The Northman, Nitram.... les nouveautés cinéma du 11 mai

La Rédaction | 11 mai 2022
La Rédaction | 11 mai 2022

The Northman, Nitram... quelles sont les sorties cinéma de la semaine du 11 mai 2022 ?

Chaque semaine, Écran Large fait son marché dans les salles de cinéma, et sélectionne quelques sorties et films incontournables (pour de bonnes ou mauvaises raisons). Avec des Vikings, un aller flashback en Australie et le retour du cinéaste Shoei Imamura sur grand écran.

 

The Northman : photo, Alexander SkarsgårdRéaction légitime quand les gens parlent pendant la séance 

 

LES SORTIES QU'ON CONSEILLE

THE NORTHMAN

Durée : 2h17

 

 

De quoi ça parle : Du prince Amleth, dont le père s'est fait tuer par son traître d'oncle. Devenu un Viking sans pitié, le bonhomme est suffisamment remonté et testostéroné pour continuer sa quête de vengeance.

Pourquoi il faut le voir : Parce que c'est le retour sur grand écran du prodige Robert Eggers. Après The Witch et The Lighthouse, le cinéaste continue d'explorer avec un premier degré salvateur une certaine idée des mythes fondateurs et de leur impact sur la pop-culture. En s'attaquant au film de Viking, c'est tout un héritage de la saga nordique que le réalisateur réveille au gré de ses panoramas sublimes sur les vallées et montagnes irlandaises.

Après, derrière la brutalité de son récit de vengeance, The Northman ne fait que raconter la légende qui a servi de modèle au Hamlet de William Shakespeare. Quelle est la place de l'Homme au sein d'un système qu'il est prêt à annihiler ? Voilà la question centrale d'un long-métrage qui se réapproprie avec son imagerie somptueuse le fameux "To be or not to be ?". Pour cela, Eggers est grandement épaulé par la carrure massive d'Alexander Skarsgård et son jeu d'une bestialité impressionnante. L'une des expériences de cinéma les plus passionnantes de cette année.

La note d'Écran Large : 4/5

Notre critique de The Northman

NITRAM

Durée : 1h50

 

 

De quoi ça parle : Nitram vit chez ses parents, où le temps s’écoule entre solitude et frustration. Il rencontre Helen, une héritière marginale qui vit seule avec ses animaux. Ensemble, ils se construisent une vie à part. Quand Helen disparaît, la colère et la solitude de Nitram ressurgissent.

Pourquoi il faut le voir : Parce que Nitram est le nouveau long-métrage réalisé par Justin Kurzel. Le cinéaste australien, à l'origine des Crimes de Snowtown et de Macbeth, prolonge son exploration des origines du mal avec l'étude de cette âme solitaire qui, parce que le système lui en a donné les outils, va être à l'origine d'un des plus terribles drames qu'a connus l'Autralie.

La mise en scène à fleur de peau du cinéaste, l'élégante photographie de Germain McMicking, la vibrante bande originale de Jed Kurzel et, bien sûr, le magnétisme de l'interprétation de Caleb Landry Jones - récompensée au Festival de Cannes - font de Nitram une oeuvre âpre et loin de toute volonté de spectaculariser le parcours du personnage. Si le spectateur est au plus proche des émotions et des sensations de Nitram, Justin Kurzel n'excuse en rien ses agissements, mais se questionne sur leurs origines.

La note d'Écran Large : 3,5/5

LA RESSORTIE COOL

LA VENGEANCE EST À MOI

Sortie : 1979 - Durée : 2h21

 

La Vengeance est à moi : photoUne oeuvre choke

 

De quoi ça parle : De la vie et de l'oeuvre de Iwao Enokizu, tueur japonais en passe de se faire attraper par la police.

Pourquoi il faut le voir : En aval de la rétrospective qui lui était consacrée à la cinémathèque, Shoei Imamura repasse par les salles de cinéma. Trois de ses films ressortent : Pluie NoireLa Ballade de Narayama et La Vengeance est à moi. Ce dernier, présenté dans une restauration 4K flambant neuve, est peut-être le moins célèbre du trio. Il n'en est cependant pas moins passionnant.

Réalisé au terme d'une décennie où le cinéaste s'est principalement consacré au documentaire, le long-métrage reste teinté de cette énergie puisqu'il s'attarde sur un authentique tueur en série et fraudeur japonais, Akira Nishiguchi, ici renommé Iwao Enokizu. Forcément, il n'en fallait pas plus à Imamura pour sonder en profondeur une organisation sociale très largement dysfonctionnelle, gangrénée par des pulsions libidinales s'accordant mal avec les préceptes familiaux traditionnels. Un malaise qui va crescendo grâce au montage anachronique de Keiichi Uraoka et qui ne manquera pas de marquer les cinéphiles contemporains.

La note d'Écran Large : 3,5/5

Tout savoir sur The Northman

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