Jurassic Park, Fast & Furious... 10 films qui seraient vraiment mieux avec des nazis

La Rédaction | 24 novembre 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58
La Rédaction | 24 novembre 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58

C’est le 21 novembre que les nazis d’Overlord ont débarqué sur les écrans hexagonaux. Le film réalisé par Julius Avery et produit par J.J. Abrams réactive un sous-genre de la série B (voire Z) bien particulier : la nazisploitation.

Caractérisés par leur outrance, leur violence et leur décomplexion totale, ces productions constituent encore aujourd’hui un des territoires les plus bizarroïdes de la cinéphilie, et comment mieux le célébrer qu’en imaginant quels films mainstream seraient plus marrants avec des nazis ?

Avertissement : la direction décline toute responsabilité en cas d'exaspération.

 

photo, Inglourious Basterds"Attendez la crème !"

 

JURASSIC REICH

Disons-le clairement, et n’ayons pas peur de créer la polémique : Jurassic Park est une très mauvaise adaptation. Pas du roman original de Michael Crichton attention, mais bel et bien de la façon dont il a été imaginé à la base. Et c’est vrai que ça se voit.  A l’origine, Michael Crichton voulait écrire un brulôt engagé contre les nazis, tout en rappelant aux générations futures que la Bête ne dort jamais vraiment.

Et c’est vrai que lorsqu’on analyse les premières épreuves, tout concorde dans ce sens : John Hammond qui récupère le sang d’Hitler pour le transformer en attraction principale de son futur parc, la lecture un peu cynique et subversive d’un des pires fléaux de l’Histoire de l’humanité relégué au rang de parc zoologique, Ian Malcolm et ses discours sur le chaos en écho aux massacres perpétrés par les nazis, tout était là. A un moment, y avait même un Hitler géant qui poursuivait la bagnole dans la scène du T-Rex. Juste la grosse classe quoi !

Mais non, il a fallu que Steven Spielberg mette son grain de sel en achetant les droits avant la parution du livre et en forçant Crichton à modifier son manuscrit. Et voilà, à la place, on a des dinosaures, parce que c’est plus commercial. Parce que ça va déranger personne et que, un dino, c’est pas un homme, donc c’est cool, ça lancera pas de débat inutile. Encore une fois, Spielberg et Hollywood ont prouvé qu’ils la jouent petits bras et nous, même si on adore les raptors, on regrette quand même de ne pas avoir eu ce film très important pour éduquer nos enfants et pour que jamais une horreur pareille ne se reproduise. Si les nazis reviennent, ce sera donc la faute d’Hollywood.

 

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QU’EST-CE QU’ON A FAIT AU FÜRHER ?

Repensé au dernier moment pour pouvoir attirer le grand public, Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ? devait initalement tenir la dragée haute aux grandes oeuvres engagées telles que Papy fait de la résistance ou On a retrouvé la 7ème compagnie. Ainsi, Christian Clavier ne devait pas interpréter un français bourgeois bon teint comme la comédie hexagonale aime les caricaturer depuis les grandes heures de Louis De Funès, mais un dignitaire nazi du futur. Il découvrait des décennies après le triomphe du fürher sur le monde que sa descendance ne suivait pas les principes raciaux du Reich.

Mais ce concept fort a été abandonné devant le succès de la saga Wolfenstein en jeux vidéo. Craignant de ne pouvoir concurrencer la saga vidéoludique sur le terrain du très grand spectacle, Philippe de Chauveron a dû, la mort dans l'âme, demander à Chantal Lauby et Christian Clavier d'abandonner leur training ultra-intensif avec d'ex-commandos survivalistes serbes, afin de coller aux poncifs de la rigolade à la française. Encore une fois, les joueurs ont détruit un pan entier de notre belle culture.

 

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FAST & FÜRHER

Alors oui, on aime bien les grosses bagnoles et les types musclés en marcel et tout, mais on trouve quand même que Baboulinet joue la sécurité avec sa franchise Fast & Furious. Parce que bon, au bout de 8 films, c’est toujours pareil et ça ne nous fait plus rêver.

Et il suffirait d’y mettre des nazis pour relancer l’intérêt du public. En plus ça donnerait lieu à des séquences d’action justes incroyables à base de tanks Panzers qui se tirent la bourre sur l’autoroute ou qui sautent d’immeubles en immeubles. On pourrait même voir un descendant d’Hitler en mode Tuning avec une bagnole customisée, une petite moustache bien taillée, avec des muscles et un marcel. Mais non, ils préfèrent nous endormir à coup de « la famille c’est important et les ennemis d’hier sont les amis de demain ». Bande de frileux.

 

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AKIREICH

Alors là, c’est du lourd et c’est révoltant. Akira, c’est bien, ok, mais ça aurait pu être tellement mieux s’il y avait eu des nazis dedans. Parce que bon, le discours sur la jeunesse perdue fan de motos et qui fait n’importe quoi dans les gangs avec en toile de fond une société tentaculaire et des expériences bizarres sur les humains, ben on connait hein ! Ça s’appelle le Troisième Reich en fait.

Le Colonel, là, c’est clairement Hitler, avec sa moustache, son costume, sa rigidité. Kaneda aurait pu être un gars qui veut échapper aux jeunesses hitlériennes et qui s’engage dans une résistance souterraine tandis que son pote Tetsuo croit à l’idéologie nazie et se retrouve cobaye des expériences tristement célèbres du régime. Bon, ok, les motos auraient roulé moins vite mais mince quoi ! On est passé à côté d’un sacré truc. En plus, c’est pas comme si le Japon et l’Allemagne Nazie avaient pas été potes pendant la guerre…

Ouais, Akira c’est cool, mais on a quand même la sale impression de passer à côté du vrai sujet. Raison de plus pour croiser les doigts en pensant au remake américain en préparation et pour qu’il opte pour cette version plutôt qu’une photocopie bête, méchante, creuse et sans intérêt.

 

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RENCONTRES DU TROISIÈME REICH

Depuis des années, Steven Spielberg réfléchit à comment perpétuer le devoir de mémoire. Bien avant La Liste de Schindler, le génial cinéaste envisageait une approche bien spéciale. Désireux d'éduquer tout en divertissant, plutôt que de nous proposer un gros cake édifiant en noir et blanc, il songe à faire dans le devoir de mémoire de pop.

Son concept était simple, mais génial : dans un futur lointain, au coeur d'une Amérique qui a oublié tous les enseignements de la Seconde Guerre mondiale, la jeunesse américaine redécouvre l'horreur du nazisme quand apparaissent des soucoupes volantes, qui essaient de charmer les têtes blondes en diffusant du Wagner. Au dernier moment, François Truffaut apparaissait dans le ciel pour révéler la nature abominable des nazis de l'espace. Quelques restes de ce scénario originel sont encore décelable dans la version que nous connaissons de Rencontres du troisième type, mais le film de Spielberg, étrangement populaire, n'est plus qu'un ersatz du délire politiquement audacieux qu'il devait être.

 

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LA COLLINE A DES SCHLEUS

Quand on parle de nazis et de gros rendez-vous manqué, on pense immédiatement à La Colline a des yeux. Alors ok, on pardonne le film de Wes Craven, le public n’était pas prêt à l’époque, mais pour son remake, Alexandre Aja n’a aucune excuse.

Plutôt que de refaire le même film en rajoutant du sang, Aja aurait enfin pu mettre à jour le cœur même de l’histoire et nous offrir de sacrés monstres. Imaginez un peu, vous êtes perdus dans les plaines arides américaines avec votre camping-car et vous vous faites attaquer par des mutants. Sauf qu’il s’agit de mutants nazis, planqués depuis 40 ans et qui ont recréé une petite communauté dégénérée dans les Rocheuses. Ça aurait clairement eu plus de gueule que ces types avec des tronches bizarres et des noms de planètes. Ça, c’est ridicule et tout le monde peut le faire. Mais se faire attaquer par des mutants qui s’appellent Himmler ou Goebbels, tout de suite, ça rend la menace beaucoup plus réelle. Dommage.

 

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PIÈGE DE LA NUIT DE CRISTAL

Tout le monde aime le premier épisode de la franchise Die Hard. Il y en a même qui considèrent le film de John McTiernan comme un des plus grands films d'action de tous les temps. Ceux-là sont de bien piètres connaisseurs du 7e Art, de des histrions de pacotille. En l'état, le scénario narre une prise d'otage au sein du Nakatomi Plaza, par une bande de gourgandins d'Allemagne de l'Est, dans le but de dérober d'importantes sommes d'argent. Une mauvaise action interrompue de justesse par un type en marcel.

Le décor (même pas fini) et le héros du film (un Bruce Willis à peine costumé) témoignent aujourd'hui encore des modifications drastiques apporté à ce récit en post-production. Il n'était originellement nullement question d'un banal acte crapuleux, mais bien d'une oeuvre de science-fiction radicale. Piège de cristal devait initialement être une suite extrêmement violente au Maître du Haut-Château de Philip K. Dick.

Bruce Willis y interprétait le maître en question qui décidait de voler l'or nazi, pour lever une armée, mettre une grosse fessée au Reich, avant de vaincre l'empereur du Japon pour libérer l'Archipel. En l'état on sent encore que c'est le message que transmet avec malice le génial John McTiernan, mais encore une fois, Hollywood lui a fait faux bond et a préféré une version beaucoup plus soft de son génial scénario.

 

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IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’EST

Les westerns à la papa, franchement, y en a marre. C’est toujours pareil et ne venez pas nous dire que Sergio Leone c’est le Dieu du genre, il n’a juste rien compris. Parce que sa conquête de l’Ouest, là, ça ne tient pas la route. Le mec nous casse les burnes avec son harmonica, avec ses plaines desséchées, avec ses plans longs où des types se regardent. Non mais ça va oh, on n’est pas là pour s’ennuyer non plus quoi.

Alors que si la même histoire s’était située en Pologne dans les années 30, là y aurait eu des choses à raconter. Là, tout de suite, le scénario aurait eu une vraie profondeur. Là, on aurait vraiment causé cinéma. Et on aurait pu toujours utiliser Charles Bronson pour être le héros vu qu’il est d’origine lituanienne, c’est quand même plus proche de la Pologne que le Nevada. Parce qu’en plus, ça va, on a compris que ça parlait de ça en fait le film, là, avec son Henry Fonda en tueur d’enfants.

On ne nous la fait pas, on a de la culture nous. On a très bien pigé que s’il est rasé de près, c’est parce que c’est un clin d’œil à Hitler, une manière de faire passer le fond du personnage avant la forme. Mais c’est fait avec tellement d’amateurisme et d’opportunisme que ça ne marche pas. En plus, on a tout de suite pigé que la partition de Morricone, elle était écrite pour un accordéon à l’origine. Non, franchement, Il était une fois dans l'Ouest, c’est nul.

 

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LA FÜRHER DE VIVRE

C'était pourtant limpide. Un monde en crise, ne comprenant plus sa jeunesse, est incapable de proposer à la génération qui s’avance vers l’âge adulte un réseau de modèles valables. En témoigne le parcours du héros, lycéen créatif, rebelle et porté par de romanesques aspirations. La faute à une mère autoritaire, un père défaillant et un pays aux valeurs agonisantes, il se réfugie dans la colère et l’alcool. A l'évidence nous sommes là au coeur de l'Europe naissante du XXe siècle, sur le point de sombrer dans la guerre et la décadence.

Vous l’aurez reconnu, ce post-adolescent au bord du précipice, c’est bien sûr le jeune Adolf Hitler. En effet, l’ambition de Nicholas Ray était bien sûr de livrer une grande fresque politique capable d’expliquer comment l’homme était devenu un monstre, capable de mettre l’Europe à feu et à sang. Malheureusement, James Dean obtient le rôle, et plus personne ne veut alors emmener le projet dans la direction d’un drame historique. Afin d’assurer la gloire de l’idole naissante, La Fureur de vivre deviendra donc cet embryon de teen movie, impeccablement filmé et un peu réac, désormais légendaire.

 

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Tout savoir sur Inglourious Basterds

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commentaires
Nos le rouge
27/12/2018 à 23:23

C'était marrant, plein de seconde degré et d'ironie, j'ai bien aimé

Bubble Ghost
25/11/2018 à 20:26

Et ça, ça vous amuse ?... Et bein moi aussi :D

Number6
25/11/2018 à 13:42

Les affiches sont quand même assez fun. J'aime bien ecran large se transforme en ecran barge. HEIL REICHDACTION

Fantofesse
24/11/2018 à 23:42

Je l’ai trouvé drôle l’article, surtout jurassic reich. ;-)

Christophe Foltzer - Rédaction
24/11/2018 à 19:10

@Geo84 :
Non.

Grand Monarque
24/11/2018 à 17:33

moi qui aime l'humour à froid, agressif, çà me fait marrer, pour une fois les gars d'Ecran Large sont dans le même délire que moi!

l'indien zarbi
24/11/2018 à 16:49

D'habitude c'est le genre d'article qui me fait esquisser un sourire , tout au plus .
Mais là non , rien .
Navrant .

J
24/11/2018 à 16:33

Moi j'ai ri ¯\_(ツ)_/¯

Impro
24/11/2018 à 16:01

C'est naze et pas drôle du tout, comme aussi toutes ces pub a la con actuellement clairement vous régressez vos articles n'ont plus de saveur, et vos membres n'ont pas de talent

geo84
24/11/2018 à 15:36

"article' pathétique. Si vous croyiez être drôles c'est complétement râté!!! Supprimez!!!

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