Happy Feet : le chef-d'œuvre animé du père de Mad Max

Mathieu Jaborska | 7 août 2022 - MAJ : 07/08/2022 19:56
Mathieu Jaborska | 7 août 2022 - MAJ : 07/08/2022 19:56

Il y a des films qui pâtissent de la filmographie de leurs auteurs. Souvent cantonné à ses quatre grandioses Mad Max, le génial George Miller a pourtant sévi sur plusieurs oeuvres très différentes. La preuve avec son incursion dans l'animation 3D Happy Feet, sur le papier aux antipodes des aventures de Max Rockatansky, mais en réalité très cohérente avec son approche de l'image cinématographique.

Alors qu'il s'est rabiboché avec Hollywood et le grand public grâce à une certaine route furieuse et qu'il prépare un prequel d'ores et déjà attendu comme le Messie de l'été 2023 (oui), il est temps de s'attarder sur les deux petits bijoux que sont Happy Feet et sa suite.

 

Le pingouin, célèbre adversaire de BatmanDe la poudreuse plein le nez

 

Mille (à) l’heure

« Par le réalisateur visionnaire George Miller », scandent des affiches de Fury Road pour promouvoir la maîtrise technique du film. Une citation qui tranche avec les accroches mensongères habituelles, car si beaucoup de spectateurs connaissent surtout son travail sur la saga Mad Max, George Miller n’a jamais cessé de faire du bien au cinéma, en Australie ou aux États-Unis. Ainsi, beaucoup ont présumé que la production tumultueuse d’Au-delà du Dôme du Tonnerre l’avait forcé à expérimenter la traversée du désert qu’il avait l’habitude de mettre en scène, tandis qu’il connaissait une ascension fulgurante grâce, par exemple, à son travail avec Steven Spielberg sur La Quatrième Dimension, Le Film.

Néanmoins, son décrochage de la folie des tournages américains, probablement motivé en partie par le chaos du troisième Mad Max, s’accompagne en fait d’un retour moins médiatisé au cinéma australien. Outre Les sorcières d'Eastwick, son seul véritable long-métrage américain de cette période, il se consacre à la production dans son pays natal. Pas carriériste pour un sou, le cinéaste parvient à s’impliquer à fond dans tous ses projets, même lors de son retour par la petite porte dans l’industrie américaine, au début des années 1990.

 

Photo Mel Gibson, Tina TurnerLe début de la fin du début

 

Miller ne s’embarrasse pas de grosses franchises ou d’un come-back tapageur. Il revient avec Lorenzo puis avec le scénario et la production de Babe, auquel il donne une suite en tant que réalisateur, Babe, le cochon dans la ville. Aujourd’hui considérés comme mineurs, voire anecdotiques, les deux longs-métrages témoignent pourtant de la subtilité de cette 3e partie de carrière.

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commentaires
Lucie1
07/08/2022 à 22:46

J'ai détesté ce film dès la première minute. Et pourtant je suis allé jusqu'au bout mais ça a été un calvaire. Des petits pingouins tous mignons qui massacrent des chansons à n'en plus finir. A la fin j'avais les oreilles explosées et les nerfs en pelotes. Ils avaient réussi à me faire haïr un nombre incalculable de chansons. Je n'ai jamais compris comment cet objet cinématographique a pu avoir le moindre succès. Et quand j'ai appris qui était le réalisateur de cette overdose j'ai eu une syncope. Bref ! Par respect pour Mad Max, mon cerveau a décidé d'occulter définitivement cette erreur de parcours !

Kyle Reese
04/04/2021 à 11:21

Le premier = chef-d’œuvre pour moi. J'ai totalement fondu devant ce spectacle total, intelligent, écologique et émouvant. Et quelle mise en scène, et puis la danse et la musique ne peut me laisser de marbre de toute façon. Combien de film d'animation ont repris le principe depuis. (Les Trolls par ex)