Condorman, Toxic Avenger, Le Fantôme du Bengale... les super-héros les plus débiles, ringards et jouissifs donc
Il n'y a pas que Marvel et DC au rayon super-héros.
Le cœur des fans de super-héros s'emballe en bien ou en mal à l'approche de Thor : Ragnarok le 25 octobre et Justice League, le 15 novembre. Mais si la petite guerre entre Marvel et DC alimente d'interminables débats, les deux géants n'ont pas le monopole du genre.
La rédaction a donc décidé de revenir sur quelques exemples de super-héros moins connus. Qu'ils soient drôles, minables, déviants, pathétiques ou absurdes, ils méritent un peu de lumière, eux aussi.
LE FANTÔME DU BENGALE (1996)
MUTRONICS (1991)
A noter que le film a donné lieu à une suite 3 ans plus tard, Dark Heroes, qui change beaucoup d'éléments de son intrigue et se veut beaucoup plus violent et sombre mais n'y parvient jamais réellement. Alors c'est moins drôle mais comme c'est David Hayter (aka Solid Snake, et oui) qui y incarne le Guyver, ça vaut clairement le coup d'oeil.
RALPH, SUPER-HEROS (1981-1983)
SGT KABUKIMAN NYPD (1990)
Là on a du lourd, parce qu'on va parler de la firme Troma, ces gros punks qui nous font marrer depuis plus de 30 ans avec leurs séries Z foireuses et libertaires totalement décomplexées. Forcément, ils ne pouvaient pas passer à côté des super-héros. Ils déjà le Toxic Avenger, mais apparemment cela ne leur suffisait pas. Ils ont donc crée Kabukiman.En fait, le personnage est né au moment du tournage de Toxic Avenger 2, au Japon, lorsqu'un responsable de Namco avait approché Troma pour voir s'ils n'avaient pas quelque chose à faire ensemble. Malheureusement, comme souvent chez Troma, le concept est meilleur que le résultat et, faute de moyens, Sgt Kabukiman NYPD se révèle particulièrement ennuyant à suivre.
Pas bien joué, pas bien réalisé, doté d'une histoire toute nase, il ne passionne guère. Mais le personnage, lui, a fait fureur puisqu'on l'a retrouvé plusieurs fois depuis dans les productions Troma. Et on a même eu droit au Batman v Superman de Troma dans Citizen Toxie : Toxic Avenger 4, quand les deux héros se rencontrent, se foutent sur la gueule et s'unissent au final. Kabukiman ayant même droit à son double négatif, Evil Kabukiman. Zack Snyder, t'es vraiment qu'un sale copieur !
STEEL : LE JUSTICIER D'ACIER (1997)
Vous pensiez que Green Lantern était le plus gros raté de DC Comics au cinéma ? Perdu. Non seulement le film de Martin Campbell ne méritait pas tant de haine, mais il existe un type en costume autrement plus ridicule. Il s’agit bien sûr de Steel, production de 1997, qui témoigne magnifiquement du je-m’en-foutisme et du mauvais goût d’une industrie hollywoodienne qui n’avait pas encore réalisé combien les héros en spandex pouvaient être rentables, à condition de les appréhender avec un peu de sérieux.
Nous y suivons John Irons (ne riez pas), un ingénieur qui conçoit de nouvelles armes mortelles et couteuses pour l’armée. Mais il préfère se concentrer sur des armes non-létales, ce qui déplaît à son employeur. Dégoûté à l’idée que des armes tuent des gens (ne riez pas encore), il démissionne. C’est avec horreur qu’il réalise que son diabolique patron vend ses inventions, modifiées pour causer des bains de sang, à des gangs de son quartier. Il décide de devenir un super héros en métal (ça y est, marrez-vous).
Le résultat, c’est Shaquille O'Neal, star du basket (préférée pour des raison de marketing à Wesley Snipes), incapable d’aligner deux répliques d’affilée, recouvert d’un costume d’acier ressemblant curieusement à du caoutchouc tiède. Effets spéciaux ratés, scénar débile, scénario tentant péniblement de dupliquer la toile de fond de Robocop : rien n’est à sauver dans ce machin invraisemblable, sinon son sens du ridicule, qui ne va pas sans un certain charme désuet.
THE SHADOW (1994)
Hey les gars, si on donnait le rôle d’un héros vintage à l’esthétique extrêmement travaillée, un des premiers protagonistes mêlant avec autant d’ambition les genres, les styles et les influences, à une équipe de bras cassés ?
Tiens, pour interpréter cette figure du pulp et du fantastique, si nous confions le rôle à Alec Baldwin, un acteur qui ne s’est jamais illustré dans le cinéma d’action, ressemble à un expert-comptable un peu vicelard et porté sur la viande rouge ? Et si pour mettre en scène les aventures de ce personnage inspiré de Judex, qui devait servir de modèle à Batman, on embauchait le réalisateur de Highlander ? Bon, on reprend un petit litron de gimlet, une grosse poutrasse de coke, et on fait les contrats.
De quoi ça parle ? Pour faire simple : c'est l'histoire d'un type franchement louche, formé aux arts de la magie et des arts martiaux dans l’Orient lointain, qui devra affronter des années plus tard son nemesis Shiwan Khan, dans les rues de New York.
CONDORMAN (1981)
Avant d’acheter Marvel et de transformer le catalogue de l’éditeur en usine à blockbusters, Disney avait déjà traité de super-héros et fait… n’importe quoi. Ce n’est pas pour rien que le film est devenu culte auprès des geeks les plus pointus. Le film est d’une certaine façon une ode à leur créativité et leur folie douce, grâce à son héros, dessinateur de comics qui va, entre Monaco et Paris, participer à une opération d’espionnage entre la CIA et le KGB.
Romance, gadgets, trucages merveilleusement old school, décalage perpétuel, et quantités d’idées absurdes mais pas fondamentalement déplaisantes : Condorman est un truc inclassable et indispensable, où un dessinateur décide de devenir le héros qu’il a créé pour permettre à une espionne russe de rejoindre les gentils du camp du bien.
TOXIC AVENGER (1985)
Que serait le cinéma sans les films Troma ? Sans doute un truc plus sage et plus propre, c’est-à-dire nettement moins intéressant. La preuve avec le plus cradingue des super-héros, le Toxic Avenger, malheureux manutentionnaire qui reçoit un jour des déchets toxiques en pleine tronche et décide de répandre ses humeurs bilieuses sur tous les méchants du monde.
C’est dégueu, c’est cheap, c’est très politiquement incorrect, totalement régressif, provoquant… Bref un doigt d’honneur encore bien trop méconnu pour qu’on n’en cause pas ici.
On y trouve une gallerie de personnages invraisemblables et totalement punk, ainsi qu’un peu de romance inattendue entre notre Toxic Avenger et une belle aveugle, dont on suppose que l’odorat n’est pas non plus le point fort. Au final, tous ces éléments font du personnage un amas d’immondices délicieux, passablement foutraque, qui aura connu plusieurs suites, et dont il se murmure qu’un remake serait en route.
22/10/2017 à 05:37
The shadow est très bien je trouve pour ma part.
21/10/2017 à 20:42
The shadow est une réussite.rien a faire dans votre article.
La rédac une fois de plus...
Et méteor-man?
21/10/2017 à 19:14
Euh... non, c'est bien Russel Mulcahy qui a réalisé The Shadow.
21/10/2017 à 18:22
C'est Chuck Russell (Freddy 3, The Mask) qui a réalisé The Shadow...
21/10/2017 à 18:18
PTDR!
Tout à fait !
Et les moyens d'engager des acteurs «bankables»...
21/10/2017 à 18:11
Heu c'est les mêmes "conneries" que maintenant.....sauf qu'a l’époque il n'y avait pas les moyens techniques de les rendre crédible!
21/10/2017 à 16:28
Que de bons souvenirs, Toxic Avenger bien crade, Condorman énorme nanar avec un Jean Pierre Kalfon qui en faisait des tonnes.
Le fantôme du Bengal dans mes souvenirs était une honnête série B..
21/10/2017 à 14:55
Bonjour,
Chouette la rétro' ...
Je me souviens de Condorman...LOL....
D'ailleurs il me semble que Disney réitère 10 ans plus tard avec Rocketeer...