En eaux très troubles : comment Jason Statham, des requins et la Chine ont tenu tête à Barbenheimer
The Meg 2 : The Trench, a.k.a En eaux très troubles, a défendu son bifteck au box-office de l'été 2023 face à Barbie et Oppenheimer.
C'est techniquement l'un des films de requin les plus chers de l'histoire et il est sorti face aux plus gros mastodontes de l'été. Le pourtant bien pété En eaux très troubles avait la lourde tâche de grignoter une concurrence féroce, composée de biopics prestigieux et de marques surpuissantes. Et bien qu'il ne soit pas parvenu à égaler l'exploit de son aîné, il a à peu près tenu le coup à la fin d'un été hollywoodien meurtrier pour les blockbusters blindés de fric. Et c'est parce qu'il est très différent de ses rivaux.
Grosses dents, gros budget
Fut un temps, les productions sino-américaines proliféraient pendant l'été. L'importance du marché chinois, potentiellement très lucratif, poussait les investisseurs hollywoodiens à travailler directement avec leurs homologues, afin de contourner le système de quotas local. Depuis, la manne s'est tarie et les productions du genre se sont raréfiées. The Meg 2 est néanmoins l'une d'entre elles, anachronique coproduction dont on connait, grâce à un article de Collider, les détails généraux du plan de financement.
En tout, le film aurait coûté 129 millions de dollars, soit pile un million de moins que le premier, bien que des estimations antérieures à sa sortie évoquaient vaguement 185 millions, montant assez improbable pour une production de cette trempe. Une somme fournie par plusieurs studios américains, mais surtout chinois, dont majoritairement CMC Pictures, avec l'espoir qu'il séduise donc les publics des deux pays. D'où la présence au casting de Jing Wu, comédien extrêmement célèbre à l'affiche de moult superproductions, dont les deux The Wandering Earth, colossaux succès de CMC.
Wu Jing, dont l'expérience était censée garantir le respect de la culture chinoise
La distribution principale, constituée entre autres de Cliff Curtis, Shuya Sophia Cai et Page Kennedy, aurait selon Collider coûté à peu près 40 millions de dollars, dont probablement 20 millions ou plus sont allés dans la poche de la star Jason Statham. Un budget très confortable donc pour un film de requin, mais en deçà des énormes tentpoles qui se sont livrés bataille au box-office cet été, d'autant plus avec une tête d'affiche aussi onéreuse. Comparé aux 291 millions de dollars de Mission : Impossible 7 ou aux 300 millions de dollars d'Indiana Jones 5, il fait presque figure de petit joueur.
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter.
Accèder à tous les
contenus en illimité
Sauvez Soutenez une rédaction indépendante
(et sympa)
Profiter d'un confort
de navigation amélioré
Abonnez-vous à partir de 2.50€/mois
13/11/2023 à 11:33
@ Alucard : et il a coûté bien plus cher (pour un résultat pas folichon au regard des précédents). Tout est relatif. Je ne suis pas allé voir le Requin au vu des critiques mais je me suis déplacé pour voir MI7, et suis sorti vraiment très déçu (comme souvent maintenant au cinéma cela dit). Cruise devient trop mégalo. J'aimerais connaître le budget exact des scènes qu'il a répété 1000 fois pour un résultat finalement médiocre. Il en était tellement fier de sa scène de moto que tout le monde la connaissait par cœur avant de voir le film. Plouf pour moi et descente au cœur de l'ennui et de l'ego d'un acteur qui ne sait plus prendre le risque de se mettre entre les mains d'un véritable réalisateur, qui "oserait" lui dire quoi et comment faire.
12/11/2023 à 19:37
Ce serait plutôt Mission Impossible qui a tenu tête à Barbenheimer, mieux il a rapporté bien plus qu'En eaux très troubles.