Marvel : le bordel pour tourner les Avengers confirmé par Elizabeth Olsen

Antoine Desrues | 18 janvier 2021 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Antoine Desrues | 18 janvier 2021 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Elizabeth Olsen a donné quelques détails sur le planning des acteurs au sein de Marvel, ainsi que les problématiques liées à la lecture de scénarios.

Avec son expansion tentaculaire, Marvel Studios a su développer un sens du mystère et de la surprise sur la durée, quitte à parfois laisser ses acteurs sur le bas-côté. En effet, certains comédiens du MCU ont précisé avoir tourné des scènes sans trop savoir de quelle manière elles seraient utilisées, renforçant la structure sérielle de l’entreprise, aujourd’hui tournée vers Disney+.

Brie Larson avait notamment expliqué avoir tourné la scène post-générique de Captain Marvel sur fond vert, et la majeure partie du casting d'Avengers : Endgame avait exprimé une certaine confusion lors de l'enterrement de Tony Stark, puisque personne ne savait vraiment ce qu'il faisait là.

 

photo, Brie LarsonÊtre dans une scène sans y être vraiment, la magie des fonds verts

 

Dès lors, comment se déroule la carrière d’une personne rattachée à un super-héros de la Maison des Idées, surtout si ce dernier est secondaire ? C’est la question que Collider a posée à Elizabeth Olsen. Pour rappel, l’actrice a été aperçue pour la première fois dans le rôle de Wanda Maximoff (aka Scarlet Witch) dans la scène post-générique de Captain America : Le Soldat de l'hiver. À partir d’Avengers : L'Ère d'Ultron, elle est devenue une figure récurrente de la franchise, au point d’ouvrir le bal de la Phase 4 avec sa propre série : WandaVision.

Si la comédienne s’est montrée ravie de l’évolution de son personnage, elle est néanmoins revenue sur les contraintes du planning marvellien, et des contrats signés pour des apparitions dans un nombre conséquent de projets :

 

Photo Aaron Taylor-Johnson, Elizabeth Olsen"Moi j'ai signé pour un seul film. C'est normal ?"

 

“Je me souviens qu’Ultron était très spécifique. Il fallait qu’on tourne en Italie, et puis j’ai eu un peu de temps libre, avant d’enchaîner avec la tournée de presse pour Godzilla [le film de Gareth Edwards de 2014, ndlr]. Elle s’est terminée à Londres et il a fallu que j’y emménage. […] Mais oui, pour L’Ère d’Ultron, j’étais à Londres pour cinq mois et je n’étais pas sur le plateau tous les jours, mais j’ai adoré vivre à Londres, donc ça m’était égal.”

Elizabeth Olsen s’est clairement montrée modérée dans ses propos, en plus de défendre la démarche du studio. Pour autant, elle a admis que ce modèle particulier a pu se confronter à d’autres propositions :

“Pendant cette période, il y a eu un rôle que j’aurai adoré faire, mais ils avaient besoin de moi pour l’entièreté des six semaines, et Marvel est une priorité. Ils vous paient pour votre temps et donc, pour moi, il faut se faire à cette idée. Ils vous paient aussi pour votre temps avec la presse. Ce ne sont pas juste les jours sur le plateau qui sont pris en compte, et puisque je suis si heureuse de travailler pour eux, je n’ai pas l’impression qu’on me retire quelque chose. Marvel est vraiment une société pour laquelle il est agréable de travailler. Je ne pense pas qu’on puisse se plaindre de la manière qu’ils ont de nous traiter.”

 

photo, Elizabeth OlsenUn poisson nommé Wanda

 

Pour sûr, Olsen n’a pas l’intention de dire du mal de Marvel, même si cette situation peut paraître peu aimable pour un acteur, d’autant plus lorsque la direction d’un personnage demeure floue pendant un certain temps. En l’occurrence, le studio est devenu spécialiste en matière de secrets, tout simplement car les fuites sont désormais évitées en limitant au maximum le partage des scénarios.

Plusieurs témoignages se sont attardés sur la difficulté de raccorder les nombreux événements de la Phase 3, en particulier pour le diptyque Avengers : Infinity War et Endgame. Et d’après Elizabeth Olsen, chacun a droit au strict minimum pour incarner son personnage, prouvant à quel point, c'est parfois un sacré casse-tête pour les acteurs :

“Je pense bien que je n’ai jamais eu un script pour Endgame. Je crois que je suis juste arrivé sur le plateau et j’ai demandé : ‘Alors, quelle est cette bataille prévisualisée ?’ [rires]. Je crois que j’ai eu quelques pages pour la toute fin du film. Pour Infinity War, je n’ai eu que mes scènes et les choses qui m’affectaient, ce qui semblait être déjà la moitié du film. Donc je n’avais aucune idée de ce qui se passait avec les autres. C’était juste vaguement expliqué.”

 

Photo Elizabeth Olsen"Faut que je révise mes fiches de compliments sur Marvel"

 

On peut d’ailleurs concevoir pourquoi l’actrice a révélé préférer Infinity War à Endgame, non seulement au vu de sa présence plus conséquente dans le premier, mais aussi parce qu’elle a pu prendre plus aisément en considération l’arc narratif de Scarlet Witch. Heureusement, les choses ont été différentes sur WandaVision :

“Pour WandaVision, nous avons eu tous les scénarios avant de commencer, et c’était merveilleux de pouvoir planifier une trajectoire. Alors oui, il y a beaucoup de secrets. Mais ils vous donnent ce dont vous avez besoin. Je ne pense pas que j’avais besoin de tout le scénario d’Infinity War. Le reste n’était pas primordial pour savoir ce que j’avais à faire."

En tout cas, Elizabeth Olsen a fait forte impression aux côtés de Paul Bettany dans les premiers épisodes de WandaVision, dont vous pouvez retrouver notre critique.

Tout savoir sur Avengers : Endgame

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commentaires
À partir de là
23/01/2021 à 13:08

Il n'est pas étonnant que les acteurs qui tournent dans ces films n'aient pas le temps d'avoir une carrière d'acteur par ailleurs. J'espère qu'ils sont bien payés pour accepter de faire autre chose que le métier pour lequel ona généralement une vocation. C'est un système qui ressemble à la manière dont les acteurs dans l'âge d'or des studios hollywoodiens étaient sous contrat exclusifs toute leur vie. Des employés, quoi.


22/01/2021 à 19:15

gidon.francois31@gmail.com

Copeau
20/01/2021 à 08:43

Bordélique et bordel ce n'est pas tout à fait la même chose , et cela même si le mot partage la racine commune !. Par ailleurs, je dirais qu'à partir du moment où tu ne voudrais pas que ton gosse prononce un mot en public , à sa maîtresse, etc... c'est qu'il y a un problème. C'est le cas avec "bordel"... perso, je n'aimerais pas qu'il dise "c'est le bordel dans la classe" devant la maîtresse ... et vous ? c'est bien que ce mot est plus que du simple langage courant. Dans un titre d'article, écrit par un journaliste professionnel, pour un site grand public, et s'il n'y a pas de bonnes raisons d'employer ce mot (reprise d'une citation par ex), perso ça me donne l'effet d'un titre trouvé par un enfant de CM2. Pas très classe. Mais c'est juste un avis personnel... pas une volonté de lancer un débat

Tuk
19/01/2021 à 17:16

Il y a trés, trés longtemps, dans l'autre millénaire, mes parents me disaient que j'avais un chambre "bordelique", et je n'est jamais vu ce mot comme... "vilain".
C'est un mot bien francais, qui n'est pas un gros-mot... Et qui à donc, pour moi, sa place dans un titre.

Darkreveur
18/01/2021 à 20:31

"Bordel", un vilain mot.... Fichtre, quel éducation donnez-vous à votre descendance ma chère ?

Copeau
18/01/2021 à 19:02

Pas faux... mais j'assume :) Je plaide pour un titre un peu plus subtile ! Quitte à se lâcher un peu plus dans le corps du texte. Cette réflexion m'est venue car c'est mon fils qui en lisant le titre, par dessus mon épaule, me demande pourquoi il y a un gros mot... diantre il a pas tort non ?

Pog
18/01/2021 à 18:15

"Je veux pas faire le vieux pénible"
Trop tard :)

Copeau
18/01/2021 à 17:57

Je veux pas faire le vieux pénible mais un jeu de mot ou une petite blagounette comme vous savez si bien le faire, serait peut-être plus sympa qu'un titre avec "bordel" dedans... certes ça plait à mon fils de 10 ans, mais c'est pas bon signe si vous voulez mon avis :)