Avatar 2 ou le blockbuster gauchiste suprême

Mathieu Jaborska | 16 décembre 2022 - MAJ : 24/04/2023 10:39
Mathieu Jaborska | 16 décembre 2022 - MAJ : 24/04/2023 10:39

Et si Avatar 2, la fable écologique de James Cameron, était bien plus radical que ses frileux congénères ?

Notre critique du très, très beau Avatar 2 par ici.

3 questions qu'on a pour Avatar 3.

Qualité pour les uns, défaut flagrant pour les autres, Avatar premier du nom était frontalement écolo, avec ses colons sans foi ni loi menés par le duo Selfridge (l'exécutif aux acquis de conscience inversement proportionnels à son avarice) Quaritch (le barbouze aux ordres) et sa nature luxuriante dégommée à coups de bulldozers du futur. L'originalité résidant dans le dispositif technique, ajoutant très littéralement le principe d'empathie (se projeter dans le corps, puis l'esprit d'autrui) dans l'équation.

 

 

Une approche délibérément rentre-dedans qui fait sa force, selon ses défenseurs. À l'heure où les rapports du GIEC, plus alarmants les uns que les autres, s'empilent dans les oubliettes d'un internet très occupé par les compétitions sportives indécentes et autres potins en tous genres, où les vigies catastrophées sont traitées comme des "éco-terroristes" par les flemmards du monde entier, plus question de s'embarrasser de pincettes. Du moins, c'est ce qu'avance l'ami James Cameron.

Dans Avatar 2 : La Voie de l'eau, il passe un cap supplémentaire. L'urgence gagne encore en importance (les terriens viennent carrément s'emparer de Pandora après avoir salopé leur propre planète) et surtout, la résistance des Na'vi exhorte à pourfendre le statu quo et rentrer dans le lard des envahisseurs. Une virulence populaire assumée jusqu'au bout et qui démarque le long-métrage de la plupart des blockbusters contemporains.

Attention aux spoilers et citations d'anarchistes.

 

Avatar : La voie de l'eau : photoThis time it's war

 

Eco-terroristes et statu quo

Par essence, le divertissement hollywoodien a tendance à cautionner plus ou moins explicitement le système qui lui permet d'exister. Lorsque des auteurs tentent d'y insuffler des remises en cause dudit système (on vit dans une société, n'est-ce pas), ça donne à de très rares occasions les blockbusters kamikazes de Paul Verhoeven – qui pervertissait complètement ses codes pour mieux exposer leur toxicité –, et plus souvent des critiques inoffensives, qui prennent bien soin de ne pas déranger le statu quo.

Le statu quo, c'est tout simplement l'état politique et social du monde. Dans une bonne partie des superproductions actuelles, les héros en sont garants. Les super-héros contemporains et leurs films sont d'autant plus souvent dans ce cas. C'est ce que racontait d'ailleurs l'anthropologue David Graeber en réaction à la sortie de The Dark Knight Rises en 2012, dans un article intitulé Super Position et actualisé par l'essai vidéo Marvel's Defenders of The Status Quo. Son argumentaire est précis et étayé, inutile donc de le recracher ici.

 

Thor : Love and Thunder : photo, Christian BaleTuer des dieux monstrueux = se transformer en monstre, les extrêmes se rejoignent, CQFD

 

On peut en revanche dresser un parallèle avec les blockbusters récents, taxés de "woke" par un public mal à l'aise avec l'idée de voir des héroïnes et héros différents du modèle Stallone prendre les devants... mais qui restent à vrai dire bien sages. Les exemples sont légion, mais le diptyque Black Panther, pour citer la superproduction précédant directement Avatar, est édifiant. Killmonger comme Namor protestent contre une exploitation néocoloniale évidente et la non-répartition des ressources. Leur militantisme en fait des méchants caricaturaux, qui flinguent à volonté pour défendre leurs idéaux. Et c'est le rôle du ou de la Black Panther de les remettre à leur place.

À la fin de Black Panther, le dissident est tué et T'Challa, afin de résoudre tous les problèmes hérités du colonialisme... achète un taudis destiné à partager les ressources du Wakanda, tel un Bill Gates déduisant ses impôts grâce à sa fondation. Sauvés ! À la fin de Wakanda Forever, Shuri établit concrètement un pacte de statu quo avec le rebelle en pleine bataille, puis part en mission humanitaire. À deux doigts d'ouvrir un numéro vert. Les oeuvres d'art volées restent dans leur musée, les cochons sont bien gardés. Comprenez bien les enfants : si vous vous rebellez contre le système, vous empruntez la voie de l'anarchisme sanguinaire. Tout est (presque) bien dans le meilleur des mondes.

 

Black Panther : Photo Chadwick Boseman, Michael B. JordanSe soulever oui, mais pas sans tuer plein d'innocents

 

Certaines productions hollywoodiennes se contentent donc de réprimer symboliquement toute contestation un tant soit peu véhémente pour la remplacer par leur vision de l'engagement : de beaux sourires, de bonnes actions et des clins d'oeil complices aux pauvres gosses qui les contemplent dézinguer une ville entière. Rien de bien menaçant pour la hiérarchie qui permet à Disney, Warner et compagnie de trôner sur la culture populaire.

D'autres prennent soin de caricaturer et donc de dénigrer sciemment toute forme de militantisme. Le Spider-Man macroniste du MCU en sait quelque chose. L'araignée sympa du quartier devenue bras droit d'un millionnaire philanthrope rigolo tout plein (pléonasme) poutre du syndicaliste lésé, lequel accompagne bien sur ses revendications sociales d'un plan de destruction massif. Et aux yeux des quarantenaires qui pestent contre les grèves au micro des chaines d'info, les barbecues de la CGT sont à peu près aussi condamnables. Dans Godzilla II, les méchants sont des écologistes radicaux – pardon, des éco-terroristes, c'est plus flippant – qui lâchent des Kaijus sur les grandes villes. Vraiment, ces Allayotah verts...

D'autres super-vilains ont carrément transformé la nécessité de préserver notre modèle économique et social chéri en logique mathématique. Ultron et Thanos prouvent que, selon les scénaristes hollywoodiens, la seule possibilité statistique d'améliorer le monde, c'est de le purger de ses habitants. Plus globalement, toujours selon Graeber, beaucoup des super-héros et par extension des héros qui dominent le box-office sont réactionnaires par définition. Ils réagissent à l'émergence d'une menace contextuelle et se reposent une fois qu'elle est matée, loin des problèmes globaux qu'ils ne se risquent pas à résoudre, quoi qu'en dise la promotion.

 

Avengers : L'Ère d'Ultron : photoCoder le progrès, c'est provoquer un génocide

  

Na'vi et guérilla

Dans Avatar 2, au contraire, l'antagoniste terrien n'est pas un mal supplémentaire : il est responsable de tous les maux. Il génère les conflits entre les ethnies, détruit leur environnement, chasse leurs âmes soeurs, et va les chercher jusque dans leurs huttes. Cameron ne s'attaque pas à une émanation quelconque vouée à être détruite, il s'attaque à un problème systémique, à un vice qui corrompt les sociétés qu'il "explore", puisque les inégalités en tous genres, les discriminations et le désastre climatique sont moins dus à un grand méchant illuminati qui tire les ficelles qu'à une organisation politique et sociale prédatrice par nature, qui ne sera démantelé que par la force.

Soulagé du poids d'avoir à introduire via des yeux humains son univers, le cinéaste peut embrasser la perspective des Na'vi et donc représenter littéralement cette défense du statu quo à laquelle il s'oppose. C'est la tribu des Metkayina, à laquelle la famille Sully s'intègre, typiquement les "apolitiques" qui revendiquent de ne pas s'impliquer dans le conflit, quand bien même il flingue leur propre planète. Ils sont les héros que le cinéma hollywoodien aime à représenter, valeureux, mais dépourvus de toute volonté de s'attaquer directement aux menaces globales qui pèsent sur leur environnement, conformément à l'idéal pacifique défendu par les Tulkun et censé faire consensus.

 

Avatar : La Voie de l'eau : photoNuit debout

 

Sauf que ce péril – climatique, animal, social – ne leur laisse plus le choix quand il arrive à leurs portes. Et le Tulkun Payakan, puis Lo'ak, puis Tonowari et enfin Jake s'en rendent bien compte. Fini l'héroïsme circonstanciel. Face à l'urgence, il faut frapper, et frapper fort. Bien plus violent que le blockbuster moyen quand il envoie valser les soldats comme de vulgaires poupées de chiffon et arrache carrément le bras d'un pécheur, La Voie de l'eau prône une violence nécessaire, absente de la grande majorité des divertissements de ce calibre.

Ambassadeur d'un art populaire conscient de représenter une imminence insupportable, Avatar 2 rejoint des théories politiques bien plus radicales. Il en vient aux mêmes conclusions que le théoricien libertaire Peter Gelderloos dans son essai Comment la non-violence protège l'État : Essai sur l'inefficacité des mouvements sociaux. À savoir premièrement que la non-violence est inefficace (Gelderloos démontre que la plupart des grandes victoires sociales pacifiques sont des falsifications historiques) et d'autre part qu'elle est un leurre entretenu par les forces au pouvoir pour le garder et par la même préserver le statu quo.

La violence des guérillas Na'vi les ferait passer pour des antagonistes terroristes dans la plupart des films hollywoodiens. Mais Cameron assume la subjectivité des autochtones et même de leurs baleines. Mine de rien, peu de gros cinéastes américains se sont rangés à ce point dans le camp des vaincus, à l'exception paradoxale de Mel Gibson, qui expérimentait déjà ce changement de paradigme dans son Apocalypto... lequel pourrait d'ailleurs terminer là où Avatar commence.

 

Avatar : La Voie de l'eau : photoMes méthodes sont-elles malsaines ?

 

Tête de proue et paradoxes

Plus généralement, il s'inscrit dans une production cinématographique de masse caractérisée par un traitement très frontal de la situation politique, sociale et écologique. L'autre blockbuster immanquable de l'année, l'incroyable RRR, partageait son constat sur la nécessité du recours à la violence une fois au pied du mur, en envoyant ses héros musculeux tacher littéralement la couronne anglaise du sang de ses officiers dans une Inde colonisée.

Don't Look Up : Déni cosmique, lui, avait été accusé, exactement comme le premier Avatar, d'enfoncer des portes ouvertes avec un bélier maous. Pourtant, en refusant catégoriquement le happy end et en mettant l'accent sur l'exaspération de ses personnages, que le monde médiatique veut transformer bon gré mal gré en garants du statu quo, il a pour lui de faire état d'une situation inextricable qu'il n'est plus question d'amenuiser, ou même de nuancer. Sauf qu'Adam McKay est bien moins optimiste que son homologue canadien et ne prévoit pas d'échappatoire, pacifique ou belliciste. 

 

Don't Look Up : Déni Cosmique : Photo Leonardo DiCaprio, Jennifer LawrenceÀ la guerre comme à la guerre

 

James Cameron, de son côté, prend trois heures de notre temps pour raconter l'histoire d'un père de famille en train de se rendre compte qu'il va bel et bien devoir affronter une oligarchie qui exploite le vivant comme il exploitait ses mines. Simultanée à des cris d'orfraie politiques et à des actions militantes qui parviennent, qu'on adhère ou pas à leurs méthodes, très bien à démontrer l'hypocrisie de l'opinion publique et médiatique, sa sortie balance un pavé à 250 millions de dollars (minimum) dans la marre.

La Voie de l'eau ne nous intime pas de jeter de la soupe sur les protège-tableaux des musées. Il nous intime de jeter de la soupe sur les protège-tableaux des musées, puis de larguer une baleine enragée sur ceux qui s'en indignent sans comprendre qu'ils font partie du problème.

 

Avatar : La Voie de l'eau : photo Zoe Saldana, Sam WorthingtonLe grand soir

 

D'aucuns pourraient objecter qu'une leçon de morale faite au sein d'un méga-blockbuster financé à hauteur de plusieurs centaines de millions de dollars par l'un des ogres les plus voraces de l'industrie du divertissement (Disney, désormais propriétaire de la Fox... donc d'Avatar) témoigne d'un sacré paradoxe. D'une part, le cinéaste a détaillé à un estimé collègue, Julien Dupuy pour Trois couleurs, les modalités très strictes de production du film (régie végane, estimation des consommations d'énergie solaire...).

D'autre part, c'est un autre débat, qui remonte aux origines de l'industrialisation de l'art... et que Cameron évoque lui-même dans son oeuvre, comme l'a remarqué un autre estimé collègue, Alexandre Poncet, à travers le personnage du scientifique contraint par "la main qui le nourrit". Là où certaines productions satiriques comme The Boys, à peu près aussi subtiles que le premier Avatar, évitent soigneusement de s'attaquer à ceux qui les financent, cette suite assume son statut et le débat qu'elle va logiquement provoquer. C'est l'essentiel.

Tout savoir sur Avatar 2 : La Voie de l'eau

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commentaires
????
09/01/2023 à 16:07

« Nuit debout »…hehehehe…Sinon plus sérieusement vous vous rappelez des 150 ans d inertie évoqués dans un des premiers rapports du giec non ? Je parle ici des changements climatiques importants, irréversibles et dévastateurs qui vont se produire quoiqu’il arrive même si demain les trois quarts de la planète portaient des chemises en lin bio, renonçaient pour toujours à leurs ordis et leurs smartphones et roulaient, roulaient en quoi d ailleurs…? Vous vous rendez compte qu on va y aller exploiter d autres planètes et finir de bousiller celle-ci et que le futur va très probablement ressembler à un mélange de blade runner , de total recall et de mollusques dans le meta verse et que c est plié d avance ( l inertie citée plus haut, la nature humaine tout ça tout ça…)? Mais vous savez quoi ? Ça va être marrant. Parce que il n y aura probablement aucun peuple de hippies chelous bleus à éradiquer. Il faut juste empêcher musk de devenir l équivalent de coohagen et ça passera tranquille. Bon film sinon. Techniquement parlant. A priori. Je l ai pas vu. J attends de le télécharger pour le regarder sur mon écran plat en bois magique .C est ma façon à moi de lutter contre ces saloupiauds de capitalistes. Voyons voir cette baleine maintenant…bonne journée. Sincèrement.

Tom AM
24/12/2022 à 03:37

Blockbuster gauchiste... non pas vraiment !!

Car cela reviendrait à dire que vouloir préserver la nature, aimer les animaux ou lutter contre ceux qui vous veulent du mal ou qui cherchent à vous coloniser etc... ne seraient que des idéaux de gauche, ce qui est totalement faux !!

Comme mentionné dans l'article, Mel Gibson (qui n'est pas connu pour être un grand homme de gauche!) a lui aussi évoqué le rapport sein à la nature dans son superbe Apocalypto, ainsi que la colonisation, rapidement à la fin mais de manière suffisamment efficace pour que l'on comprenne qu'il n'y a rien de bon à venir pour les mayas...
D'ailleurs à propos de la colonisation, si on ramène ce sujet à notre propre histoire, faut il rappeler que Jules Ferry en fût un fervent défenseur ("les devoirs des races supérieures" "apporter la lumière, la civilisation" etc...) face à Georges Clemenceau (encore un grand homme de gauche n'est ce pas !!)

Bref... gauchiste ? Ce n'est clairement pas le mot qui convient.

Pour le reste, je renvoie à l'analyse très intéressante de JohnCK dont je partage bien des avis.

Bonne soirée à vous !
Et avant tout, tâchez de profiter et d'apprécier ce très grand film fait par un immense cinéaste.

Na'vitar
23/12/2022 à 22:46

Comme tous les blockbusters, les bons sentiments pour endormir les masses et engranger les dollars. Le discours n'est qu'un vernis pour plaire au plus grand nombre. Pendant qu'on nous vend du rêve bleu, le box office est loin de l'utopie et James Cameron capitalise.

JohnCK
23/12/2022 à 18:38

À ÉcranLarge,

Je connais votre site depuis 10 ou 15 ans, et j’ai toujours apprécié le consulter car je trouve qu’il s’agit d’un des meilleurs sites traitant du cinéma, avec de très bonnes analyses.
Comme beaucoup de gens qui fréquentent les sites, je n’ai jamais posté un commentaire sur le vôtre.
Votre article m’oblige à le faire.

J’ai beaucoup aimé Avatar premier du nom : l’excellente réalisation de James Cameron, qui a fait plusieurs de mes films préférés (parmi eux : Titanic, Aliens, et Terminator 2), ses acteurs, la qualité de ses effets visuels et de sa 3D, la virtuosité de sa musique (RIP James Horner). Le seul élément moqué par ses détracteurs était son histoire, trop simple, mais nécessaire pour que le message passe à un plus grand nombre de personnes.
J’ai vu le second film, et je le trouve encore plus maîtrisé, encore plus impressionnant, encore plus abouti. Mais au vu de votre article ci-dessus, j’ai l’impression de ne pas avoir vu le même film que vous.

Avatar, un film de gauche ?
Attentions : spoilers !

Avatar : La voie de l’eau est avant tout un film sur la famille.
Jack et Neytiri ont eu plusieurs enfants, et le but de Jack est très simple : protéger sa famille en se réfugiant dans une autre tribu lorsque les humains reviennent sur Pandora.
À la fin, c’est pour la même raison que Jack décide de combattre Quaritch. Il sait que sa famille ne sera jamais en sécurité tant qu’il sera vivant.
Or, nous le savons tout au gré de l’actualité, la valeur famille est devenue une valeur de droite. Une famille soudée, une forteresse comme le dit son personnage principal. Un père, une mère, des enfants. « Le rôle du père est de protéger », comme le répète Jack dans le film.

En voyant Avatar, je n’avais pas vu un film sur l’écologie, je n’avais pas vu un film sur une idéologie.
J’avais vu un film qui raconte une histoire qui parle de colonisation d’un territoire afin de récupérer un minerai très précieux – ce qui est un peu la même chose dans la suite avec les « baleines » de Pandora.
Mais la mode étant à ce que l’on appelle « écologie », Avatar traite évidemment de cet aspect.
Sauf que, originellement, l’écologie est la doctrine – si je puis dire – de la conservation. Conserver notre milieu naturel, en prendre soin, maintenir un statut quo.
Or, comme chacun le sait, la conservation est le fait de conservateurs et non pas de progressistes, qui sont bien de partis de gauche.
Le fait est que la gauche a ravi l’écologie à la droite il y a de ça de nombreuses années, et ce dans le monde entier, pour créer une écologie punitive.
Utiliser des véhicules qui consomment moins (ou pas, comme les véhicules électriques, mais en oubliant la catastrophe écologique créée par la production de batteries : extraction de minéraux, litres d’eaux etc), éviter de prendre l’avion, ne pas faire ceci, ne pas faire cela.
Sur le sujet, les politiques sont devenus de plus en plus alarmistes et radicaux, et ont créé des monstres – que l’on appelle pour certains d’eux « éco-terroristes » quand ils détruisent des canaux d’approvisionnement de l’eau ou des réseaux d’électricité.
Il y a également ceux que vous citez dans votre article, que j’appelle « écolos-dingos » qui s’amusent à lancer de la soupe sur une œuvre que leur minuscule cervelle ne pourrait jamais comprendre, ou même ceux qui aiment à se mettre une main dans le goudron.
Bientôt, on aura ceux qui prôneront un génocide afin de réguler le nombre d’humain sur Terre (terrifiant, votre article parvient à l’insinuer).
L’écolo de gauche est simplement un nihiliste.

Pour revenir à Avatar, on y voit que la nature sert le Na’vi, et non l’inverse. Les Na’vis n’hésitent pas à tuer des animaux pour les manger et survivre quand cela est nécessaire.

Autre point, et non pas des moindres.
Lorsque Jake et sa famille arrivent chez le peuple de l’eau, Jake dit bien à Neytiri et ses enfants qu’ils doivent adopter les coutumes du peuple qui les accueillent. Il leur dit de faire comme eux. Il ne s’agit pas seulement de s’intégrer – où dans ce cas, c’est le peuple qui accueille qui prend la décision d’intégrer un nouveau venu – mais de s’assimiler – où c’est le nouveau venu qui décide que, pour faire partie de la communauté, il faut agir comme la communauté.
Avatar : La Voie de l’Eau prône donc l’assimilation, et il s’agit pour le coup des partis de droite qui la prônent (autre fois, la gauche le faisait également, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui où, chez eux, l’individu passe avant l’ensemble).

Par ailleurs, j’ai lu ici et là que dans Avatar, l’être humain est décrit tel le mal absolu et qu’il n’y a pas d’entre deux. Je ne trouve pas. On y trouve au contraire des personnages humains qui n’ont pas l’air d’apprécier ce qu’ils font. C’était le cas dans le premier avec, évidemment, Jake, mais également le personnage d’Augustine, de Trudy, de Norm, et c’est le cas dans la suite avec notamment le personnage du scientifique Ian Garvin. Sans oublier Quaritch qui, à la fin, souhaite sauver un fils que son Avatar n’a jamais connu !

De ce fait, si on prend en compte tous les points que j’ai pu soulever ci-dessus, Avatar : La Voie de l’Eau est un film de droite.

Mais, droite ou gauche, je suis assez désolé de voir qu’il n’y a pas un seul site de divertissement qui n’échappe à la politique.
Étant donné les commentaires, je sais n’être pas la seule personne qui aspire à ne pas voir d’article traitant de politique sur un site de cinéma, de jeux-vidéo ou de divertissement en général.
Le souci est que quand quelqu’un parle d’un sujet qui n’est pas le sujet du site en question, il dit n’importe quoi.

Alors, cessez de tout politiser et prenons le film comme il est : une œuvre impressionnante, belle et parfois émouvante. Un film.

Bien à vous !

Abrutis
22/12/2022 à 07:22

Merci pour les spoils de films qu'on a pas encore vu dans un article sur Avatar

Connards.

JC
20/12/2022 à 16:43

@Kyle Reese
Sauf que: On suit le parcours des 1% (chef de tribu, j'ai même envie de dire le plus vénéré de tous les Navi qui est un humain) donc pour un truc très ouvert mouais, on est pas en train de parler d'un Navi qui a un banshee vieillissant et qui milite pour en obtenir un autre, on est littéralement chez des mecs dans la sur-consommation qui reproduisent tous les codes humains (chacun a sa monture, voir même plusieurs) et d'ailleurs son fils n'en a pas grand chose à foutre d'avoir bond avec un tunkun alors que c'est un truc ultra respectueux dans une culture...

Le privilégier c'est Cameron, 48 i/s avec des DCP en 4K en plus avec le peu qu'apporte la 3D c'est TOUT sauf un bon calcul.
Steve Yedlin en fait une merveilleuse analyse (4K vs 2K) le HFR vient d'une idée jeux vidéo qui ont un énorme problème sur le motion blur d'où la raison pour laquelle ils multiplient leur nombre de frame car c'est bien moins couteux d'augmenter les images / secondes que de faire un pass vectoriel indépendant pour chaque élément de l'image qui se déplace ce qui n'est pas du tout un problème pour le cinéma car de toute façon les rendus d'une seconde prennent 72h donc on est pas dans l'attente d'un temps réel.
La 3D c'est ton film x2 juste pour avoir un peu de relief et pour se faire tu es obligé d'avoir tous tes plans qui bougent (caméra) et des sujets constamment en mouvement sinon l'illusion décline très très vite. C'est hyper contraignant, écologiquement une hécatombe et tout ça pour un peu de relief. J'ai du mal à imaginer un discours qui déclare que la 3D est nécessaire au film pour l'apprécier. Je n'ai pas l'impression que Prometheus ait été sauvé ni entaché par le fait qu'il ait été en 3D mais simplement parce que Darius Wolski sait cadrer et bien mettre des lumières.
C'est une gimmick tout au plus, largement prouvé par l'absence totale de domination du marché malgré la décennie qui est passé (on est strictement inférieur à 10% du marché en salle sur les blockbuster qui peuvent se le permettre), tout ça pour enflammer les prix et à un coût humain(esclaves majoritairement indiens en post-productuion sous-traitant tout même pas crédité sur les films car ils représentent 90% de la masse salarial qui travail dessus et les génériques font déjà 15 minutes en mettant les chefs de fil) / écologique monstrueux !

Kyle Reese
19/12/2022 à 23:11

Film gauchiste ultime ... j'en sais rien.
Mais film de résistance à l'envahisseur, ç l'injustice oui.

Je répond à @444. Tu aimerai que quelqu'un débarque dans ton pays, ta région, ta ville, ton jardin , ta maison et te dit que tout ça maintenant c'est à lui parce qu'il le veut et le peut de par sa puissance technologique ? Je ne pense pas.

Maintenant revoyons l'histoire, les envahisseurs ou autres colonisateurs, ils font ça pour quoi ?
Pas pour partager quoique ce soit, mais pour prendre les richesses du territoire et se les approprier coute que coute, peu importe les morts, ou la destruction. C'est ce que fait le capitalisme depuis son existence, de façon détourné, manipulatrice, ou direct. Le tout pour l'accumulation, la croissance, pour le profit. Mais absolument pas le partage, ni la justice, ni quoique ce soit d'autre. L'avidité est un pécher parait-il ? Je ne suis pas croyant, mais oui c'est une plaie et c'est ce qui perdra l'humanité et tout ça à cause de ce système contrôlé par les 1% et des 1% de la planète. Ces 1% auquel une bonne partie de cette humanité aimerait appartenir. Ce fantasme fou qui sera notre perte.

J'ai toujours été du coté des indiens dans les films, ils n'étaient pas tous pacifiques, se faisaient la guerre mais au moins ils ne bousillaient pas leur environnement comme on sait si bien le faire. Je parle de nous, mais c'est l'homme dit civilisé dont il s'agit.

Tout le système est a revoir. Mais il ne changera pas de manière douce ni volontaire malgré les avertissement qu'il est destructeur de notre planête..
Cela se fera par nécessité, ou alors on sombrera dans un futur post-apocalyptique à la Mad Max ou l’énergie sera tout, et ceux qui la contrôleront seront ceux qui auront le pouvoir. Mais n'est-ce pas déjà un peu le cas aujourd'hui ...

Les privilégier dont nous faisons tous parti ici (la France en fait parti) vont encore lutter pour garder ce privilège, jouer les autruches (comme la majeur parti de la planête) et repousser l'inévitable au maximum jusqu'à ce que cela arrive. Et ça arrivera, soyez en sur. Je ne crois pas au miracle, il faudrait au minimum le miracle de la fusion viable pour tout le monde avant 2100. et ça n'arrivera pas.

Après quelles solutions pour éviter le pire et faire bouger sérieusement les choses ?
Les actes violent, le terrorisme ? Ca arrivera peut être lorsqu'il n'y aura quasiment plus d'espoir, façon Les Fils de l'homme ...

J'aime l'humanité, enfin ses beaux cotés évidement mais sinon, de manière réaliste je serai un peu de l'avis de Smith avec son discours sur l'humanité devant Morpheus.


"Chaque mammifère sur cette planète développe instinctivement un équilibre naturel avec l'environnement dans lequel il évolue, mais vous les humains, non. Vous arrivez dans de nouveaux territoires, et vous vous multipliez, vous vous multipliez, jusqu'à ce que toutes les ressources naturelles soient épuisées. Et votre seule façon de survivre est alors d'émigrer sur de nouveaux territoires. Il y a un autre organisme sur cette planète qui se comporte de la même façon : un virus. Les êtres humains sont une maladie, un cancer pour cette planète, vous êtes une épidémie, et nous sommes le remède."

SebSeb
19/12/2022 à 14:15

@Antony,

oui mais la droite étant le terreau du capitalisme néolibéral qu'il ne faut surtout pas freiner pour permettre l'enrichissement de (tous) pardon, quelques uns, au prix du saccage de la planète, tout en prônant l'individualisme forcené contrairement aux clans qui vivent pépouze en famille et en harmonie avec la nature, on se doute bien qu'y a pas vraiment débat, Avatar est le blockbuster ultime d'extrême gauche. Mais complètement anar et anticapitaliste, pas la gauchâsse capitaliste molle du centre, le truc va au bout de l'idée.

Antony
19/12/2022 à 09:08

gauchiste? mais ça va pas? Le message de ce film c'est qu'être en lien profond avec la nature c'est etre un chef, assumer de foutre des raclées éducatives a ses enfants , et qu'enfin madame même si elle est guerrière, ne peut partir au combat sans l'autorisation de son mari. Ecolo réac comme film. A côté Fast and Furious est un film tres ouvert... c'est dire....

Tonto
18/12/2022 à 21:58

@Perceval Et si un film pouvait véhiculer un message politique très fort ? ^^

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