Après le bide de Valerian, Anna est un nouveau gros flop en vue aux Etats-Unis pour Besson

La Rédaction | 24 juin 2019 - MAJ : 09/03/2021 15:58
La Rédaction | 24 juin 2019 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Après le bide de Valerian et la Cité des mille planètes, Anna de Luc Besson démarre très mal côté Amérique.

Il semble loin le temps où Lucy avec Scarlett Johansson était un succès phénoménal. C'était en 2014, et le film d'action à 40 millions encaissait plus de 463 millions dans le monde, dont plus de 126 au box-office domestique. Luc Besson semblait plus populaire que jamais à Hollywood. Mais depuis, il y a eu sa superproduction Valerian et la Cité des mille planètes, gros échec commercial notamment du côté des États-Unis. Et le nouveau film du réalisateur français, Anna, emprunte là-bas le même chemin.

Mené par Sasha Luss, qui incarnait justement la princesse Pearl de Valerian et la Cité des mille planètesAnna a récolté seulement 3,5 millions pour son démarrage américain, pour atterrir en onzième position. Même pour un budget modeste d'environ 30 millions, c'est un four.

 

 

3,5 millions, c'est très loin des 43,8 millions encaissés par Lucy dès son premier week-end, sur un créneau similaire (25 juillet 2014). Anna a démarré cette année face à Toy Story 4 et Child's Play – La Poupée du mal. Seule la comparaison avec Valerian et la Cité des mille planètes aide un peu, puisque le blockbuster à quasi 180 millions avait démarré à 17 millions - un chiffre encore plus sombre vu les enjeux financiers.

Un film similaire à Anna serait Colombiana, réalisé par Olivier Megaton et co-écrit par Besson, avec Zoe Saldana. Le film à environ 40 millions avait démarré à hauteur de 10 millions en 2011 côté américain, et terminé sa carrière internationale dans les 60 millions.

Anna est sorti sur plus de 2100 écrans américains, environ 1000 de moins que Lucy. Pour certains observateurs, la promo a été si pauvre outre-Atlantique que le distributeur n'y croyait pas. Deadline estime qu'avec un budget marketing de 10 millions (aux frais du distributeur américain, et pas EuropaCorp), Lionsgate a clairement peu misé. Le film n'a pas été montré à la critique, si bien que sa sortie a été plus que discrète.

 

photo, Sasha Luss La police arrive chez EuropaCorp

 

Anna n'est pas un film anodin : pour Besson, c'est une manoeuvre claire en réaction au flop de Valerian et la Cité des mille planètes, présénté comme une franchise ambitieuse, mais qui a été rejeté par la critique et le public, et mis encore plus en péril sa société EuropaCorp. Suite aux mauvais chiffres du film, des emplois ont été supprimés, les activités de distribution ont été stoppées (Nous finirons ensemble a donc finalement été distribué par Pathé à la place), sa filiale Digital Factory a été mise en vente. Avec en plus de sombres histoires sur Besson lui-même, EuropaCorp est dans une impasse : en mai, il était révélé que la société avait six mois pour se remettre à flot.

Anna était le signe d'un retour à des budgets intermédiaires pour EuropaCorp (entre 25 et 30 millions). Après l'ambitieux Valerian et la Cité des mille planètes, c'est aussi un retour sur des territoires familiers pour Luc Besson, qui filme une jeune actrice en espionne dans un film d'action. Sur le papier, c'était donc une opération peu risquée.

 

photo, Luc BessonBesson sur le tournage, avec Sasha Luss

 

La carrière au box-office de ce thriller, avec aussi Luke Evans et Helen Mirren, n'est pas jouée. Le film sortira en France le 10 juillet prochain, puis dans plusieurs gros territoires européens à la suite. Pas (encore) de sortie prévue en Chine.

Anna  va-t-il sonner le glas pour EuropaCorp ? Après le succès en demi-teinte de Taxi 5 (notre bilan par ici) ou le bide de Kursk, la société aurait bien besoin d'un succès. Aux dernières nouvelles, Pathé se plaçait pour récupérer le business EuropaCorp. Affaire(s) à suivre donc.

Les premières critiques du film sont à retrouver par ici.

 

photo, Sasha LussSurvivre

Tout savoir sur Anna

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
Mr Vide
25/06/2019 à 14:18

" tuent " tout le monde ...faute

Mr Vide
25/06/2019 à 14:16

Valérian c'est plutôt joli quand même. Des réalisateurs français qui tentent des films comme ça c'est rare. Dommage. C'est pas du tout horrible.
Maintenant , ses films avec des filles qui tient tout le monde c'est vrai qu'on s'en tape..Lucy c'est vraiment pour les noeuds..
Vivement Le Sixième Élément..

lemon
25/06/2019 à 11:45

"Mené par Sasha Luss, qui incarnait justement la princesse Pearl de Valerian et la Cité des mille planètes"
Sa nouvelle femme donc hahaha

fenotry
25/06/2019 à 10:57

C'est la définition même de l’appât du gain . Déjà en tant que BD, Valerian n'était ni la meilleure en terme d'histoire ni en terme de vente ni en succès auprès du public, en faire un film c'est complètement con. Depuis le début je voyais déjà le bide que cela va entraîner, ensuite il se décide à faire ce Anna pour se remettre, un genre déjà vu et revu maintes fois. Qu'est ce que vous voulez que ça donne sinon un autre bide qui va complètement l'anéantir une bonne fois pour toute. La porte d'hollywood lui est totalement fermé maintenant!

Dede
25/06/2019 à 09:20

Il aurait dû s arrêter après le 5ème élément. Car depuis ses films sont affligeants. Je ne comprends même pas le succès de Lucy qui est une daube incroyable au scénario même pas digne d une série Z

Number6
24/06/2019 à 20:03

Ça me laisse pantois que les gens disent qu'il fait tjrs le même film avec Léon, Nikita, Lucy, Anna... (ces noms de partouseurs n'empêche). Quand il essaie de proposer autre chose, genre Valerian, tout le monde lui chie dessus. Non pas que valerian soit une masterpiece, mais dans le paysage français, c'était plutôt rafraîchissant. Bon OK, les acteurs sont à chier...

eric
24/06/2019 à 19:38

Il fait toujours pareil , une nana qui joue Rambo. Une fois ca va après bonjour le floop

Yvon
24/06/2019 à 16:01

A force de faire de la daube, il va couler sa boîte

Actar
24/06/2019 à 15:36

Previsible au vue de la N'A. Il nous gave avec ses histoires de mannequins tueuses, c'est nul, insipide et ringard ; Lucy etait un miracle. Un real noyé dans ses affaires louches et son propre style. Il est loin le temps du grand bleu et d'Éric serra

Sébastien
24/06/2019 à 14:33

Ni fait ni à faire.

Plus