Sorties cinéma du 1er décembre : les nouveaux films à voir

La Rédaction | 1 décembre 2021 - MAJ : 06/12/2021 10:04
La Rédaction | 1 décembre 2021 - MAJ : 06/12/2021 10:04

Quelles sont les sorties cinéma de la semaine du 1er décembre ? S.O.S Fantômes : L'Héritage, Les choses humaines, La méthode Williams, Clifford...

Chaque semaine, Écran Large fait son marché dans les salles de cinéma, et sélectionne quelques sorties et films incontournables (pour de bonnes ou mauvaises raisons).

Avec le retour des plus célèbres chasseurs de fantômes, de Will Smith, d'un documentaire engagé, du dernier film d’Yvan Attal, d'un gros chien rouge, de Pedro Almodóvar, d'un calendrier de l’avent sanglant, d'une histoire de méchante belle-mère et du meilleur film de Jean-Pierre Melville.

Les nouveautés à voir sur Netflix du 26 novembre au 3 décembre

 

S.O.S. Fantômes : L'Héritage : Photo, McKenna Grace, Finn WolfhardÇa, c'est pour ceux qui parlent pendant le film

 

LES SORTIES QU'ON CONSEILLE

S.O.S. FANTÔMES : L'HÉRITAGE

Durée 2h04

De quoi ça parle : 32 ans après S.O.S. Fantômes, les Ghostbusters ont raccroché, et le monde les a oubliés. Jusqu'à ce qu'une petite ville soit secouée par d'étranges phénomènes, de plus en plus inquiétants. Fraîchement arrivés dans le coin, Phoebe et son grand frère vont découvrir ce qui se trame, mais également des secrets sur leur famille...

Pourquoi il faut le voir : Parce qu'au rayon recyclage hollywoodien, ce S.O.S. Fantômes 3 (qui évacue sans surprise le film de 2016, déconnecté de la mythologie) s'en tire mieux que les Terminator, Die Hard, Star Wars et autres copies presque conformes. Réalisé par Jason Reitman, fils d'Ivan Reitman, réalisateur des deux premiers films, S.O.S. Fantômes : L'Héritage s'engouffre dans la brèche de la pure nostalgie, avec une touche inévitable de Stranger Things puisque Finn Wolfhard est de la partie.

Dans les meilleurs moments, c'est avec une candeur irrésistible, qui confère à cette suite-remake-reboot une vraie tendresse. L'héroïne campée par l'excellente Mckenna Grace y est pour beaucoup, et la première moitié du film fonctionne à merveille. Dans les pires (et notamment la fin), le film revient sur les rails du blockbuster classique, avec une débauche d'effets spéciaux facile, et surtout un recyclage bête et paresseux du S.O.S. Fantômes original.

La note d'Écran Large : 3/5

Notre critique de S.O.S. Fantômes : l’Héritage

 

 

LES CHOSES HUMAINES

Durée 2h18

De quoi ça parle : Alexandre est accusé d'avoir violé une jeune femme, Mila, la fille du nouveau compagnon de sa mère divorcée. Les deux jeunes vont voir leur vie basculer et celles de leur famille avec. Est-il coupable ou innocent ? Y a-t-il seulement une vérité ?

Pourquoi il faut le voir : Parce que c'est un des grands films de cette fin d'année 2021. À l'image de l'incroyable Le Dernier Duel de Ridley Scott, Yvan Attal s'intéresse aux points de vue vis-à-vis d'un même événement tragique comme le viol dans Les Choses humainesAvec dureté et sans concession, le long-métrage pose ainsi un regard complexe, aussi intime que global sur la question du viol, des responsabilités, des perceptions et finalement de la quête quasi-impossible d'une vérité ou de justice, impuissante à résoudre réellement ses questionnements dans le système actuel.

En résulte un film passionnant, aux personnages riches et formidablement interprétés (Suzanne Jouannet déchirante et Ben Attal troublant) et à la mise en scène brillante (toute la séquence du procès final est un joyau). Il est peut-être un peu trop dense vu tous les sujets qu'il aborde (la toxicité des hommes, le poids des médias, l'inefficacité de la justice...), mais Les Choses humaines se classe clairement parmi les grands essais sur la question.

La note d'Écran Large : 4/5

 

 

LA PIÈCE RAPPORTÉE

Durée 1h26

De quoi ça parle : Insouciante et imprévisible, Ava tombe follement amoureuse de Paul Château-Têtard, vieux garçon de 45 ans et pur produit de la bourgeoisie du 16e arrondissement de Paris. Mais sa mère ne supporte pas cette union, et déclare la guerre à sa belle-fille, qu'elle soupçonne de cacher des choses pas très catholiques.

Pourquoi il faut le voir : Parce que c'est le nouveau film d'Antonin Peretjatko, l'esprit magnifiquement dérangé derrière La Fille du 14 juillet et La Loi de la jungle. Adepte de l'humour absurde, de la théâtralité extrême, et des ruptures de ton, le réalisateur s'attaque ici au vaudeville, avec une histoire d'amant, de détective, et d'amours décalées. Dans sa besace, un casting parfait : Anaïs Demoustier en petite fleur colorée, Josiane Balasko en Reine-mère autoritaire, et Philippe Katerine en petit chiot innocent.

Sauf que ce petit manège tourne en rond, et que La Pièce rapportée s'essoufle très vite. Un peu comme s'il était piégé par le genre avec lequel il voulait s'amuser, Antonin Peretjatko ne retrouve pas les sommets d'humour de ses précédents films, malgré quelques idées irrésistibles (Balasko dans un hommage à RoboCop).

La note d'Écran Large : 2,5/5

 

 

MADRES PARALELAS

Durée 2h00

De quoi ça parle : Deux femmes accouchent au même moment dans un hôpital espagnol. D'un côté, Janis, femme mûre célibataire ravie de mettre au monde son premier enfant. De l'autre, Ana, jeune adolescente totalement perdue après l'événement. En attendant de pouvoir sortir de l'hôpital, elles vont se confier l'une à l'autre et créer un lien très étroit... bientôt bouleversé par le hasard de la vie.

Pourquoi il faut le voir : Parce que même si Pedro Almodóvar a eu un petit coup de mou ces dix dernières années, il a redoré son blason avec l'incroyable Douleur et Gloire en 2019 notamment grâce à la présence d'un de ses acteurs fétiches : Antonio Banderas. Avec Madres paralelasil retrouve Penelope Cruz pour la septième fois, et assurément, c'est elle qui porte le film sur ses épaules. Récompensée de la Coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine à la Mostra de Venise 2021, elle est la vraie lumière d'un récit... tristement décevant.

Car Pedro Almodovar tient un sujet majeur avec son nouveau long-métrage, parti sur le papier pour offrir une réflexion profonde sur le passé trouble et peu glorieux de l'Espagne, tout en immortalisant un important travail de mémoire. Sauf qu'il n'en fait finalement pas grand-chose, privilégiant son drame maternel écrit avec de gros sabots, enfilant les clichés et les faux-suspenses. Bref, en dépit de sa jolie bande-originale et de son casting excellent, Madres paralelas est une très grosse déception.

La note d'Écran Large : 2,5/5

 

 

LA FIÈVRE DE PETROV

Durée 2h25

De quoi ça parle : Affaibli par une forte fièvre, Petrov est entraîné par son ami Igor dans une longue déambulation alcoolisée, à la lisière entre le rêve et la réalité. Progressivement, les souvenirs d’enfance de Petrov ressurgissent et se confondent avec le présent…

Pourquoi il faut le voir : Parce que le réalisateur de Leto pousse plus loin qu'il ne l'a jamais fait son exploration des formes démentes. S'amusant à peindre à même la pellicule, à mélanger les époques, à déchirer la toile du réel, un peu plus à chaque scène, Kirill Serebrennikov propose quelque chose d'aussi furibard que profondément inédit. Portrait d'une Russie simultanément pleine de vie et à genoux, La Fièvre de Petrov a tout d'une hallucination merveilleuse.

Le rêve et la fiction se mêlent alors que notre héros traverse ses souvenirs et sa journée, enivré de fièvre et d'alcool, à bord d'un corbillard qui l'amène à revisiter autant ses souvenirs, ses peurs, que son quotidien désarticulé. Souvenir, illusion, bad trip et soulographie vertigineuse, le récit qui nous est proposé prend des airs de mosaïques éreintantes, traversées d'images géniales, à la manière d'une fièvre qui nous gagne pour mieux nous illuminer le cerveau.

La note d'Écran Large : 4/5

 

 

LA MÉTHODE WILLIAMS

Durée 2h18

De quoi ça parle : Sans aucune expérience dans le sport (et notamment le tennis), Richard Williams a tout fait pour que ses deux dernières filles deviennent les plus grandes joueuses de l'histoire du tennis. Leur nom : Venus et Serena.

Pourquoi il faut le voir : Probablement parce que La Méthode Williams est le film qui permettra à Will Smith d'obtenir son premier oscar. Incarnant Richard Williams, l'acteur livre une de ses performances les plus mémorables, se fondant complètement dans la peau de l'obnubilé et exigeant coach de tennis. Dès lors, le réalisateur Reinaldo Marcus Green fait de Richard Williams une figure saine de la réussite de Serena et Vénus, sans qui elles ne seraient incontestablement pas devenues les championnes d'aujourd'hui.

Et c'est un peu dommage puisqu'en racontant le plan quasi-diabolique mené par Richard sur plus d'une dizaine d'années pour transformer ses filles en machine à raquette, le cinéaste aurait pu en faire un bourreau de travail, obsédé par une réussite et reconnaissance qu'il ne pouvait obtenir sans elles. Si c'est évoqué rapidement, le long-métrage préfère dérouler son programme sans trop d'accrocs entre entrainements sous la pluie dans la bonne humeur, premiers matches victorieux et arrivée sur le circuit pro, tout en dénonçant en filigrane les difficultés sociétales des familles afro-américaines pour percer dans le sport américain. En résulte, un film plein de bienveillance, pas déplaisant à suivre, mais manquant d'identité et de panache.

La note d'Écran Large : 3/5

 

 

LE CALENDRIER

Durée 1h44

De quoi ça parle : Eva, paraplégique depuis trois ans, se voit offrir un calendrier de l'avent allemand. Heureusement, il n'est pas rempli de chocolats dégueulasses. Malheureusement, il lui réserve quelques surprises pour le moins morbides.

Pourquoi il faut le voir : Ce n'est pas tous les jours qu'on voit un film d'horreur saisonnier belge débarquer dans nos multiplexes. À première vue, Le Calendrier ressemble à une série B méchante, qui s'amuse à piétiner avec férocité les belles traditions européennes de fin d'année, en digne héritier des slashers de Noël de la grande époque. Une case de calendrier de l'avent, un nouveau malheur : le principe excite forcément l'amateur de films d'horreur régressifs à la Destination Finale.

Cependant, il s'éloigne vite de la piste du festival de tripaille pour creuser plus profondément le passif de son héroïne. Un parti-pris honnête et intéressant, qui aurait été plus marquant si l'essai faisait preuve d'un peu plus de générosité, et ne restait pas toujours à la lisière de l'épouvante pure, lui empruntant ses codes les plus connus, sans jamais vraiment viser la terreur, jusqu'à un final un peu gentillet. L'expérience reste cependant rafraichissante.

La note d'Écran Large : 2,5/5

 

 

Les sorties qu'on ne conseille pas

CLIFFORD

Durée 1h37

De quoi ça parle : Des aventures de Clifford, chien géant (et rouge) confié à une collégienne du nom Emily Elizabeth. Ensemble, ils vont mettre New York à feu et à sang, détruire l'industrie pharmaceutique de l'intérieur et croquer des touristes.

Pourquoi il faut éviter : Parce que Paramount s'est donné pour mission de passer à la moulinette de l'uncanny valley l'intégralité des héros à fourrure de nos enfances, au point qu'on les soupçonne de marcher pour le lobby des ophtalmos. Mais Clifford n'est même pas simplement laid, il est aussi extrêmement bête et surtout terriblement vide.

Pour quelques doublures numériques au rabais à ajouter à votre collection, il faudra subir des dizaines de blagues confinant au malaise, le jeu insupportable de Jack Whitehall, une réalisation insipide et surtout un grand discours final sur le pouvoir de l'amour, assorti d'un deus ex machina qui ferait passer le retour des courses de Captain Marvel à la fin du dernier Avengers pour un modèle d'écriture. Épargnez-vous ça, et épargnez-nous d'écrire sur une potentielle suite.

La note d'Écran Large : 1,5/5

Notre critique de Clifford

 

 

LE FILM QU'ON N'A PAS VU, MAIS QU'ON VA RATTRAPER 

ANIMAL

Durée 1h45

De quoi ça parle : De Bella et Vipulan, 16 ans, qui prennent à coeur la sauvegarde de la nature. À travers eux, Animal devrait explorer le rapport de l'humain à l'environnement qui l'entoure.

Pourquoi il faut le voir : Parce que c'est le nouveau documentaire de Cyril Dion, qui avait beaucoup fait parler de lui lors de la sortie de Demain. Celui-ci avait convaincu bien des spectateurs grâce à une approche aux antipodes du catastrophisme ambiant et surtout une structure aussi rigoureuse qu'aérée. Les intervenants étaient de qualité, le montage précis et surtout il en émanait une humanité tranchante avec les reportages télévisuels habituels et la froideur des rapports qui nous accablent encore aujourd'hui.

La note d'Écran Large : Pipi sous la douche/20

 

 

LA RESSORTIE COOL

 

LE CERCLE ROUGE

Durée 2h20

De quoi ça parle : Le commissaire Matteï, de la brigade criminelle, est chargé de convoyer par le train Vogel, un détenu. Mais celui-ci s'enfuit en pleine nuit et demeure introuvable, malgré un important dispositif policier. Pendant ce temps, à Marseille, un gardien de prison propose une affaire à Corey, au moment de sa libération.

Pourquoi il faut le voir : C'est bien simple, il s'agit du meilleur film, d'un des meilleurs réalisateurs de tous les temps, incarnés par les meilleurs comédiens de leur époque. Entre génie polardeux et expérimentation spatiale, Le Cercle rouge est une réussite incroyable qui préfigure, par son sens du cadre, de l'action et du suspense, des décennies de cinéma d'action à venir.

Capable d'iconiser même un pied de chaise, Jean-Pierre Melville filme avec génie la préparation d'un casse démentiel, et la traque de ses auteurs, ou comment chasseurs et gibiers s'affrontent avec rage et maîtrise. Une expérience d'une puissance, d'une précision et d'une noirceur qui culmine lors d'une séquence de cambriolage étouffante, intégralement muette, qui sidère, un quart d'heure durant. D'une noirceur rare, le film demeure un modèle du genre encore jamais égalé.

La note d'Écran Large : 5/5

Tout savoir sur S.O.S. Fantômes : l’Héritage

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commentaires
rientintinchti
01/12/2021 à 16:24

Je me suis toujours dit que le glouton vert devait ressembler à la burne droite de Hulk.... faudrait demander voir aux wacho ce qu'ils en pensent. à condition qu'ils se souviennent de ce à quoi ça ressemble...

Morcar
01/12/2021 à 14:04

Pour moi c'est "SOS Fantômes" avec les enfants ce soir, et sans doute le week-end prochain "Les choses humaines"