Les 10 meilleurs films de super-héros

La Rédaction | 6 juillet 2021 - MAJ : 06/07/2021 11:18
La Rédaction | 6 juillet 2021 - MAJ : 06/07/2021 11:18

Hommage à Richard Donner, grand réalisateur décédé ce 5 juillet 2021 à 91 ans, et laissant derrière lui une pluie de films cultes comme Les Goonies, Superman, L'Arme fatale ou encore La Malédiction.

Spider-Man ? Batman ? Les Avengers ? Les X-Men ? Kick-Ass ? Notre sélection de 10 films de super-héros majeurs.

Après les tréfonds du genre avec les pires films de super-héros, place aux meilleurs. Inévitable dans le paysage actuel, mais omniprésent depuis des décennies, le film de super-héros a donné lieu à quantité de films, en prises de vue réelle ou en animation, avec un lot de réussites spectaculaires. Car dans les bonnes configurations, avec les bons producteurs et réalisateurs, c'est une vraie vision, riche et passionnante, qui prend vie à l'écran.

Après un processus douloureux de sélection, la rédaction a sélectionné 10 films. Chacun pourra pleurer et regretter, parler d'un titre manquant ou d'un oubli honteux, mais c'est le jeu : notre humble sélection de 10 films de super-héros, parmi les meilleurs à nos yeux.

 

photo, Hugh JackmanQui a osé oublier X-Men 2 ?

 

SUPERMAN (1979)

Le type de super : Le papa de tous les super, celui qui demeure leur figure tutélaire du genre et fascine depuis près d'un siècle. Un ambassadeur et un mentor pour les comics comme pour les générations qui ont dévoré ses aventures. Et pour rendre grâce à cette légende, la Warner a mis les petits plats dans les grands, en lui offrant un écrin stupéfiant. Effets spéciaux à la pointe de leur temps, réalisateur accompli, Superman est un cadeau d'Hollywood aux millions de lecteurs qui pensent à lui en levant les yeux au ciel.

Pourquoi c'est super : Parce qu’il témoigne d’une période révolue, ou plutôt d’une parenthèse enchantée, quand Hollywood considéra cette adaptation de comics comme un défi méritant que l’industrie y jette toute son énergie, lui consacrant un soin et une ambition sans limites. Mélange d’orfèvrerie et de techniques les plus avancées de son époque, le film fera date, quitte à littéralement broyer le genre de son aura. 

En effet, devant cet alliage quasi-parfait d’écriture, de mise en scène, d’interprétation et de musique, personne ne parviendra à prendre la suite de ce colossal succès, tant il semble indépassable. Il faut dire qu’aujourd’hui encore, il est bien le seul long-métrage du genre à avoir su reproduire l’émerveillement, la candeur et la profonde foi en l’humanité qui habitaient l’oeuvre originale et les comics en général. 

 

photo, Christopher ReeveVers l'infini et au-delà

 

Au-delà de ce témoignage de technicité, de rigueur narrative et d’accomplissement symbolique, c’est bien une forme particulière de poésie qui se dégage du film. Ainsi, il n’est pas interdit de penser que la vision très spirituelle et poétique que développe Bill dans Kill Bill au sujet de Superman provient directement du classique de Richard Donner, plus encore que de ses versions papier. Faisant totalement corps avec l’objet cinéma, ce fils de Krypton embrasse ici la portée évangélisatrice et prophétique d’un Hollywood qui croit encore en des lendemains chantants et s’apprêtent à passer du règne du Nouvel Hollywood au triomphe divertissant des studios. 

Loin du cynisme qui présidera progressivement à la création des blockbusters, le film incarne encore aujourd’hui une tentative quasi-parfaite de marier les atouts du 7e Art, la figure du conte, du récit matriciel et un grand spectacle capable de tout balayer sur son passage. 

Une scène super : Quantité de scènes, notamment lorsque le jeune Clark Kent apprivoise ses pouvoirs, pourraient être citées comme emblème du film. Mais le sauvetage de Loïs, au cours duquel Superman récupère la jeune femme et l’hélicoptère dont elle était sur le point de tomber, demeure un condensé de l’ADN du personnage, comme de ce qu’offrira le genre dans les décennies à venir. Quasiment chaque plan est iconique, tandis que la combinaison du montage, de la musique et du jeu des comédiens transforme cette scène d’action en souvenir intemporel. 

 

photoUn double high five de compétition

 

 

BATMAN, LE DÉFI (1992)

Le type de super : La suite du carton Batman, sorti en 1989 pour rencontrer un succès immense (plus de 410 millions au box-office, pour un budget officiel de 35 millions). C'est donc une carte quasi blanche qui a été donnée à Tim Burton, qui n'avait pas signé pour une suite, ce qui lui a donné un avantage dans les négociations. Il devient producteur avec sa collaboratrice Denise Di Novi, décroche un budget de 80 millions (avec une dizaine rien que pour Michael Keaton), et fait réécrire le scénario par Daniel Waters, remarqué avec Fatal Games.

C'est là qu'arrivent les idées les plus fortes, comme Selina en pauvre secrétaire qui reprend le contrôle sur les hommes, et la satire sociale avec le Pingouin en candidat aux élections (une idée reprise de la série des années 60). Le personnage de Harvey Dent est coupé, lui qui devait avoir un rôle central - il était défiguré dans le climax, par Catwoman qui l'électrocute, une idée conservée et adaptée avec Max. Robin sera lui aussi retiré.

Pourquoi c'est super : Que devient un film de super-héros entre les mains d'un auteur, qui a un réel pouvoir ? Quelque chose d'inattendu, de fou, d'étrange, qui flirte peut-être avec la trahison ou la révolution, puisque de toute évidence, Burton s'intéressait moins à Bruce Wayne qu'à Selina et Oswald, alias Catwoman et le Pingouin. Marginaux créés et maltraités par la société, les deux ennemis-alliés-monstres sont l'âme du film, là où est l'émotion. Et quelle émotion ! Si un film adapté de comics donne bien envie de pleurer, avec une empathie absolue, c'est Batman, le défi.

 

photoThe Dark

 

Les trajectoires du Pingouin et Catwoman sont tragiques et magnifiques, explorant à merveille les facettes les plus sombres de l'humain, et confrontant autant Batman que le spectateur à sa vision du Bien et du Mal, du héros et des ennemis. L'interprétation de Danny DeVito et Michelle Pfeiffer, ainsi que le soin apporté à leurs costumes et univers, est également un délice pour les yeux.

Car Batman Returns est aussi un bijou en termes de direction artistique, avec des décors fabuleux, et notamment Stan Winston pour les maquillages du Pingouin (son studio a aussi créé des animatroniques pingouins). L'amour du cinéaste pour les décors en studio, où tout un univers peut être assemblé jusque dans les moindres détails, est particulièrement resplendissant ici.

Et même si la relation entre Tim Burton et Danny Elfman sera mise à mal par le film, le compositeur a eu une liberté plus grande que sur le précédent Batman, et dira lui-même avoir pu créer un travail bien plus riche que la normale sur une telle production.

Batman, le défi a été un film étrange, digne d'une anomalie, ou du moins l'un des derniers d'une ère désormais révolue, avant les franchises pures et dures. Burton racontera Yahoo en 2017 : "A l'époque du premier Batman, personne ne parlait de franchise. Sur le deuxième, ça commençait. On a commencé à avoir des commentaires de McDonald's, qui disait, 'C'est quoi tout ce truc truc qui sort de la bouche du Pingouin ?'. Les gens commençaient à peine à penser à ces films d'un point de vue marketing. C'est le nouvel ordre du monde." Le réalisateur disait même en 2014, à Yahoo déjà, que le troisième film envisagé a été abandonné à cause de cette problématique : "Je pense que le studio a pensé que c'était trop bizarre. Ils voulaient quelque chose plus orienté pour les enfants, les familles. En d'autres termes, ils ne voulaient pas que je fasse un autre film." Pour ça aussi, Batman Returns est un film majeur, et précieux.

 

photo, Michelle Pfeiffer, Danny DeVitoLe noir est une couleur chaude

 

Une scène super : À peu près toutes celles avec Michelle Pfeiffer, de sa danse lascive avec Bruce où chacun comprend l'identité de l'autre, jusqu'à son sacrifice électrique pour cramer Max. Mais difficile de ne pas s'arrêter sur le retour post-mortem de Selina chez elle, suite à sa renaissance. C'est toute la beauté noire, mélancolique et naïve du réalisateur d'Edward aux mains d'argent et Beetlejuice qui prend vie dans ce cirque morbide, mi-drôle mi-tragique, où la jeune femme semble une nouvelle fois mourir et renaître dans son appartement digne d'une maison de poupée. 

Imagerie simpliste et assumée (déchiqueter les peluches pour son innocence détruite), touches visuelles cartoonesques (le Hello Here brisé et transformé en Hell Here), direction artistique irrésistible toute de rose et de noir, musique envoûtante de Danny Elfman, interprétation fantastique de Michelle Pfeiffer pour donner corps à cette crise déchirante : c'est toute l'âme de Burton en moins de cinq minutes. C'est d'une efficacité, d'une simplicité, d'une tendresse, et d'une précision qui rappelle que le cinéaste n'a pas acquis ce statut culte sans raison.

 

photo, Michelle PfeifferEt ainsi, l'un des plus beaux personnages de comics au cinéma fut créé

 

BLADE II (2002)

Le type de super : Le genre de super qui ne se laisse pas baver sur les rouleaux. Le genre de super qui ne s'excuse pas d'exister, se fiche de choquer l'orphelin, et songerait bien à trombiner la veuve, tout en massacrant des pelletées de vampires sauvages. Incarné par Wesley Snipes, Blade est le premier super-héros noir qui a eu droit à un gros film (coucou Black Panther), et peut-être le plus badass. Violent, charismatique en diable, sans pitié avec ses adversaires quoique doté d'un solide sens de l'honneur, c'est une machine à cool qui ne coule jamais, et que nous retrouvons ici après un premier opus que son succès a totalement décomplexé.

Pourquoi c'est super : Guillermo del Toro est à Hollywood, et compte bien le faire savoir. Avec cette suite aux ambitions de taille, le metteur en scène de Cronos et de L'Echine du diable s'essaye à l'exercice risqué du cinéma d'action ultra-spectaculaire, mais s'en tire haut la main. Il faut dire qu'on n'attendait pas forcément l'artiste sur ce terrain là, mais qu'il en remontre à l'essentiel de la profession. Plongeant sa caméra dans les artères d'un comic-book survitaminé, il use de tous les artifices de mise en scène, de montage et de trucages numériques, pour reproduire l'expressivité et la puissance des cases de bande-dessinée.

 

Photo Wesley SnipesL'école de la vie, version mexicaine

 

Le résultat est stupéfiant d'énergie, constamment spectaculaire, prouvant que Del Toro est parfaitement à même de gérer des scènes de baston homériques, aux chorégraphies complexes, sans jamais perdre le contrôle ou relâcher la pression. Mieux, le metteur en scène ne trahit pas ses origines, et injecte à ce cocktail détonnant une bonne grosse dose de gore et d’étrangeté. Dès sa formidable séquence d'ouverture, le métrage oscille entre film noir américain dopé aux hormones, horreur transalpine et baroque espagnol, le tout arrosé de litres de sang. Un mélange unique, qui confère au récit une saveur particulière, qui lui permet de se livrer à une variation spectaculaire du bon vieux film de monstre.

Pour ne rien gâcher, le réalisateur sait aussi travailler l'essence de ses personnages, et propose une galerie de seconds couteaux tous plus tranchants les uns que les autres. De Norman Reedus à Ron Perlman, ce festival de trognes réjouit l'amateur de séries B de caractère, tandis que la verve tragique de Leonor Varela et Thomas Kretschmann confère à l'ensemble une densité émotionnelle idéale. À ce jour, il demeure tout simplement un des films les plus aboutis de son auteur.

Une scène super : Blade et sa troupe de vampires badass s'introduisent dans une boîte de nuit d'Europe de l'Est réservée aux suceurs de sang. Non seulement le spectateur craint de découvrir une resucée mécanique de l'ouverture de Blade premier du nom, mais il craint aussi qu'on lui agite sous le nez tous les clichés nocturnes de l'imagerie vampirique post-Underworld. Et là, miracle, Guillermo Del Toro choisit cette scène à priori attendue pour faire muter son film. Quittant la logique de fusillade qui lui tend les bras, le récit scinde son action sur plusieurs tableaux, et passe brutalement de la scène d'action à la mutation horrifique. Organique, gore et tendu comme une arbalète, ce passage témoigne de toute la folle maîtrise du cinéaste.

 

photoQui a peur du dentiste ?

 

SPIDER-MAN 2 (2004) 

Le type de super : Le super-héros Marvel le plus populaire se paye un retour fracassant, toujours sous la houlette de Sam Raimi. Devenu instantanément l'ambassadeur du genre auprès du grand public sur la planète entière, Peter Parker se voit ici libéré des chaînes de l'origin story, ce qui autorise le metteur en scène à explorer un scénario beaucoup plus libre et complexe, tandis que plus personne n'est là pour freiner ses incroyables expérimentations visuelles.

Pourquoi c'est super : Parce que Sam Raimi est ici au sommet de son talent, et parvient avec génie à combiner sa passion pour le personnage, son amour des effets spéciaux, et le sens de la virtuosité, du mouvement, qu'il a étudié avec ses Evil Dead. Utilisant toujours sa caméra comme un personnage à part entière, il offre à Spidey une agilité et une énergie qui demeurent aujourd'hui encore tout à fait uniques au cinéma. Conscient qu'il ne peut pas uniquement se reposer sur des créations numériques qui progressaient rapidement, mais ne possédaient pas toujours une physicalité satisfaisante, il fera appel au génial Steve Johnson (qui conçut la technologie des tentacules d'Octopus), tout en usant de cascades extrêmement complexes, ainsi que de prises de vues réelles de New York parfois vertigineuses.

 

photo, Tobey MaguireLe chef-d'oeuvre de Sam Raimi ?

 

Mais tout cela ne serait rien sans le sens aigu de la narration qui préside à chaque décision de Raimi. Conscient du symbole sur pattes auquel il doit donner vie, il s'attache autant à marier sa vie à la ville de New York, qu'à transformer les amourettes lycéennes, amitiés adolescentes et conflits familiaux en piliers d'une intrigue toujours plus complexe et émotionnellement engageante. Véritable leçon d'équilibre, Spider-Man 2 est aussi à l'aise dans l'immersion au coeur d'un quotidien fait de déception que dans la chronique d'un héroïsme vacillant ou la description de scènes à se décrocher la mâchoire. Avec l'épisode précédent, il forme un diptyque quasi-parfait, sur lequel Disney basera, des années durant, sa recette et la construction dramatique de ses scènes d'action, avec à la clé le succès mondial que l'on connaît.

Une scène super : On cite souvent la célèbre scène du métro, exemple intouchable de chorégraphie parfaite, d'enjeux et d'émotion, nimbé dans des effets spéciaux alors proprement sidérants. Mais elle n'est pas la seule à mériter notre attention, n'y à s'avérer brillante. Plus tôt dans le film, alors que Peter et tante May se trouvent dans une banque, Doc Oc entreprend de la cambrioler, entraînant une confrontation avec Spidey. Il s'agit peut-être de la séquence qui reprend le plus volontiers les cadrages des comics et mélange le plus de techniques. Numérique, doublures réelles, virtuelles, décors en dur, effets d'optique et de perspective : tout cela se marie génialement, avec un tempo parfait, pour offrir un pur moment délire cinétique.

 

photoUne scène pas prise de tête

 

LES INDESTRUCTIBLES (2004)

Le type de super : Avant de devenir l'un des meilleurs films des studios PixarLes Indestructibles était entre les mains de la Warner Bros. dès 1993 et de Brad Bird, qui a du mettre le projet de côté à cause de problèmes personnels. Finalement, quelques années plus tard, après l'échec de son Géant de fer au box-office, il est rapidement revenu sur le projet, mais cette fois avec Pixar et l'aide de John Lasseter.

Le scénario a alors été réécrit et assombri dès 2000, Brad Bird ne souhaitant pas réaliser un simple film de super-héros (et encore moins un film de super-héros seulement "drôle") et voulant plutôt rendre hommage aux comics et film d'espionnage des années 60. Le cinéaste aura d'ailleurs tellement veillé à ce que ses héros ne reviennent pas pour rien qu'il aura fallu attendre quatorze ans pour les revoir dans Les Indestructibles 2.

Pourquoi c'est super : Parce que le pari est largement réussi. Les Indestructibles suivant deux super-héros qui ont raccroché le costume et fondé une vie de famille, car les super-héros sont devenus des parias aux yeux de la loi, il est impossible de ne pas voir quelques jolies influences de Watchmen sur le scénario du film et de quelques autres oeuvres majeures des comics comme Les 4 Fantastiques à travers leurs super-pouvoirs.

 

PhotoUne histoire de super-héros en famille

 

Pour autant, le film se trouve une identité propre avec son récit inédit, la prédominance des enfants super-héros, une jolie noirceur pour un film censé être grand public et des personnages soigneusement écrits. En effet, plus qu'un film de super-héros, Les Indestructibles étudie les défis de la parentalité et la complexité des relations familiales, et se révèle un vrai drame familial.

Au-delà, l'absolue perfection de l'animation 3D en fait par ailleurs un des plus beaux films d'animation de l'époque (et toujours aussi sublime aujourd'hui). Brad Bird l'a prouvé à maintes reprises depuis avec A la poursuite de demain ou Mission : Impossible - Protocole Fantômemais il démontrait déjà avec Les Indestructibles son incroyable technicité et sens du découpage. Chaque séquence d'action bénéficie d'une petite trouvaille scénique, scénaristique ou simplement visuelle élevant irrémédiablement le long-métrage au-dessus du tout-venant.  

 

Photo Les IndestructiblesUne histoire de super-famille aussi

 

Une scène super : Logiquement, absolument chaque scène d'action du film aurait pu être citée, notamment le grand final avec l'Omnidroïde, la séquence avec Jack-Jack, celle du démolisseur... et pourtant celle qui a réellement marqué le public reste le passage (les passages d'ailleurs) chez la costumière Edna Mode.

Pastiche de l'immense costumière Edith Head, le personnage vole la vedette à M. Indestructible et Madame Indestructible par sa simple présence et devient le centre de deux courtes séquences habiles. Avant la succession de travelling expliquant la spécificité de chaque costume, on se souvient surtout de la fameuse énumération hilarante sur la dangerosité des capes et leur inutilité (ce que le final confirmera dans un joli clin d'oeil inspiré). Et voilà comment, en quelques secondes, le long-métrage se moque largement des tropismes du genre tout en n’oubliant jamais de les chérir avec amour. Brillant.

 

photoEdna, personnage inoubliable de l'univers

 

HELLBOY II (2008)

Le type de super : Une suite à un film déjà cher à beaucoup de cinéphiles, à savoir l'adaptation de la BD culte Hellboy par Guillermo del Toro. Confiant, le studio avait validé la suite quelques semaines à peine après la sortie du premier opus, et on les comprend. L'univers de monstres et de magie du cinéaste se marie parfaitement avec les délires visuels de Mignola. Mieux encore, les personnages débarquant enfin à l'écran sont immédiatement attachants, grâce à des costumes et maquillages spectaculaires, ainsi qu'un casting royal, mené par Ron Perlman, né pour le rôle.

Malgré un résultat très décevant (moins de 100 millions de dollars de recettes mondiales pour 66 millions de budget), la suite se met donc en place, avec la ferme intention de proposer un blockbuster plus généreux encore. Mission accomplie : sous-titré Les Légions d'or maudites, Hellboy 2 est peut-être un des meilleurs films de son auteur.

 

Photo Ron Perlman, Selma Blair, Doug JonesLe club des 4

 

Pourquoi c'est super : Clairement amoureux de son héros et du monde dans lequel il évolue, le cinéaste, Perlman et Peter Briggs choisissent de creuser tous les acquis du premier film, concevant au passage un modèle de la suite inspirée. Le fantastique exubérant qui démarquait le premier film est démultiplié sans toutefois perdre de sa superbe, grâce à des idées de design tantôt splendides (la plante géante), tantôt audacieuses (la tumeur), qui donnent l'impression au spectateur de naviguer en toute liberté dans ce monde.

Cette fois-ci, Red, Blue et les autres plongent un peu plus au coeur de l'underground infesté de bestioles et évoluent dans des strates d'une richesse dingue, n'ayant pas leur pareil pour émerveiller en continu deux heures durant. Très heureux de jouir d'un budget conséquent de 85 millions de dollars, Del Toro claque tout en effets spéciaux et en décors gargantuesques, adaptant sa mise en scène à sa générosité.

 

Photo Ron PerlmanRed is alive

 

Bien sûr, comme toujours, les stars sont ici les monstres, qui abondent, inondent le champ à chaque instant. Fidèle à ses principes, le réalisateur est capable de suspendre la grandiloquence de son intrigue pour approcher ces personnages uniques avec la finesse et l'intimité nécessaire. Pourtant perdus entre deux camps (les elfes et les humains) le duo formé par Hellboy et Abe fonctionne plus que jamais, et l'être aquatique interprété par Doug Jones prend même une importance particulière.

Vision moderne, accessible, drôle et somptueuse de la question de l'altérité, Hellboy 2 contient toute la sincérité qu'il manque souvent au genre, surtout quand il est récupéré par Hollywood. Seul bémol, la musique de Danny Elfman, totalement en accord avec le look général du film, mais légèrement en deçà du score gentiment sombre de Marco Beltrami. Mais on chipote.

 

image trailerPrivilège blanc

 

Une scène super : L'exploration du marché des trolls, en dessous du pont de Brooklyn, cristallise tout le génie de ce deuxième volet. Un plan tout en légèreté balaie un petit monde souterrain grouillant de vie et de bestioles délirantes. Rappelant les émois de la scène de la cantina dans le premier Star Wars, cette déambulation magique est un vrai trésor visuel qu'on aimerait voir plus souvent.

La réalisation du maître mexicain appuie encore plus le trip visuel, laissant régulièrement l'arrière-plan l'emporter grâce à un montage alterné super efficace. La séquence culmine sur une pointe de cynisme de la part de Ron Perlman, remettant à sa place un monstre à la tronche incroyable. Tout y est.

 

photoUn vrai défilé de mode

 

WATCHMEN (2008)

Le type de super : Une adaptation du roman graphique d'Alan Moore, qui parle des super-héros après l'âge d'or des super-héros, pour montrer qu'ils ne sont rien d'autre que de faibles humains, aussi enclins aux pulsions et fautes que la plèbe.

Pourquoi c'est super : C'est probablement l'un des films de super-héros qui divise le plus ces dernières années, principalement autour de l'axe Zack Snyder, réalisateur qui excite les esprits. Watchmen a à la fois été accusé d'être trop fidèle, comme une copie conforme du roman graphique avec une marge de créativité très limitée, et d'avoir trahi l'oeuvre originale, en modifiant notamment un élément majeur de la fin. Que le projet ait traîné des années (Terry Gilliam, David Hayter, Darren Aronofsky, Paul Greengrass ont tous été liés, avec des dizaines d'acteurs pendant les années 90), pour finalement être un échec en salles (environ 185 millions au box-office pour un budget officiel de 140 environ), en rajoute une couche.

Et Watchmen est bien un film d'une nature très spéciale, avec ses 2h40, son Rated R, son budget de blockbuster, et son casting composé d'acteurs méconnus ou pas attendus dans un tel univers. Zack Snyder a profité du carton de 300, adapté de Frank Miller, pour concrétiser une folle ambition, et le résultat est une expérience de cinéma riche, étourdissante, visuellement spectaculaire et thématiquement passionnante.

 

photoAvengers : déprime édition

 

L'histoire de Watchmen est bien sûr passionnante, questionnant la valeur des super-héros dans un monde crépusculaire où leur flamme d'espoir est devenue un dangereux brasier. Cette uchronie imaginée par Alan Moore, où la guerre du Vietnam a été gagnée par les États-Unis grâce au demi-dieu Docteur Manhattan, offre une perspective fascinante sur le monde, et le film s'interroge d'une manière particulièrement violente, sombre et profonde sur le sens de l'existence, la frontière tristement complexe entre le Bien et le Mal, et le prix à payer pour une paix - même fragile.

Au-delà du fond, la forme Watchmen est également un délice pour les yeux. Zack Snyder enrobe le film d'une couche rétro-pop irrésistible, avec des choix musicaux tranchés et inattendus, une photographie magnifique (signée Larry Fong, qui suivra Snyder sur Sucker Punch et Batman v Superman), et des effets visuels de haut niveau. Malgré quelques touches un peu grossières, notamment dans les scènes d'action où il abuse sans surprise des ralentis, le cinéaste livre là un grand film de super-héros, qui donne matière à s'émerveiller et réfléchir.

Retrouvez notre dossier consacré pleinement à ce film excellent.

 

photo, Jackie Earle Haley"What the hell happened to us, what happened to the American dream?"

 

Une scène super : Une dizaine de minutes au rythme de Pruit Igoes de Philip Glass (composé à l'origine pour Koyaanisqatsi), pour conter la naissance de Docteur Manhattan, et Watchmen s'impose comme un morceau de cinéma épique, vertigineux et mémorable. C'est toute une vie qui est balayée avec la voix off infiniment triste de Billy Crudup, lequel raconte sa mort puis renaissance en demi-dieu, capable de tellement de choses qu'il s'impose comme un dieu estampillé USA, qui remet en cause les fondations de la civilisation occidentale.

Omniscient, omnipotent, Manhattan est au-delà du temps et de la logique humaine. Il raconte donc son histoire dans un magnifique mélange des époques, en crescendo, entremêlant le minuscule et le cosmique, le présent et le passé, la mort et l'amour, la peur et l'espoir. C'est toute la beauté, la puissance et la violence de Watchmen, encapsulée dans un montage spectaculaire.

 

photo"I feel fear for the last time"

 

THE DARK KNIGHT (2008)

Le type de super : Après avoir relancé le personnage de Batman avec Batman BeginsChristopher Nolan continue sa trilogie sur le Chevalier Noir avec ce deuxième volet au budget exorbitant de 185 millions de dollars (mais qui semblera ridicule face au 250 millions de sa suite The Dark Knight Rises).

Le premier volet s'attardait largement sur les origines de Bruce Wayne et ses débuts de justicier sous le masque de Batman, incarné par un Christian Bale hyper convaincant et charismatique. Le grand final du premier opus suggérait surtout l'affrontement de Batman face à son ennemi juré Joker dans le prochain volet. Confrontation qui aura bel et bien lieu, et verra donc le retour du super-méchant sur grand écran, des années après la performance mémorable de Jack Nicholson dans Batman.

Pourquoi c'est super : The Dark Knight - Le Chevalier Noir est considéré à juste titre depuis sa sortie comme un des plus grands films de super-héros. Le film, loin des divisions qu'ont créées la plupart des films du MCU et du DCEU, jouit d'une quasi-unanimité de la part du public et de la presse, et d'un statut presque unique pour le genre au cinéma. Le film a d'ailleurs reçu huit nominations aux Oscars en 2008 en faisant le premier film de super-héros recevant autant de distinctions de la part de la prestigieuse académie (deux récompenses à la clé).

 

photo, Christian BaleChristian Bale, meilleur Batman de tous les temps ?

 

Difficile de citer tout ce qui a fait la réussite du long-métrage de Nolan, tant il est impressionnant à tous les niveaux. En plus d'être un film de super-héros prenant avec la confrontation mythique entre Batman et Joker et spectaculaire avec une dose d'action importante, le long-métrage jouit surtout d'une noirceur précieuse pour le genre et scrute également avec brio l'Amérique contemporaine.

Explorant la frontière fine entre le Bien et le Mal, le long-métrage se révèle une véritable tragédie sombre et palpitante, ambiguë et dérangeante, offrant une véritable étude psychologique de ses personnages. Psychologie largement magnifiée par les performances de chaque comédien et notamment celle du regretté Heath Ledger dans la peau du Joker. L'acteur transcende chaque apparition du méchant culte et élève chaque séquence où il apparaît, en faisant un condensé d'extrême noirceur et de paranoïa délirante.

Après de nombreuses adaptations super-héroïques fades et nian-nian, The Dark Knight a permis de prouver qu'un public existait pour des créations super-héroïques plus sérieuses et sombres au cinéma. Et même si cela n'a clairement pas suffi à faire naître une ribambelle de longs-métrages tirés des univers comics aussi noirs et psychologiques (tout juste peut-on compter The Dark Knight Rises et Joker), on ne pourra jamais lui reprocher le contraire.

 

photo, Heath LedgerLe Bien et le Mal, une frontière fine et obscure

 

Une scène super : Le film de Christopher Nolan étant une succession de scènes au pire impressionnantes, au mieux mémorables, difficile de n'en choisir qu'une. On pourrait donc citer le braquage de banque en ouverture, la fameuse scène du crayon, la scène d'interrogatoire entre Batman et Joker... mais on a choisi celle de l'hôpital.

L’explosion de l’hôpital de Gotham est sans doute celle qui représente le mieux toute la folie du personnage du Joker et dans le même temps, la partition habitée de Heath Ledger dans le rôle. Créée sans artifice, cette séquence a été tournée en une seule prise, et comme il n'y avait pas le droit à une seconde chance, elle a évidemment été préparée méticuleusement. Elle prévoyait notamment une petite latence entre le lancement de l'explosion et l'explosion en elle-même pour laisser le temps à l'équipe de s'éloigner.

Cependant, alors même que la véritable explosion était enclenchée dans son dos et que la caméra tournait, Heath Ledger, dans sa démarche boiteuse de clown, a largement improvisé la réaction du Joker pendant cette petite pause. Jouant la confusion, se retournant, retapant sur le boitier avant que la détonation commence enfin, l'acteur offre un réalisme déconcertant à la séquence et y démultiplie la folie de son personnage. Grandiose. 

 

Photo Heath LedgerUne scène inoubliable

 

SUPER (2011)

Le type de super : Un super un peu fauché (2,5 millions de dollars de budget), au pitch suicidaire, réalisé par un homme révélé grâce à Troma et qui à l'époque était connu pour le délire gore et grotesque Horribilis. C'est l'histoire d'un mec un peu bêta qui voit son épouse (la femme de sa vie, Liv Tyler) se faire enlever par Kevin Bacon, un peu louche. Inspiré par un Dieu à la voix de Rob Zombie, il se coud (très mal) un costume et va tabasser à la clé à molette tous les resquilleurs du quartier. Objectif : vaincre le malfrat et récupérer sa femme.

Pourquoi c'est super : Super est un bide absolu, puisqu'il n'est sorti dans presque aucune salle à travers le monde. Sa faute ? Faire preuve d'une violence décomplexée et surtout passer après Kick-Ass (2010), adaptation plébiscitée et bien plus friquée d'une BD culte. Pourtant, le sympathique film de Matthew Vaughn fait face à un paradoxe auquel échappera l'oeuvre de Gunn : alors qu'il s'attarde sur un univers réaliste où un illuminé un peu nerd se prend pour un héros, il finit par créer de toute pièce un pur monde de comic-book, où le héros éponyme finira par s'épanouir.

 

Photo Rainn Wilson"Shut up, crime !"

 

Rien de tout ça dans l'épopée vécue par Frank. Loin de s'identifier aux personnages Marvel ou DC (c'est le rôle de Libby, campée par Ellen Page), notre héros est inspiré par des publicités évangéliques, preuve de sa simplicité d'esprit. Et le tour de force du film est justement de réussir à nous faire rentrer dans la psyché de ce grand balourd pas futé, et, à notre grand étonnement, nous permettre de le comprendre sur la fin.

Esquivant habilement les passages obligatoires chers à ses collègues blindés de pépettes grâce à une mise en scène flottante et à un humour noir qui passe sans prévenir de la retenue au surréalisme le plus total, le cinéaste parvient à provoquer un attachement indéniable envers cette petite production bancale et fière de l'être. N'hésitant pas à transgresser certains codes du cinéma américain classique, il pisse allègrement sur les archétypes super-héroïques, allant jusqu'à mettre en scène un viol tel qu'on en voit rarement dans la culture pop.

 

Photo Rainn WilsonUne promo un peu aux fraises

 

Aidé par une bande-originale revigorante, le long-métrage fait de bric et de broc fait fit de sa photo terne et s'impose comme un des seuls représentants du genre à avoir vraiment adapté le concept super-héroïque à la vie de tous les jours. Un comble, quand on voit les débordements graphiques qui pullulent dans cette heure et demie déconcertante, étrangement drôle, encore plus étrangement émouvante.

Une scène super : Comment ne pas évoquer la scène de la vision de Dieu, représentation directe et WTF d'un trop plein de hentai et catéchisme halluciné ? Gunn semble y détailler la façon dont il distille lui-même ses influences dans ses oeuvres, c'est-à-dire sans la moindre notion de mesure. Beaucoup de lumière, une pincée de gore grand-guignol et l'air ahuri de Rainn Wilson font de la scène un summum de la filmographie du réalisateur des Gardiens de la Galaxie, et ça n'est pas peu dire.

Retrouvez notre mal-aimé sur le film.

 

Photo Ellen PageUn film à la Page

 

SPIDER-MAN : NEW GENERATION (2018)

Le type de super : Spider-man. Oui. Encore. Sauf qu'ici, il n'est pas question de Peter Parker (du moins, pas tout de suite), mais de Miles Morales, personnage connu des amateurs de comic-books, moins des cinéphiles habitués aux versions de Sam RaimiMarc Webb et de Jon Watts. Développée à part des aventures MCUesques faisant régulièrement les gros titres, cette aventure animée jouit d'une liberté narrative assez unique pour une production américaine moderne.

Morales est donc un jeune homme s'adaptant très difficilement à sa vie de lycéen. Il se fait mordre par une araignée radioactive et choppe des super-pouvoirs. Jusqu'ici, rien de bien original, enfin, jusqu'à ce qu'il se retrouve nez à nez avec un Peter Parker d'une autre dimension !

 

photoSautez le pas : regardez ce film

 

Pourquoi c'est super : Viré comme un malpropre du tournage de Solo : A Star Wars Story aux côtés de son collaborateur Chris Miller, le scénariste Phil Lord a pu avec ce Into the Spider-verse (titre original) se lâcher sur une grosse licence, en compagnie de Rodney Rothman, également réalisateur. L'auteur de Tempête de boulettes géantes et La Grande Aventure LEGO étale ses aspirations méta sur l'univers de comic-book, sans pour autant faire du résultat un manifeste de high-concept abscons.

Jamais l'intertextualité des bandes-dessinées n'aura jamais été aussi bien adaptée à l'écran de cinéma. Fondant la complexité de son intrigue dans une identité graphique conçue comme un monde entre les médiums, le long-métrage décortique en profondeur les mécaniques du film de super-héros tout en ne sacrifiant ni l'émotion ni l'humour, transformant l'essai en modèle de divertissement moderne, comprenant quelques séquences visuellement inédites.

 

Nicolas Cage, Spider-Man NoirLa vraie veuve noire

 

C'est en s'éloignant de la sacro-sainte continuité chère aux studios d'aujourd'hui que la proposition de Rothman, Peter Ramsey et Bob Persichetti parvient à extirper des innombrables relectures du mythe Spider-Man une substance qu'on pensait perdue depuis belle lurette : l'originalité.

Grâce à son look atypique et son écriture irréprochable, l'essai finit par théoriser lui-même la façon dont la pop-culture se nourrit de ses propres influences passées, sans céder pour le moins du monde à un jeu de références complice. Plus important encore, l'oeuvre annonce un potentiel renouveau du cinéma populaire américain, qui pourrait se débarrasser d'une pseudo-cohérence aux tendances normalisatrices pour assumer de vraies visions d'artistes, à l'identité culturelle forte. La suite, qui vient d'entrer en production, a donc pas mal de pression...

 

photoPhoto de famille

 

Une scène super : Difficile de choisir un passage en particulier dans ce patchwork de couleurs et de fulgurances de mise en scène. La rencontre entre Miles et les différentes versions de Spider-Man dans la spider-cave reste cependant un moment fort au premier visionnage. C'est à cet instant qu'on se rend compte de l'ambition thématique et visuelle de la chose.

Tous très respectueux des cultures auxquelles ils sont rattachés, ces personnages amusent avant d'interroger. Par la suite, leurs interactions ne manqueront pas d'impressionner. On n'en demande pas plus à un bon comic-book movie.

 

photoJe crois qu'il en manque dans cette liste...

 

Bien sûr, cette sélection de 10 films de super-héros n'est ni exhaustive ni absolue. Le genre a offert beaucoup d'autres belles choses, et des films comme DarkmanBatman contre le fantôme masquéThe Crow, Incassable, X-Men 2LoganKick-Ass, ou encore le premier Spider-Man étaient dans la pré-sélection de la rédaction, quand quelques titres du MCU (Avengers, Les Gardiens de la Galaxie...) ou du DCEU (Man of Steel, Batman v Superman : L’Aube de la justice...)ressortaient du lot.

Ce top 10 est donc le haut du panier pour l'équipe, qui a choisi 10 propositions fortes, radicales, différentes, et significatives. En sachant bien sûr que ça ne pouvait que créer des débats. Mais tant mieux, non ?

 

photo"Alors comme ça t'es recalé du top 10 !"

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commentaires
Faurefrc
26/08/2023 à 21:54

Sans ordre de préférence


Watchmen
Dark knight
Man of Steel
Batman Returns
Incassable
Kick Ass
Spiderman 2
Spiderman new generations
X-Men 2
Captain America 1

Les gardiens de la Galaxy… mais c’est plus un Space opera à mes yeux qu’un film de super slip

Ethan
10/07/2021 à 00:24

Batman 1989 le seul vraiment bien

Jonthebe
07/07/2021 à 23:02

J'aime bien votre liste, mais dommage qu'on n'y trouve pas "Incassable" et "Chronicle" tant leurs auteurs ont su exprimer ce qui fait l'essence de ce genre.

Crystal Boy
07/07/2021 à 22:32

Je suis assez d'accord avec cette sélection.
Pour moi le (ou plutôt les) Superman de Donner, Batman 2 de Burton, Spiderman 2 de Raimi ,The dark night de Nolan et Watchmen font indéniablement partie des meilleurs.
Je suis plus mitigé sur Blade 2 que j'aime bien mais pas au moins de le mettre dans la liste.
Super, pourquoi pas, le film est sympa, en tout cas plus réussi et exaltant que bien des gros blockbusters.
Il faudrait que je revoie Hellboy 2 et les indestructibles et que je voie tout court l'anime de Spidey.
En tout ce dossier est un rappel nécessaire pour la jeune génération.

spiderseb
07/07/2021 à 21:30

concernant "Hellboy II", savez-Vous que Guillermo del Toro a continué d'exploiter et développer cette belle idée dans l'excellente série animée "Chasseurs de trolls" sur Netflix (qui à également donné lieu à 2 spin-off, dont le dernier , "Wizards" très accès sur les légendes Arthuriennes est une petite merveille d'heroic fantasy.)

xav
07/07/2021 à 10:59

En vrac:
- Logan
- Incassable
- BvS
- Watchmen
- Infinity War
- Captain America, First Avenger
- Dr Strange
- Black Panther
- Spiderman
- Batman Returns
- Miss Peregrine and the Particular Child (officiellement c'est de l'horreur-fantastique mais bon allez quoi, c'est X-Men au pays de Tim Burton)

Bon, je sais, c'est un top 11. Mais c'est dur d'en retirer un.

PS. C'est évidemment un choix très subjectif et personnel, et je sais que certains sont là beaucoup plus parce que leurs thématiques me plaisent, même si j'ai conscience qu'ils ne sont pas du tout aussi aboutis qu'ils auraient pu l'être, ou que ce n'est pas "du vrai cinéma" comme dirait Scorsese. (comme Dr Strange, qui était un bon film sans plus, mais je n'y peux rien, je suis fan de ce mysticisme orientaliste et c'est le seul film de superhéros capable de m'en offrir)

PPS. J'ai écarté tous ceux qui sont là juste pour leur statut culte historique "c'est le premier, c'est lui qui a tout démarré, c'est lui qui a ouvert la voie" (coucou Superman The Movie, coucou Batman, coucou Iron Man). Ça ne veut pas dire que ce sont des mauvais films, loin de là, mais juste que malgré leur statut de pionnier, ils n'entrent pas dans mon top 10 parce que leurs successeurs les ont dépassés. Je préfère largement Iron Man 3 au premier, par exemple. Il ne faut pas confondre mérite et qualité. Par contre je maintiens Spiderman au-dessus de Spiderman 2, et pas juste parce que c'était le premier.

PPPS. Il y a deux sortes de films: ceux que j'ai vu bien plus qu'ils le méritaient, et ceux que j'ai vu au moins moitié moins qu'ils le méritaient (voire pas vus du tout). J'ai encore pas mal de lacunes. Mais je suis sûr que quand j'aurai vu tous les Guillermo del Toro (ou revus ceux dont je n'ai que quelques souvenirs lointains), mon top 11 deviendra un top 13 ou top 14.

PPPPS. En lisant les commentaires, je suis surpris et ravi de voir que je ne suis pas le seul à avoir tant apprécié le premier Captain America, et à le mettre au-dessus de ses suites.

Marv
06/07/2021 à 23:55

En vrac,. Snyder's cut, infinity war, spiderman 3, Amazing Spider-Man 2, superman, the dark knight, X-Men origin, hellboy, blade 2, watchmen

dams50
06/07/2021 à 20:42

Il est bon parfois de remettre l'église au milieu du village et vous l'avez très bien fait. Merci.

DarkCity
06/07/2021 à 20:01

Personnellement Man of steel , à l'époque, m a mis une claque visuelle! Le plaisir de revoir Rusell Crowe et Kewin Costner qui sont impeccables dans leurs rôles de parents. Avec la musique de Hans Zimmer qui rend épique les scènes, ce film reste un must pour moi dans le genre avec la trilogie de Nolan sur Batman.

menemen
06/07/2021 à 19:57

très bonne liste.
aucuns films du MCU et du DCEU.
c'est ce qu'on aime

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