Lobo : qui est cet anti-héros DC que Jason Momoa pourrait incarner après Aquaman ?

Après Aquaman et le Royaume perdu, Jason Momoa pourrait revenir dans le DCU de James Gunn pour incarner Lobo. Explications de ce qui rend cet anti-héros violent si intéressant.

À l'heure actuelle, c'est le grand ménage dans l'univers DC de Warner. James Gunn a remercié tous les anciens membres de la Justice League, alors que le chaotique Aquaman 2 n'est pas encore sorti. Et justement, l'interprète de l'homme qui fredonne à l'oreille des mérous, Jason Momoa, ne va peut-être pas quitter le nouveau DCU. Cela fait déjà plusieurs années que la rumeur court : l'acteur pourrait incarner Lobo, un chasseur de primes stellaire. Pour la Warner, le héros a été le sujet de plusieurs projets d'adaptations (dont un par Guy Ritchie), mais aucun n'a abouti.

Cependant, cela pourrait changer sous l'égide de James Gunn, le papa de la trilogie Les Gardiens de la Galaxie, et Peter Safran, le co-architecte du DCU 2.0. Car de sa création pour moquer la concurrence – surtout Marvel –, à son histoire et ses pouvoirs, Lobo est possiblement la réponse parfaite de Warner à Marvel Studios.

Quand t'es le seul à ne pas recevoir de lettre de licenciement

la moquerie de DC

Dans les années 80, les comics sont rentrés dans une mode des personnages sombres et violents. C'est à ce moment, en 1983 dans le numéro 3 de la série The Omega Men, que débute Lobo en tant qu'antagoniste. Imaginé par Roger Slifer et Ketih Giffen, le biker de l'espace se veut une parodie des stéréotypes bourrins des années 80-90 comme Wolverine et le Punisher. Surtout, Lobo est pensé pour être un être détestable et cliché des anti-héros de ces années-là.

C'est pourtant tout le contraire qui va arriver au bonhomme. Après un rôle dans l'excellente Justice League Internationale de Kieth Giffen et J. M. DeMatteis, puis LE.G.I.O.N. de Keith Giffen, Bill Mantlo et Todd McFarlane, Lobo va avoir sa minisérie de quatre numéros : Lobo : The Last Czarnian, de Keith Giffen (toujours), Alan Grant et Simon Bisley. L'engouement autour de Lobo dépasse les attentes de ses créateurs puisque le mercenaire participe à la popularité des héros ténébreux et sanguinaires dont il est la critique. Malgré sa notoriété, il reste un personnage de seconde zone de DC, aujourd'hui encore.

Jason Momoa ne sera pas trop dépaysé

l'histoire et les pouvoirs de lobo

Il existe plusieurs versions de Lobo, puisque l'univers DC a connu de nombreux redémarrages. Son histoire originale fait de lui le dernier de son espèce, les Velorpiens. Mais ce sera revu dès 1990, faisant de lui un Czarnien, un peuple de pacifistes vivant sur un monde aux airs de paradis plein d'amour et de paix. Jusqu'à ce que Lobo naisse et extermine toute sa planète, faisant de lui le dernier de son espèce. Ce début de carrière dans la finesse va faire naître chez lui une vocation puisqu'il va devenir le meilleur chasseur de primes de la galaxie.

Un personnage pas pour tous les publics

Ses pouvoirs diffèrent en fonction des versions. Néanmoins, on lui trouve toujours un goût prononcé pour la violence, voire l'ultra-violence. Pour ça, il possède une super-force (sauf quelques moutures du personnage), une capacité de régénération égale à celle de Wolverine, et plusieurs armes en tout genre, dont sa fameuse chaîne munie d'un crochet à son bout. Enfin, il ne se sépare jamais de sa moto galactique lui permettant de respirer et de voyager dans le vide de l'espace.

Mais plus dangereux que son arsenal et sa brutalité, il faut mentionner son humour très noir et son caractère de colérique assoiffé de sang. Pour preuve, dans la mini-série Lobo's Back de 1992 de Keith Giffen et Alan Grant, le mercenaire est banni de l'Enfer et du Paradis pour y avoir semé la mort et la destruction comme seul Kratos de God of War aurait pu le faire.

LobOppenheimer

La réponse parfaite au MCU

Un film Lobo est peut-être ce dont a besoin le cinéma de super-héros à l'heure actuelle. Surchargées de personnages se ressemblant tous, dans des histoires copiées-collées, les adaptations de comics tournent en rond et lassent de plus en plus. L'arrivée toute en violence et vulgarité d'un Lobo interprété par Jason Momoa (ou un autre) peut électrifier ce genre paresseux en le satirisant – à l'image de ses comics des années 90, ou comme The Boys sur Amazon Prime.

Et un Lobo salissant et provocateur pourrait être un excellent moyen d'affirmer un DCU (re)naissant en le démarquant de la concurrence bien installée, Marvel en l'occurrence. D'autant que Lobo a tout d'un personnage à la James Gunn : c'est un héros sale gosse peu connu du grand public. L'adaptation du chasseur de primes dans la nouvelle saga chapeautée par Gunn et Peter Safran a de quoi être un Gardiens de la Galaxie hard rock couvert d'hémoglobines et de bouts de cervelles.

Ça se prépare au rôle

Pour tout ce qu'il incarne, l'éventuelle adaptation de l'antihéros aux yeux couleur sang charrie plein d'espoirs de bouleverser les codes d'un genre devenu suffisant. On n'aura sûrement pas droit à la barbarie des comics, mais on peut tout de même attendre de Lobo de tacher un peu les costumes trop parfaits des héros de Marvel et DC. En attendant le Lobo possiblement incarné par Jason Momoa, on retrouvera l'acteur dans Aquaman et le Royaume perdu, le 20 décembre au cinéma.