Le patron d'Ubisoft vit l'arrivée de Vincent Bolloré comme une agression et prépare sa contre-attaque

Christophe Foltzer | 29 octobre 2015
Christophe Foltzer | 29 octobre 2015

Rien ne semble arrêter Vincent Bolloré dans sa quête de domination des médias. Après son arrivée fracassante chez Canal +, l'homme d'affaire a refait le même coup avec l'éditeur-développeur Ubisoft. Mais cette fois, ça a du mal à passer.

Nous en parlions la semaine dernière et l'annonce avait surpris pas mal de monde : Contre toute attente, Vincent Bolloré est devenu l'actionnaire majoritaire d'Ubisoft et de Gameloft en s'emparant de plus de 10% des actions de chaque société. Une politique agressive qui ne passe pas chez Yves Guillemot, le patron d'Ubisoft.

Comme il l'a confié aux Echos, ce n'est pas tant cette prise de pouvoir qui le fait sortir de ses gonds, mais bel et bien les méthodes pour y parvenir, qu'il estime d'un autre âge : 

"Nous avons le sentiment d'avoir vécu une agression. J'ai reçu un appel de Vincent Bolloré deux heures avant l'annonce de son entrée dans le capital d'Ubisoft. Il ne m'en a même pas parlé !"

Un double discours de la part du magnat qui en dit long sur son sens des affaires et qui entretient un véritable flou pour mieux affaiblir son adversaire le moment venu.

"Prendre un pourcentage dans notre société sans en discuter avec nous au préalable, ce sont des méthodes datant d'un autre temps. On n'entre pas dans une société en cassant la porte."

Si cette prise de pouvoir inquiète autant Yves Guillemot, c'est bien parce que, comme le communiqué de presse le précisait la semaine dernière, Bolloré ne s'interdit pas d'augmenter sa participation dans la société en fonction de l'évolution du marché. Et pour Guillemot, cela en arrive à soulever un gros problème qui pourrait mettre en péril le groupe :

"Dans le jeu vidéo, je ne connais pas une société qui fonctionne à l'intérieur d'un groupe de ce genre."

Si, pour le moment, aucune décision n'a été prise concernant le sort d'Yves Guillemot à terme ou un changement dans la politique de développement des jeux vidéo de la société, le patron d'Ubisoft prévoit déjà une contre-attaque en précisant qu'il "étudie toutes les options possibles, y compris auprès de nouveaux partenaires."

Que voilà une histoire qui ne sent pas très bon.

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commentaires
Quentin.B
30/10/2015 à 00:17

Ce mec me débecte,
Pauvre canal+, ubisoft et tant d'autres

Skybadin
29/10/2015 à 22:39

Je crois détester ce genre de gars.
"Poussez-vous, j'arrive."

diez
29/10/2015 à 20:58

Les problemes de riches

Bol de raie
29/10/2015 à 13:37

Ouais c'est quasiment un délit sexuel, "son entré sans rien dire", "une agression", "de nouveaux partenaires".
Ces capitalistes ils se fuck à coups de billets de 500 euros...
ttf

diez
29/10/2015 à 12:43

Tristesse... j'espere qu'Ubi pourra continuer à vivre avec l'arrivé de ce type qui n'a rien à faire dans le jeu video....