Les nouveautés films et séries à voir sur Amazon Prime en juin

Parce qu'il n'y a pas que Netflix dans ce monde et que d'autres plateformes voient leur catalogue grandir chaque jour, chaque semaine et chaque mois, on a décidé de faire le point sur les nouveautés prévues sur Amazon Prime Video. Chaque début de mois, Ecran Large reviendra donc sur quelques nouveautés ajoutées par Amazon Prime Video dans son catalogue, films et séries confondus, originaux ou pas, dans une liste non exhaustive.

Alors, quels sont les films et les séries à ne pas manquer sur la plateforme de streaming en juin ?

"Comment ça, c'est le script du nouveau Transformers ?"

DÉJÀ DISPONIBLE

Looper

Sortie : 2012 - Durée : 1h50

Blooper

Ça parle de quoi ? Dans un futur proche, la Mafia a mis au point un système infaillible pour faire disparaître tous les témoins gênants. Elle expédie ses victimes dans le passé, à notre époque, où des tueurs d’un genre nouveau (les « Loopers ») les éliminent. 

Pourquoi il faut le regarder ? Parce qu’il a fait exploser le talent de Rian Johnson aux yeux du grand public, en tant que réalisateur, mais aussi scénariste. Film de science-fiction efficace, tendu et bien emballé, Looper surprend par une tenue remarquable et un curieux mélange entre film honnête à petit budget et grande fresque SF. Sans tomber dans les travers d’un Blade Runner fauché, le cinéaste choisit plutôt de tout miser sur l’intelligence de son concept, qui lui permet de tourner une intrigue futuriste tout en restant dans une sobriété bienvenue.

Point de fusils lasers ou de cités à néons ici, mais du voyage dans le temps et des super-pouvoirs. Et curieusement, l’ensemble fonctionne à merveille. L’investissement total de ses acteurs y est pour beaucoup, avec Joseph Gordon-Levitt et Bruce Willis en têtes d’affiche bien sûr, mais aussi une touchante Emily Blunt. Au bout du compte, une proposition très solide, qui avait ouvert les portes de Star Wars au réalisateur (pour le meilleur et le pire).

Notre critique de Looper

Happy feet 1 et 2

Sortie : 2006 et 2011 - Durée : 1h48 et 1h39

Oraux boréales

Ça parle de quoi ? C'est l'histoire de pingouins ou de manchots (on n’a toujours pas compris) qui chantent, puis qui dansent des claquettes.

Pourquoi il faut les regarder ? Parce que quand on parle de George Miller, on pense immédiatement à Mad Max, alors que le bonhomme a largement poursuivi ses expérimentations esthétiques avec le cinéma d'animation et en particulier avec ses deux Happy Feet. Non seulement les deux longs-métrages enchainent les audaces narratives, mais ils tirent le maximum de leur dispositif technique au niveau de la mise en scène.

Le sommet a été probablement atteint dans le deuxième film, et pourtant, il s'est pris une belle gamelle au box-office. Miller y profite du médium, de la 3D et des technologies à sa disposition pour chorégraphier des mouvements de caméra absolument impossibles à accomplir en prises de vue réelles. Il joue sur les échelles au point d'imaginer les interactions entre krill et baleines, signifiant à coups de travelling l'immensité de la nature. Et il y a Frodon qui fait des claquettes, quand même.

Notre retour sur l'incroyable Happy Feet

Scooby-doo 1 et 2

Sortie :  2002 et 2004 - Durée : 1h27 et 1h31

Plus c'est gros, mieux ça passe

Ça parle de quoi ? De la bande à Scooby qui enquête sur d'étranges phénomènes survenus à Spooky Island et Coolsville. 

Pourquoi il faut les (re)regarder ? Parce que si elles ont vieilli par endroits, ces deux adaptations de Scooby-Doo en prises de vues réelles de la série animée culte sont tout aussi cultes. Produits générationnels par excellence, ces films réalisés par Raja Gosnell regroupent les jeunes acteurs vedettes de son époque, en particulier Sarah Michelle Gellar, Freddie Prinze Jr., Matthew Lillard et Linda Cardellini.

Les films ont également été une porte d'entrée vers Hollywood pour James Gunn qui officie ici comme scénariste. Son goût prononcé pour le mauvais goût (hérité de son passage chez Troma) n'a cependant pas disparu, le mémorable duel de pets gras et de pets bruyants de Sammy et Scooby pour preuve. 

Medellin

Sortie : 2023 - Durée : 1h44

Ça parle de quoi ? Un jeune Youtubeur fan de Pablo Escobar se fait kidnapper par des narcos, et son frère décide de monter une équipe pour aller le secourir.

Pourquoi il faut le regarder ? Parce qu’il peut arriver d’avoir du temps de cerveau disponible en trop, et ne pas savoir quoi faire de ce précieux surplus une fois perdu dans l’étendue ensorcelante des menus de plateforme de streaming. Même si l’abus de comédie française peut être dangereux pour la santé, qui ne s’est pas laissé aller à un verre de plus, un épisode de plus, un jour ?

Après le succès de Sans répit et en attendant l’effroi de la version Netflix du Salaire de la peur, Frank Gastambide est donc de retour dans Medellin, avec à ses côtés Ramzy Bedia. La comédie d’action est aussi l’occasion de revoir Raymond Cruz, le génial Tuco de Breaking Bad, mais surtout Mike Tyson, improbable addition à un programme qui satisfera peut-être la curiosité malsaine des spectateurs les plus endurants.

Licorice Pizza

Sortie : 2021 - Durée : 2h10

Boogie Nights

Ça parle de quoi ? 1973. Alana Kane et Gary Valentine font connaissance le jour de la photo de classe au lycée du garçon.  Amusée et intriguée par son assurance hors normes, elle accepte de l’accompagner à New York pour une émission de télévision. Mais rien ne se passe comme prévu…

Pourquoi il faut le regarder ? Paul Thomas Anderson livre un nouveau grand film. Après une série d'oeuvres plus sombres et austères, il a opté avec Licorice Pizza pour un esprit comique et léger. Pour ce faire, il a revisité la San Fernando Valley de Los Angeles, décor déjà de ses premiers opus, Boogie Nights, Magnolia et Punch-Drunk Love. Grâce à une mise en scène magnifique et à une superbe bande-son pop-rock-jazz, PTA écrit une véritable lettre d’amour à cette vallée californienne où il a grandi. Ainsi, à bien des égards, Licorice Pizza fait plus penser à une machine à remonter le temps qu’à un film classique, car ici, l’intrigue importe peu.  

Le spectateur, comme les personnages, est balloté de situation en situation, de petits boulots en petits boulots. Des scènes toutes plus loufoques, touchantes et drôles les unes que les autres. Certains seront perdus par la construction de cette œuvre, par cette errance sans objectifs clairement définis, mais ceux qui succomberont à son charme auront l’impression de vivre aux côtés des protagonistes le temps d’une parenthèse nostalgique et enchantée. Un film solaire et joyeux, devant lequel on prie pour qu’il ne s’arrête pas.  

Notre critique de Licorice Pizza

À CONTRE-SENS

Sortie : 2023 - Durée : 1h57

Ça parle de quoi ? Noah doit quitter sa ville, son petit ami et ses amis pour emménager dans le manoir de William Leister, le nouveau et riche mari de sa mère. Âgée de dix-sept ans, fière et indépendante, Noah rencontre Nick, son nouveau demi-frère, et leurs fortes personnalités s’entrechoquent dès le début.

Pourquoi il faut le regarder ? Vous n’avez jamais rêvé d’un mélange entre l’Espagne, Fast & Furious et 50 Nuances de Grey ? Non ? Pas grave, À contre-sens l’a fait quand même et le résultat a l’air d’être une étape essentielle pour les amateurs de nanars pseudo-érotiques. Amazon reprend d’ailleurs quelque peu le modèle de sa série de films After, déjà un pastiche des 50 Nuances avec un délire teenager.

Ici aussi, tout part d’un best-seller, ici aussi, on retrouve une jeune fille en apparence innocente, ici aussi, elle va tomber sous le charme d’une pure enflure au cœur d’or, mais au sombre passé. La recette est connue (à moins que ?), mais elle devrait au moins permettre aux plus téméraires de passer un bon moment, moyennant présence d’alcool et/ou d’amis tout aussi courageux. Et, qui sait, peut-être s’agira-t-il pour une fois d’une bonne surprise ?

THE LAKE - SAISON 2

Sortie : 2023 - Durée : 8 épisodes de 30 minutes

Ça parle de quoi ? Après avoir vécu à l'étranger, Justin revient au Canada dans l'espoir de renouer avec sa fille. Mais ses plans tournent mal quand il découvre que le chalet familial a été laissé à sa demi-sœur.

Pourquoi il faut la regarder ? Si vous avez envie d’un feuilleton léger et court, la série canadienne The Lake pourrait vous plaire. Le réalisateur Paul Fox était déjà à la tête d’une vingtaine d’épisodes de Schitt’s Creek : les amateurs de cette sitcom à succès retrouveront donc ici la même veine d’humour canadien.  

Sous couvert de comédie légère, le créateur et scénariste Julian Doucet s’est inspiré de sa propre vie pour raconter cette histoire queer de rivalité familiale. Il aborde ainsi des thématiques de société très actuelles – l’adoption, l’homoparentalité –, tout en maintenant de bons sentiments estivaux. Si The Lake n’est pas aussi réussie que Schitt’s Creek, elle reste tout de même un divertissement de bonne facture.  

Colin from Accounts - saison 1 - 16 juin

Sortie : 2023  - Durée : 8 épisodes de 22 minutes

Ça parle de quoi ? Ashley et Gordon sont deux célibataires complexes réunis par un accident de voiture et un chien blessé. Des personnes imparfaites et drôles qui se choisissent l'une l'autre et qui sont assez courageuses pour se montrer sous leur vrai jour.

Pourquoi il faut la regarder ? Colin from Accounts devrait être l’occasion d’un petit moment de détente bienvenu pour tous les amateurs de rom com moderne. En provenance d’Australie, fait assez rare pour être souligné, ce récit d’une rencontre fortuite est créé par le couple à la ville, Harriet Dyer et Patrick Brammall.

La série ne devrait pas révolutionner le genre, mais semble malgré tout plus se concentrer sur la partie comique que romantique. Avec une équipe passée par No Activity, et des épisodes réalisés notamment par Trent O'Donnell (The Good Place, Brooklyn Nine-Nine) Colin from Accounts devrait satisfaire les spectateurs en manque de légèreté estivale.

BIENTÔT DISPONIBLE

The Covenant - 23 juin

Sortie : 2023 - Durée : 2h03

Ça parle de quoi ? Lors de sa dernière mission en Afghanistan, le sergent John Kinley fait équipe avec l'interprète Ahmed pour arpenter la région. Lorsque leur unité tombe dans une embuscade au cours d'une patrouille, Kinley et Ahmed sont les seuls survivants.

Pourquoi il faut le regarder ? Parce que The Covenant représente une nouvelle expérience pour Guy Ritchie, qui s’essaye au film de guerre avant son Ministry of Ungentlemanly Warfare. L’histoire a pour cadre le conflit en Afghanistan entre les États-Unis et les Talibans, et promet de convoquer l’imagerie traumatisée des vétérans. C’est aussi un récit qui se veut intimiste, avec la dépiction d’une belle amitié entre un sergent et son interprète.

En plus de ça, le film se pare d’un casting ultra-solide, avec bien évidemment l’inénarrable Jake Gyllenhaal dans le rôle-titre. Et celui semble être comme un poisson dans l’eau dans ce film qui se présente à la fois comme un thriller implacable et une odyssée émouvante en terrain ennemi. Après la déception d’Operation Fortune : Ruse de Guerre, ce deuxième passage chez Amazon semble être un retour dans le droit chemin pour Guy Ritchie.

I'm a Virgo - saison 1 - 23 juin

Sortie : 2023 - Durée : 8 épisodes de 30 minutes

Ça parle de quoi ? Le quotidien d'un jeune homme afro-américain qui mesure 4 mètres de haut.

Pourquoi il faut le regarder ? I'm A Virgo signe le retour derrière la caméra de Boots Riley, le réalisateur de la claque Sorry to Bother You. Et après l’ouragan pop et absurde de son premier film, avec Lakeith Stanfield et Tessa Thompson, le rappeur devenu réalisateur revient en série avec un concept aussi simple que diablement efficace.

Avec un potentiel visuel et thématique fort, qui devrait donner lieu à quelques truculents moments de créativité visuelle tout en délivrant une vision de l’Amérique du 21^e siècle, I’m a Virgo pourrait bien être une des bonnes surprises de l’été du côté du petit écran. On espère que Boots Riley réitèrera la réussite de son brillant galop d’essai et développera plus encore son style quelque part entre Spike Lee, Charlie Kaufman, Gregg Araki et Terry Gilliam. Le rendez-vous est pris.

Jack Ryan - saison finale - 30 juin

Sortie : 2023  - Durée : 6 épisodes de 1h

Ça parle de quoi ? En tant que nouveau directeur adjoint intérimaire de la CIA, Jack est chargé d’enquêter sur la corruption qui œuvre en interne. Jack est alors confronté à une sombre conspiration, bien plus proche qu'il ne l’imagine…

Pourquoi il faut la regarder ? Pour découvrir la fin de parcours de cette énième interprétation de l’analyste de la CIA. En effet, John Krasinski a succédé à Alec Baldwin, Harrison Ford, Ben Affleck et Chris Pine. Et face à ces illustres prédécesseurs, John Krasinski a eu du mal à imposer son interprétation du personnage. Certes, il peut compter sur le capital sympathie accumulé auprès du public après 9 saisons de The Office, mais souffre toujours d’un jeu bien trop lisse. Pour ce qui est de la mise en scène et du scénario, Jack Ryan peine aussi à convaincre. La série n’est pas particulièrement mauvaise, elle est juste tout à fait classique, et manque cruellement d’inventivité.

Toutefois, si vous êtes amateurs de Tom Clancy et que l’esprit patriotique étatsunien à outrance ne vous dérange pas, cette saga d’espionnage reste assez efficace. S’arrêter avec cette saison 4 est donc une bonne initiative tant elle commençait sérieusement à s'essouffler (pour ne pas dire plus). Car notre héros a déjà affronté une organisation terroriste islamiste, des politiciens véreux au Venezuela, et des militaires russes prêts à déclencher la Troisième Guerre mondiale : autant d’antagonistes clichés et éculés. Espérons que les méchants de cette saison 4, des agents doubles infiltrés au sein de la CIA, soient moins caricaturaux (on peut rêver). 

Notre critique de la saison 3 de Jack Ryan

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