The Flash : les 4 scènes les plus laides et hilarantes de la série

Avant le mauvais film The Flash, il y a eu Flash, série phare de la CW réputée pour son ambition délirante... mais aussi ses effets spéciaux pour le moins douteux. Attention spoilers sur la série !

Ah, l'Arrowverse... Ses soap operas, ses crossovers complètement fous, mais aussi ses effets spéciaux aussi désastreux qu'attendrissants. Au fil des années, on a développé une étrange relation avec cet univers connecté, au point de se demander s'il s'agissait d'un gros plaisir coupable ou d'un massacre absolu. Mais après 11 ans de diffusion, le monument chapeauté par Greg Berlanti s'est achevé discrètement avec la fin de Flash, peut-être son porte-étendard le plus connu (Superman & Lois a été renouvelée pour une quatrième saison, mais se déroule à part).

Avec un budget estimé entre 50 et 70 millions de dollars par saison (environ 3 millions de dollars par épisode) selon les sources, la série dispose de fonds relativement faibles par rapport à la concurrence (hors Arrowverse bien sûr). Pour autant, toujours pleine de générosité, Flash a fait des effets spéciaux son cheval de bataille, parfois à outrance. Et si certaines séquences restent admirables (notamment la Cité des Gorilles de la saison 3), d'autres donnent assurément envie de s'arracher les yeux, notamment dans les dernières saisons. Dans une forme d'hommage à la fin de cet étonnant (et fascinant) objet de pop culture, retour sur les scènes les plus moches de la série Flash.

Cours Barry !

Hyper vitesse

On commence en douceur avec l'affrontement final de la saison 8, qui oppose un Eobard Thawne ressuscité (avec un costume peu avenant) à la fameuse Flash Family. Et si les scènes présentées plus bas s'écartent considérablement de ce que Flash se permettait de faire à ses humbles débuts, on retrouve dans cette séquence un peu de la Speed Force utilisée logiquement, à savoir pour courir (très) vite.

À ce titre, si la technique de la toupie était déjà un peu ridicule, elle correspondait au moins à peu près à ce qu'on pourrait attendre d'une huitième saison consacrée au super-héros. On reste plus perplexe cependant sur la pertinence des éclairs de couleur balancés au ralenti, ou sur l'étrange scène d'illusion qui suit (est-ce une illusion ? Bart Allen se tire-t-il dessus ? Trop de questions hélas sans réponses).

Flash Wars : le réveil de la speed force

Vous souvenez-vous quand les scènes d'action de Flash consistaient à voir deux méta-humains colorés courir à toute vitesse dans Central City ? Nous non plus. Bienvenue dans le crossover le plus improbable de la série, qui décide de se la jouer Star Wars avec un duel au sabre laser complètement sorti de nulle part. On savait la série partie à la dérive depuis un moment, mais ce curieux ballet de synthèse nous laisse pantois. 

L'alliance impromptue entre Barry et Thawne contre le méchant Godspeed nous permet au moins de constater que, malgré ses problèmes évidents de budget, la série conserve une appétence de tous les instants pour l'épique et le spectaculaire. Le résultat donne lieu à sourire, mais l'implication est totale, comme en témoignent la chorégraphie presque crédible, les multiples ralentis, et un Grant Gustin qui se donne toujours à fond. C'est moche, mais c'est fait avec le coeur.

Flash family assemble

Encore une scène de la saison 7, et encore avec l'antagoniste Godspeed en son centre (on y est pour rien, ce pauvre méchant a connu de très nombreux moments gênants sur le plan technique). Exit les sabres lasers, avec cette fois-ci un affrontement collectif qui met en vedette l'intégralité de la Flash Family, dans une curieuse démonstration de leurs pouvoirs (toujours ces éclairs de couleur).

Jet de shurikens au ralenti, tornade au ralenti, jet de casque au ralenti... Tout le monde y passe dans cet instant proprement lunaire, qui nous fait sérieusement reconsidérer le MODOK d'Ant-Man 3.

Pour ceux qui se demandent, on est toujours dans la série Flash, même si, à ce stade, il y a de quoi se poser des questions. Mention spéciale à Madame Claquement de doigts, dont les copains avaient sans doute épuisé le budget VFX de la saison.

2 flash 2 furious

On aime bien s'en moquer, mais il faut reconnaître que Flash a toujours constitué le haut du panier de l'Arrowverse au niveau des effets spéciaux. Série phare de la CW, dotée du plus gros budget de production parmi les multiples séries, elle s'est permis beaucoup de pas de côté, comme vu précédemment, mais reste souvent bien supérieure à ses petites soeurs. L'épisode 10 de la saison 7 (oui, encore elle) a marqué un tournant, dans une scène devenue instantanément un classique des connaisseurs.

On passera sur la pauvreté du décor de la route (il y a au moins un peu de nature, prenez ça les frères Russo), car là n'est pas l'essentiel. Inévitablement, notre regard est forcé de se tourner vers ce combat en CGI incompréhensible, qui oppose des versions Leader Price de She-Hulk et du Docteur Octopus. Encore une preuve supplémentaire d'une série pleine d'ambitions... sans les moyens pour leur donner vie.

Résultat : un ratage aussi repoussant que fascinant, et un cas complètement représentatif de la folie des grandeurs hallucinante de Greg Berlanti. Parfois, il vaut mieux s'abstenir.