2011 : l'été des Blockbusters

Gilles Rolland | 14 mars 2011
Gilles Rolland | 14 mars 2011

Les origines du mot Blockbuster remontent, d'après les experts, à la Seconde Guerre Mondiale, où il désignait une bombe sur-puissante. Littéralement, le terme signifie d'ailleurs « qui fait exploser le quartier ». On l'aura compris, il s'agit dans tous les cas d'en mettre plein la tronche, au propre comme au figuré.

Pendant les années 70, le mot a été récupéré par le cinéma, avec l'avènement de Steven Spielberg, et

la naissance des super-productions. Ce dernier a en effet, avec ses Dents de la Mer, lancé la mode du blockbuster et imposé une nouvelle conception du cinéma, en empochant pas moins de 470 millions de dollars pour un investissement initial de 9 millions.

Depuis, tous les étés, les grands pontes des studios lancent des productions désignées pour faire péter la baraque et rapporter beaucoup d'argent. De véritables missiles à tête chercheuse, programmés pour anéantir la concurrence et faire exploser le Box-office sans faire de prisonniers.

Pour cela, ils injectent chaque année beaucoup de billets verts dans ces longs-métrages et se livrent, alors que l'été pointe le bout de son nez, une guerre sans merci.

 

 

Contrairement à 2010 et son été palichon, 2011 affiche une programmation à proprement parler hallucinante. Alors que 2010 déroulait le tapis rouge sous les pieds de Toy Story 3, l'Agence tous Risques, Shrek 4, Inception, Expendables, Prince of Persia, ou Twilight 3, 2011 met donc les bouchées doubles avec une succession redoutable de titres phares et autres bombes à retardement.

 

It's a cruel summer...

 

Il est communément observé, depuis la nuit des temps, que la saison estivale des blockbusters commence vers début mai, pour se terminer début septembre. Le premier film à lancer la tendance est généralement attendu au tournant et donne le ton. L'enjeu est de taille et pour cela, une bonne préparation est essentielle. Ainsi, au Superbowl, l'usine à gaz qu'est Hollywood balance à la face du monde une série de bandes-annonces. Des spots très courts bourrés à ras-bord d'images fortes, afin d'imprégner durablement la rétine du spectateur pour que celui-ci se décide à laisser tomber les soirées barbecue pour se plonger dans l'ambiance climatisée de la salle la plus proche, au moment des beaux jours.

 

Super-héros en claquettes 

 

 

Dans cette bataille acharnée, Marvel s'impose avec fracas comme le géant de l'été 2011. Pas moins de trois films au compteur de la boite de Stan Lee, pour un matraquage en règle avant l'avènement des Vengeurs (The Avengers), qui réunira une bonne partie de l'écurie maison sous la direction de Joss « Buffy » Whedon et dont la sortie est prévue pour le 2 mai 2012.

Thor, le géant nordique et son gros marteau, déclencheront les hostilités le 27 avril. Parti avec un sérieux handicap dû à un look kitchissime et à une popularité limitée (surtout en France), Thor se détache pourtant du lot grâce à l'implication de l'homme de théâtre Kenneth Branagh à la réalisation ou encore avec la présence de Natalie Portman au casting, soit deux personnalités peu rompues à un tel exercice. 

 

 

 

 

   

Le 1er juin, ce sont les X-Men qui connaitront un lifting en règle et ce, après un troisième épisode réalisé par Brett Ratner et conspué par les fans de Marvel. X-Men : Le Commencement s'intéresse donc à la jeunesse de nos héros au sein de l'école du Professeur Charles Xavier et devrait en toute logique se voir reboosté par Matthew Vaughn, réalisateur du jubilatoire Kick-Ass, aussi à l'aise dans l'action que dans l'humour second degré et burné. Le cinéaste tient d'ailleurs à annoncer la couleur : « Les films de super-héros tape-à-l'oeil et superficiels sont révolus. X-Men : Le Commencement est plus sérieux et réaliste ». Une bonne nouvelle de la part de celui qui avait quitté la table des négociations après avoir finalement accepté de réaliser ce nouveau chapitre produit par Bryan Singer (initiateur de la saga au cinéma). De la réussite du long-métrage dépendra la mise en chantier future de tout un tas de projets, qui pour l'instant, dorment dans les tiroirs. Pour autant, le nouveau départ de la franchise X-Men sent bon la remise en question et augure du meilleur.

 

 

 

   

   

Le 17 aout, ce sera le patron des Vengeurs, Captain America en personne, qui fera son entrée par la grande porte. Un événement à plus d'un titre qui porte sur ses larges épaules les espoirs de toute une franchise. Là encore, le pari n'est pas gagné, notamment en France où Cap ne jouit pas à proprement parler d'une popularité exceptionnelle. Le plus patriotique des super-héros raconte ici sa genèse et devra convaincre pour assoir durablement la crédibilité de Marvel au cinéma. Dans tous les cas, les premières images font enfler le buzz, autant que les clichés du porte-drapeau préféré des geeks. Joe Johnston, l'artisan aux manettes du mastodonte étoilé devra, pour toucher au but, faire oublier son récent Wolfman (échec pas vraiment imputable à Johnston cependant) et renouer avec la qualité indéniable de ses précédents longs (Jumanji, Jurassic Park 3, Hidalgo...). Au bout du chemin, Johnston pourrait bien accéder au Panthéon des grands entertainers. En cas d'échec, il pourra toujours rejoindre le clan des laissés pour compte, à l'image d'un Joe Dante, prié de laisser sa place à Hollywood après l'échec cuisant de Gremlins 2 et forcé aujourd'hui de tirer la langue pour financer ses projets, qui sont en plus, très mal distribués (voir The Hole 3D son dernier (bon) film). Pour plus de détails, vous êtes priés de vous jeter sur le dossier Écran Large.

 

 

 

   

 

En marge de cette invasion Marvel, DC Comics tentera le 3 aout une percée héroïque avec son Green Lantern. Réalisé par un Martin Campbell encore sous le choc du vrai faux mais assurément mou au possible retour de Mel Gibson avec Hors contrôle, Green Lantern est l'outsider du lot et ce n'est rien de le dire ! Membre à part entière de la Ligue des Justiciers (équivalent DC des Vengeurs de Stan Lee), la Lanterne Verte (le nom à lui seul sent un peu le sapin) devra composer avec des concurrents poids lourds aux affiches prestigieuses, alors que ce dernier ne propose que Ryan Reynolds comme seul véritable argument de vente valable (l'acteur jouissant encore du succès critique de Buried). Malgré tout, une surprise n'est pas à exclure, mais reste quand même peu probable. Surtout si on se base sur des premières images pas franchement groovy. Les fans de la lanterne pourront en attendant se raccrocher aux propos d'un Ryan Reynolds rassurant et confiant : « Je pense que les fans pur et durs seront heureux (...), le matériel d'origine a été très respecté ».

 

 

L'été des suites

 

Grande spécialité Yankee, la suite est un incontournable du petit monde délicieusement outrancier des blockbusters. Pas moins de 6 séquelles et un remake (sans compter X-Men : Au Commencement cité plus haut) s'apprêtent donc à débouler dans les salles obscures, histoire de confirmer une tendance plus que jamais d'actualité, à savoir piocher dans les valeurs sûres pour engranger un max de billets.

Dans cette redoutable logique mercantile, les cinéphiles plus ou moins déviants pourront compter sur un éclectisme admirable fait de robots géants, de grosses voitures assorties de gros biceps, de magiciens en phase terminale, d'animation, de rires alcoolisés et de pirates à la ramasse.

Au milieu de cette vagues de resucées, vous pourrez retrouver les ancêtres des Na'Vi d'Avatar,à savoir Les Stroumpfs de Peyo, ainsi qu'une prof comme l'on aimerait en voir plus souvent.

 

Des Valeurs Sures 

 


 Dans ce maelström, deux champions annoncés se dégagent du groupe. Harry Potter et les reliques de la mort - partie 2 tout d'abord. Cette dernière journée à Poudlard est peut-être la seule vraie valeur sûre de l'été, tant elle vient clôturer une saga caractérisée par des scores ahurissants au Box-office mondial. Il n'y a donc aucune raison que cela change avec cet ultime chapitre. Tout le monde veut assister aux adieux du petit sorcier et tant pis si c'est toujours le mollasson David Yates qui est derrière la caméra. Parions néanmoins que les larmes seront de mise le 13 juillet. 

 

 


 Autre poids lourd parmi les poids lourds, le quatrième volet des aventures de Jack Sparrow, Pirates des Caraïbes : la Fontaine de Jouvence.

Peut-on vraiment se réjouir de ce retour aussi annoncé que redouté ? La défection de Gore Verbinski au bénéfice de Rob Marshall (Chicago) et les départs avisés d'Orlando Bloom et Keira Knightley seront-ils synonymes de regain qualitatif ? Est-il vraiment nécessaire d'assister à un nouveau cabotinage de Johnny Depp cette fois-ci épaulé par la pétillante Penélope Cruz ? Keith Richards tombera-t-il d'un cocotier ? Autant de questions qui trouveront leurs réponses le 18 mai.

 

  

 

Michael Bay, démolisseur de l'extrême

 

Que serait un été sans Michael Bay ? Heureusement, en 2011, le bourrin virtuose de service revient avec le troisième volet de Transformers, précédé par une bande-annonce scandaleusement spectaculaire (celle projetée au Superbowl, pas celle sur la lune avec le robot barbu hein ?).

Et encore le mot est faible au vu de ce déferlement héroïque de pyrotechnie et autres combats cybernétiques en plein centre-ville. Grosse musique, découpage sur le fil du rasoir, le trailer de Transformers 3 est redoutable d'efficacité et met sacrement l'eau à la bouche. En cela, Michael Bay est un génie. Le bougre fait des films comme d'autres font péter des immeubles et ignore les brimades de la concurrence. Les obstacles, lui, il les envoi bouler, comme dernièrement avec Megan Fox qui avait un peu trop ouvert sa belle bouche (son absence risque d'ailleurs de faire cruellement pencher la balance du mauvais coté). 

 


Dans des cas de force majeure comme celui-ci, il est conseillé de se voiler la face et ainsi oublier la stupidité des deux premiers épisodes, ainsi que leur découpage épileptique. Cette fois, c'est promis, les fautes ont été réparées et ça va le faire. Parole de Michael Bay, qui, pour l'occasion, a changé son fusil d'épaule pour proposer son dernier né en 3D. Une surprise quand on se remémore les propos du maitre sur le sujet : « Personnellement, je n'aime pas la 3D (...), je préfère l'IMAX ». Aujourd'hui Bay affirme : « Il n'y a aucun film tourné en décors qui a autant repoussé les limites de la 3D. Nous avons tourné tout le film en 3D et j'ai trouvé ça super ».

Michael Bay aurait-il enfanté d'un monstre à trois têtes ? Mise à feu prévue le 29 juin.

 

 

 

De la Comédie à la gueule de bois 

 


  Very Bad Trip 2 va t-il confirmer tout le bien qu'il faut penser de Todd Phillips ? Le trublion qui offrit au monde quelques comédies bien senties avec Retour à la Fac et Road Trip et qui, avec Judd Apatow, œuvre à la construction d'un patrimoine comique américain de qualité, se paye ici un retour en grâce avec son trio de choc, responsable du hold-up comique de l'été 2009. Tout le monde a rempilé au générique, le buzz n'a cessé d'enfler au rythme des rumeurs sur l'absence de Mel Gibson (prévu pour un caméo), finalement remplacé par Liam Neeson et Zack Galifianakis s'est rasé la tête. Dans cette suite très attendue (prévue pour le 8 juin), les personnages se retrouvent plus ou moins dans la même situation que dans le premier volet à savoir prisonniers d'une énorme gueule de bois, à la différence qu'ici, Bangkok remplace Las Vegas. Un détail qui devrait faire la différence pour une poilade éthylique dépaysante (à voir à partir du 8 juin). 

 

 

  

Jake Kasdan aura fort à faire pour contrer le raz-de-marée annoncé de Very Bad Trip 2, même avec Cameron Diaz et Justin Timberlake. Pourtant, son Bad Teacher (en salle le 22 juin) convoque le doux souvenir d'une autre comédie gentiment trash, Bad Santa, ce qui lui confère immédiatement une aura des plus sympatoche. Les deux films ont en effet en commun de s'attaquer de manière frontale à une fonction sacrée car étroitement liée à l'enfance. Et franchement, cette histoire au potentiel savoureux au possible, qui voit une prof jurer, fumer et parler comme un charretier a tout du gros plaisir débridé. De plus, Cameron Diaz, connue à Hollywood pour son côté garçon manqué, est la bonne idée d'une distribution judicieuse, soumise à la direction d'un Jake Kasdan décidément sur la bonne pente depuis Walk Hard

 

 

 

Des pistons et des épées... 

 


  Outsider pour les uns, challenger de poids pour les autres (en gros les fans de tuning), Fast and Furious 5 (Fast 5 pour les intimes) revient dans la course des blockbusters grâce au retour du casting originel à savoir Vin Diesel, Paul Walker et Jordana Brewster. Si cette dernière devrait représenter l'une des seules bonnes raisons de voir le film pour les allergiques des grosses cylindrées, les autres font déjà criser leurs pneus. D'autant plus que cette fois-ci, il faudra compter sur Dwayne « The Rock » Johnson pour apporter la touche de finesse indispensable à ce genre d'entreprise, visible à partir du 4 mai en France et qui inaugure la saison des blockbusters au pays de l'Oncle Sam (comme son illustre prédécesseur en son temps).

 

 

 

   


  De la finesse, il en sera aussi question dans Conan le Barbare, remake estival du monument tribal de John Milius. L'inquiétude est de mise : point de Milius à la caméra, ni d'Oliver Stone au script, pas plus qu'un Schwarzie dans le rôle titre. Le Cimmérien né dans l'imagination de Robert E. Howard devra par contre compter sur les talents conjugués de Marcus Nispel ( dont la précédente incursion dans le genre, Pathfinder n'a pas vraiment marqué qui que ce soit) et de l'inconnu bodybuildé Jason Momoa. Le mieux à faire est donc de tomber à terre et de prier Crom pour éviter un carnage plus que probable annoncé pour le 24 aout. Cela dit, il est tout aussi probable que le film de Nispel attire les nouvelles générations. Les autres sachant d'ores et déjà que jamais au grand jamais le résultat n'arrivera à la cheville musclée du Conan de Milius. Qui a dit que le teaser confirmait nos craintes ? 

 

 

 

Pixar vs Dreamworks... vs les Schtroumpfs ! 

 


  Niveau animation, ce sont deux suites et des Schtroumpfs qui seront proposés au public. L'outsider Kung-Fu Panda 2 reviendra le 15 juin, auréolé du joli succès du premier volet. Ce dernier verra son héros, Po se livrer à une introspection métaphysique à base de coups de pattes pour vaincre un nouveau et terrifiant ennemi. Tout un programme !

 

 

   

 

  Grand favori, Cars 2 annonce un départ pour le 27 juillet ! Pixar c'est du lourd, personne ne l'ignore ! Avec Cars 2, la boite de John Lasseter offre une suite à l'une de ses plus belles réussites. On frémit d'avance de retrouver Flash, Marty et les autres pour une aventure rondement menée aux quatre coins du monde. Les premières images sont sublimes, en 2D comme en 3D et amènent à se poser une question cruciale : Pixar se plantera-t-il un jour ? Will see...

 

 

 

  

 

  Apparus pour la première fois dans Le Journal de Spirou en 1958, Les Schtroumpfs quittent, en 2011, leur village pour débarquer dans notre monde. A première vue, on ne voit franchement pas pourquoi, les créatures bleues de Peyo pourraient inquiéter Pixar ou Dreamworks. Neil Patrick Harris (le Barney de How I met your Mother) est de la partie et les premières images évoquent le douloureux souvenir de Garfield ou des Chimpmunks. Même mélange de prises de vues réelles et d'images de synthèse et à priori même cible, à savoir les plus petits, pour une succession de péripéties comico-spectaculaires en 3D. Pourtant, il serait imprudent de sous-estimer le film de Raja Gosnell (réalisateur de Scooby-Doo, ce qui n'est pas vraiment rassurant non plus). En effet, rappelez-vous du plus gros carton de l'histoire du cinéma. Ce dernier ne mettait-il pas déjà en avant des bonhommes bleus ?     

 

 

 

De la science-fiction à foison

 

 


 A priori, Shane Black réalisera Iron Man 3. Exit Jon Faveau donc, qui s'offre une sortie peu glorieuse de l'écurie Marvel, après avoir essuyé les plâtres du deuxième volet des péripéties de Tête de Fer. Pour autant, l'homme ne baisse pas la garde et se paye le luxe de s'offrir dans son dernier délire, Cowboys & Envahisseurs, Indiana Jones et James Bond ! Daniel Craig et Harrison Ford sont donc les cowboys qui vont combattre les envahisseurs dans l'adaptation live du graphic novel de Scott Mitchell Rosenberg. Le projet suscite la curiosité et se démarque par une audace flirtant avec l'esprit déviant des productions d'anticipation des années 50. Quel être normalement constitué ne rêve-t-il pas de voir des cowboys faire ami-ami avec des indiens pour combattre des aliens ? Un pitch que même Ed Wood n'aurait pas renié. Pour sa part, Jon Favreau, se montre enthousiaste et fier d'être celui qui illustre au cinéma la rencontre de ces deux figures légendaires du septième art : « Lorsque j'ai lu le script, je me suis aperçu, que le film, en faisant intervenir des aliens dans le western, allait ouvrir les portes de l'Ouest aux nouvelles générations qui n'ont pas grandi dans la tradition américaine de John Wayne ». Et ce serait mentir que d'affirmer qu'une telle histoire illustrée par un honnête artisan et épaulée par Harrison Ford, n'a pas le potentiel de déboucher sur un bon gros trip à l'ancienne. Là encore, la surprise est possible. Au pire, on tient peut-être ici le plaisir coupable de l'été 2011. A voir le 31 aout.

 

 

 

 

 

   

Pas de stars au générique de Super 8, hormis tonton Spielberg à la production. Pourtant, le film, nourri d'un gros et long buzz convoque à lui tout seul une certaine imagerie superbement rétro, avec extra-terrestres à la clé. On en vient même à penser que Joe Dante ou Spielberg auraient pu mettre en images ce trip vintage tant la bande-annonce met en avant cette même ambiance à la tendance familiale marquée (les enfants ont leur importance dans l'histoire) et à la même iconographie d'anticipation SF.

Pourtant, c'est J.J. Abrams, soit l'homme de Lost du reboot de Star Trek, qui se retrouve à la barre de Super 8. Un homme qui devrait ici confirmer une réputation de faiseur de miracles visuels en s'inscrivant dans le prestigieux héritage de ses ainés. L'attente jusqu'au 3 aout va être longue...

 

 

 

 Et bien sûr, des vampires !

 

 

 

Depuis l'avènement de Twilight, les vampires ont la cote. Au cinéma, mais aussi à la télé avec des séries comme Vampire Diairies ou bien sûr True Blood. Un lien illustré ici par la présence au générique de Priest de Stephen Moyer, le beau Bill Compton de True Blood, la dernière sensation freak d'Alan Ball. Pour le reste, rien de très excitant au menu. Priest suit la logique de la ligne éditoriale de Légion, le précédent film de Stewart (avec le même Paul Bettany) en organisant un mélange d'action débridée et d'horreur et raconte la lutte mortelle des humains contre les suceurs de sang. Au cœur de ce conflit sans pitié, Paul Bettany (décidément peu inspiré ces derniers temps) incarne un prêtre guerrier, parti en croisade pour sauver sa nièce, contre l'avis de l'église. En soit, l'exemple typique du film qui donne l'impression d'avoir déjà été vu une bonne centaine de fois... En salle le 11 mai.

 

 

 

 

2011 et la 3D : port des lunettes exigé !

 

Depuis Avatar, ce n'est plus un secret pour personne, la 3D a pris son envol. Une explosion, qui, au grand dam de James Cameron, voit fleurir dans les salles (équipées) des longs-métrages en 3 dimensions, pour le meilleur et pour le pire. Nul besoin de revenir sur la fréquente inutilité du procédé, maintes fois illustrée par quelques navets flamboyants, ni de s'épancher sur l'utilisation de la 3D comme seul argument publicitaire d'un film, au détriment de tout le reste (Resident Evil : Afterlife ou Saw 3D par exemple), pour arriver finalement à la conclusion évidente, que non, la 3D ne suffit pas à rendre un film attractif.

Alors que le débat entre la vraie 3D (pour un film tourné avec des caméras 3D) et la fausse (quand la 3D est ajoutée en post-production) fait rage, la tendance continue néanmoins d'enfler et le port des fameuses lunettes de devenir un pur réflexe conditionné pour tous ceux qui voudraient se délecter d'un bon gros film à grand spectacle.

En toute logique, les blockbusters de l'été 2011 se targuent quasiment tous le petit logo 3D sur leur affiche. Les studios et les réalisateurs l'ont bien compris : il faut se mettre au jus et l'attrait du public semble ne passer désormais que par la 3D. Même Michael Bay, lui si réticent, a sauté le pas de la technologie pour son dernier Transformers. De sa part, on peut légitimement s'attendre à une orgie visuelle. Malheureusement, il est fort probable qu'il n'en soit pas de même pour toutes les autres sorties.

 Ainsi, la totalité des trois films d'animation seront présentés en trois dimensions de même que Thor, Captain America, Harry Potter, Pirates des Caraïbes, Conan, Priest ou encore Green Lantern (pour ne citer qu'eux).

Cette déferlante pourra t-elle assoir la légitimité, pour le moment bancale, de la 3D ? Rien n'est moins sur, même si l'issue de cette nouvelle saison des blockbusters devrait nous éclairer un peu plus sur le sujet et pousser les salles non équipées à investir dans un procédé pour le moment difficilement contournable.

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