur. Il s’agit ici d’une première collaboration avec Christian Bale et Amy Adams qu’on retrouvera dans American Bluff. Mais c’est la troisième fois que Mark Wahlberg passe devant la caméra de Russel après Les Rois du désert et J'adore Huckabees

Pour Fighter, David O. Russell nous expose le quotidien d’une famille dysfonctionnelle avec un regard brutal et sans artifice. Fighter offre une offre sur l’intimité et sur le déterminisme qu’inflige le lieu où l’on nait. La relation aussi belle que difficile entre les personnages de Bale et Wahlberg donne des moments de grâce inattendus. Tout ceci n’est pas sans rappeler The Wrestler de Darren Aronofsky avec Mickey Rourke. Un voit un combattant chercher un retour en grâce malgré son passé chaotique et sa famille de parasites. 

Si vous aimez voir Christian Bale jouer les caméléons (The Machinist, Batman Begins, American bluff...), vous serez servis. Maigre et totalement déglingué, l’ex-toxicomane de Bale se confronte à la sobriété d’un Mark Wahlberg qu’on redécouvre loin des films d’action musclés. Mais s'il faut regarder Fighter, c'est pour sa capacité à ne pas se faire poids lourd avec la boxe, laissant la part belle aux relations humaine et à être léger comme une plume dans son interprétation de l'histoire vraie des frères Ward. 

Notre critique du film

 

photo, Mark Wahlberg, Christian BaleYou talkin' to me? 

 

Cosmic Sin –  15 avril

Ça parle de quoi ? Un groupe de guerriers et de scientifiques doit se battre pour protéger et sauver la race humaine menacée par une espèce extraterrestre hostile ayant la capacité d'infecter et de devenir les hôtes d'un corps humain.

Pourquoi il faut le regarder ? Parce que comme nous, vous finissez par confondre toutes les séries B spatiales dans lesquelles cachetonne Bruce Willis, aux pitchs identiques, savants mélanges des pires resucés d'Alien et The Thing. Vous avez loupé Anti-Life (et on vous envie) ? Rattrapez-vous avec Cosmic Sin, qui raconte exactement la même chose, probablement dans les mêmes décors en plastique et avec les mêmes zombies cernés, plus possédés par le spectre de Rick Baker que par une quelconque entité galactique.

Dès la bande-annonce, papy Willis roule des yeux entre deux siestes et 4 blagues sur son âge en attendant son chèque. En lieu et place de la brochette de seconds couteaux octogénaires habituels, le casting lui colle aux basques un Frank Grillo à peine plus concerné par les évènements du film. Seule petite nouveauté promise : quelques bastons spatiales en armure, qui pourraient laisser entrapercevoir quelques CGI moins baveux que la moyenne. Malheureusement, la présence à la réalisation de Edward Drake, scénariste de... Anti-Life, fait très vite redescendre sur Terre les amateurs de grand spectacle.

 

photo, Bruce WillisTrop vieux pour ces conneries

 

Kick-Ass – 20 avril

Ça parle de quoi ? Dave Lizewski est un adolescent gavé de comics qui ne vit que pour ce monde de super-héros et d'incroyables aventures. Décidé à vivre son obsession jusque dans la réalité, il se choisit un nom – Kick-Ass – se fabrique lui-même un costume, et se lance dans une bataille effrénée contre le crime. Dans son délire, il n'a qu'un seul problème : Kick-Ass n'a pas le moindre superpouvoir...

Pourquoi il faut le regarder ? Avant que Matthew Vaughn ne jette son dévolu sur Kingsman, le réalisateur a marqué les esprits en adaptant un autre comics de Mark Millar. Dès sa scène introductive aussi surprenante que dévastatrice, Kick-Ass a contribué à amener le cinéma de super-héros vers une démarche à la fois plus violente et ironique sur le genre. Pourtant, derrière le postulat de voir un adolescent s’amuser à combattre des criminels la nuit en pyjama moulant, Matthew Vaughn a posé un regard vraiment tendre sur ses personnages biberonnés aux mythes modernes des bandes-dessinées.

Kick-Ass s’est alors imposé avec le temps comme une comédie d’action bien déjantée, qui a d’ailleurs exposé au grand jour le talent d’Aaron Taylor-Johnson et de Chloë Grace Moretz. Mais surtout, le film est toujours porté par la mise en scène inventive de Vaughn, qui a compris l’énergie des comics et sa transposition sur grand écran. On comprend pourquoi la Fox lui a fait confiance pour délivrer par la suite l’un des meilleurs volets de la saga X-Men, à savoir Le Commencement.  

 

photo, Aaron Taylor-Johnson, Chloë Grace MoretzÇa grandit si vite...

 

Passengers – 20 avril

Ça parle de quoi ? Le vaisseau spatial Avalon se dirige vers la planète Homestead II pour un voyage de 120 ans et 5000 passagers en hibernation à son bord. Cependant, une panne réveille l'un d'eux avant l'arrivée prévue. Il découvre alors qu'il lui reste 90 ans de voyage et qu'il n'y a aucun autre passager réveillé.

Pourquoi il faut le regarder ? Parce qu'une romance dans l'espace sur fond de vaisseau en perdition peut toujours faire passer le temps, notamment avec Jennifer Lawrence et Chris Pratt livrés à eux-mêmes pour sauver les vies de plus de 5000 passagers choisis pour coloniser une nouvelle planète. Toutefois, si on regarde de plus près, le scénario est assez basique, les tenants et aboutissants pas très originaux et surtout les thématiques trop peu développées alors même qu'il y avait de quoi dire sur la solitude, l'isolement ou l'éthique tout simplement. 

Non finalement, s'il faut regarder le film de Morten Tyldum c'est parce que derrière cette histoire de conquête spatiale qui tourne mal, il y avait une histoire fascinante où la romance basique entre les deux personnages dissimulait un véritable film d'horreur dans l'espace. C'est peut-être ce qui est le plus intéressant autour de Passengers : voir comment l'industrie a aseptisé une oeuvre trop sombre et tragique pour Hollywood.

Notre dossier sur le film et son scénario original

 

Photo Jennifer Lawrence, Chris PrattVous devant Amazon

 

Le Loup de Wall Street – 23 avril

Ça parle de quoi ? L’argent. Le pouvoir. Les femmes. La drogue. Les tentations étaient là, à portée de main, et les autorités n’avaient aucune prise. Aux yeux de Jordan et de sa meute, la modestie était devenue complètement inutile. Trop n’était jamais assez…

Pourquoi il faut le regarder ? Avant même la sortie du Loup de Wall Street, l’histoire de Jordan Belfort a paru tout indiquée pour être adaptée par Martin Scorsese. Le réalisateur de Casino et des Affranchis a beau s’être éloigné des milieux mafieux pour explorer le monde des traders, c’est finalement le même système kafkaïen et corrompu qui en est ressorti dans cette fresque aussi puissante que dégénérée. La mise en scène virtuose de Scorsese s’est mise ici au service de l'ascension fulgurante d’un personnage refusant de voir la chute inévitable qui l’attend, alors que la caméra le filme comme un magnifique Don Juan de la magouille.

La performance incandescente de Leonardo DiCaprio a ainsi sublimé la nervosité du montage du cinéaste, tout en étant supportée par un casting au diapason. Non seulement Margot Robbie a trouvé avec Le Loup de Wall Street un tremplin pour sa carrière de star hollywoodienne (et on ne remerciera jamais assez Scorsese pour cela), mais Jonah HillJon Bernthal ou encore Matthew McConaughey ne sont pas en reste dans ce voyage hallucinogène, qui s’est imposé parmi les plus grands films de Martin Scorsese.  

 

photo, Leonardo DiCaprioOn s'incline !

 

Warrior - 27 avril

Ça parle de quoi ? De la lutte, sociale, symbolique et familiale, de deux frangins qu'absolument tout oppose, et dont le MMA représente la dernière chance de faire quelque chose de leurs existences.

Pourquoi il faut le regarder ? Rocky aura donné des idées à des dizaines de réalisateurs, mais Gavin O'Connor en a peut-être dirigé le rejeton le plus intéressant et le plus émouvant. Situé au lendemain du krach financier de 2008, son récit capture à la fois une certaine essence de l’Amérique populaire, ainsi que la vague d’intérêt et de passion que cristallisa le MMA durant les années 2010. 

Mais plus que le portrait d’un sport ou une success-story inspirée du grand œuvre de Stallone, c’est bien ce portrait d’une famille désunie qui marque si puissamment. Joel EdgertonTom Hardy et Nick Nolte sont impeccables en frangins séparés par la colère et un père destructeur. Avec une mise en scène sobre, toujours immergée dans les émotions troublées de ses anti-héros, le film réussit une chronique sensible de deux âmes tourmentées, cherchant désespérément à se racheter. Parce qu’il suit un duo de combattants plutôt qu’un unique challenger, le film se paie en outre le luxe d’un des climax les plus touchants du genre.

Notre dossier sur Tom Hardy

 

photo, WarriorLe protège-dents n'est probablement pas indispensable

 

Fury – 27 avril

Ça parle de quoi ? Avril 1945, les Alliés mènent l'offensive ultime en Europe. À bord d'un blindé surnommé Fury, cinq soldats s'engagent dans une mission très risquée derrière les lignes ennemies. Le but : mettre à genoux l'Allemagne nazie surarmée en la frappant discrètement en plein coeur. 

Pourquoi il faut le regarder ? Parce qu'avec ses airs du célèbre jeu Call of Duty, Fury de David Ayer donne lieu à un étrange huis clos dans un blindé avec cinq acteurs : Brad PittShia LaBeoufLogan LermanMichael Peña et Jon Bernthal. Cette descente aux enfers, comparable à celle d'Il faut sauver le soldat Ryan en encore plus sombre, apporte une vraie beauté visuelle. Avec des scènes d’actions emplies de suspense et de tension, Fury à tout du film de guerre qui se voudrait au rang des classiques du genre avec Platoon ou encore Full Metal Jacket exposant l'aspect psychologiquement dévastateur de la guerre. 

Pour les amateurs de Clint Eastwood, Fury offre le même genre d’ambiance que American Sniper. Un casting resserré avec une vision sombre et cynique des conflits. La question de la déshumanisation du soldat est tournée avec beaucoup de subtilité et s'éloigne de la glorification classique de la guerre vue par les Américains. Plus qu'un film de guerre, Fury apparait comme un parcours initiatique pour ses hommes confrontés aux horreurs les plus innommables. 

Fury est à voir pour sa capacité à faire passer l'homme dans le tank avant l'action. Il faudra néanmoins faire l’impasse sur le personnage insipide de Logan Lerman, seul point négatif de ce film haletant.  

 

photoÇa c'est mon tank. Y en a beaucoup comme ça, mais lui c'est le mien.

 

Sans aucun remords – 30 avril

Ça parle de quoi ? Un marine des forces spéciales découvre une conspiration internationale alors qu’il cherche à obtenir justice pour le meurtre de sa femme enceinte.

Pourquoi il faut le regarder ? C'est la grosse exclusivité de la plateforme ce mois-ci, qui devrait bientôt débuter une campagne de promotion agressive. Et il y a de quoi, puisque cette super-production au casting onéreux (Michael B. JordanJodie Turner-SmithJamie Bell et Guy Pearce) s'inspire du célèbre roman de Tom Clancy. Elle met en scène pour la première fois au cinéma en tant que héros l'espion John Clark, autrefois interprété par Willem Dafoe et Liev Schreiber.

La bande-annonce laisse deviner une intrigue chargée en action et en tension. Une promesse qu'on imagine tenue puisque la réalisation est prise en charge par le trop mésestimé Stefano Sollima, déjà responsable d'une partie de la saison 1 de Gomorra, du très efficace Sicario : La Guerre des cartels et plus récemment des premiers épisodes de ZeroZeroZero. De plus, le scénario est l'oeuvre de Taylor Sheridan (Les deux Sicario, Wind River) et Will Staples, auteur sur... le troisième Call of Duty. Une équipe créative rompue à l'exercice, donc, dont on attend beaucoup.

 

photo, Michael B. JordanPas là pour tricoter des moufles

 

Mais aussi...

Downton Abbey - l'intégrale, Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituéeS.W.A.T. - saison 3, Grey's Anatomy : Station 19 - saison 1 à 3, BelgraviaWalkyrieMon Beau-Père et nousNextLes Recettes du bonheurAmerican AssassinLe MythoDirty PapyPeter PanLe Cinquième PouvoirL'IllusionnisteOur friend...

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commentaires
Szalem
08/04/2021 à 00:32

Walkyrie, très bon aussi!

Flash
07/04/2021 à 20:44

Comme Kyle, sauf que j'ai pas vu Spring Breakers (arrêté au pitch)
Je rajouterai aussi Fury et Fighter deux bonnes surprises.
J'ai coché aussi Sans aucun remords.

Kyle Reese
07/04/2021 à 18:28

Je retiens:

Spring Breakers, bonne surprise, beaucoup aimé, faut pas s'arrêter au pitch.
LE TERRITOIRE DES LOUPS: vraiment excellent malgré des petites incohérences. (Tailles et comportement des loups improbables), j'ai adoré.
Fighter: acteurs excellents surtout Bale comme d'hab et histoire familiale poignante.
Kick-Ass: vraiment très sympa.
Le Loup de Wall Street : un grand Scorcesse et un Di caprio incroyable ... encore une fois.

Intrigué par Sans aucun remords.