Kingsman 2 : le réalisateur explique pourquoi il a abandonné ses vannes sur Donald Trump

Sophie Sthul | 25 septembre 2017 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Sophie Sthul | 25 septembre 2017 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Kingsman : Le Cercle d'or a bien réussi sa sortie aux Etats-Unis et vogue actuellement vers notre territoire, l’occasion pour son réalisateur de revenir sur la dimension politique du film.

Sous ses airs de grand divertisseur et de chef d’orchestre de la pop culture contemporaine, Matthew Vaughn a toujours raconté quelque chose de l’état du monde ou de ses forces en présence, qu’il s’agisse du libéralisme forcené dans Layer cake, ou du rapport problématique à un monde déréalisé dans Kick Ass.

 

Photo , Taron Egerton

Des scènes d'action qu'on attend de pied ferme

 

Avec Kingsman 2, récit fou furieux d’espionnage situé en partie aux Etats-Unis, on pouvait légitimement imaginer que le cinéaste britannique serait tenté de glisser quelques vannes sur Donald Trump. Or, comme il l’a révélé dans les colonnes d’Entertainment Weekly, Vaughn avait initialement imaginé de représenter une Maison Blanche dont le Bureau Ovale aurait adopté le style clinquant de la Trump Tower le temps d’une séquence.

Mais le réalisateur a décidé de rétropédaler, afin de ne pas altérer l’ADN du projet.

« Nous avons eu le sentiment que c’était encore trop à vif. Je crois que l’Amérique est en train de traverser quelque chose d’intéressant et de brutal en ce moment, et je voulais que ce film permette de s’en échapper. Et cela signifiait qu’on ne pouvait pas prendre le risque de voir la moitié de la salle se dire « Oh non, pas ça, ce n’est pas drôle », tandis que l’autre moitié rigolait. »

 

Photo Jeff BridgesQui a besoin de Donald Trump quand Jeff Bridges est là ?

 

Tout savoir sur Kingsman : Le Cercle d'or

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
Fisher
25/09/2017 à 19:38

@Thibault

Ce serait pas un peu beaucoup ultra simpliste ?

Stephen King est un anti-Trump très loquace et fier de l'être, et pourtant, Ça, bâti en grande partie sur sa renommée, cartonne.
Get Out, qu'on peut difficilement ne pas placer comme un film anti-Trump dans ses problématiques, est l'un des films les plus rentables de l'année aux USA.
Et des stars comme Rihanna, très anti-Trump, ne voient pas leur succès s'éteindre il me semble.
Je ne vois pas non plus la popularité d'un Chuck Norris, pro-Trump, exploser d'un coup.

Si Valerian s'est crashé, c'est pour des raisons plus simples, comme le désamour du public pour le space opera (Jupiter Ascending par ex), la qualité du film, le casting...

Thibault
25/09/2017 à 19:24

Il voulait surtout pas ne pas perdre une grande partie des spectateurs américains qui contrairement à ce que disent les médias français, soutiennent majoritairement Trump.
Il suffit de voir l'échec cuisant de Valerian sur le sol us, aucun journaliste n'a fait le lien avec les propos récurrents anti-trump de Besson sur Instagram.