Valerian, Dunkerque, Les Petits mouchoirs : 10 films qui seraient vraiment mieux avec des requins
Attention : dossier débile et gratuit sur les requins.
La sortie ce 22 août d'En eaux troubles de Jon Turteltaub avec Jason Statham au cinéma (notre critique est à retrouver ici) a réanimé l'amour de certains pour les squales. Et permis à l'imaginaire déviant de l'équipe de se poser une question aussi passionnante que stupide : et si on rajoutait des requins dans des films pour les rendre plus cool ?
Voilà donc le point de départ d'un dossier hautement dispensable, piste de décollage pour du n'importe quoi régressif où le grand cauchemar des océans sponsorisé par Les Dents de la mer décroche une place de premier choix dans 10 films populaires.
Avertissement : la direction décline toute responsabilité en cas d'exaspération.
Avertissement 2 : la qualité des photo-montages est à l'image de nos neurones lorsque le dossier a été validé en réunion.
TITANIC
Déjà, ça aurait réglé le problème des naufragés qui voulaient rejoindre les canaux, ce qui n'est pas rien quand on connait leur nombre. En plus ça aurait permis de régler une partie de la pollution marine consécutive à la catastrophe, parce que bon, tous ces cadavres qui flottent, ça fait quand même mauvais genre et c'est très mal élevé. Et puis, on se dit que le Léo, à part se transformer en glaçon, il a pas vraiment prouvé son amour pour Rose et qu'il a un peu fait son timide. Alors que devoir la protéger contre un gros requin-blanc tandis qu'elle prend toute la place sur la planche (alors qu'ils peuvent clairement s'y tenir à deux) ç'aurait quand même été autre chose. Imaginez, Léo, un couteau entre les dents, mourir dans un ultime assaut d'un requin qui l'entraine dans les profondeurs au son de Céline Dion : ça c'est du cinéma qu'on a envie de voir. Et pas ce truc larmoyant pour pisseuses. Non, il manque clairement un requin à Titanic.
SUICIDE SQUAD
Avec un requin, le film aurait été plus intéressant. Et il aurait duré moins longtemps aussi. Ce qui est sûr, c'est que l'Enchanteresse aurait moins fait la maline et comme elle se serait fait bouffer les bras direct, elle nous aurait pas gonflé avec sa Tecktonik pourrie. Allez, vous en mettez un dans le 2 et on oublie tout, promis.
ROGUE ONE : A STAR WARS STORY
NOÉ
Noé est certainement un des films les plus ennuyeux de la filmographie de Darren Aronofsky. A l’exception d’une séquence débordante d’originalité sur la création de l’univers et de la Terre, et une ouverture assez stylisée, le reste de l’œuvre est terriblement insipide. Et à dire vrai, il est clair que la présence d’un requin marteau, d’un joli requin léopard ou d’un immense requin blanc aurait comblé le vide de certaines scènes.
Imaginez un peu, Noé se promenant tranquillement sur le pont quand il percute une immense montagne. Le prophète tombe alors à l’eau et s’écorche le visage avec le couteau qu’il tenait à la main. Une seule goutte de sang suffit à attirer des milliers de requins affamés prêt à dévorer l’homme. Par miracle, il est sauvé par les dragons de Daenerys après une lutte acharnée à main nue et remonte in-extremis sur la fameuse Arche. On pourrait même renommer le film : Noyé.
Bon d’accord, ce n’est pas forcément mieux et c’est du n’importe quoi mais au moins, on ne s’ennuie plus.
DUNKERQUE
Le dernier long-métrage de Christopher Nolan est globalement très spectaculaire et réussit parfaitement à garder une incessante tension au coeur de son récit. En revanche, le cinéaste britannique ne s'est pas gêné pour modifier quelquefois la réalité de l'évènement en s'accomodant de quelques détails historiques. Ainsi, le film se montre parfois anachronique (architecture) voire inexact dans les faits (conditions météorologiques...). Du coup, quitte à s'arranger avec l'Histoire autant réaliser un film qui a vraiment de la gueule.
Dans un scénario digne de ce nom, au lieu de voir des bombes déferlées sur les Britanniques, les avions allemands auraient largué des requins blancs dans la Manche prêt à manger chaque soldat se jetant à l'eau. En plus de rendre le film encore plus stressant avec ces requins à l'affût du moindre destroyer coulé, la couleur rouge-sang de la mer et des cadavres aurait contré la photographie bleutée glaciale du reste du long-métrage lui donnant un cachet esthétique indéniable. Et puis, qui n'a pas jamais rêvé de voir Harry Styles se faire bouffer par un requin blanc pour tout ce qu'il nous a fait subir musicalement ?
LES AVENTURES DE TINTIN : LE SECRET DE LA LICORNE
Soyons sérieux. Pourquoi diable adapter Le Secret de la Licorne et Le Trésor de Rackham le Rouge si c'est pour en zapper le principal : l'expédition de Tintin et ses amis dans l'épave du navire, avec le prototype du sous-marin de Tournesol en forme... de requin. Qui permet au héros d'aller dans les profondeurs pour chercher le foutu trésor et affronter... un requin.
Certes, Steven Spielberg a emballé une grande séquence épique dans les ruelles de Bagghar, avec un faucon et un sacré bordel irrésistible. Mais il a surtout remplacé cette aventure dans les eaux, près de l'île mystérieuse, par une longue et bruyante séquence dans les docks. Pas de requin qui tente de bouffer la main, pas de chasse au trésor dans la jungle, pas de Tintin en scaphandre, et pas de squale ivre, mais Haddock et son adversaire qui mesurent la taille de leurs grues. Rien que pour ça, l'adaptation hollywoodienne du héros de Hergé n'est pas une réussite totale. D'autant que le requin aurait pu permettre à Spielberg d'emballer un hommage à ses propres Dents de la mer. Une occasion manquée, et une blessure profonde pour tout môme qui a grandit avec le reporter de Hergé.
VALERIAN ET LA CITÉ DES MILLE PLANÈTES
Qu'on ait envie de défendre le blockbuster spatial car il est réalisé par Luc Besson, de le descendre pour la même raison, ou de simplement reconnaître des ambitions et des ratés dans cette adaptation de la bande-dessinée de Jean-Claude Mézières et Pierre Christin, une chose est indubitable : le monde de Laureline et Valerian est doté d'un sacré bestiaire. Des trois Shingouz à Rihanna en métamorphe en passant par les Pearls et ce peuple de cannibales, Valerian et la Cité des mille planètes occupe les yeux et comble le vide par une générosité certaine.
D'où la nécessité d'y caser quelques squales de l'espace, et bien naturellement avec ce fameux Alain Chabat qui apparaît en timbré sous-marin. Il pourrait d'ailleurs tout à fait avoir droit à son spin-off, où le monde mouillé d'Alpha deviendrait le théâtre d'une grande aventure épique, et d'un crossover avec la prélogie Star Wars lorsque les ancêtres de Jar Jar Binks se révèlent être des résidents de la métropole, dans leurs grandes bulles sous-marines.
Remarquons d'ailleurs à quel point ces requins ont une place naturelle sur l'affiche américaine. Ce n'est pas un hasard.
LE ROI ARTHUR : LA LÉGENDE D'EXCALIBUR
Spécialisé dans le pilonnage sagouin de grands mythes populaires, Guy Ritchie a transformé la légende arthurienne en gros chewing gum numérique de supermarché. Alors c’est bien beau d’avoir bazardé les principaux éléments constitutifs du récit originel et de nous avoir foutu des animaux géants partout mais bon.
Les gros reptiles pétés, on en avait déjà eu avec Conan, c’était l’occasion de nous balancer du gros requin druidique. De faire surfer Arthur avec sa grosse épée sur le dos de David Beckham en plein Londinium pour mettre la fièvre à une armée de requins magiques. Et bim d’une pierre deux coups : un blockbuster Arthurien trop kikou-fun, et un prequel indispensable à la bonne compréhension de Sharknado.
KONG : SKULL ISLAND
C’est la tradition, c’est comme ça, dans King Kong, le gros singe, il tape des dinosaures et plein de bêtes. À défaut de se munir d’un scénario et de personnages, le reboot de Jordan Vogt-Roberts a essayé de renouveler le bestiaire. Et pourquoi pas hein. Sauf que les lézards-squelettes et les araignées géantes, c’est quand même pas top. Et pire encore, le mec nous a collé un poulpe. King Kong avec un poulpe.
Pour qui a déjà mangé un sashimi pas frais dans un quartier malfamé de capitale européenne, c’est franchement pas le bout du monde de démantibuler un bidule tout squameux. C’est pour ça qu’on voulait des requins. Genre une grosse séquence aquatique, pendant laquelle le nouveau super-Kong de 3 km de haut jongle avec les squales pour les jeter dans un volcan. Quitte à assumer le côté série B du sujet (ce qui est un concept absurde dans le cadre de Kong, mais passons), il aurait pu s’en donner les moyens.
LES PETITS MOUCHOIRS
Il y a deux raisons d’apprécier Les Petits Mouchoirs. La première, c’est que Jean Dujardin y meurt tout seul comme le gros chacal que le vilain petit jaloux aigri en nous aimerait qu’il soit. La seconde c’est qu’il vaut toujours mieux regarder ce film que se faire bouffer les yeux par des tarentules globophiles.
N’empêche que Guillaume Canet était à deux doigts de nous pondre un concept génial d’univers étendu qui aurait mis une grosse fessée à Marvel. Imaginez. Dans Les Petits Mouchoirs, le super copain que les atroces merdaillons égotiques laissent mourir, ce n’est pas un copain comme les autres c’est… Brice De Nice ! Blessé par un énorme grand blanc, il est abandonné par ses potes qui préfèrent se la coller au rosé dégueulasse vers le bassin d’Arcachon. Manque de pot, ils y retrouvent le requin, affamé. Genre Les Dents de la Mer : la revanche. Super concept, hommage à un chef d’œuvre, Canet avait de l'or entre les mains.
19/08/2018 à 09:24
Tous les films contemporains sur la Seconde Guerre mondiale manquent de requin (Pearl Harbor...), je suis heureux de voir enfin quelqu'un l'écrire. Et si je respecte votre ligne éditoriale, car vous n'êtes pas allés tout droit vers l'évidence, je dirais toutefois que ça n'est jamais pour rien que l'évidence a du bon : There Will Be Blood, La Leçon de piano, Du côté d'Orouët, La planète des singes... L'histoire du cinéma est truffée de ces rendez-vous manqués avec nos amis les requins : Chaplin, Fassbinder, Truffaut, Haneke... Tous les grands films auraient été tellement plus grands avec des requins...
18/08/2018 à 16:49
Désolé , mais dans un épisode des Simpsons, léonardo et Kate se font bouffer par le Titanic transformé en squale .
Je m'excuse .
02/10/2017 à 19:53
Très original et très drôle.
Merci.
Requinement.
02/10/2017 à 13:56
Ah, j'oubliais ! Des requins, il y en a partout... mais en costard cravate et plus communément appelés producteurs !...
02/10/2017 à 13:51
Amusant, imagé, politiquement incorrect nécrophagique ("les cadavres" du Titanic est un must !) et souvent (im)pertinent ! ça fait du bien de se taper un bon gros délire, hein ! ça détend (enfin pas tout le monde apparemment). Surtout n'hésitez pas à recommencer...
02/10/2017 à 11:56
@pere colateur
Vous trouverez tout ça dans le flux de news en fait.
Un dossier décalé publié un dimanche ne signifie pas qu'on décide d'un coup de ne plus couvrir l'actu. Cet article s'inscrit dans nos rendez-vous du week-end, qui se situent hors actu depuis fort longtemps.
02/10/2017 à 11:50
Et sinon vous êtes tellement en manque de news depuis quelques temps ? De vraies news je veut dire ! Les films qui se tournent ou qui vont sortir ne manquent pas. Et on attends d'en savoir un peu plus sur beaucoup d'entre eux. Bien sur cela demande peut être un peu de recherche de votre part , mais c'est pour ça que je viens içi ! Et SEULEMENT pour ça !!! Sinon aucun interrêt.
02/10/2017 à 00:49
cé koa se bore delle
01/10/2017 à 17:52
@Copeau : Oulah, la question qui fâche :)
01/10/2017 à 17:11
Je pense surtout que vous avez oubliez ça : Ça !
D'entrée de jeu un bien gros requin blanc dans les égouts qui bouffe le clown et ça (ça) nous évite les clowneries actuelles et toutes celles à venir ! le pied !