Flop des Pires Séries 2021 - Écran Large

Quelles sont les 10 pires séries de l'année 2021 pour Écran Large ?

Après les mauvais souvenirs d'une année douloureuse hantée par Ragnarök, Emily in Paris, La Révolution, Messiah et autres Outer Banks classées parmi les pires séries de 2020, Netflix, Amazon Prime Video et consorts nous ont aussi concocté de quoi passer de mauvais moments en 2021.

Avec en malus l'arrivée des séries Marvel sur Disney+ qui trouvent sans difficulté une place au chaud dans cette sélection de 10 coups de coeur crève-cœur pour la rédaction.

NOS MEILLEURS SERIES 2021 : c'est dans ce dossier.

L'heure de la vengeance a sonné

10. FALCON ET LE SOLDAT DE L'HIVER

1 saison de 8 épisodes d'environ 35-40 minutes - Disponible sur Disney+

Tito et Toti

De quoi ça parle : Une suite spirituelle de Captain America : le Soldat de l'Hiver avec une atmosphère de buddy movie façon L'Arme Fatale.

Pourquoi Falcon et le Soldat de l’Hiver est éclatée au sol : Alors qu’elle devait permettre d’approfondir deux des héros les plus fades du MCU et traiter de l’héritage de Captain America, Falcon et le Soldat de l'Hiver n'est qu'une suite d'aventures pénibles et mal filmées dans lesquelles Anthony Mackie et Sebastian Stan se donnés pour mission de ne jamais avoir aucune alchimie à l'écran.

Autant en termes de rythme, d'humour, de compréhension des enjeux que de traitement de ses personnages, l'écriture de Malcolm Spellman est dissonante ou ennuyeuse et la mise en scène impersonnelle et apathique de Kari Skogland n'arrange évidemment rien. Les scènes d'actions que la série entasse ne sont pas plus convaincantes que les interactions entre Sam et Bucky ou les motivations de leurs ennemis et la dimension politique que tente de prendre la série s’avère aussi grossière que superficielle. Et quand même la révélation du prochain Captain America est ratée, il y a un vrai problème.

Quoi regarder à la place : Heroes, Legion, Watchmen, Loïs & Clark : les nouvelles aventures de Superman ou n'importe quelle autre série de super-héros.

Notre critique vidéo de Falcon et le Soldat de l'Hiver
Note : 2,5/5 

9. WHAT IF... ?

1 saison de 9 épisodes d'environ 30 minutes  - Disponible sur Disney+

Ça aurait pu être vraiment cool. Mais non. 

De quoi ça parle : Du multivers de Marvel et de ce qu'aurait pu devenir le MCU si quelques détails étaient différents.

Pourquoi c'est décevant : Avec son principe d’épisodes anthologiques animés, le MCU promettait enfin quelque chose d’inédit avec une production à contre-courant de toutes les précédentes. Mais plutôt que d’exploiter le potentiel illimité de l’animation et de l’infinité de scénarios uchroniques possibles pour exploiter tout un nouveau pan de la mythologie, moins abordable en prises de vues réelles, la série manque globalement d’ambitions.

Alors même que Marvel ne manque pas de moyens, les dessins sont grotesques, l’animation est médiocre et tout à l’écran témoigne du désintérêt du studio pour le projet, considéré comme un petit bonus de fan service et deux-trois pistes narratives entre deux séries en live action. À l’exception de l’épisode ovni sur Dr. Strange, What If...? refuse d’adopter un ton plus mature pour pousser les enjeux émotionnels et contrecarrer l’humour marvelien formaté attendu.

Quoi regarder à la place : Quitte à regarder une bonne série animée de super-héros de 2021, autant se lancer dans Invincible sur Amazon Prime Video.

Notre critique (du meilleur épisode) de What If... ?
Note : 2,5/5

8. TRANSFORMERS : LA TRILOGIE DE LA GUERRE POUR CYBERTRON - LE ROYAUME

1 saison de 6 épisodes de 25 minutes - Disponible sur Netflix

Autobots vs Déception

De quoi ça parle : La fin d'une trilogie animée avec des "robots in disguise", mais aussi des dinosaures.

Pourquoi Transformers : Le Royaume est une déception : Parce qu'en revenant aux origines des Transformers et de leur guerre ancestrale sur Cybertron, Netflix a réussi à développer une trilogie (comprendre trois mini-saisons) assez fascinante, abandonnant le manichéisme habituel de la franchise pour aborder des tensions politiques et autres dilemmes moraux.

Malheureusement, après ce bon départ, supporté par un cel-shading classieux, l'équipe de F.J. DeSanto se perd avec Transformers : Le Royaume, qui a le devoir de raccrocher les wagons tout en assurant le fan-service. En ramenant les Maximals et les Predacons dans l'équation, la série entame une dernière partie décevante, qui part dans tous les sens avec une pelletée de personnages inintéressants. Une triste fin pour une proposition qui avait pourtant su éviter les problèmes habituels de Transformers.

Quoi regarder à la place : Les cinq films de Michael Bay ma gueule ! (oui les cinq)

Notre critique de Transformers : La Trilogie de la guerre pour Cybertron - Le Royaume
Note : 2/5

7. SEX/LIFE 

1 saison de 8 épisodes d'environ 45-50 minutes - Disponible sur Netflix

La vie en rose

De quoi ça parle : Cinquantes Nuances de Grey dans une série érotico-dramatique inspirée du roman 44 Chapters about 4 Men autour d'une mère de famille ayant tout pour être heureuse, sauf une vie sexuelle épanouie.

Pourquoi c'est nul : Déjà, parce que la série aurait pu être réglée en un seul épisode si l'héroïne égoïste et insupportable avait tout simplement parlé à son mari. Mais il suffit de regarder les premiers épisodes pour comprendre que Sex/Life s'inquiète plus d'exciter les spectateurs et spectatrices en chaleur que de saisir la passion charnelle entre ses personnages ou de développer une histoire un tant soit peu réaliste ou crédible (bien que la série soit inspirée d'un roman autobiographique).

Derrière des néons flashies et des effets d’esbroufe, la réalisation tente de camoufler le vide abyssal d'un scénario incapable de creuser la psychologie de ses personnages ou d’apporter du drame. Les maigres réflexions sur le désir féminin, les relations libres, le mariage ou la place du sexe dans une relation se perdent entre clichés toxiques, discours faussement féministes et scènes de sexe interminables et dénuées d'émotions, comme le reste.

Quoi regarder à la place : The Girlfriend Experience ou même les premières saisons de Californication

Note : 2/5

6. COWBOY BEBOP

1 saison de 10 épisodes d'environ 50 minutes - Disponible sur Netflix

"Laissez-moi aller dans l'anime à la place"

De quoi ça parle : De trois chasseurs de prime de l'espace (et leur chien) solitaires et obligés de collaborer pour mettre quelque chose dans leur assiette.

Pourquoi c'est vraiment un sacrilège : Parce que la direction artistique n'a pas tenu le choc. En découle alors une cascade de conséquences néfastes pour la série, à commencer par une réécriture du scénario qui donne une place beaucoup plus large à des personnages qui n'ont pas vocation à être présents en permanence.

Ensuite, si faire revenir Yoko Kanno était une nécessité pour que la série groove, il fallait lui donner plus d'espace pour déployer ses compositions. Trop d'actions, trop de dialogues, pas assez d'épisodes stand-alone, pas assez de moments de contemplation, pas assez d'espace et la musique ne parvient jamais à être ne serait-ce qu'audible. Cowboy Bebop entre donc à son tour au panthéon des adaptations de mangas ou d'animes qui ne comprennent pas leur matériau de base et qui se bornent (quand ils n'en font pas n'importe quoi comme Dragon Ball Evolution) à l'imiter plan par plan, jusqu'à en faire un fétiche.

Dommage pour le trio de tête composé de Mustafa Shakir, Daniella Pineda et John Cho. Ils avaient presque trouvé le bon tempo, mais ça n'aura pas suffi.

Quoi regarder à la place : La série animée d'origine, Cowboy Bebop, disponible elle aussi sur Netflix. 

Notre critique de Cowboy Bebop
Note : 2/5

5. OUTER BANKS - SAISON 2

Saison 2 de 10 épisodes de 50 min - Disponible sur Netflix

On n'est vraiment rien sans eeeelle, qu'on soit noir ouuuu blanc

De quoi ça parle : De la suite des aventures des Pogues, les Goonies version BG mécheux. Tandis que certains sont en cavale, d'autres cherchent à les faire innocenter. 

Pourquoi c'est l'incarnation de la stupidité : La saison 1 cochait déjà toutes les cases du divertissement feignant à la Netflix. Photo digne d'une carte postale niçoise, mise en scène inexistante, intrigue laborieuse et jeu d'acteur aléatoire restaient pardonnables tant que cette galerie d'ados bodybuildés de 30 ans continuait à se dragouiller sur la plage à longueur d'épisode, si l'on en croit les défenseurs de la chose. Mais une fois les conflits hormonaux résolus, il ne leur restait plus que l'abyssale bêtise qui caractérise la série.

Certes plus rythmée dans ces premiers épisodes, cette saison 2 d'Outer Banks serait presque hilarante si elle n'exerçait pas une telle pression sur nos paupières. Plus fort que Mesmer, elle nous endort malgré l'envie de baffer cette bande de bras cassés impertinents ou cette police qui repousse les limites de l'incompétence. Elle nous fait oublier, dans les bras de morphée, son manichéisme décalqué de Oui-oui chez les marxistes. Ainsi, on en survole, somnolents, son doigt d'honneur final, son retour à la case départ insultant. Du grand art.

Quoi voir à la place : Si vous aimez les amourettes adolescentes, Euphoria. Si vous aimez l'aventure, Lock & Key et si vous aimez la plage, Lost.

Notre critique de Outer Banks saison 2
Note : 2/5

4. SOUVIENS-TOI L'ÉTÉ DERNIER

1 saison de 8 épisodes d'environ 45 minutes - Disponible sur Amazon Prime

Bukka-kéké

De quoi ça parle : D'une bande d'adolescents tellement débiles qu'ils méritent de mourir, et ça tombe bien, puisqu'un mystérieux tueur s'attaque à eux. Tout ça à cause d'un accident mortel et d'un gros secret digne d'une telenovela.

Pourquoi c'est ahurissant de nullité : La vague de recyclage n'épargne rien ni personne, et certainement pas les films d'horreur, comme le prouvent Halloween, Scream, Hellraiser ou encore Massacre à la tronçonneuse. Et s'il y a à boire et à vomir dans ce festin sans fin, la série Souviens toi...l'été dernier est sans nul doute le digestif à l'arsenic.

Très, très librement adaptée du livre de Lois Duncan, la série Amazon est ratée du début à la fin, mais mérite d'être disséquée sur deux points particulièrement aberrants. Le premier : toute l'intrigue repose sur une sombre histoire de jumelles, qui rappelle les grandes heures des téléfilms du dimanche (ou la série Ringer, avec Sarah Michelle Gellar, malheureuse héroïne du film Souviens-toi... l'été dernier). L'intrigue commence donc sur les chapeaux de roues de la ringardise avec cette usurpation d'identité qui n'a aucun sens.

Le deuxième : il n'y a quasiment aucun meurtre digne de ce nom dans cette série slasher, qui se fout royalement du monde avec ses mises à mort expédiées. Autant dire que tous les acteurs sont affreusement nuls vu les dialogues, et que même Scream Queens ressemble à une série sérieuse à côté.

Quoi voir à la place : La série Scream sur Netflix, si vous insistez. Ou une bonne saison d'American Horror Story (bon courage pour les trouver).

Notre critique de Souviens-toi... l'été dernier
Note : 1,5/5

3. THE WALKING DEAD : WORLD BEYOND - SAISON 2

Saison 2 de 10 épisodes de 50 minutes - Disponible sur Amazon Prime Video

Heureusement, il reste Huck pour rigoler un peu

De quoi ça parle : Du combat d'Iris, Hope et compagnie pour tirer leur père des griffes d'une dictature militaire dans un monde envahi (quand ça arrange les scénaristes) par les zombies.

Pourquoi il était temps que ça s'arrête : Avec toujours en vue plusieurs longs-métrages et un nombre fluctuant de spin-offs, la franchise The Walking Dead est en train de pourrir. Il y a quelques années, on aurait souligné à quel point elle ressemble aux monstres qu'elle met en scène, mais la métaphore elle-même a passé l'étape de la décomposition.

La fin de ce spin-off adolescent vient une fois de plus le confirmer : elle ne peut plus compter que sur sa marque, et le sait. World Beyond se trompe complètement de cible, ne contente ni les ados ni les fans de la série originale, mais elle s'en moque. Produite avec un budget digne d'une production Asylum, d'une laideur hallucinante, elle sera vue sur la seule foi de son titre, réutilisé ad nauseam jusqu'à ce qu'il devienne une rubrique dans les bas-fonds des catalogues SVOD. Et à cause de vous, on sera toujours obligés de s'infliger ses rejetons.

Quoi voir à la place : Kingdom ou même Black Summer.

Notre critique de la série The Walking Dead : World Beyond - Saison 2
Note : 1,5 /5

2. CASA DE PAPEL Partie 5

Partie 5 en deux volumes de cinq épisodes chacun d'environ 45 min - Disponible sur Netflix

Pendant que la cigale de papel chante, les vrais artistes créent

De quoi ça parle : Un peu près toujours la même chose depuis cinq ans : un groupe de braqueurs mené par Le Professeur essaye de se sortir de la merde dans laquelle il s'est mis en voulant voler une banque.

Pourquoi c'est le symbole ultime du démon Netflix : Soyons honnêtes et sérieux cinq minutes, La Casa de papel n'a jamais été une grande série. La création de Álex Pina est devenue un phénomène international grâce à la force de frappe de Netflix et parce qu'elle a su tirer le meilleur des oeuvres dont elle s'est largement inspirée (entre Inside Man, Ocean's Eleven ou Prison Break), mais n'a malheureusement jamais rien inventé. Et si ce n'était pas spécialement dérangeant dans sa première saison (réalisée sans Netflix), lorsqu'elle est tombée dans le catalogue du N rouge, elle a été pervertie.

Sujette aux desseins mercantiles de la plateforme américaine, la série espagnole a sombré petit à petit, s'enfonçant dans un nouveau braquage inutile, faussement intelligent et délibérément interminable. En a résulté, au bout du chemin, cette partie 5, symbole de toutes les tares de la série, découpée en deux parties uniquement pour décupler les attentes, tuant certains de ses personnages pour créer une fausse émotion et se terminant sur un énième twist aussi pété que les précédents.

Quoi voir à la place : Les films et séries cités plus haut, et Un après-midi de chien pour voir un vrai grand film de braquage avec négociation, prise d'otages et pression des médias.

Notre critique de la Partie 5 Volume 2 de La Casa de papel
Note : 1/5 

1. ELITE SAISON 4

Saison 4 de 8 épisodes d'environ 50min - Disponible sur Netflix

Appréciations du jury : Flemme

De quoi ça parle : Des nouveaux élèves débarquent dans le lycée de Las Encinas et ça crée forcément des conflits familiaux, des meurtres, des partouzes adolescentes et quelques rails de coke.

Pourquoi c'est l'élite de la médiocrité : Difficile de trouver pire dans le paysage sériel actuel qu'une série comme Élite. Produit espagnol surfant sur le phénomène Netflix de La Casa de papel, comme bien des séries coréennes surferont sur l'attraction Squid Game durant les cinq prochaines années, la série de Dario Madrona et Carlos Montero était un amas de caricatures durant ses trois premières saisons. Et avec cette suite à moitié rebootée, avec la disparition de certains personnages, la présence d'anciens et l'arrivée de nouvelles têtes, on était curieux de voir ce qu'allait nous sortir de son chapeau Élite.

Huit épisodes plus tard, on cherche encore à savoir si la série a décidé de nous prendre pour des teubés ou si elle est simplement complètement nulle. Probablement un peu des deux, avec ses personnages caricatures, ses enjeux flottant entre le vide et le néant et surtout ses faux bons sentiments, la série prétextant dénoncer les harcèlements sexuels en tout genre pour mieux se permettre d'explorer les aventures sexuelles de toute sa bande et montrer du cul en permanence. Mais attention les amis, derrière un cul, il se cache souvent un énorme amas de merde. À bon entendeur.

Quoi voir à la place : Si vous cherchez encore du cul et que vous n'avez pas compris la leçon, Pornhub saura vous combler (et ce sera sûrement moins chiant et plus rapide). Sinon, jetez vous sur Euphoria explorant les mêmes thématiques, mais avec du talent.

Notre avis sur la saison 4 (ou presque) de Elite
Note : 1/5