Les nouveautés films et séries à voir sur Netflix ce week-end

Netflix balance à tout va nombre de films et séries dans son catalogue chaque semaine, sans qu'on les remarque ou que la plateforme ne l'annonce officiellement. Chaque fin de semaine, Ecran Large reviendra donc sur quelques nouveautés ajoutées par Netflix dans son catalogue, films et séries confondus, originaux ou pas, dans une liste non exhaustive.

Alors, quels sont les films et les séries à ne pas manquer ce week-end sur la plateforme de streaming ?

Sweet Tooth

Ça parle de quoi ? Dans un monde post-apocalyptique rempli de dangers, une adorable créature mi-cerf mi-garçon aspire à un nouveau départ aux côtés d'un protecteur bourru.

Pourquoi il faut la regarder ? Nouvelle adaptation de comics pour le grand N rouge après Umbrella Academy ou encore Locke & Key, Sweet Tooth est une adaptation produite par Robert Downey Jr. qui tend plus vers le conte féerique, porté par la voix de Josh Brolin devenu narrateur, que la BD d’origine sombre et violente de Jeff Lemire.

Un univers certes post-apocalyptique, mais où l’espoir transcende le monde avec un air de "Il était une fois" enchanteur. Quelque part entre le Bambi de Disney et La Route de John Hillcoat, Sweet Tooth embarque les spectateurs dans une grande aventure pleine d’humanité. S’il reste quelques traces de la violence du comics, la série de Jim Mickle et Beth Schwartz s’adresse en particulier à un public jeune, voire enfantin, avec un héros campé par un Christian Convery à croquer. Si la série ne creuse pas en profondeur afin de rester à la portée des plus jeunes Sweet Tooth est un joli conte qui ravira la famille. 

Notre critique de la saison 1

Si mignon qu'on le croquerait

Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal

Ça parle de quoi ? Indiana Jones est entraîné dans un complot russe qui vise à mettre la main sur les crânes de cristal d'Akator, des artefacts amazoniens aux pouvoirs surnaturels.

Pourquoi il faut le regarder ? L'immense majorité de nos lecteurs attend qu'on se moque, à grands coups de comparaisons douteuses, de l'aspect très nanardesque de ce quatrième opus. Mais s'il est la risée générale, et qu'il peut prétendre sans problème au titre de moins bon opus de la saga, Le Royaume du Crâne de Cristal mérite qu'on le défende.

Certes, il caricature régulièrement les qualités de ses illustres prédécesseurs et introduit un personnage (campé par Shia LaBeouf) plutôt désagréable. Mais il contient quelques idées de mise en scène brillantes et totalement spielbergiennes, plusieurs passages horrifiques amusants (les fourmis) ainsi que des instants de bravoure fort divertissants, qui continuent de faire la nique à une bonne majorité des blockbusters uniformisés se succédant à l'affiche. Quant à la dimension SF, elle était, dès le départ, très adaptée à l'univers et à ses inspirations. Si, si, on vous jure.

Notre dossier sur le film

Et puis, il y a Cate Blanchett en méchante, quoi

Poséidon

Ça parle de quoi ? Après qu'une lame de fond a englouti un luxueux bateau de croisière le soir du Jour de l'An, un petit groupe de survivants se forme et lutte pour s'en extraire.

Pourquoi il faut le regarder ? Le plus triste chez Poséidon, c'est que le naufrage le plus impressionnant ne se fait pas dans le film, mais au box-office. Sorti en mai 2006, le film a récolté 60 millions de dollars aux USA et environ 180 millions au box-office mondial, pour un budget de 160 millions. Triste destin pour un film qui mérite clairement qu'on monte à bord. Adaptation du roman The Poseidon Adventure et remake de L'Aventure du Poséidon sorti en 1972, le film prolonge la tradition des gros films catastrophes des années 1970 où tout un tas de stars se retrouvait confronté à des situations désastreuses : La Tour infernale, Airport, etc. 

Le casting est moins massif que ces mastodontes, mais n'en démord pas pour autant : Kurt Russell, Richard Dreyfuss, Emmy Rossum, Mike Vogel, Josh Lucas, Jacinda Barrett... tout ce beau petit monde compose le groupe de survivants appelés à traverser ce gigantesque navire. Le réalisateur Wolfgang Petersen est un habitué de la mer depuis Le Bateau et il sait mettre à profit les espaces exigus. Le film joue ainsi intelligemment avec ses décors et ses péripéties pour offrir un beau spectacle. Vous aussi vous retrouverez piégé dans le Poséidon. 

Elvis et le tueur de requins

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Ready Player One

Ça parle de quoi ? Dans un monde dévasté, un jeune gamer talentueux se lance dans une compétition planétaire. L'enjeu ? L'héritage d'un trésor et d'un immense univers de réalité virtuelle.

Pourquoi il faut le regarder ? Véritable choc esthétique de ces dernières années, la dernière incursion de Steven Spielberg du côté de la science-fiction débarque sur Netflix et avec lui son esprit nostalgique. En effet, le monde de Ready Player One est ancré dans le virtuel et ne cesse d'évoquer les pierres angulaires de la pop culture. Avec une certaine finesse, le réalisateur de Jurassic Park et de Minority Report parvient à problématiser avec efficacité notre affection pour l'héritage des années 80 et 90 qu'il a par ailleurs lui-même fructifié grâce à son cinéma.

Si la nostalgie latente est au coeur de ce film, le spectaculaire est au rendez-vous et Spielberg montre encore une fois qu'il ne vieillit pas. La première épreuve de l'Oasis est un véritable tour de force visuel et le spectacle de cette course unique dans l'histoire du cinéma ne vous laissera pas indemne. Par ailleurs, Ready Player One est une belle occasion de replonger dans le monde de Stanley Kubrick et plus particulièrement, dans l'effrayant Shining (à vos risques et périls).

Notre critique du film

Il utilise la force

Midnight Express

Ça parle de quoi ? Arrêté en 1970 après avoir tenté de faire sortir en contrebande deux kilos de hachisch de Turquie, l'étudiant américain Billy Hayes est condamné à 30 ans de prison ferme.

Pourquoi il faut le regarder ? Décédé il y a moins d’un an, le réalisateur Alan Parker a laissé derrière lui quelques chefs-d'œuvre comme Birdy ou Mississippi Burning. Mais, Midnight Express, son second long-métrage, reste iconique en partie grâce au script d’Oliver Stone et son attention aux détails presque documentaire. Porté par un Brad Davis en transe, le film relate la vraie expérience de William Hayes emprisonné en Turquie pour possession de drogue. Une lente et tortueuse descente aux enfers aux scènes dures, avec une violence de chaque instant qui pousse à la folie. 

Une dureté virant à l’absurde alors que le héros subit sans pouvoir se battre les tensions entre la Turquie et les États-Unis. Rude et étouffant, Midnight Express ne distille que de rares moments de tendresse dans une mise en scène superbement contradictoire, idéalisant presque l’horreur ambiante par une caméra jamais pudique. De l’ultra-violence qui se fait pamphlet politique, du grand Alan Parker au sommet qui avait déjà le goût du scandale bien avant Mississippi Burning.

La machine ignore-t-elle toujours qu'elle est une mauvaise machine ?

Bienvenue à Zombieland

Ça parle de quoi ? Pour survivre à une apocalypse zombie, il voyage léger, mais ses nouvelles connaissances traînent leurs casseroles.

Pourquoi il faut le regarder ? Parce que si on exclut les délires de Peter Jackson et Edgar Wright, c'est une des meilleures zom-com jamais produites. Grâce aux charismes complémentaires de ses quatre acteurs (Jesse Eisenberg, Woody Harrelson, Emma Stone et Abigail Breslin) et à un scénario parodiant en plein coeur de l'explosion du genre ses clichés les plus risibles, Bienvenue à Zombieland fait souvent mouche, et trouve un rythme idéal, qui enchaine les trouvailles comiques et laisse même poindre une lichette d'émotion.

Après lui, beaucoup de comédies américaines tenteront de reproduire son succès, de Manuel de survie à l'Apocalypse zombie à Little Monsters, mais aucune ne retrouvera un sens du pastiche aussi sincère et efficace. Même ses auteurs, désormais responsables de quelques blockbusters super-héroïques allant du faussement régressif au purement mensonger, s'y casseront les dents avec une suite dont le sous-titre pourrait être "Ok boomer". Si Bienvenue à Zombieland est aussi cool, c'est parce qu'il est un peu seul dans sa catégorie.

Notre critique de la suite, Retour à Zombieland

Banjo Casse-zombie

Stuart Little

Ça parle de quoi ? M. et Mme Little veulent adopter un frère pour leur fils unique, et c'est un jeune souriceau qui jouera ce rôle à la perfection, à la grande surprise de tous.

Pourquoi il faut le regarder ? Doublé par Michael J. Fox, scénarisé par M. Night Shyamalan et réalisé par Rob Minkoff, le réalisateur du Roi Lion, Stuart Little est l'alignement improbable de plusieurs planètes opposées et de galaxies différentes. L'adaptation en long-métrage du roman jeunesse de E.B. Wright brille par une certaine légèreté et est un beau portrait sur l'enfance de la petite souris parlante. On y suit le parcours dans cette belle famille Little et même si les débuts sont difficiles, les parents parfaits du cinéma, Geena Davis et Hugh Laurie, et leur fils George (Jonathan Lipnicki) l'accepteront tel qu'il est.

Malgré la naïveté enfantine, le film arrive à nous amuser et en matière de cinéma, il mêle avec justesse l'animation et la prise de vue réelle. En effet, on arrive à croire que Stuart Little se balade bien à New York dans un cabriolet rouge miniature. En fin de compte, le film d'enfance générationnel à la croisée du 20e et du 21e siècle reste toujours aussi appréciable à regarder et ravira l'ensemble de la famille.

Le style et la famille

Underworld 2 : Évolution

Ça parle de quoi ? Depuis la fin du premier volet, Selene s'est échappée avec Michael, poursuivie par les siens. Désormais, elle doit neutraliser le dernier chef des Anciens, transformé en un être hybride, qui cherche à libérer son frère, un lycan sanguinaire. Elle découvre également la vérité sur ses origines.

Pourquoi il faut le regarder ? Le début des années 2000 ne s’est jamais remis de Matrix et la série des Underworld en est une des démonstrations des plus éclatantes. Tout le monde est en cuir, tout le monde prend la pose et tire au ralenti, mais surtout, tout le monde tire une gueule de 10 km de long parce que les guerres lycans-vampires, ce n’est pas fun.

Par rapport au premier volet, Underworld 2 : Évolution n’en est pas vraiment une. Underworld premier du nom n'était déjà pas un exploit, mais avait au moins le mérite d'ouvrir des pistes, dresser des ébauches de personnage et dessiner les contours d’un univers. Ce deuxième volet prolonge cet esprit dans l’introduction puis envoie tout valdinguer en mettant en place une dynamique de course poursuite entre notre couple de héros et ce fameux être hybride (sorte de monstre des Power Rangers version psychotique).

Le film part alors en surenchère d’action et de gore pour maquiller l’inanité de son scénario. Reste toujours le plaisir de voir Kate Beckinsale  transformer vampires et lycans en passoire avec un sérieux papal. Elle est la vraie clé de voûte de cette franchise (raison pour laquelle les producteurs la rappelleront pour Underworld : Nouvelle Ère). 

Une palette de couleurs chatoyante

ET AUSSI...  

Albator, Corsaire de l'espace, Carnaval, Le chat chapeauté, Fausses Blondes Infiltrées, Bone Collector, Police Academy, Shame, Le dernier des Mohicans, Robin des Bois : Prince des Voleurs, Mon Beau-Père et Moi, Au bout du conte, Mère incontrôlable à la fac ...