Detroit : Become Human, Heavy Rain... on a classé les jeux Quantic Dream, du pire au meilleur

Léo Martin | 6 avril 2024
Léo Martin | 6 avril 2024

Beyond : Two Souls, Detroit : Become Human, Heavy Rain, The Nomad Soul... Quels sont les meilleurs (et pires) jeux du studio français Quantic Dream ?

Depuis sa création en 1997, le studio français Quantic Dream fondé par David Cage, Olivier Demangel et Anne Devouassou s'est taillé une place importante dans le secteur du jeu vidéo. De leur premier jeu The Nomad Soul en 1999 à leur grand retour avec Detroit : Become Human en 2018, en passant par les événements Heavy Rain et Beyond : Two Souls, Quantic Dream (ses ambitions, ses réussites, ses échecs, ses collaborations prestigieuses avec David Bowie par exemple) a déchaîné les passions.

En coulisses, le studio a également fait couler beaucoup d'encre, que ce soit pour les histoires de gros sous (le contrat d'exclusivité avec Sony en 2007, un rôle d'éditeur dès 2019, un rachat par NetEase en 2022 pour une centaine de millions d'euros), ou pour de graves problèmes humains (des histoires de harcèlement et licenciements abusifs, réglés aux prud'hommes et en Cour de Cassation).

Pour le meilleur et pour le pire, Quantic Dream est devenu un sujet à part entière. D'où notre envie de revenir sur tous les jeux, pour les classer du pire au meilleur (en attendant Star Wars Eclipse, actuellement dévéloppé).

 

 

5. Heavy Rain

  • Date de sortie : 2010
  • Disponible sur : PS3, PS4, PC

 

Heavy Rain : photoAprès avoir fini Heavy Rain 

 

De quoi ça parle ? Dans une ville de la côte est des États-Unis, un tueur en série appelé le tueur aux origamis sévit depuis des années. Ses victimes, de jeunes garçons (entre 9 et 13 ans), sont retrouvées noyées dans de l’eau de pluie cinq jours après leur enlèvement, un origami dans la main et une orchidée posée sur la poitrine. Alors qu’il fait le deuil de la mort de son premier fils, Ethan Mars voit son deuxième enfant être enlevé à son tour. S’ensuit une traque douloureuse et désespérée pour le sauver.

Pourquoi c’est le pire du studio ? Parce que Heavy Rain est le jeu narratif le plus mal écrit de David Cage tout en étant le plus austère et pompeux. On aurait pourtant aimé accrocher à ce thriller dépressif qui essuie un peu les plâtres d’une réalisation devenant de plus en plus ambitieuse chez Quantic Dream. Mais là, c’est compliqué.

Le jeu propose de mener une investigation à quatre voix (on incarne donc Ethan, ainsi qu’un enquêteur du FBI, un détective privé et un... love interest) dans une ambiance hyper dramatique qui en fait des caisses. 

 

Heavy Rain : photoScott, le seul personnage attachant du jeu, est honteusement gâché par un twist de fin

 

On pardonne volontiers à Until Dawn ou The Quarry leurs personnages et histoires nanardesques, parce qu’eux ne se prennent pas au sérieux. Ils s’assument comme des divertissements régressifs. Heavy Rain, en revanche, croit dur comme fer dans la profondeur de son intrigue. Et son ton grave le rend finalement involontairement ridicule, surtout une fois qu’on l’a terminé.

A la découverte du jeu, on peut se laisser prendre par le suspense. Certaines séquences sont plutôt haletantes (les épreuves à la Saw sont efficaces, par exemple) et la mise en scène arrive à créer une certaine tension par instant. Mais le dispositif du "cinéma narratif" vendu par David Cage, lui, paraît toutefois assez vain dans ce Heavy Rain. On veut nous donner le plein contrôle sur la caméra du jeu, mais ça n’a pas de grande incidence sur le gameplay, et les mécaniques (QTE et choix vaguement cornéliens) sont très pauvres. Très vite, l’illusion se rompt.

 

Heavy Rain : photoNotre héroïne, Madison, ne cesse de se retrouver dans des séquences bien gênantes 

 

Que dire de ce super policier du FBI qui ne sert presque à rien jusqu’à la conclusion du jeu, malgré ses gadgets du futur ? Des mystères laissés sans suite (les rêves de Madison, l’amnésie d’Ethan) ? Et que penser de ce twist de fin légendairement malhonnête, et qui se la joue plus malin que le joueur ? On pourrait évidemment évoquer aussi l’affreuse écriture des personnages féminins, toutes réduites à des stéréotypes bas de gamme. Mais on n’aurait guère assez d’encre pour s’y étendre. 

Au final, le plus amusant dans Heavy Rain sera de relancer une partie en sachant exactement à quoi s’attendre, et de voir à quelle vitesse on peut tuer nos personnages. Tout en essayant d’obtenir la fin la plus misérable possible. Pour le coup, le jeu ne vous décevra pas. 

 

4. THe Nomad Soul

  • Date de sortie : 1999
  • Disponible sur : Dreamcast, PC

 

The Nomad Soul : photoUn jeu qui a effectivement une âme

 

De quoi ça parle ? Kay'l, un policier dont l’équipier a été retrouvé déchiqueté, surgit d’une brèche multidimensionnelle, directement dans votre PC. Votre esprit est immédiatement transféré dans son corps et vous vous retrouvez à évoluer dans un monde parallèle dont vous ne connaissez rien, et dans sa cité : Omikron.

Pourquoi c’est un cas difficile ? Parce que The Nomad Soul est un OVNI, même pour les standards actuels. Il s’agit du premier jeu de David Cage et celui-ci ne manquait déjà pas d’ambition.

Par bien des aspects, The Nomad Soul est une œuvre impressionnante, parfois visionnaire (il s’agit presque d’un d’open-world en avance sur son temps)... mais souvent lacunaire. Si certains s’en souviennent comme d'un chef-d’œuvre de science-fiction mésestimé, pour d’autres cette anomalie vidéoludique sera plutôt un vieux rêve fiévreux au scénario bizarre. 

 

The Nomad Soul : photoDès 1999, les peep-shows sont inscrits dans l’ADN des jeux Quantic Dream

 

Pour être honnête, on a là un objet très difficile à classer. Même si The Nomad Soul a évidemment vieilli, son idée de casser le quatrième mur pour directement emporter le joueur dans son univers est encore aujourd’hui très innovante. L’imaginaire cyberpunk qui s’échappe d’Omikron est également mémorable et il n’est pas étonnant qu’elle soit encore chère à quelques joueurs nostalgiques. La bande-son composée par David Bowie a probablement pas mal aidé (et rien que pour elle, le jeu vaut le coup).

En revanche, l’écriture maladroite, propre à Quantic Dream, était déjà bien là. Le jeu se donne un air mature, mais peine à justifier ses scènes tendancieuses, tout en gardant un ton adolescent. David Cage était encore à ses débuts ; on aurait pu supposer qu’il manquait alors un peu de justesse. Toutefois, au regard de l’ensemble des jeux qu’il a écrits les 20 années suivantes, il semble qu’il avait alors trouvé son style.

Dommage qu’il n’ait pas également conservé la folie de The Nomad Soul (autant sur l’univers que sur l’audace du gameplay) pour s’en servir dans ses jeux plus récents. Une telle proposition artistique, de nos jours, avec le budget d’un Detroit : Become Human, serait franchement dingue.


3. Fahrenheit

  • Date de sortie : 2005
  • Disponible sur : PS2, PS4, Xbox 360, Mac, PC

 

Fahrenheit : photoLucas Kane, le Néo de Quantic Dream

 

De quoi ça parle ? Lucas Kane, un employé de banque apparemment ordinaire, commet inconsciemment un homicide. Sans aucun souvenir de ce qui lui est arrivé, il reprend conscience après avoir poignardé un homme. Carla Valenti, l’officier de police chargée de résoudre le meurtre, part à sa recherche avec son adjoint Tyler Miles.

Pourquoi c’est sympa, sans plus ? Parce que Fahrenheit se perd un peu entre le délire paranormal de The Nomad Soul et l’ébauche d’un cinéma narratif à la Heavy Rain. Tout comme ce dernier, le jeu nous plonge dans une mystérieuse enquête à travers le point de vue de plusieurs protagonistes. 

Les QTE et le gameplay minimaliste sont eux aussi déjà là, pour laisser plus de place au scénario et à la mise en scène. Le système de choix est assez limité (et un peu trop punitif), mais donne déjà une idée de ce vers quoi va tendre le studio plus tard. 

 

Fahrenheit : photoGraphiquement, le jeu a encore pas mal de charme

 

Avec Fahrenheit, on est heureusement sur un récit bien moins lourdaud et larmoyant que Heavy Rain. Les personnages sont un brin plus sympathiques et l’intrigue plus agréable à suivre du fait de sa mythologie absurde et de son côté pulp. Mais une fois encore, l’écriture de Cage reste assez inégale et manque de consistance. Le point de départ, pourtant prometteur, est trop vite sacrifié sur l’autel d’un développement scénaristique cliché, voire ronflant.

Néanmoins, il n’est pas trop difficile, cette fois, de faire abstraction des défauts de Fahrenheit pour profiter de son expérience. Et ce, grâce à une réalisation truculente, bourrée de références au cinéma du début des années 2000 (notamment à la saga Matrix) ou à des séries, comme 24 heures chrono. AinsiFarenheit multiplie les hommages et évite trop de se faire passer pour l’œuvre grandiose qu’elle n’est pas. Et ça lui réussit.

2. beyond : two souls

  • Date de sortie : 2013
  • Disponible sur : PS3, PS4, PC

 

Beyond : Two souls : PhotoLe premier (et seul ?) personnage féminin correctement écrit dans ce classement

 

De quoi ça parle ? Jodie Holmes est dotée de pouvoirs surnaturels liés à une entité mystérieuse (Aiden) qui cohabite avec elle depuis son enfance. Loin d’être gâtée par l’existence, la jeune femme n’aura de cesse d’être exploitée et tourmentée du fait de sa condition. Les différents fragments qui composent son histoire se révèlent non chronologiquement, et lèvent doucement le voile sur le tragique puzzle de sa vie. 

Pourquoi c’est une merveille imparfaite ? Parce qu’après Heavy Rain, Beyond : Two Souls est un miracle. Le jeu reprend et perfectionne les qualités formelles de son prédécesseur (sa réalisation soignée, surtout) tout en se débarrassant de la majorité de ses tares. Et contre toute attente, David Cage fait alors le meilleur choix possible avec ce nouveau titre : il réduit son dispositif narratif au point de vue d’un seul personnage qu’il tente de... bien caractériser !

 

Beyond : Two souls : PhotoLe personnage de Willem Dafoe est aussi intéressant que décevant

 

Jodie (incarnée par Elliot Page avant sa transition) devient alors sa première héroïne vraiment émouvante, tangible, nuancée. Bref, bien écrite. À sa sortie en 2013, le jeu est aussi une vraie claque technique. La motion capture sur les différents comédiens est ahurissante, conférant une impressionnante expressivité aux personnages. La modélisation des visages a toujours été l’une des priorités de Quantic Dream depuis Farenheit et avec ce Beyond, c’est une absolue réussite. 

À ceci, il faut ajouter qu’on a ici la meilleure histoire écrite par David Cage. En tout les cas, la plus structurée et la plus intelligente. Il y a toujours quelques facilités, des clichés et un peu trop de mélo, mais Beyond est très loin d’être Heavy Rain. Avec son parti pris de raconter l’histoire de Jodie dans le désordre, le jeu parvient à nous investir habilement dans le portrait de sa protagoniste hors du commun.

 

Beyond : Two Souls : photoBeyond : Two Souls a son lot de scènes impactantes

 

Le drame de chaque personnage et le mystère autour de Aiden – le fantôme qui hante Jodie – sont par ailleurs des arcs narratifs assez solides pour rendre Beyond : Two Souls captivant du début à la fin, malgré sa non-linéarité.

Le gameplay asymétrique entre Aiden et Jodie est aussi une très bonne idée de la part du studio. Il permet de concrétiser le pouvoir du duo tout en séparant concrètement la volonté des deux êtres. Un bon exemple d’une mécanique à la fois ludique et éloquente narrativement.

Néanmoins, le jeu a beau être une des plus belles productions du studio sur bien des points, il est aussi le titre le plus dirigiste et rigide de Quantic Dream. La majorité des évènements étant déjà écrite à l’avance, Beyond nous ramène systématiquement sur des rails même si on fait exprès de perdre. Certains choix sont importants (à la fin surtout), mais l’ensemble du jeu n’est souvent qu’une très belle cinématique où même les QTE ne servent à rien. En somme, Beyond souffre d’être "un peu trop un film", parfois.

1. Detroit : Become Human

  • Date de sortie : 2018
  • Disponible sur : PS4, PC

 

Detroit : Become Human : Photo Detroit Become Human.Une scène d’intro qui met dans l’ambiance

 

De quoi ça parle ? En 2038, à Détroit, les androïdes de Cyberlife font partie intégrante de la vie quotidienne des humains. Kara et Markus, des androïdes domestiques, vont toutefois voir leur destinée d’esclave technologique bouleversée. Leurs intelligences artificielles vont les pousser à s’émanciper de leur condition et à gagner leur propre humanité. Pendant ce temps, Connor, un androïde détective, enquête aux côtés du lieutenant Hank Anderson pour résoudre des affaires impliquant des androïdes déviants.

Pourquoi c’est le jeu le plus abouti du studio ? Parce que Detroit : Become Human est le titre de Quantic Dream qui fait (presque) l’unanimité, et pour de bonnes raisons. Il est l’achèvement d’une formule que le studio tente de mettre au point depuis Fahrenheit.

Même s’il porte en lui des défauts récurrents à tous ses prédécesseurs, il en est aussi la plus jolie synthèse. Detroit ranime le récit à plusieurs voix de Heavy Rain, cultive la sensibilité trouvée dans Beyond : Two Souls et déploie la puissance épique que rêvait d’avoir Fahrenheit

 

Detroit : Become Human : photoKara est touchante, mais ce n’est pas Jodie

 

Certes, aucun des protagonistes de Detroit n’est aussi réussi que Jodie de Beyond, mais la démesure de l’aventure l’emporte sur le reste. Inutile de s’attacher trop à la fable un peu naïve et bancale qu’on nous raconte ici. La métaphore sociale est bidon, on le sait bien. Et des histoires d’androïdes devenant humains, on en a déjà vu ailleurs, bien mieux racontées. 

Ce qui compte ici, en revanche, c’est que Quantic Dream a enfin obtenu la combinaison parfaite entre une mise en scène cinématographique et une très forte interactivité. Pour chacun des trois héros du jeu, l’arborescence des choix est impressionnante et a du sens dans la structure du jeu. Le divertissement proposé et l’émotion ne sont jamais sabotés par le libre arbitre du joueur, qui est pourtant très souvent aux commandes. C’est un bel équilibre entre narration dirigée et gameplay que le studio a ici mis au point. 

 

Detroit : Become Human : photoLe meilleur personnage et ce n’est pas négociable

 

L’évolution des androïdes à travers leur histoire respective est franchement satisfaisante tant le joueur a le sentiment concret d’être lié à eux à travers ses décisions. Et même s'il y a mille raisons de critiquer le scénario, l’immersion est fantastique et rattrape presque tout.

L’action est souvent spectaculaire et prenante (les QTE ont à nouveau un vrai intérêt !). L’expressivité des personnages, sublimée par une motion capture encore une fois sidérante, sert totalement le propos du jeu et le contraste qu’il pointe entre androïde et humain. Et la réalisation surpasse tout ce qu’avait accompli le studio jusqu’à lors. La pyrotechnique attaque de Jericho, séquence pivot du jeu, semble alors être à la fois le climax de Detroit : Become Human et l’apothéose de Quantic Dream, qui célèbre ici son jeu ultime.

Tout savoir sur Detroit : Become Human

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commentaires
Morcar
08/04/2024 à 09:04

Je n'ai jamais fait les deux plus anciens jeux de QT, mais bien que connaissant leur réputation je n'imaginais pas les voir classés devant Heavy Rain. Personnellement je n'aurais même pas cherché à classer ces trois jeux. Ils sont tous excellents, et proposent une expérience totalement différente. Les trois sont à faire, et le mieux est sans doute de les faire dans leur ordre de production.

Arnaud (le vrai)
07/04/2024 à 18:30

The Nomad Soul a l’époque m’avait marqué de ouf. Ce jeu était exceptionnel et introduisait plus ou moins les open world.
Le problème c’est que plus on avançait, plus le jeu avait du mal a propose qqchose d’intéressant

Heavy Rain était une tuerie.
La seule chose sur laquelle je suis d’accord c’est la révélation finale où on se dit « mais non, le jeu m’a menti puisque ce que j’ai vu et fait rend impossible cette révélation !!! »
Mais sinon j’avais trouvé le jeu exceptionnel

Fahrenheit pas joué

Beyond Two Souls était sympa mais sans plus. La narration était bien foutue mais l’histoire en elle-même etait finalement un peu trop perchée

Et pour finir Détroit était exceptionnel. Le scénario, les personnages, l’univers futuriste crédible, les embranchements possibles …


1. Détroit
2. Heavy Rain
3. Nomad Soul
4. Beyond Two Souls

Au final perso j’adore les jeux de Quantic Dreams. Faut aimer ce genre de gameplay c’est sur mais pour qqun comme moi qui aime les jeux narratifs et les scénarios un peu recherchés, c’est juste génial

DjFab
07/04/2024 à 11:04

Je suis d'accord pour Detroit en 1er, une merveille. Par contre Heavy Rain en dernier, non...

Dutch
07/04/2024 à 02:29

Detroit : Become Human : chef d’œuvre.

shura
07/04/2024 à 01:22

Très bizarre top. C'est absolument l'inverse en faite. Le meilleur jeu de quantic dream c'est heavy rain. En 2, nomad soul et en 3, Fahrenheit

Diego92
06/04/2024 à 20:56

Enorme ce classement. En fait c'est tout l'inverse qu'il faut retenir. Heavy Rain est facilement le chef d'oeuvre de Cage. Non exempt de défaut, certes, c'est une œuvre puissante qui a bouleversé bon nombre de joueurs. Et de loin le jeu de Cage qui a les meilleurs notes sur METACRITIC.. The Nomad Soul en second facilement. Encore faut-il avoir eu le luxe d'y jouer en 99, une tuerie ^^

Le reste derrière ne sont que des bouses. Detroit était une corvée, chiant à mourir, vu et revue. Mais après l'émotion d'un Heavy Rain, que peut-on faire de mieux ?

TofVW
06/04/2024 à 18:02

Bon bah je n'ai fait que 2 jeux de chez Quantic Dream, et apparemment ce sont les plus mauvais, voilà ça c'est fait !

Heavy Rain est effectivement décevant : l'histoire est intéressante, la mise en scène est vraiment ouf, j'ai bien aimé les personnages, mais le tout est gâché par le gameplay (les gestes pour ouvrir les portes, insupportable) et surtout les incohérences WTF du scénario ; je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler, ce serait dommage de priver ceux qui ne l'ont pas fait d'un bon facepalm.

The Nomad Soul, acheté quasiment day one mais fini de nombreuses années plus tard, est l'exemple même du jeu où, arrivé un moment, tu ne sais plus quoi faire. Franchement, sans lire la solution, je ne serais JAMAIS arrivé au bout.
Et surtout, grosse déception pour moi (petit spoil) : une fois qu'on abandonne le corps du policier que l'on incarne au début, c'est fini, foutu, on ne le reverra plus jamais. Ça m'a foutu un coup car je m'étais attaché à lui, à sa femme et à ses collègues.

Bon, si je comprends bien, il faudrait que je me lance sur Detroit : Become Human pour me réconcilier avec D. Cage.