Oscars 2017 : Casey Affleck revient sur les affaires de harcèlement sexuel qui ont entaché sa victoire

Sophie Sthul | 1 mars 2017 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Sophie Sthul | 1 mars 2017 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Honoré par l’Oscar du Meilleur Acteur, Casey Affleck fait actuellement face à une polémique concernant l’affaire de harcèlement sexuel qui l’a opposé à deux femmes il y a plusieurs années.

Sur le tournage de I’m Still Here, Casey Affleck avait la casquette de réalisateur et à en croire les accusations de sa productrice et de sa chef opératrice, son comportement à leur encontre a été plus que problématique.

Avant que la procédure judiciaire qui les a opposés ne soit réglée en 2010 par un arrangement financier, Affleck était en effet accusé d’avoir fait preuve d’un comportement allant d’une misogynie extrême à un harcèlement sexuel caractérisé.

 

Photo Casey Affleck

 

Par conséquent, le voir nommé aux Oscars puis récompensé a provoqué chez certains une réaction hostile, les uns s’agaçant qu’un artiste puisse être mis en avant après avoir été inquiété dans une affaire de ce type, d’autres remarquant que son traitement différait de celui de Nate Parker, ex-favori des Oscars avec son film Birth of a Nation avant qu’une vieille affaire de mœurs ne le transforme en paria - favori lors de sa présentation à Sundance, il a été éjecté de la saison des Oscars.

Interrogé par le Boston Globe sur le sujet, l’oscarisé a d’abord rappelé qu’il n’avait – suite à l’accord signé avec les plaignantes – pas le droit d’évoquer le détail de l’affaire, avant de donner son point de vue.

 

Photo Casey Affleck

 

« Je crois que tout type de mauvais traitement vis-à-vis de qui que ce soit et pour quelque raison que ce soit est inacceptable et odieux, que tout un chacun mérite d’être traité avec respect, au travail, ou n’importe où ailleurs. Je ne peux rien faire de plus à ce sujet que vivre ma vie comme j’ai choisi de le faire et transmettre mes propres valeurs, expliquer comment j’ai toujours essayé de vivre selon elles. »

Des propos qui risquent bien de ne satisfaire personne et qui ne rassureront sans doute pas ceux et celles qui se désolent, quelques semaines après les débats houleux provoqués par la volonté des Césars de faire de Roman Polanski leur ambassadeur, de voir nombre d’institutions culturelles faire peu de cas des affaires d’abus sexuels touchant certains de leurs membres.

 

Photo Casey Affleck, Michelle Williams

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commentaires
Jean paul
02/03/2017 à 15:41

Ah. Toujours comique ce genre d'histoire. Que certains soient accusé de viols ou pedophilie aucun soucis (ALLEN, POLANSKI) par contre pour d'autres, ca passe pas. Et ne me faite pas dire ce que j'ai pas dit. Je vous vois venir. ANTISEMITE !

Simon Riaux
02/03/2017 à 10:22

Cher Lecteur Historique,

Vous ne trouverez pas la moindre trace dans cette brève de jugement, d'accusation ou de procès. Vous noterez que nous n'avons pas relayé cette affaire, qui a pourtant fait grand bruit et attisé pas mal de curiosité en amont de la cérémonie, estimant que n'ayant ni faits "nouveaux" à relayer ni vocation à juger les hommes nous suivons les performances artistiques, nous n'avions pas à faire d'audience sur le sujet.
Casey Affleck ayant pris la parole, nous retranscrivons ces propos. Et en indiquant qu'une partie des commentateurs et du public trouvera à redire aux dites déclarations... On ne fait qu'énoncer une vérité, un fait.

Pour beaucoup, la situation judiciaire d'Affleck le rendait illégitime pour recevoir un prix. On peut sans trop se mouiller, ni se faire son procureur, estimer que ses déclarations ne changeront rien à ces critiques.

Enfin, si nous étions de parti pris en la matière, nous ne prendrions pas la peine de rappeler en préambule que justement, il n'a pas le droit de s'exprimer sur le fond de l'affaire.

Ne divorcez pas, nous ne sommes ni un tribunal, ni des procureurs puritains. On vous aime.

Bisous.

Lecteur historique
02/03/2017 à 00:30

A la rédaction et à tout celles et ceux qui me liront.

Je suis lecteur depuis bien longtemps, environ 15 ans. Et depuis le passage en "écran large" c'est la première fois que je prends la plume.

Si EL décide de verser dans le tribunal politique permanent, et qui n'est qu'un puritanisme caché et parfois même pas conscient, merci de le dire ouvertement que je puisse divorcer de votre site.
Je cite "qui ne rassureront sans doute pas ceux et celles qui se désolent, quelques semaines après les débats houleux provoqués par la volonté des Césars de faire de Roman Polanski leur ambassadeur, de voir nombre d’institutions culturelles faire peu de cas des affaires d’abus sexuels touchant certains de leurs membres.".
Et ceux qui estiment, comme moi et d'autres, que des artistes et professionnels du monde du spectacle doivent uniquement s'occupent de donner un avis sur le travail d'un des leurs,
il n'en est fait aucune mention.
On ne demande pas à un artiste d'être un homme vertueux, on lui demande d'exercer son art avec talent et parfois même génie.
C'est au public de faire et de défaire les artistes, c'est lui qui jugera si les actes passés font qu'il n'ira pas voir les œuvres présentes.

Fidèlement,