Yellowstone : pourquoi la série western avec Kevin Costner est un phénomène fascinant

Antoine Desrues | 3 février 2022
Antoine Desrues | 3 février 2022

Succès monstre aux US, Yellowstone a ses deux premières saisons disponibles sur Salto. Mais comment interpréter ce phénomène porté par Kevin Costner ?

Avec la mutation de la télévision, en grande partie due à l'émergence régulière de nouvelles plateformes de streaming, certaines séries peinent à s'imposer dans nos contrées, même lorsqu'elles sont de grands succès sur le sol américain.

Pourtant, impossible de ne pas s'interroger face au carton de Yellowstone, création qui ne cesse de marcher sur l'eau en dépit des modes actuels de consommation. Tandis que le streaming prend toujours plus de parts d'audience sur les diffusions linéaires du câble, le western moderne porté par Kevin Costner a attiré près de 10 millions de téléspectateurs avec le final de sa quatrième saison, et ce en comptant uniquement son passage sur la chaîne Paramount Network. Un score admirable, qui permet à la série de tutoyer les statistiques impressionnantes des dernières saisons de The Walking Dead, ou même de la saison 6 de Game of Thrones.

En France, les deux premières saisons de Yellowstone sont disponibles sur la plateforme Salto (la suite devrait débarquer courant 2022), et c'est l'occasion rêvée de se jeter à corps perdu dans un phénomène fascinant.

 

Yellowstone : photoParce que nous le valons bien

 

C'est quoi Yellowstone ?

Si Yellowstone ravive le genre du western, il choisit néanmoins un contexte contemporain, avec en son centre la notion de l'héritage d'un certain traditionalisme américain. On y suit John Dutton (Costner), dont la famille possède depuis plusieurs générations le plus grand ranch des États-Unis dans le Montana, près de la réserve de Yellowstone.

Un peu à la manière de l'autre grande série du moment, Succession, la narration prend la forme d'un drame autour d'une famille dysfonctionnelle, avec à sa tête un patriarche sévère, cherchant à modeler à son image la descendance qui va reprendre le ranch à sa mort.

Yellowstone choisit ainsi comme élément déclencheur le meurtre de Lee, l'un des enfants de John (à vrai dire son préféré). Le reste de la fratrie, plus ou moins éclatée, accepte de rester dans le ranch pour aider le père à conserver et protéger son empire.

 

Yellowstone : photo, Wes BentleyPrésentations : Jamie la grosse victime...

 

On a d'un côté Kayce (Luke Grimes), dont le mariage précipité avec une Amérindienne l'a amené à fuir le foyer, et à avoir un fils, Tate, que John rêve de mieux connaître. De l'autre, on a Jamie (Wes Bentley), avocat en quête de reconnaissance, alors que l'entièreté de la famille le méprise. Et au milieu, Beth (Kelly Reilly) se démarque en tant que femme qui s'est imposée dans un milieu masculin carnassier par son cynisme et sa cruauté, allant de pair avec son attrait pour le scandale et l'alcool.

Tout ce beau monde gravite autour des multiples menaces qui s'abattent sur ce territoire à protéger. La saison 1 met l'accent sur deux antagonistes, à savoir Dan Jenkins (Danny Huston), un promoteur immobilier bien décidé à construire des hôtels près du ranch de John, et Thomas Rainwater (Gil Birmingham), politicien qui veut faire des alentours une réserve amérindienne, pour rendre ces terres à ceux qui y ont longtemps vécu.

Face à ce trio qui enchaîne les manipulations et les coups montés, la saison 2 voit débarquer les frères Beck, autre fratrie décadente (voire miroir négatif des Dutton), prête à tout pour protéger ses propres intérêts.

 

Yellowstone : photo...et Beth l'alcoolique !

 

La consécration de Taylor Sheridan

Au-delà de son récit efficace et bourré de rebondissements, l'intérêt de Yellowstone réside du côté de son créateur et principal scénariste : Taylor Sheridan. D'abord repéré pour son scénario du Sicario de Denis Villeneuve (et sa merveilleuse suite), le bonhomme a su imposer une patte reconnaissable et passionnante, en particulier sur le génial Comancheria de David Mackenzie, film de braquage mettant en opposition deux anciens cow-boys et deux shérifs tout aussi esseulés, au cœur d'une Amérique dépossédée par les requins du néo-libéralisme.

D'une scène puissante, où une simple banque est montrée du doigt comme le nouveau conquérant glouton d'un Grand Ouest redéfini, Sheridan a posé toutes les bases d'une écriture nuancée sur l'histoire de l'Amérique, sur ses mythes auxquels il veut croire, tout en ayant la lucidité de les déconstruire. Avec une mélancolie touchante, l'artiste d'origine texane ne cesse de percevoir les États-Unis dans une forme de déchirure identitaire, en se réappropriant les codes du western pour en refléter à la fois l'impact dans l'imaginaire culturel américain, mais aussi leur obsolescence.

 

Comancheria : ComancheriaL'excellent Comancheria

 

Ses passages à la réalisation, notamment sur l'excellent Wind River, n'ont fait que confirmer la naissance d'un auteur concerné, interrogeant l'Amérique du passé et du présent pour mieux mettre en lumière les oubliés de l'Histoire (les Amérindiens dans le cas du film pré-cité). Dès lors, au simple déploiement du premier épisode de Yellowstone, long-métrage à part entière posant tous ses enjeux sur une heure trente, il est clair que le format sériel permet à Sheridan de prolonger ses thématiques et d'en offrir des variables foisonnantes sur une plus longue durée.

D'ailleurs, Paramount a bien compris que le succès de Yellowstone tient beaucoup à son auteur (à noter qu'il est le réalisateur de toute la première saison). Sheridan est devenu rapidement l'une des poules aux œufs d'or du studio, au point d'actuellement développer deux spin-offs de la série (1883 et 6666) et plusieurs créations originales pensées pour servir d'appels d'offres luxueux à la plateforme Paramount+ (Mayor of Kingstown et Kansas City).

 

1883 : photo, Sam Elliott1883, préquelle de Yellowstone avec Sam Elliott

 

Pourquoi c'est passionnant ?

Pour comprendre la réussite de Yellowstone, il est important de revenir un instant à Wind River, et plus particulièrement à sa désormais mythique séquence de fusillade, dont le chaos ludique prouve que Taylor Sheridan n'oublie jamais le fun décomplexé du film d'action sur l'autel de sa noirceur scénaristique. Au contraire même, le cinéaste sait jongler entre les deux avec beaucoup d'inventivité.

Sur sa série, il propulse ce contraste dans une autre dimension. Si Yellowstone pioche dans une exigence technique et narrative très moderne, notamment dans ses effets de surprise et ses morts inattendues héritées de Game of Thrones, l'ensemble s'assume comme un bon gros soap opera de luxe, convoquant sans complexe Dallas. Bien sûr, ce n'est pas forcément là que le récit brille le plus, accumulant parfois les péripéties improbables pour s'assurer un suspense facile (on citera pêle-mêle la découverte hasardeuse d'un van de kidnappeurs, ou encore l’empalement d'une garde forestière sur une barrière après une chute à cheval).

 

Yellowstone : photoL'amour est dans le ranch

 

Cependant, Sheridan et son co-scénariste John Linson façonnent avec un plaisir quasi-régressif un "univers impitoyable" qui porte en lui toutes les problématiques de la série. Qu'il s'agisse du port d'arme, de la légitime défense ou même de lois qu'il est aisé de détourner, le monde de Yellowstone appelle en permanence à la violence et à la question de sa légitimité. Une fois le doigt mis dans l'engrenage, les personnages se retrouvent pris au cœur d'une escalade vengeresse, signant déjà à sa manière sa finalité mortifère.

À vrai dire, cet équilibre des genres est assez représentatif du brio d'une série très souvent sur la corde raide, à commencer dans sa gestion casse-gueule de ses multiples points de vue. Après tout, là où d'aucuns auraient fait du personnage de Rainwater le héros légitime de la série, cet homme au combat lourd de sens (corriger l'histoire pour rendre aux Amérindiens ce qu'on leur a pris) est toujours renvoyé à son ambition personnelle, à un individualisme prêt à écraser les autres.

Toute la tragédie de la série est là : Yellowstone ne présente pas des bons et des méchants, mais des personnages monstrueux, piégés au cœur d'une pensée communautariste qui les ronge de l'intérieur. Derrière les panoramas sublimes que Sheridan se plaît à filmer, le ranch Dutton est perçu comme une immense cage. L'appel de l'ailleurs, si fondamental dans le genre du western, est ici perverti par une terrifiante stagnation. Il n'y a plus rien à conquérir.

 

Yellowstone : photo, Gil BirminghamGil Birmingham, toujours au top

 

C'est aussi pour cette raison que la présence de Kevin Costner est une plus-value évidente pour la série. L'acteur et réalisateur de Danse avec les loups incarne, un peu à la manière de Clint Eastwood, le cow-boy comme icône vieillissante, dont le regard triste a conscience de la mort programmée. Par sa magnifique retenue, l'acteur dépeint un monde par la seule force de certains gros plans, semblant synthétiser la nostalgie d'un mythe fondateur des États-Unis, dont la disparition progressive symbolise une certaine défaite du rêve américain.

Le plan final du premier épisode a beau convoquer par son surcadrage d'une porte La Prisonnière du désert, Yellowstone est surtout dans la continuité logique des westerns crépusculaires des années 90, à commencer par Impitoyable, dont il reprend explicitement le thème musical doux-amer dans l'épisode 6.

 

Yellowstone : photoDanse avec les vautours

 

La série dont a besoin l'Amérique ?

Du coup, force est de constater que cette démarche se révèle aussi efficace qu'addictive. Derrière ses quelques cliffhangers putassiers (voire involontairement drôles), Yellowstone fascine surtout grâce à son amour évident pour ses personnages, aussi antipathiques puissent-ils être à la base. À travers certains flashbacks glaçants et autres virages narratifs sobrement amenés, Sheridan creuse un filon terrassant. Son écriture ne condamne ou n'excuse personne, mais explique comment chacun de ses anti-héros est devenu le produit d'un environnement toxique, qu'il soit familial ou sociétal.

Cela amène progressivement à l'éclosion de magnifiques protagonistes, à l'instar de Rip (Cole Hauser), contremaître dont le passé trouble révèle une soif de violence permanente, pourtant adoucie par la fragilité que sous-tend sa loyauté indéfectible envers la famille Dutton. Que la caméra suive cette brute bourrue ou les dortoirs des employés du ranch, elle s'attarde sur les travers d'un virilisme arriéré, faisant la connexion logique avec une loi du talion employée à la fois comme ressort narratif, et comme fondement discutable d'une culture américaine fondée sur une violence systémique.

 

Yellowstone : photo, Cole HauserRip (Cole Hauser), un bien beau personnage

 

Ainsi, au-delà de sa dimension de soap opera aguicheur, le succès de Yellowstone est clairement dû à sa manière de ne jamais tomber dans la pose moralisatrice, et d'être au contraire un caillou dans la chaussure, qui oblige ses spectateurs à s'attacher à des personnages qu'il devrait en apparence rejeter. À l'heure où le cinéma américain sombre dans une bien-pensance confortable qui n'offre plus beaucoup d'alternatives, il y a un courage évident dans la démarche de Taylor Sheridan, qui préfère creuser les contradictions de la famille Dutton pour mieux confronter leur point de vue à celui de leurs adversaires.

En bref, là où la simple vision d'un chapeau de cow-boy est d'un fusil de chasse amène certains tartuffes de la critique à y voir une série bêtement conservatrice (on ne vise personne...), il faut vraiment ne faire aucun effort d'analyse pour ne pas voir le tiraillement passionnant qui définit l’œuvre. Parce qu'elle ose être à l'écoute de ses personnages plutôt que dans le jugement, la création de Taylor Sheridan dérangera nécessairement les plus bas instincts englués dans leur souveraineté idéologique.

 

Yellowstone : photoLe Bodyguard de l'Amérique

 

En réalité, Yellowstone doit sans doute beaucoup à son contexte de sortie en 2018, au cœur de l'investiture de Donald Trump. Face à un président qui a cherché à segmenter plusieurs Amériques pour les mettre en opposition, la série a questionné cette crise identitaire par son regard rassembleur.

Bien sûr, l'imagerie du western a en premier lieu attiré un public rural, globalement issu des états républicains. Mais d'après les études de l'institut Nielsen, Yellowstone a petit à petit gagné les cœurs des états côtiers, à forte tendance démocrate, jusqu'à avoir désormais une fanbase ultra-solide à l'issue de sa saison 4. Cette réception, qui contredit les clichés sur l'état de la télévision et sur la fracture culturelle d'un pays en pleine introspection, souligne à elle seule la richesse de cette proposition bien plus fédératrice qu'elle n'en a l'air. Yellowstone a vraisemblablement capté un air du temps, et sa fraîcheur est diablement revigorante.

Les deux premières saisons de Yellowstone sont disponibles en intégralité sur Salto

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commentaires
Flo
08/08/2022 à 13:39

C'est donc ça, le phénomène télé dont tout le monde parle depuis 4 ans ? Alors que les premiers épisodes sont assez indigents, et pauvres en belles idées de mise en scène - par exemple, la première rencontre à l'écran entre John Dutton et Dan Jenkins, avec l'un tout seul sur son herbe défraîchie, et l'autre tout seul sur son green de golf tout vert. Tu crois qu'ils laisseraient ce plan très significatif exister plus de quelques secondes ? Ben non, et c'est bien dommage.
Peut-être que pour les plus Conservateurs, c'est une série qui fait du bien car elle ressuscite "Dallas", avec peu de noirs à l'horizon et une Kelly Reilly qui fusionne à la fois J.R. et Sue Ellen...
Et que pour les plus Libéraux, ça a plus la gueule d'une série de maffieux, ou des "Sons of Anarchy" en particulier, avec une bande de brutes rétrogrades qui vont sûrement s'entredétruire quand la Civilisation va totalement leur arriver en pleine poire - et en plus, avec les Natifs qui les tiennent de l'autre côté de la tenaille.
Dans un épisode ils ont même osé mettre la mélodie de "Impitoyable" en début d'épisode ! Hommage totalement gratuit, sans aucun rapport, c'est hallucinant. Mais bon, si Clnt a donné son accord pour ça, c'est son problème...
La série a attendu la toute fin de sa première saison pour faire durer un plan super symbolique - John Dutton tout seul et ne partageant pas tout un paysage désert...

Bon, même en deuxième saison ça reste très grossier, avec ses actrices qui n'ont pas les origines appropriées, ses intrigues qui s'auto-dissolvent et ses scènes qui font bizarrement doublon d'un épisode à l'autre mais Taylor Sheridan a enfin passé la réalisation dans d'autres mains. Et ça se sent un peu plus (ouf, ils réussissent à se passer de Jamie pour un épisode, il était temps !).
"Yellowstone" nous y fait quand même un peu de chantage à la misogynie avec le sort de Beth, si exagérément méchante qu'on ne peut s'empêcher de penser bêtement que son tabassage lui pendait au nez.
Et en fin de la saison, on voit à quoi à servi le personnage de Dan Jenkins pendant tout ce temps... C'est à dire à rien : trop rond de cuir, trop faible, trop étranger à ce monde.
Pendant que Jamie et Jimmy (!?) ne servent qu'à être des souffre-douleurs.
Et les frèr€s Beck d'y servir surtout à être des adversaires plus tarés (comme le montrent bêtement leurs bureaux remplis à ras bord d'animaux empaillés), permettant de faire oublier que les personnages principaux sont déjà de vrais salauds. Même si cette saison s'est permis d'avoir de beaux moments allégés et sympathiques, dont les scènes de dortoir des cowboys. Voir même d'un comique plus réussi (Costner râlant sous l'eau, on ne peut pas ne pas penser à "Waterworld"), essayant d'égaler des moments du quotidien banals ou imprévisibles qu'on pouvait trouver dans "Les Soprano", par exemple.
Seuls héros identifiés dans cette série, Monica, fragile aussi bien physiquement que sentimentalement, mais qui essaye malgré tout de résister et de rechercher sa propre indépendance...
Et surtout Rip ("Rest in peace"?). Avec un Cole Hauser méconnaissable (déjà qu'il n'est pas très connu), épaissi et noir comme un grizzly, mais dont la détermination à protéger le ranch coûte que coûte, d'une fidélité sans faille, d'un romantisme presque pudique et sans le moindre orgueil, en fait un brave (mais violent) chevalier des temps modernes. C'est pour lui qu'il faut rester.

Bon, à voir par la suite si encore plus de subtilité va justifier la longévité de cette série...
Dont la fin semble complètement écrite à l'avance - comme dans la scène introductive, Kevin Costner risque à son tour d'être ce cheval blessé qu'il faut achever, dans ce qui sera le dernier plan de l'épisode ultime.
Qui veut prendre les paris ?

neuneu
07/02/2022 à 16:17

1883 sûrement une des meilleures séries du moment. Une histoire toute simple, mais des acteurs extraordinaires de vérité, des décors naturels de toute beauté, de très bons dialogues, une violence sèche et sans chichis comme on l'aime , une musique de générique magistrale. Il n'y a pas grand chose à jeter. Et dans le dernier épisode un clin d'oeil bienvenu à Kevin Costner. On se croirait revenu à la bonne époque de Danse avec les loups. Merci M.Sheridan.

Sofee
07/02/2022 à 04:15

Va t on espérer toute notre vie
Du retour de nos amour?
Are we going to make real musics togueter mister Costner?

Your peace ambassadrice pico PICARER picard Hopkins…

Scalped
07/02/2022 à 00:07

Cher Senscritique,
Suite à cet article, je viens de regarder le premier episode de Yellowstone. Merci bien.

Mon avis sur la série n'est pas le sujet mais ça m'a fait penser à une info que vous aviez partagé il y a un bout de temps sur une adaptation en série de l'excellent comics "scalped" .
Vous avez des nouvelles de ça ?

Docteur Benway
05/02/2022 à 07:56

Yellowstone est intéressant parce qu'il mêle habilement western contemporain et drama familial, sans que l'un ou l'autre ne prenne le pas. A chaque saison, ce qu'on pourrait qualifier d'intrigue principal ne phagocyte jamais les intrigues secondaires qui dépeignent les coutumes de ces cowboys, vestiges d'un ancien monde qui tente de survivre.
Et c'est vraiment ça le coeur de la série : une opposition entre tradition et modernité, le ranch des Dutton faisant office de relique d'un passé qui résiste tant bien que mal au monde moderne.
Et puis il y a Thomas Rainwater, qui fait le grand écart entre les deux. C'est passionnant, bien écrit, les paysages sont magnifiques et le succès est mérité.
(A noter que Sheridan est en train de devenir l'homme fort de Paramount et que "Mayor of Kingstown", son autre série débutée en fin d'année dernière, vaut aussi le détour, pour sa violence viscérale et son cadre plus urbain. Et puis il y a aussi le spin-off de Yellowstone et un autre qui va arriver sous peu)

Geoffrey Crété - Rédaction
04/02/2022 à 19:34

@pith

Et j'ai envie de dire... beaucoup, beaucoup de monde parle de Ted Lasso ! C'est loin d'être une laissée pour compte.

On est deux à trouver ça sympa-sans-plus, malgré l'engouement incroyable de tous les côtés, donc on a préféré de pas continuer et écrire dessus, car tout est toujours une question de choix. Chaque mois, on doit accepter qu'on n'écrira pas sur des films et séries qu'on trouve fantastiques. Ce n'est pas "Écran Large c’est quand vous voulez" : je vous laisse calculer le nombre de gens dans l'équipe et le nombre de films/séries (sans parler jeux vidéo, mangas, comics...) qui sortent + le temps de gérer tout ça et écrire un article intéressant. Résultat de l'équation : impossible de ne faire ce qu'on veut, c'est bien plus compliqué que ça !

Xcice
04/02/2022 à 19:10

Je viens de réaliser que c'est Taylor Sheridan (je connaissais pas sa tête) qui joue un personnage secondaire dans la saison 3 et 4. Comme lui il joue un Texan. Tout ceci est un univers qu'il connait bien.

Xcice
04/02/2022 à 19:00

Le Montana c'est beau, bordel!

Belle critique qui caractérise bien la série (à part l'avant dernier paragraphe à mon sens).

C'est vrai qu'au premier abord on peut croire que la série veut nous faire fantasmer sur la masculinité toxique et arriéré et le œil pour œil, dent pour dent mais la série ne fait pas de prosélytisme, elle expose. D'ailleurs la saison 3 et 4 humanise plus.

Costner est dans son élément et Kelly Reilly en putassière machiavélique mais attachante est excellente. La partie Amérindienne est là et c'est très louable.

Simon Riaux
04/02/2022 à 18:51

@pith

Ce sera quand on aura le temps malheureusement.

Et de toute façon, j'ai peur des moustaches.

pith
04/02/2022 à 18:48

Ça donne envie. Rien à voir mais dans le genre série qui paye pas de mine mais parle aussi de masculinité (non toxique pour changer), il y a Ted Lasso sur Apple TV et absolument personne donnent parle. Il y a pourtant matière à analyser ce phénomène. Écran Large c’est quand vous voulez.

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