Superman censuré pour une raison absolument ridicule, mais à part ça le monde va bien

Le film Superman, réalisé par James Gunn et porté par David Corenswet, a été censuré en Inde, pour la raison la plus ridicule qui soit, ce qui a beaucoup énervé.

Superman, le film de James Gunn qui lance officiellement le nouveau DCU de la Warner, est sorti au cinéma et a cartonné au box-office pour son premier week-end dans les salles : 125 millions de dollars de recettes aux États-Unis et 220 millions à l’échelle mondiale. Si les chiffres sont donc au beau fixe, du côté des critiques, le ciel est plus nuageux.

À lire aussi

« Trop woke » : ce Superman noir a été « écarté » par Warner avant le film de James Gunn

Ce Superman mené par David Corenswet divise énormément, sur à peu près tous les aspects possibles (l’acteur principal, le traitement du super-héros, son costume, Krypto, la photographie, le scénario, l’humour, la musique, les scènes d’action, les affiches etc). Qu’on l’aime ou qu’on le déteste pour ça, cette nouvelle itération de l’Homme d’Acier s’avère en effet plutôt bon enfant à côté de Man of Steel et du Snyderverse.

Pourtant, le film a quand même été censuré en Inde, et pas tellement pour les raisons qu’on image.

NO KISS KISS, NO BANG BANG

D’après Variety, l’India’s Central Board of Film Certification (CBFC), l’équivalent de la MPA des Etats-Unis, est sous le feu des critiques pour avoir supprimé 33 secondes du nouveau Superman. Alors, le problème était-il les mentions au « harem secret » de Clark Kent ? Le sang ? Les armes à feu ? La coupe de cheveux de Nathan Fillon ? La longueur de la jupe de Supergirl ?

Non, c’est peut-être encore plus risible que ça, puisque c’est notamment le baiser en lévitation de Superman et Lois (Rachel Brosnahan) qui a été retiré, car jugé « trop sensuel » pour le public. Alors certes, les deux personnages s’envoient littéralement en l’air dans un lieu public, mais pas de quoi défriser une bonne soeur non plus…

À lire aussi

Superman « woke » : cet ancien Clark Kent a un problème avec le film de James Gunn

L’article de Variety a évoqué deux scènes de bisous coupées, donc on imagine que l’autre doit être celle au début du film, quand Clark soulève Lois pour l’embrasser sur le plan de travail de sa cuisine. On avait malheureusement l’habitude de voir les baisers homosexuels ou simples mentions à la communauté LGBTQ+ être censurés dans de nombreux pays par homophobie, mais il faut croire que les baisers inter-espèces ne passent pas non plus.

Un plan de Guy Gardner avec des énormes doigts d’honneur en fond aurait également disparu du montage. Rien de surprenant étant donné que, comme l’a rappelé le média, le commité indien avait également décidé de remplacer un emoji doigt d’honneur par un emoji point levé sur un plan du film F1. On peut souffler, la jeunesse est sauve.

Au-delà de critiquer la décision particulièrement absurde du CBFC ainsi que le rendu apparemment charcuté à l’écran, d’autres ont pointé du doigt l’hypocrisie de l’organisme, qui est bien plus tatillon avec les blockbusters américains que les productions locales. Le média indien Bollywood Hungama a également mentionné que Thunderbolts* et le dernier Mission : Impossible ont par exemple été amputé de plusieurs gros mots.

Le film Jaat, un des plus gros succès de l’année, a aussi été cité comme exemple pour ses scènes de viol et de décapitation.

L’actrice Shreya Dhanwanthary s’est par exemple exprimée sur X/Twitter : “Si c’est vrai, c’est RIDICULE !!! Il y a des conneries ridicules qui arrivent tous les jours. Chaque. Foutu. Jour. Bien sûr, c’est le cadet de nos soucis, mais est-ce qu’on fait quelque chose pour tout le reste ? Il y a des conneries tous les jours. Chaque. Foutu. Jour.”