Alien : Covenant - 5 raisons de ne surtout pas manquer le cauchemar spatial de Ridley Scott

Jacques-Henry Poucave | 9 mai 2017 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Jacques-Henry Poucave | 9 mai 2017 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Alien : Covenant débarque dans les salles obscures, et il nous a tapé dans l’œil. On vous explique pourquoi.

Après être revenu sur les secrets de la saga Alien, sur l’histoire du Xénomorphe et vous avoir livré une première critique du nouveau Ridley Scott, nous vous proposons un condensé de ce qui nous excite le plus dans ce chapitre inédit de la franchise.

Voici donc les 5 raisons de ne surtout pas manquer Alien : Covenant.

 

Xenomorph

 

UN BESTIAIRE REDOUTABLE

La saga Alien nous aura familiarisés avec les Xénomorphes inventés par HR Giger, tandis que Prometheus introduisait un concept d’hybridation qui en renversait totalement la symbolique, sans lui substituer véritablement de créature identifiée, même si on devinait bien sûr que la logique de cette nouvelle franchise devait nous amener chronologiquement aux portes du Huitième Passager.

Du coup, on se félicite de retrouver dans Covenant un bestiaire plus structuré, mais aussi plus agressif, probablement le plus violent jamais vu dans toute la saga. Entre les Neomorphs, immaculés mais redoutables, le déjà célèbre Spineburster, à l’éclosion aussi inventive qu’ultraviolente et un Xénomorphe inédit (mais présent dans les premiers dessins de Giger), il y a de quoi se faire plaisir !

 

Xenomorph

 

DAVID IS BACK

Il était la meilleure idée de Prometheus. Le personnage de David, androïde trop humain, désireux de s’essayer lui-aussi à l’art de la création est véritablement le cœur de Covenant et sans doute des Alien à venir.

Figure de héros négatif devenue rarissime dans le paysage hollywoodien actuel, nous aurons ici droit à une double ration, puisque Michael Fassbender interprète David, mais aussi Walter, nouvelle version de l’être artificiel, auquel son aîné va faire découvrir bien des mystères…

L’occasion d’assister à une performance stupéfiante du comédien, qui mêle précision des intentions, gestuelle gracile et chirurgicale, à une inquiétante étrangeté que Ridley Scott met en scène avec un mélange d’ingéniosité et de précision souvent prodigieux.

 

Photo Michael Fassbender

 

NEO-SLASHER

Jusqu’à présent, Alien aura varié les tonalités en fonction de ses opus, du space opera torturé, voire expérimental, au film d’horreur classique, sans oublier le film de guerre.

 

red band trailer non-censuréOn se croirait de retour à Crystal Lake !

 

Ici, Ridley Scott injecte une logique bien différente, puisqu’il s’inspire ouvertement de la structure des slashers (Halloween, Vendredi 13) et met en scène un groupe de personnages traqués – et massacrés – par une entité toute puissante, bien décidée à tous les réduire en charpie.

Par conséquent, le rythme se fait bien plus dynamique que dans Prometheus et ne nous laisse pratiquement aucun répit, le Paradis Perdu promis aux passagers du Covenant se muant rapidement en un piège mortel.

 

red band trailer non-censuréDavid, un sculpteur d'un nouveau genre

 

BYE-BYE PROMETHEUS

Si on est loin de partager toutes les récriminations exprimées à l’encontre de Prometheus, le fait est qu’une partie du public en voulait beaucoup à Scott. Que ces derniers soient rassurés, si Alien : Covenant est clairement la suite des évènements dépeints en 2012, il n’a plus grand-chose à voir, et fait le choix de trancher radicalement avec ce dernier.

En devenant beaucoup plus terre à terre et en se concentrant sur une construction très resserrée, qui vise toujours l’impact maximum, le film évite les quelques incohérences, personnages totalement insipides, voire les sacrifices grotesques (Idris Elba, vous avez dit Idris Elba ?).

Déçu par Prometheus ? Détendez-vous, Scott joue ici une toute autre partition.

 

PrometheusLe Neomorphe, imaginé pour Prometheus mais absent du film, fait son grand retour

 

UN NOUVEAU MONDE

La force de Covenant provient de deux éléments fondamentaux. Tout d’abord, son rapport à l’art et à la création, qui dessine en creux un fascinant portrait du cinéaste et de son rapport au geste créateur.

Surtout, le long-métrage renverse la dynamique initiale de la série, portée par Ripley, pour se focaliser non pas sur l’opposition entre une femme et une entité Autre, symbolique d’une terreur maternelle, mais bien nous faire découvrir la vision d’un passionnant expérimentateur, figure Faustienne et voisine de Frankenstein.

Une orientation qui explique sans doute la puissance picturale du film, qui convoque aussi bien la science-fiction, l’horreur, que le romantisme allemand.

 

Xenomorph

Tout savoir sur Alien : Covenant

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commentaires
Dirty Harry
12/05/2017 à 13:47

Alien Covenant = Alien Convenu. Un peu du premier film (un signal fait descendre une équipe spatiale auprès d'une menace xénomorphique, mêmes conflits d'équipe...) un peu du second film (quelques attaques armées et de la métallurgie lourde à la fin) et un peu du 3e (dimension mystique et la vue subjective de la bête). Les seuls trucs intéressants est tout ce qui concerne le(s) robot(s), deux scènes spectaculaires très impressionnantes (la sortie de la bête dans le dos très dégueu et le décollage avec Daniels pendue à un câble), la beauté des images (le déploiement des voiles solaires) et une fin ironique/miroir du premier film. Tout le reste remplit des balises déjà connues, déjà entendues, selon un cahier des charges mis en place par les gens les moins inventifs du monde. Un remake chic (les dialogues sophistiqués de John Logan) et choc mais oublié juste après. Par contre si quelqu'un a retenu le nom du siège en bois/oeuvre d'art dans la scène d'intro avec Weyland je suis preneur.

Gage
12/05/2017 à 11:02

Je le redit sur votre site : Remake déguisé, EXACTEMENT comme "Alien: Covenant". Ridley Scott est en train de se suicider, artistiquement parlant, et ce, après la triste mort de son frère... Depuis les soi-disants "Star Wars" la véritable création artistique fout le camp moi je vous le dit...

stridy
11/05/2017 à 09:18

Bordel les spoils...

alex
10/05/2017 à 23:20

d'accord avec les critiques précédentes, le film mets ses personnages au second plan et servent de prétexte à des séquences gores, on ne s'attache pas à eux rien. La bestiole est aussi passée au second plan comme la bête du pacte des loups. Le twist final est tellement prévisible que ça gâche tout, pour le reste c'est " beau " mais froid, ça manque d'émotions. Le film est à l'image de david et l'autre : froid et bavard. qu'on soit fan ou pas, le film déçoit.

Okay
10/05/2017 à 19:02

@jmenfou
Exact, il n'y a rien de logique dans ces films...

Jmenfou
10/05/2017 à 14:50

@okay Si David crée le Xeno pourquoi dans Prometheus on voit clairement une Xeno mère christique sur le mur de la première chambre qu'ils ouvrent, et pk les Ingénieurs lui vouent déjà un culte car ont voit qu'il s'agit bien d'un culte au Xeno.

Okay
10/05/2017 à 04:14

Déception. Le film n'apporte aucune réponse. À part celle que l'on savait déjà, que David était le créateur du célèbre xenomorphe. On a ici un film d'action sans suspense. Et la toute fin n'est pas cohérente (œufs).

Zoom
10/05/2017 à 01:01

Jmenfou a bien résumé la situation et son com reflète totalement mon avis sur le film, mais c'était bon quand même :)

Mechanic
10/05/2017 à 00:24

@apola

T'as pas dû voir que récemment on avait la bannière Assassin's Creed pour la sortie DVD. Je te laisse aller vérifier quelle note le film a sur le site (et à quel point il a été défoncé)

jmenfou
09/05/2017 à 23:07

Fan de Prometheus passer votre chemin vous entrez en terre païenne.
Pourquoi je n'ai pas aimer mais alors pas du tout
Par ou commencer ?
Premièrement les personnages, clairement on s'en fou, voila ma surprise quand j'avais pu voir un extrait de X minutes sur un dialogue entre l'équipage, on pouvait se dire qu'ils aillaient approfondir les personnes plus que dans prometheus, la j'ai déchanté sévère clairement il sont des bouts de viande sur patte qui à mesure du film explose en fessant des gerbes de sang, on ne retiendra que David ou Walter ou David le reste n'a clairement aucune importance, mm le scenario.
La c'est la cata; les ficelles sont grosses, énormes, stupides et téléphonés, vous savez tout 15 minute à l'avance, tout le monde à laissé le cerveau à la maison sauf David ou Walter ou David.
Les Ingénieurs maintenant, comment vous dire, vous prenez tout ce que vous pouvez espérer comme réponses sur les ingénieurs, le liquide noir, notre existence et celui du Xeno enfin bref sur Prometheus et vous les foutez à la poubelle, c'est assez effrayant de voir ca, toute la civilisation des ingés à disparu, des cadavre à la pelle partout mais tout le monde s'en fou pas un petit dialogue pas une petite question rien, il sont juste la pour se faire déchiqueter.
Je vais aussi vous laissez apprécier la fin à 2 balle qui pour moi à fini d'achever ce film ( fin que j'ai pu savoir 30 minute avant grosso modo ) et je vais me faire une cabane au bord d'un lac.

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