Le Bon Gros Géant, Warcraft, Alice au Pays des Merveilles, le cinéma de divertissement est-il en crise profonde ?

Jacques-Henry Poucave | 27 juillet 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Jacques-Henry Poucave | 27 juillet 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Jamais les super héros, les franchises, les remakes, les reboots, les suites et les univers étendus n’ont jamais été aussi présents ni attirés autant de spectateurs. Mais si derrière les chiffres faramineux de ces grosses machines se cachaient les premiers symptômes d’une crise hollywoodienne sans précédent ?

 

L’odeur du dollar au petit matin…

Lorsqu’en 2013, George Lucas et Steven Spielberg évoquent une future « implosion » de l’économie du cinéma grand public, l’industrie et les cinéphiles les écoutent avec attention. Preuve que le sujet est sensible, producteurs, journalistes et cinéastes vont commenter durant des mois cette prise de position de deux maîtres en matière de blockbusters (qu’ils ont quasiment inventé), que ce soit pour abonder dans leur sens ou critiquer sévèrement cette prédiction.

 

Photo Ultron

 

Un regard superficiel sur l’état de santé d’Hollywood tendrait à leur donner tort. Il suffit de jeter un œil à l’encombrement actuel de superproductions sur les écrans, aux chiffres étourdissant des franchises super-héroïques, au succès planétaire d’un Star Wars sérialisé ou tout simplement à la ferveur de millions de fans surexcités à la moindre annonce sortie des studios Disney pour se convaincre de la toute-puissance du 7ème Art.

Ainsi, 2015 a vu les licences les plus commerciales régner sur le box-office, occasionnant des pluies torrentielles de dollars. Fast & Furious 7, Avengers : l’Ere d’Ultron ou encore Jurassic World ont dépassé allègrement le milliard de dollars, tandis que d’autres plus « modestes », comme 50 Nuances de Grey ou Les Mignons ont tout de même amassé centaines de millions de dollars. Et Pourtant…

 

Photo Marvel Congrats

 

Panique à bord ?

Et si Disney fait indiscutablement la course en tête, grâce aux succès planétaires de Captain America, Star Wars ou encore son Livre de la Jungle, l’industrie du recyclage a toussé et subi une vilaine poussée de fièvre depuis le début 2016. C’est bien simple, quasiment toutes les suites dotées de budgets importants, sur lesquelles les studios avaient misé se sont plantées violemment.

Le Chasseur et la Reine des Glaces, Zoolander 2, Tortues Ninja 2 (sur le sol américain), Divergente 3, Mise à l’Epreuve 2, Alice au Pays des Merveilles 2, Nos Pires Voisins 2 (et assez probablement S.O.S Fantômes) ont grandement déçu. Qu’il s’agisse de suite de film culte ou de continuation de succès, le public semble pour la première fois se désintéresser massivement des suites à répétition.

 

Warcraft - Le commencement

 

 

Signe qui ne trompe pas, Universal a décidé de repousser en catastrophe son Pitch Perfect 3, pourtant suite de deux énormes hits. Comme si soudainement, le projet sentait le roussi...

Plus inquiétant pour Hollywood, même certains succès se révèlent décevants ou insuffisants au vu des sommes investies par les studios. Batman V Superman, en dépit d’un score que lui envierait nombre de productions plus humbles, n’aura pas atteint le milliard à l’international et même pas les 350 millions de dollars sur le sol américain, une performance très en deçà des projections de Warner qui comptait sur le film pour projeter en orbite sa collection de blockbusters DC.

Et l'été a continué dans la veine catastrophique. Sans être un flop total, Tarzan a déçu, Le Bon Gros Géant s'est avéré le pire bide de l'été et de la carrière de Spielberg, tandis que Star Trek démarre beaucoup plus faiblement que les deux épisodes précédents et que se profile un Ben Hur dont une grande partie du public se moque gentiment.

 

bande-annonce 2

 

Pour Toi Public

Une situation qui pourrait n’être qu’un toussotement passager, si le public se répartissait sur d’autres productions (et encourageait donc « naturellement »), studios et producteurs à changer progressivement leur fusil d’épaule. Mais plusieurs facteurs indiquent que le public n’a pas changé de salle, il a peut-être changé de loisir.

Si la tendance observée aux Etats-Unis sur les six premiers mois de 2016 se poursuit, Hollywood aura vendu cette année un nombre extrêmement bas de tickets. En volume, les plus faibles ventes depuis 20 ans, pour un résultat carrément inquiétant, puisqu’on n’avait pas connu semblable désaffection depuis les années 1920, avant l’irruption du parlant.

 

Le BGG - Le Bon Gros Géant

 

Le très sérieux site The Numbers évoque ainsi des ventes de tickets pour 2016 culminant à 1 210 469 234 unités, quand elles atteignaient 1 577 038 165 en 2002.

Non seulement moins de personnes se rendent en salles, mais la portion du public qui déserte le plus rapidement les salles représente des individus entre 18 et 40 ans selon la MPAA, qui fournit un rapport détaillé et annuel chaque année. Parmi eux, les 18 / 24 ans sont ceux qui abandonnent le plus vite les salles. Problème : ce sont également les spectateurs les plus enclins à dépenser des sommes importantes pour leurs divertissements, comprendre : voir un film plusieurs fois ou dépenser plus d’argent pour le voir en 3D ou en Imax.

 

Un Colosse aux tout petits pieds d’argile

 

Ne pas prendre en compte l’inflation dans les recettes, inventer des records absurdes (le plus gros succès de la troisième semaine de novembre pour un film d’horreur avec des sandales), augmenter le prix des billets, ou s’appuyer de plus en plus sur les marchés étrangers et/ou émergeants permettent encore de sauver largement la face.

 

Insaisissables 2 Poster

 

Ainsi, Warcaft représentera sans doute une forme de succès, étant donné sa réussite historique en Chine. Mais miser sur des marchés, certes potentiellement énormes, mais dont l’insécurité juridique est une réalité – que les relations sino-américaines se dégradent et l’Empire du Milieu aura tôt fait de réviser ses quotas, déjà sujet à d’âpres discussions – représente un risque énorme.

Sans compter que la nature des gains à Hollywood a changé. Dans les années 80, Hollywood dépensait 20cts en promotion pour gagner 1 Dollars. Aujourd’hui, les studios engagent jusqu’à 60cts en marketing pour empocher ce même Dollar. Leur marge se réduit donc drastiquement, poussant à une terrible fuite en avant en matière d’investissement, mais aussi à une hausse du prix des billets.

 

bande-annonce

 

 

Netflix for the win

 

Ce que nous apprend le rapport de la MPAA, c’est que le public le plus consommateur de cinéma et de fiction en général passe désormais massivement par le biais d’applications mobiles et d’offres groupées, telles que Netflix, Hulu ou encore Amazon (et bien sûr, le téléchargement).

L’intérêt pour le cinéma, et les blockbusters, ne se tarit pas, il se déplace. On assiste donc à peu près à ce que décrivaient il y a 3 ans à peine Steven Spielberg et George Lucas. Une énorme embolie de la production, devenue trop coûteuse, transformée en paquebot impossible à manœuvrer pour des studios qui risquent de plus en plus d’essuyer des pertes phénoménales.

 

Helena Bonham Carter, Alice de l'autre côté du miroir

 

 

Si une crise majeure paraît de plus en plus inévitable, la nouvelle n’est pas forcément mauvaise en tant que telle. Après tout, c’est justement après la crise des studios des années 60 qu’est né le Nouvel Hollywood, considéré encore comme un véritable âge d’or créatif pour le cinéma américain.

Une chose est sûre, l’industrie regarde ces données d’un œil inquiet. Pour le deviner, il suffit de voir que des médias, ouvertement favorables aux studios et l’industrie, et certainement pas désireux de la voir se casser la figure (The Hollywood Reporter, The Atlantic, Variety, etc) relaient ces données et les partagent.

Reste à savoir si Hollywood fait face à une vilaine toux, ou une grosse tuberculose, voire à une bactérie résistante, mal traitée à coups de productions génériques bas de gamme.

 

Hollywood variety

 

 

Signe qui ne trompe pas, les dossiers, études et articles s’intéressant aux nouvelles formes de rentabilité se multiplient, comme celui publié par le American Film Market, qui se penche notamment sur les œuvres les plus rentables sortant des recettes hollywoodiennes classiques.

Alors que l’été ressemble de plus en plus à un champ de ruines, tout indique que Blumhouse, maison mère des Paranormal Activity et autres productions horrifiques à petit budget va encore tirer brillamment son épingle du jeu. American Nightmare 3, produit pour 10 millions de dollars, en rapportait 30 dès son premier week-end d’exploitation sur le seul sol américain.

Soit une mise de départ multipliée instantanément par trois, avec un  succès qui ne se dément pas depuis. Alors qu’absolument aucun blockbuster n’aura réalisé une performance de ce type (excepté les films d’animation), impossible de ne pas lorgner du côté de ce modèle.

De même Hollywood devrait s’intéresser au succès de Stranger Things, de Netflix. Promo minimale, univers référentiel mais inconnu du public, situé dans la lignée de productions que le cinéma de divertissement paraît regarder avec dédain… Et un public cinéphile très largement au rendez-vous…

Miniature affiche

Tout savoir sur Warcraft, le commencement

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commentaires
Cervo
29/07/2016 à 16:35

@soylentgreen

Bien essayé, sauf qu'il n'y a rien à retourner dans l'article.
Hollywood n'a jamais vendu aussi peu de tickets depuis 90 ans. Comment tu retournes ça ? J'aimerais bien savoir.

A part Disney, aucune suite en 2016, AUCUNE n'a atteint ses objectifs. D'où tu retournes ça ?

Tarzan n'est pas du tout un succès. C'est moins un bide que redouté. c'est pas vraiment pareil.

Totemkopf
28/07/2016 à 10:29

@Soylentgreen

Défendre l'argument opposé me semble bien moins solide. Se focaliser sur les quelques suites qui marchent (nettement plus rares que les flops), c'est voir les arbres qui cachent la forêt.

Car avec l'inflation, et le prix des places aujourd'hui, un blockbuster qui approche du milliard reste un succès inférieur à un succès d'il y a 10-20 ans. Preuve que le public se déplace moins, et que le système a pallié ça de manière détournée.

L'article parle justement du fait que les studios se reposent désormais sur les suites. Mais "le jeu en vaut la chandelle", ça reste à démontrer, sur le long terme. Une suite est censée rapporter plus gros que l'original, ce qui n'est absolument pas automatique. Même si on prend des stars, on met encore plus de budget et de promo.
Sans parler du problème des recettes aux USA, qui sont de moins en moins fortes, et obligent à se reposer sur l'international (notamment la Chine).

Et dire que le studio est agréablement surpris par Tarzan... Sérieusement, faut pas boire leurs paroles. Un studio admet rarement un échec. Tarzan est un blockbuster, et il avait pour simple mission de marcher, et pas juste rembourser son budget énorme. Tous les experts du box-office le disent bien. Un film comme ça est censé lancer une franchise.

dmp88
28/07/2016 à 07:46

très bon article !!

Soylentgreen
27/07/2016 à 23:00

On pourrait soutenir exactement le contraire de ce qui est développé dans cet article. Les suites n'ont jamais aussi bien marché en terme de nombre de spectateurs au cinéma. Les gens veulent voir des personnes familiers, des histoires récurrentes. Voir le succès des films Marvel de Jurassic Parc, du nouveau Star War etc...

Citer quelques films pas très réussis, n'ayant, à raison, pas séduit les foules et en déduire que le public se détourne du cinéma, style le chasseur et la reine des glaces ou zoolander 2 ou encore Divergente 3, ne me paraît guère convainquant.

Contrairement à ce qui est soutenu, les studios n'ont jamais autant privilégié les suites en tout genre ( séquelles, prequel ou autre) car le jeu en vaut la chandelle. Les échecs sont largement compensés par les succès.

Enfin en ce qui concerne Tarzan, la situation est inverse à celle qui avancée. Le studio, dans ces estimations, ne s'attendait pas à un tel succès. Y compris aux USA.

Carolin
27/07/2016 à 16:31

@Pote Viens au Kinépolis de Lomme, la place est a 11 euros ...

popopopopo
27/07/2016 à 16:06

J'ai vu les derniers blockbuster chez moi : Deadpool, XMEN, BvS, etc j'ai été très content de ne pas avoir payé pour ces bouses

Fleug
27/07/2016 à 14:15

Bah le fait qu'Hollywood n'ait jamais vendu aussi peu de tickets depuis 1927, c'est peut-être effectivement signe qu'il y a une crise.
Et ça va peut-être faire réfléchir...

Parce que bon, le fait que Disney soit toujours capable d'énormes tours de force financiers ne signifie pas que l'industrie va bien.

Qualopec
27/07/2016 à 14:09

On peut parier que dans les seventies, il y avait aussi des gens qui déploraient la modernité des films qu'on adore aujourd'hui en prétextant une évolution nauséabonde, ridicule voire dangereuse.

Et pour que les financiers se réveillent, faudrait d'abord que le public n'aille pas voir (et donc cautionner) massivement certains films. Même pour un Tarzan qui marche moyennement, y'a un Livre de la jungle qui rafle un milliard et précipite une suite. Un ticket de cinéma a un pouvoir, et il faut l'assumer pour ne pas simplement accuser un studio. Qui, malgré ses efforts, ne peut pas obliger le public à aller en salles (comme le prouvent chaque année quelques exemples).

Dirty Harry
27/07/2016 à 14:00

C'est un manque de variété qui est à l'origine de pénurie de spectateurs...combien autour de moi ne vont plus au cinéma que lorsqu'il y a du "contenu" (ils estiment pour cela que les documentaires remplissent cette exigence mieux que la fiction qui est devenue un dildo à dilatation qui brosse toujours le poil). Il ne faut pas oublier aussi que c'était durant les années 70 que la forte affluence organisée en blockbuster a été mise en place et le contexte favorisait alors le pouvoir aux réalisateurs, qu'on leur laissait faire des choses inédites et risquées, que les tabous de l'ancienne époque volaient en éclats (avant que les nouveaux viennent les remplacer sous couvert "d'évolution", mot flatteur et donc suspect), donc si ces messieurs les financiers prenaient un peu plus de risques, initiaient des projets casse-gueules et casse-cou (un film comme Le Parrain, lent et durant 3 heures a bien cartonné ?) et pouvaient se réveiller et sortir de leur zone de confort où ils n'osent pas changer leurs méthodes (ce sont des métiers créatifs donc il faut aussi apprendre à recréer aussi son métier) l'avenir du cinéma s'en porterait mieux. Et je suis sur que même pour les blockbusters cela serait bénéfique...

lemon
27/07/2016 à 13:51

Si Suicide Squad pouvait se planter... c'est simple, on voit tellement de promo sur ce film qu'à un moment, je pensais qu'il était sorti.

Finnigan
27/07/2016 à 13:46

@LaTeub

Je comprends, mais n'est-ce pas paradoxal d'aller du coup voir principalement des films justement qualifiés de "pop corn movies" ? Du divertissement pur, très souvent consommé et oublié, qui attire la masse presque par automatisme ?

Finnigan
27/07/2016 à 13:44

@Leraph

Perso j'aurais tendance à dire qu'avec la tête dans le guidon, on a tendance à sur-dramatiser les choses. Il y a certes beaucoup de films dispensables, de formules recyclées, de blockbusters médiocres, mais aussi des pépites, des oeuvres plus discrètes mais remarquables, ou en tout cas intéressantes (Midnight Special oui, et Sicario, Ex Machina, The Revenant, Mad Max, Mission Impossible). On a Tarantino, Spielberg, Fincher, Inarritu, Cuaron, Scorsese, Nolan, Scott, Peter Jackson, Del Toro, Cameron encore en vie et en activité dans le circuit des superproductions. C'est pas rien, et ça paye régulièrement.

J'aurais tendance à dire qu'avec le recul, on réalisera que cette période n'est pas si différente des glorieuses époques citées par les cinéphiles (années 80, 90), qui avaient leur lot de navets et grosses franchises (oubliés avec le temps, donc on garde principalement en mémoire les films devenus cultes).

Bien sûr, tout ça a pris des proportions hallucinantes aujourd'hui, notamment à cause du manège promo qui étouffe tout ce qui n'est pas super-héros ou franchise, mais je ne serais pas si alarmiste que ça.

Par ailleurs, le public est pour moi autant responsable que les studios. On n'impose à personne d'aller voir Iron Man 5 ou Fast & Furious 9. Le public fait la loi, d'une manière ou d'une autre, parce qu'il privilégie le Spectacle (notamment avec l'idée qu'au ciné, pour ce prix, faut que ça vaille la peine), et/ou parce qu'il ne cherche pas plus loin que le matraquage publicitaire des grosses prod qui doivent à tout prix rapporter beaucoup.

LaTeub
27/07/2016 à 13:38

Moi je ne vais quasiment plus au ciné... Bah, 4 ou 5 films cette année, là je vais aller voir Suicide Squad et Star Trek parce que c'est les vacances, mais bon... J'habite en province, le ticket un dimanche matin c'est 4,5 euros ça vaut pas le coup de se priver, le problème n'est pas le tarif pour moi... Outre le déferlement de films pas trop intéressants, c'est vrai, je voudrais rebondir sur ce que certains d'entre vous ont dit: je ne vais plus, ou très peu, au ciné par que les GENS M'EMMERDENT! Ras le cul de les entendre bouffer leur popcorn de merde, de croquer leur chips, de les entendre commenter le moindre truc à l'écran ou alors de les entendre glousser ou discuter en s'en battant le flanc du film projeté, marre des téléphones qui s'allument dans le noir (on ne sait jamais un Pokémon pourrait être dans la salle!!)... Merde ils y en a (plein!) qui se croient dans leur salon! Le cinéma c'est pour moi un moment privilégié, sacré, un spectacle, ce n'est pas EuroDisney ni la fête à neuneux, on y va pour se marrer, frissonner, haleter ou en prendre plein les mirettes en COMMUNION, oui, mais pas dans un bordel non respectueux accompagné de bruits de bouches...Je rêve d'un ciné proposant des salles où les portables sont bannis et la bouffe aussi, peut être qu'alors je retournerai un peu plus au ciné.

Leraph
27/07/2016 à 13:03

Je crois que le public n est pas si bête que ça...
Je suis assez d ccord avec cette analyse mais je rajouterai un truc.
Aujourd hui il y a moins de créations, de créatifs.... Je dirai méme moins d "artisans" dans le cinema.
Il y a eu une époque ( année 80-90) ou les réalisateurs avaient un style. Oui il y avait aussi des merdes mais il y avait une volonté de tenter des choses et de raconter des histoires. Batman vs superman en est le parfait exemple....C'est quoi ce scénar rédigé sur un coin de table? Indiana jones le scénar est simple mais claire et bien écrit....

Le nombre de films d aujourd hui où on a l impression que c est le même réal qui a fait des 15 derniers films est impresionnant. J ai l impression qu ils sont choisi parce qu ils savent tenir une prod et intégrer des fx. Comme des réalisateurs de pubs

Et n oublions pas les remakes.....dernier date....ghostbusters. Hollywood est arrivé à un niveau qu il n arrive pas à imaginer des nouvelles choses! si ils veulent faire des suites, alors imaginer des "suites" mais si,elles ne sont pas nécessaire à la base....mais imaginer.

Quand le rédacteur parle d un possible nouvel hollywood, je trouve ça très intéressant. J ai l impression que certains réal comme celui de midnight spécial tente des réalisations plus humaines, plus vicérales...

Je remarque que les films qui tentent des choses souvent marchent. Alors oui certains films comme BGG se plantent mais cela à toujours eu lieu...

4lstroM
27/07/2016 à 13:01

Je ne vois pas en quoi c'edt une "crise". Le public en a marre des soupes ( remaKe prequel reboot...) et donc ne va pas les voir. C est une superbe nouvelle :)

Rahan les tape
27/07/2016 à 12:53

Il faut dire que l'offre fait peine à voir, les gros films pour lesquels je me déplaçais sont tous hyper décevants au final: je ne sais pas si j'ai pris un coup de vieux ou si le niveau n'a jamais été aussi bas.
J'ai voulu essayer les récents remakes sans à priori, Robocop et Genisys dernièrement, j'ai arrêté après 30 minutes, inintéressant comme c'est pas permis si tu as vu les originaux (je plains les gamins qui ne les verront jamais parceque "c'est trop vieux et mal fichu" soit dit en passant).
Quand tu es biberonné depuis 15 ans par des séries TV d'anthologie, difficile de supporter des histoires déjà vues et écrites avec les pieds d'un lépreux du Bangladesh.
Je me faisais aussi une joie de retrouver Bourne, eh bien non ce n'est qu'un reboot de plus d'après les premières citiques, réussi semble-t-il mais de la pure redite, ID4 pareil un remake 2.0...moi aussi je dis stop à ces grosses machines photocopiées sans imagination.

Ginto
26/06/2016 à 10:23

La production cinématographique se standardise pour minimiser ses risques financiers. On peut le constater au montage des bandes annonces qui suivent pour la grande majorité le même schéma avec le même type de musique. Sans suit une impression de déjà vue et de non différenciation qui n incite pas à s investir pour voir un film

the défenders
20/06/2016 à 09:31

je rappelle que lesPOP CORNS et SODAS font grossir...bonne séance...

the défenders
20/06/2016 à 09:24

très bon article de NOPUB... et puis les salaires mirobolant des acteurs et actrices...

Max
19/06/2016 à 23:57

Cette analyse se base sur les chiffres U.S., il ne faut pas en faire une généralité.
En France, les entrées sont en progression par rapport à l'an dernier (+7% actuellement). Sans doute grâce aux "blockbusters" français : les Tuche 2, Pattaya, Chocolat... et aux bons scores de blocbusters U.S. comme The Revenant, Deadpool, Le livre de la jungle... donc le débat téléchargement/prix de la place, n'a pas vraiment lieu d'être. L'offre fait venir le public au cinéma, rien d'autre.

Groguerre
19/06/2016 à 14:36

Et partir du principe qu'on doit avoir le pop corn et le soda, et qu'on doit obligatoirement être dans une salle pleine ou presque pour vraiment vivre l'expérience...
Quid des films peu vus, des pépites qui passent inaperçues en salles, qu'on va voir et qui marquent nos mémoires dans une salle au 3/4 vide ?
L'expérience ciné ne repose absolument pas sur une salle avec plus de "4 pélerins" et encore moins sur le package à l'américaine soda/popcorn (qui, pour le coup, bousillent l'expérience collective vu le bruit que tout ça fait, surtout dans une salle pleine)

Et oui, 15 euros c'est un peu exagéré. Même à Paris.

Pote
19/06/2016 à 14:22

15 euro le ciné ? Faut pas déconner. Personne ne paie ce prix là, ou alors les gogos qui le veulent bien. Y'a moyen de s'en sortir avec la palette de réductions possibles (senior, moins de 14 ans, séance du matin, carte de ticket, comité d'entreprise, étudiant, abonnement transport et j'en passe!). Au final, ça oscille entre 5 et 7 euro la place de cinoche. Quand au pop corn, c'est plus que dispensable... Et pour les malins, y'a toujours moyen de ramener ses chips ou ses bonbons discrètement. Bref, en France, on est plutôt gâté par rapport t nos voisins, le cinéma y est vraiment abordable. Une famille (couple + 2 enfants) peut s'en tirer pour 25 euro hors extra.

Bart
19/06/2016 à 13:36

15 Euro la place de ciné + le pop corn à 5 Euro + la boisson à 4 Euro = ... => (x(. Autrement si tu veux des séances à prix mini = faut se lever tôt et tu te retrouves avec 4 pèlerins dans le ciné alors que c'est aux antipodes de l'esprit ciné : Un moment de partage. C'est vraiment devenu un luxe et je préfère attendre les sorties vidéos que de me faire littéralment dépouillé de plus de 30 Euro à chaque sortie (Faut compter le Mac do). Et moi je suis célibataire. J'ai un pote qui a 3 enfants = Fois 4 l'addition. Soit plus de 100 Euro une sortie au ciné !
J'ai connu le ciné à 5 Francs et cela m'empêchait pas de prendre mon pied au ciné : Maintenant c'est au bas mot ... 100 Francs (pour faire la comparaison) !!! Un truc de malade.

Nomp
19/06/2016 à 13:12

@Pote

Ce qui m'effraie perso avec ce marché chinois, c'est la censure implicite qui sera appliquée aux blockbusters pour ne pas froisser la Chine et risquer la censure pour un sous-texte gay ou politique qui les gêne.

Pote
19/06/2016 à 11:47

Personne, ce qui me désole le plus, c'est la disparition des films du milieu. ...genre des films à 50/75 millions de dollars comme les bons thrillers des années 90 (en tenant compte de l'inflation). À noter également que le relief (qu'on appelle abusivement 3D) n'est plus le relais de croissance qu'il a été au début de ma décennie. James Cameron saura t-il le réenchanter ? Enfin comme le souligne l'article, le cinéma US devient de plus en plus sino-dépendant, ce qui a court terme rapport plein de devises mais dans le même temps, fait émerger une industrie chinoise du divertissement qui pourrait grandement concurrencer Hollywood dans les années à venir.

Nomp
19/06/2016 à 10:11

Si Le Aurelio ne s'inquiète pas et prédit l'échec de Valerian.... Amen.
.....

The Aurelio
19/06/2016 à 03:04

Bref tout ce pavé pour dire qu'au final, les majors viennent faire leurs pleureuses histoire de faire en sorte que l'on puisse lancer de nouvelles poursuites afin d'enrayer le téléchargement. Alors qu'elles gagnent peut-être un peu moins en salles mais se goinfrent comme jamais en produits dérivés et licensing (sans parler du fait que le budgets explosent, mais avec une grosse dot venant du placement de produits)... faut pas l'oublier hein...

Hollywood c'est pas le ciné français, faut pas trop s'inquiéter non plus. Le bordel est carrément rentable et intelligemment financé.

The Aurelio
19/06/2016 à 03:00

Moi ça me fait rire....

Que quelques films lamentables se fassent pulvériser au box-office, ça a toujours été le cas. On se posait la même question après le naufrage du très faible John Carter of Mars ou du four galactique Lone Ranger. Suffit que 3/4 suites très mauvaises se vautre pour qu'il y ait péril en la demeure.

Ou inversement que 3/4 grosses suites cassent tout au BO pour que se soit reparti comme en 40.

Là il y a un creux pcq il n'y avait pas de tentpole à énorme potentiel, ni de grosse surprise. Mais on a eu Deadpool et Zootopie qui ont démontré que cela pouvait encore fonctionner. Comme du reste Le Monde De Dory qui est parti pour atomiser le box-office au rayon animation.

Mais s'il faut s'affoler pcq une daubasse comme Warcraft prennent un bouillon aux USA, que Batman vs Superman n'ait pas atteint le milliard, ok. Mais ça fera vendre du papier et l'industrie continuera de repenser son modèle, avec succès. Comme toujours en fait;

Par contre, je préviens déjà que le Valerian de Besson va se manger un mur et avec son budget mastodonte, on va parler de crise.

The Sheep
18/06/2016 à 20:45

@nopub Je ne suis pas totalement d'accord avec tes propos. Premièrement, je dois t'avouer que je n'ai pas lu ton commentaire en entier (honte a moi...) mais en question de gout, la jeunesse n'as pas de mauvais gout, seul la face "commerciale" de cette dernière a mauvais gout. Il n'est pas rare de voir des jeunes écouter du herbie Hancock. Mais si nous regardons, nous, jeune insouciant des répercussions futurs, nos films en streaming (peut pour moi), il ne s'agit pas de notre avis sur la qualité, mais n’ayant pas de revenu fixe et plein de désir en tête, faire tel ou tel voyage, financer son propre film etc, nous n'avons pas assez d'argent pour payer toute ces places, pour des films décevants pour la majorité. Il y a également une autre raison pour la quelle, je pense, la vente de billet est en chute libre, le manque d'attrait des films proposé dans nos cinéma. En prenant le début d'a,,ée comme exemple, je n'ai regardé que 5/6 films au cinéma,(que des films qui m'intéressaient) pour les quels j'ai du faire jusqu’à 1h de route pour les voir. Regardont les sorties, quels films mérite une place alors que nous avons peut d'argent... The nice Guys (pourquoi pas), Les huit Salopards (c'est tarantino), The revenant (Innarutu oké mais mauvais), Avé césar (franchement oui), BvS (non, non, non) Xmen (non plus). Voila l'une des raison, le manque de très bon films ouvert a tout publique, un Drive de 2016 quoi.

flash
18/06/2016 à 11:13

Pas assez de variétés dans les blockbusters, des remakes, des films de super slips, des film catastrophes, des suites et des adaptations de jeux vidéos.
Bref rien de très bandant, on ne voit plus de films tel que les aventuriers de l'arche perdue, retour vers le futur ou encore Piège de cristal.

thony
18/06/2016 à 09:05

si le prix des billets compte aujourd'hui par ce que mettre presque 10 balle pour voir un film c'est pitoyable sen compté la bouffe 15 balle facile alors alors à deux , encore une foit on n'as plus les moyen de se prendre une place de cinéma aujourd'hui encore moin plusieurs

blop
17/06/2016 à 23:14

Faut que ça se pète la gueule pour repartir sur de nouvelle base. Car pour moi et ça reste mon point de vue les production actuel empêche certain talent d'émerger et empêche certain film à être découvert dans de bonne circonstance

pifpaf
17/06/2016 à 23:03

Article très intéressant , il faut que le cinéma évolue et réfléchisse autrement que le profit à court terme à la sauce Disney , ça sera pas plus mal vu le niveau actuel des grosses productions

Euh
17/06/2016 à 22:58

Je me reconnais completement dans cette article et le constat est vraiment dramatique j'en suis pleinement conscient.
Il y a encore pas si longtemps j'allais en moyenne 2fois par semaine au cinéma avec mon abonnement ugc.
Je suis partis 1an à l'etranger et j'ai découvert Netflix durant mon périple. (pas cher et accessible, tres large catalogue)
Auhourd'hui je ne vais que rarement au ciné pour voir les gros Blockbuster, mes derniers ciné etaient BvS, Civil War et pour finir Xmen alors qu'a une époque je serais allé tete baissé voir le dernier Verhoeven Elle, the Nice Guy, The neon Demon ou encore le dernier film de Beigbeder.
Je me contente maintenant des séries télé bien plus interessante comme Breaking Bad, Mr Robot ou encore GOT pour ne siter que les plus prestigieuses,

max
17/06/2016 à 22:12

il faut dire aussi que les scenarios ne sont pas très inspirés, sans originalités, recyclés à l'infini.
Un exemple : les films de superheros. On a l'impression que les studios ne misent plus que là_dessus. On est franchement saturé !

cepheide
17/06/2016 à 20:31

j ai une impression de deja vu ou deja lu

hahaha
17/06/2016 à 19:07

"Il semble presque acquis que Tarzan sera un flop"
LOL
On en a de belles dans cet article...

Flop
17/06/2016 à 19:07

Ouais bien sûr y a des blockbusters qui marchent très bien, ce que dit l'article dès le début d'ailleurs.

Sauf que ça fait très longtemps qu'il n'y en a pas autant qui se sont pétés le nez.
Et que ça fait un siècle qu'on n'avait pas aussi peu vendu de places.

DONC....

nopub
17/06/2016 à 19:01

Je ne veux pas faire mon fragile mais le téléchargement joue un rôle aussi. Je connais des mecs (du genre de ceux à l'opposé total de ce qu'on appelle la "classe") qui regardent des blockbusters à 200M$ via un screener tout pourri trouvé en Albanie. Les plus jeunes ça les dérange pas la qualité de merde, ils y sont habitués (comme pour la musique). Et quoi qu'on en dise ça compte.
Le prix des places aussi. Tu vas avec ta femme et tes gosses, souvent tu manges un pti bout aussi, ben ta soirée t'as ruiné. Et dans cette période de "crise" (qui ne se terminera jamais puisqu'on continue à privilégier les richards et à abaisser le niveau de vie des "petites gens") ça compte aussi.
Sinon je comprends pas pourquoi les studios dépensent autant de fric pour la promo. Prenons Bvs et Warcraft. Mais bordel si t'es fan des licences à la base t'as pas besoin de voir des pubs partout et 350 bandes-annonces qui spoilent tout, tu y vas tout simplement ! Mais bon il est vrai que je compte parmi le public "geek" et non pas le "grand public" qui a souvent besoin d'être pris par la main.
Pour finir, oui il y a quelques blockbusters qui se cassent la figure mais ça a toujours existé... Et y en a plein d'autres qui cartonnent à fond donc...

maxleresistant
17/06/2016 à 17:44

C'était sur que ça allait tombé sur cette année.

Disney est en train de cannibaliser le marché des blockbusters