Mank : comment David Fincher rend hommage à son propre père à travers son film sur Netflix

Très grosse sortie de cette fin d'année, Mank de David Fincher n'est pas qu'un projet artistique fou, c'est aussi une histoire intime pour le réalisateur.

Mank, onzième film du taulier David Fincher, est enfin sorti sur Netflix hier soir après avoir grandement éveillé la curiosité de tous les cinéphiles de la planète par son ambition folle. Mais pour son réalisateur, ce n'est pas qu'un objet esthétique et artistique allié à un défi technique : c'est également une manière déguisée de rendre hommage à son propre père, et donc une oeuvre très intime pour lui, comme il le raconte dans un entretien accordé au magazine américain Vulture.

Gary Oldman

Le réalisateur raconte en effet que la personne qui a écrit la première version du scénario au début des années 90 n'est autre que le journaliste Jack Fincher, son père. Celui-ci, alors à la retraite et sous l'impulsion de son fils, tente une première fois de monter les équipes et de réaliser le film à la fin des années 90 avec Kevin Spacey et Jodie Foster mais le projet tombe à l'eau, et David Fincher réalise Panic Room. Puis le drame, que le cinéaste raconte ainsi :

"Mon père est décédé en 2003, Nous avons essayé de faire le film en 1997 ou 1998. Puis nous avons abandonné alors que je faisais Panic Room. Arrivé en 2001, nous nous sommes rendus compte que nous n'étions pas d'accord. Le projet a été remisé, puis il est tombé malade. Il a passé la dernière année et demie de sa vie à aller en chimiothérapie et à parler du film, mais il était entendu à ce moment-là qu'il ne vivrait jamais pour le voir. Nous nous y sommes paisiblement résolu."

Une histoire touchante, qui sublime un film qui nous a déjà frappé de plein fouet et que vous ne devez "Manker" sous aucun prétexte.