Spider-Man : de James Cameron à Marvel, retour sur le destin compliqué du super-héros à Hollywood

Prescilia Correnti | 21 octobre 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Prescilia Correnti | 21 octobre 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Des tentatives d'adaptation dans les années 80 au triomphe de la trilogie de Sam Raimi, jusqu'à la renaissance Marvel : l'histoire de Spider-Man au cinéma.

Spider-Man au cinéma, c’est une grande histoire qui malheureusement ne se finit pas toujours bien. Le fait est que le héros tisseur de toile a déjà dans les pattes un problème de taille : celui d’appartenir à Sony et non à Marvel. 

Longtemps, le contrat n'a pas posé problème. En 2002, Sony triomphe avec la trilogie de Sam Raimi. En 2012, le studio relance la série avec The Amazing Spider-Man. Mais malgré les ambitions et annonces, la franchise est enterrée.

En parallèle, Marvel Studios lance le MCU, qui explose au cinéma, avec les Avengers mais sans Spider-Man, pour des questions de droits. Jusqu'à ce qu'un accord soit trouvé avec Sony, pour relancer, encore, l'homme-araignée.

Avec le succès de Venom (sans Spider-Man), Avengers 4 et Spider-Man : Far From Home en 2019, et une flopée de projets autour du hérosEcran large a décidé de revenir sur l'histoire de Spider-Man au cinéma, de ses adaptations avortées à ses succès éclatants. 

 

Photo JK SimmonsDe toute façon, qui aime Spider-Man ? Ces crétins en face de moi ?

 

L'HOMME A HUIT PATTES

Bien avant que James Cameron ne souhaite adapter sa vision de l’homme araignée, c’est le studio Cannon Films (aujourd’hui portée disparu) qui commande un film autour du personnage de Marvel. Nous sommes en 1985, le studio indépendant géré par Menahem Golan produit de bons nanars comme il se doit, et recrute Joseph Zito à la réalisation. Le réalisateur va déclarer un peu plus tard, lorsque le projet se sera écroulé : "Ils ne savaient pas vraiment ce qu’était Spider-Man".

Et c’est bien le souci puisque dans les plans d'origine de Cannon Films, Peter Parker était transformé en tarentule géante mi-humaine à huit pattes. Quoi, c’est bizarre ? Pas pour eux, puisqu'ils pensaient juste que Spider-Man, c’était comme Wolfman, selon ce qui sera rapporté par la suite.

Réalisant son erreur, le studio tente de rectifier le tir en s’inspirant réellement des comics de Steve Ditko et Stan Lee, et veut opposer Spider-Man au Doctor Octopus. Il se chuchote même que Tom Cruise, en pleine ascension avec Top Gun et Risky Business, était en tête de liste pour jouer Peter Parker. Mais très vite, la société a été à court d’argent et le projet ne s’est jamais réalisé.

 

LE SPIDER-MAN DE JAMES CAMERON

Nous sommes en 1990. Afin de concurrencer Warner Bros et contrer le succès du Batman de Tim Burton, Caralco Pictures rachète les droits de Spider-Man au producteur Menahem Golan pour la "modique" somme de 5 millions de dollars. Loin d’être inquiété par les échecs assez cuisants des précédents longs-métrages de super-héros (les vieux Captain America et Les 4 Fantastiques), les producteurs mettent un film Spider-Man en chantier.

Le studio décide par la suite d’engager James Cameron (à l’époque en pleine ascension avec Aliens - Le retour et Terminator 2, le jugement dernier), à l’écriture et à la réalisation. Peu de temps après le lancement officiel du projet, le magazine Variety annonce que le studio aurait déjà reçu un scénario quasi-complet de la part de James Cameron.

Très vite, de nombreuses rumeurs commencent à circuler autour du casting. On parle déjà de la venue du plus grand némésis de Spider-Man : le docteur Otto Octopus. Lequel aurait pû être interprété par Arnold Schwarzenegger qui sort tout juste de Terminator 2, le jugement dernier aux côtés de James Cameron. Finalement, il n'en est rien et cette idée est classée sans suite.

 

Note : cliquez sur la photo

 

Très vite, de nombreuses rumeurs commencent à circuler autour du casting. On parle déjà de la venue du plus grand némésis de Spider-Man : le docteur Otto Octopus. Lequel aurait pû être interprété par Arnold Schwarzenegger qui sort tout juste de Terminator 2, le jugement dernier aux côtés de James Cameron. Finalement, il n'en est rien et cette idée est classée sans suite.

En tout cas une chose est certifiée : le scénario du réalisateur ne fait pas vraiment état de "l’araignée sympathique du quartier". James Cameron s’amuse à prendre quelques libertés vis-à-vis du matériau d’origine en introduisant officiellement les deux méchants de son film. Electro (Max Dillion dans les comics) devient Carlton Strand, un richissime mégalomane corrompu, et Sandman (initialement Flint Markos) est un pauvre gus impliqué dans un accident subatomique d’un laboratoire de Philadelphie, et qui répond au nom de Boyd.  

Mais ce n’est pas tout ! Cameron voit les choses en grand et imagine un affrontement final, apocalyptique et dantesque au sommet des tours du World Trade Center, le tout aboutissant sur la révélation de la double-identité Spider-Man/Peter Parker à Mary Jane.

Côté romance, le scénariste et réalisateur imagine une version très adulte et torride dans la relation entre Peter Parker et Mary Jane. Outre une scène de sexe embrasée entre les deux tourtereaux au sommet du pont de Brooklyn, apparentée à une quasi-séquence de viol dans le sens où Peter y utilise ses pulsions d’homme-araignée, le bougre aurait été jusqu’à espionner sa belle par la fenêtre. Pas vraiment l’image qu’on souhaite véhiculer pour des adolescents à l'époque, non ?

 

concept art de James CameronConcept art imaginé par James Cameron

 

Concernant le casting, les rumeurs de l'époque portent sur Edward Furlong, lancé grâce à son personnage de John Connor dans Terminator 2. Egalement cité : Leonardo DiCaprio, pour incarner Harry Obsborn, voire plus tard Peter Parker grâce à son succès dans Roméo et Juliette. De son côté, Maggie Smith était envisagée pour le rôle de Tante May.

Si le script, le cast et le budget (50 millions à l'époque, soit environ 100 millions aujourd'hui) peuvent aujourd’hui être considérés comme des éléments qui ont mené le projet à sa perte, ce qui l’a littéralement fait couler ce sont avant tout les problèmes de droits après la faillite du studio Carolco. Initialement prévu pour 1993, le Spider-Man de Cameron se voit repoussé d'année en année. En 1995, le studio Carolco, qui avait soi-disant acheté les droits de Spider-Man pour le réalisateur, se met en faillite.

 

Note : cliquez sur l'image

 

Soit-disant, car des avocats découvrent que les producteurs du film ne possèdent qu’une mince partie des droits du héros, le reste appartenant à Sony. Pendant un temps, la 20th Century Fox se positionne pour racheter les parts de Carolco. Mais acheter Spider-Man signifie aussi se lancer dans une guerre acharnée entre plusieurs studios et producteurs. Des revendications qui remontent à l'époque où Marvel avais mis les droits de ses films en vente pour la première en 1985 avec Cannon Films.

Des années plus tard, James Cameron expliquera à Collider : "Sony a une partie des droits de Spider-Man que Carolco ne détient pas, même s'ils pensent le contraire. Ils ont tellement peur du risque, pour quelques centaines de milliers de dollars en frais juridique, ils auraient pu avoir une franchise de 2 milliards de dollars. Ils ont tout gâché." 

Finalement, grâce à un contrat mal rédigé, Sony acquiert l’intégralité des droits de l’homme-araignée et lancera sa franchise en 2002.

Lorsque que James Cameron reviendra sur son Spider-Man, il dira (tristement) au micro du Collider :

"Lorsque Carolco s’est effondré, je me suis dis qu’il fallait mieux dépenser son énergie ailleurs et j’étais en plein dans Titanic. Quand j’étais enfant, pour moi il y avait tous les super-héros puis Spider-Man. Donc, n’ayant pas de Spider-Man, ce n’est pas comme si je souhaitais réaliser un film sur un autre personnage de comic book."

 

 

 Un bien beau projet qu'on aurait (beaucoup) aimé voir !

 

LES 4 SPIDER-MAN

Sam Raimi réalise en 2002 Spider-Man, premier volet d’une trilogie qui va connaître une triste fin. Pourtant, le premier épisode cartonne au box-office : 403,7 millions de dollars au box-office domestique (565,82 avec l’inflation) et 821,7 millions de dollars au box-office mondial (1,15 milliard avec l’inflation). Les portes d’un avenir lucratif et luxuriant s’ouvrent devant eux.

D’autant plus que la saga ouvrira la voie à une constellation de blockbusters super-héroïques au cours des années suivantes. A bien des égards, Spider-Man version Sam Raimi, avec Tobey Maguire, est le père des super-héros actuels. Malheureusement, plusieurs problèmes sont venus court-circuiter la réalisation de Spider-Man 4. Lesquels sont abordés plus en détails dans un article spécifique.

 

Photo Kirsten Dunst , Tobey MaguireSourire-succès-scène culte

 

Mais brièvement : la piètre notoriété de Spider-Man 3 (que Raimi lui-même n'aime pas), les différends artistiques entre Sony et Sam Raimi, la pression exercée par le studio ainsi que le développement douloureux et chaotique du scénario, auraient conduit le cinéaste à abandonner la réalisation de Spider-Man 4.

Epuisé de ne pouvoir réaliser le film qu’il souhaitait, avec ses acteurs, ses méchants, et son histoire, Sam Raimi décide de partir. Ne croyez pas que la rupture s’est faite dans le drame, les larmes et les cris. Bien au contraire. Peu de temps après c’est Tobey Maguire, l’interprète du rôle-titre depuis 2002, qui décide de quitter la flotte en plein naufrage. Une page se tourne.

 

photo Spider-Man 4, MysterioConcept art de Jeffrey Henderson pour Spider-Man 4

 

UN DONALD CHEZ SPIDER-MAN

Nous sommes en mai 2010 et Sony annonce un reboot de Spider-Man. Une petite faction de fans sur le net commence à se mobiliser et faire campagne pour que le comédien Donald Glover (CommunityAtlanta) joue le rôle du tisseur de toile.

Sur Twitter, le hashtag #Donald4spiderman explose. L’idée est même soutenue par les auteurs de comics Brian Michael Bendis et Alejandro Arbona. Un groupe Facebook de plus de 8 000 personnes se créé, des t-shirts sont fabriqués et même Stan Lee s’implique dans cette folie en allant chercher Donald Glover lui-même. Finalement, l’idée n'ira nulle part puisque c’est Andrew Garfield qui endosse le costume de Spider-Man dans le remake de 2012.

Toutefois, même si Donald Glover a chanté une dédicace venimeuse à toute cette histoire dans l'un de ses albums, il a tout de même été casté dans le troisième reboot de Spider-Man : Spider-Man : Homecoming, où il a un petit rôle.

 

 

photo  Miles Morales qui sera à l'honneur dans Spider-Man : New Generation

 

THE AMAZING REBORN

Après l’abandon de Sam Raimi, voici ce qui se passe (à quelque choss près) dans la tête des gros bonnets de Sony : « panique, alerte, drame, MAYDAY ! ». Pourquoi ? Tout simplement parce que si Sony ne se dépêche pas de pondre un film sur le super-héros tisseur de toile, ce dernier repart illico-presto chez son propriétaire d’origine : Marvel Studios.

Le reboot répond aussi à une nécessité pour le studio de faire des économies. Spider-Man avait coûté 139 millions, Spider-Man 2 augmentait son budget avec 200 millions et Spider-Man 3 perçait le fond du panier avec 258 millions de dollars de budget (montant qui englobe aussi le salaire des acteurs et de Sam Raimi, forcément en hausse). Il fallait donc renouveler l'expérience et redéfinir les dépenses au passage, avec de nouveaux acteurs (Andrew Garfield et Emma Stone) et un réalisateur malléable qui faisait ses débuts à Hollywood (Marc Webb).

 

Photo Andrew GarfieldL'époque Andrew Garfield

 

L'idée de Sony est donc d'adapter les intrigues issues de la série de comics Ultimate Spider-Man avec un Peter Parker jeune, dynamique, drôle et paumé, jonglant sans cesse entre ses problèmes de coeurs d'adolescent et ses devoirs de justicier. Malheureusement, le résultat en laisse beaucoup circonspects. Malgré un The Amazing Spider-Man qui rapporte près de 757 millions de dollars au box-office mondial, les spectateurs ont une sensation de déjà-vu. Encore la morsure, encore l'oncle Ben, encore la même histoire.

Pourtant, Sony avait de la suite dans les idées. Le but de la suite The Amazing Spider-Man : Le destin d'un héros est clair : créer un grand univers autour du héros, une sorte de SMCU (Spider-Man Cinematic Universe). Par la suite, Spider-Man aurait affronté entre autres Venom, les Sinister Six, Kraven le chasseur ou encore Morbius (tous les spin-offs en préparation chez Sony en somme). La fin du second opus, avec Paul Giamatti en Rhino, annonce clairement cette dynamique.

Mais face aux terribles critiques, et malgré un box-office tout à fait honorable (202,2 millions au domestique et 708,9 millions à l'international), Sony abandonne ses projets.

 

photoSpider-Man qui voit sa franchise s'envoler (loin, très loin)

 

THE SINISTER SIX

A la sortie de The Amazing Spider-Man : Le destin d'un héros, Sony avait bien tenté de lancer son univers étendu avec l’annonced’un prochain spin-off dédié au groupe de super-méchants. Marc Webb, réalisateur de The Amazing Spider-Man, disait que le studio avait planifié un The Amazing Spider-Man 3 et 4, toujours avec Andrew Garfield, et que deux spin-offs dont les Sinister Six et Venom allaient sortir - bref, que tout allait bien.

En 2014, peu de temps après la fin (et le succès mitigé) de The Amazing Spider-Man : Le destin d'un hérosDrew Goddard annonçait qu'il prendrait la tête des Sinistres Six.

Jusqu’ici tout va bien. Le cinéaste avait même prévu de faire passer les auditions pour les membres du club de super-méchants, avec quelques idées de scénario : "Ils allaient faire un film Sinister Six avant le troisième Spider-Man. Chris Cooper (ndlr : qui jouait un Norman Osborn mourant) allait revenir et jouer le Bouffon Vert."

Sauf que depuis… c’est la léthargie. Avec le deal entre Marvel Studios et Sony pour trois opus en solo et deux apparitions, Sony a définitivement abandonné son projet et les Sinistres Six repartent donc au trou. Du moins, pour l'instant.

 sinister sixDu coup, on a vu tous le monde mais jamais ensemble

 

UN HOLLAND (ET) VOLANT

A l'annonce du passage de Spider-Man du côté de chez Marvel, les fans de la première heure de Miles Morales en 2010 reviennent à la charge. Une nouvelle campagne pour le faire apparaître se créé mais au bout du compte, n'aboutit toujours pas. On va vous la faire brève puisque vous le savez : finalement c'est le jeune acteur de The Lost City of Z, Tom Holland, qui obtient le rôle de Peter Parker.

L'aventure Spider-Man est relancée pour une troisième fois, mais exceptionnellement et pour la première fois du côté de la maison mère : Marvel Studios. Le principal souci qui plane désormais sur ce troisième reboot repose sur cette fameuse (et terrible) question de droits. A qui appartient Spider-Man ? Pour de combien de temps ? Selon quelles conditions ?

 

photo, Tom HollandC'est le moment de se concentrer

 

Pour mieux comprendre toute cette affaire juridique, il faut remonter un peu arrière, au milieu des années 80, lorsque Marvel avait simplement comme objectif de produire des films.

Alors que la maison est en crise et s’apprête à couler, elle vend des parts de ses personnages à d’autres sociétés. Fox récupère le catalogue X-Men et Les 4 Fantastiques, et Sony l’univers de Spider-Man et le tisseur de toile. Ces studios paieraient, distribueraient et récolteraient les recettes du box-office de leurs productions. Mais, au milieu des années 2000, Marvel se lance dans la réalisation et créé Marvel Studios.

Débute alors l’ère du MCU avec Jon Favreau et Iron Man en 2008. Une première différence à savoir : un « film Marvel » n'est pas un « film Marvel Studios », lesquels sont Iron Man, Avengers, Thor, Les Gardiens de la Galaxie, Captain America etc. Entre autres, Logan a beau être excellent, il n’appartient pas au MCU ni à Marvel Studios.

En 2012, Sony tente donc de relancer son super-héros au cinéma, sans succès. De son côté, Marvel Studios épie avec beaucoup d’attention les faits et gestes de son concurrent afin de reprendre son protagoniste. Kevin Feige, big boss de Marvel Studios, et Amy Pascal, PDG de Sony, entament des discussions et passent un accord. Le personnage a alors droit à un nouveau démarrage sous l’effigie de Tom Holland.

 

Photo Tom HollandNouvel acteur, nouveau costume

 

Spider-Man : Homecoming est donc un film  qui apparaît sous l’égide Marvel Studios et entre dans le MCU. Kevin Feige peut enfin donner une autre vision du personnage, plus jeune, plus marrante, et faire cohabiter le héros avec les Avengers, dans le monde des autres films Marvel. Mais ses films restent financés et distribués par Sony Pictures, qui paie à 100% la production du métrage. En contrepartie, Sony récupère les recettes du box-office et Marvel récolte le bénéfice des produits dérivés.

Cet accord passé entre Amy Pascal et Kevin Feige est très précis. Marvel ne peut utiliser le super-héros que pour un nombre défini de films : cinq au total. Ce qui fait trois apparitions (Captain America : Civil War, Avengers : Infinity War et Avengers 4) et deux aventures solos (Spider-Man : Homecoming et Spider-Man : Far From Home).

A la fin du second épisode, le contrat prendra fin, la table des négociations sera de nouveau ré-ouverte et plusieurs possibilités s’offriront à eux. Soit l’aventure continue dans les mêmes règles pour les deux camps, soit Sony décide de reprendre son personnage pour l’intégrer à son univers en cours avec Venom. Et de facto, cela signifiera la fin de l’araignée dans le MCU et de Tom Holland dans la peau de Spider-Man.

 

 

 Petit aperçu du box-office de tous les films Spider-Man, ou comment le succès a évolué

 

 

Affiche

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commentaires
jackmarcheur
29/10/2018 à 15:15

Très beau papier ! J'aurais aimé voir le Spiderman de Cameron à l'époque, comme le Battle Angel Alita ! Hélas, notre James est allé se perdre sur Pandora ... pour quelques décennies...

Marre des CGI jusqu'à en vomir !