Sorties Cinéma du 2 novembre : X, Piggy, Mascarade...

La Rédaction | 4 novembre 2022 - MAJ : 04/11/2022 15:04
La Rédaction | 4 novembre 2022 - MAJ : 04/11/2022 15:04

Quelles sont les sorties cinéma de la semaine du 2 novembre ? X, Piggy, Amsterdam...

Chaque semaine, Écran Large fait son marché dans les salles de cinéma, et sélectionne quelques sorties et films incontournables (pour de bonnes ou mauvaises raisons). Avec du cul et du sang, encore plus de sang, un incendie criminel, un des films sensations de Cannes, un gros casting pour David O. Russell et une grosse arnaque.

 

X : photo, Jenna OrtegaVoulez-vous saigner avec moi, ce soir ?

 

LES SORTIES QU'ON CONSEILLE

X

Durée : 1h45

 

De quoi ça parle : Une vieille dame retrouve sa libido lors du tournage d'un film pornographique qui tourne au massacre.

Pourquoi il faut le voir : Parce que ça faisait un bout de temps que le bon Ti West n'avait pas sorti un film d'horreur. Ou plus simplement encore parce que est à la fois un slasher réjouissant, rempli de mises à mort aussi inventives que brutales, et une déclaration d'amour à la singularité de l'horreur des années 1970. Le cinéaste s'intéresse aux liens qui unissent le genre et le porno dans l'imaginaire collectif, pour mieux le détourner, sans jamais céder au cynisme en vogue.

C'est aussi l'occasion de prendre le train au premier arrêt, puisque le film a inspiré non pas une, mais deux suites, Pearl (déjà sorti aux États-Unis) et MaXXXine. Après X et à la vision de la performance de Mia Goth, il y a des chances que vous les attendiez aussi impatiemment que nous. 

La note d'Ecran Large : 4/5

Notre critique de X

 

Piggy

Durée : 1h39

 

De quoi ça parle : Sara est une adolescente en surpoids victime de harcèlement. Elle est ensuite témoin de l'enlèvement de trois de ses harceleuses, mais un dilemme se pose : parler et sauver ces filles ou ne rien dire.

Pourquoi il faut le voir : Parce que c'est l'une des bonnes surprises du FEFFS 2022, avec Pamfir et X, tous deux sortis le même jour. Bien sûr, on vous conseille les trois, Piggy étant peut-être le long-métrage le plus singulier de la liste, entre le teen movie cruel, la fable initiatique et le psycho-killer movie. Un équilibre précaire, pour ne pas dire casse-gueule, que la cinéaste Carlota Pereda maîtrise en se concentrant sur son point de vue, celui d'une adolescente ostracisée à qui personne ne s'intéresse.

La preuve qu'avoir l'empathie en ligne de mire permet de raconter bien des choses, y compris la confusion morale d'un esprit tourmenté. Plus qu'une oeuvre importante sur la grossophobie et ses répercussions, c'est une exploration des mécaniques de la violence, passionnante lorsqu'elle force le spectateur à se mettre dans la peau de son héroïne. Et quelle héroïne, puisque la jeune Laura Galán apporte toute la nuance nécessaire au bon fonctionnement de l'ensemble.

La note d'Ecran Large : 3,5/5

Notre critique de Piggy

le serment de pamfir

Durée : 1h42

 

 

De quoi ça parle : Au fin fond de l'Ukraine, le colosse Pamfir retrouve sa femme et son fils après de longs mois d’absence. Sauf que lorsque son bambin est impliqué dans un incendie criminel, il va devoir réparer ses fautes et réintégrer un milieu qu'il s'était juré de ne plus côtoyer.

Pourquoi il faut le voir : Parce que c'est l'une des grosses claques de l'année, même si personne n'ira malheureusement le voir. Le Serment de Pamfir a fait sensation lors de son passage à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes 2022 notamment grâce au talent de son réalisateur Dmytro Sukholytkyi-Sobchuk (imbattable au scrabble). Avec ce thriller bestial au récit haletant, l'Ukrainien suit les traces de son compatriote Valentyn Vasyanovych (oui on avait envie de faire un peu de dropname de cinéphile de merde) à travers une mise en scène d'une virtuosité impressionnante, d'autant plus pour un premier film.

Évidemment, le long-métrage manque parfois de rythme à cause de ses choix scéniques (une succession de plans-séquences), mais il conserve une véritable puissance avec son récit. Débutant gentiment en drame familial pour mieux jongler entre le polar et le western, le film n'oublie surtout jamais de développer un propos politique et social sur les traditions locales. Fort.

La note d'Ecran Large : 4/5

  

Close 

Durée : 1h45

 

 

De quoi ça parle : Léo et Rémi, 13 ans, sont des amis depuis leur plus tendre enfance. Lorsqu'ils rentrent en secondaire, leur proximité surprend d'autres élèves et afin d'éviter certaines railleries, Léo commence à s'éloigner de Rémi.

Pourquoi il faut le voir : Lukas Dhont avait surpris son monde en 2018 avec Girl, long-métrage délicat sur une jeune danseuse étoile transgenre, recevant la Caméra d'Or au Festival de Cannes. Quatre ans plus tard, le cinéaste belge est revenu sur la Croisette, cette fois en compétition, avec Close et en est reparti avec le Grand Prix du jury (ratant de peu la fameuse Palme d'or). Et il faut dire que le film a remué les festivaliers, laissant déferler une vague d'émotions et des déluges de larmes.

Une émotion pas surprenante, Close reposant sur un récit puissant racontant tour à tour l'amitié, la haine, l'amour, le deuil, l'intimité... de jeunes héros dont les destins sont bouleversés. Toutefois, le film en joue régulièrement trop lors d'un tournant inattendu à la fin du premier acte et, alors même que son sujet est déjà suffisamment poignant, ne cesse d'en mettre des couches pour toucher et provoquer les pleurs. En résulte, malgré de très jolies séquences, un sentiment d'artificialité légèrement gênant, voire contre-productif, assez décevant.

La note d'Ecran Large : 3/5

Notre critique de Close

 

LES SORTIES QU'ON CONSEILLE MOINS

Mascarade

Durée : 2h14

 

 

De quoi ça parle : Lorsqu’un jeune gigolo tombe sous le charme d’une sublime arnaqueuse, c’est le début d’un plan machiavélique sous le soleil brûlant de la Côte d’Azur. Sont-ils prêts à tout pour s’offrir une vie de rêve, quitte à sacrifier celle d’une ancienne gloire du cinéma et d’un agent immobilier ?

Pourquoi on peut s'en passer : Parce que le réalisateur nous offre son film le plus personnel, mais aussi et surtout le plus raté. À l’instar d’une caricature, c’est tous les défauts de l’homme et de l’artiste Nicolas Bedos qui parasitent le long-métrage. Mascarade se présente donc comme un film d’arnaque longuet qui se perd dans des dialogues verbeux. À trop vouloir jouer sur tous les fronts, le récit se disperse, se dilate et dépassionne. 

À côté de ça, le film gagne quelques points grâce à son bel écrin. La Côte d’Azur est évidemment un lieu de tous les possibles que la mise en scène et la photographie embellissent régulièrement. De plus, le film est porté par un casting prestigieux. Reste que l'ensemble peine à convaincre malgré tout et ne provoque aucune empathie pour les personnages.  

La note d'Ecran Large : 2/5

Notre critique de Mascarade

 

AmsterdaM

Durée : 2h14

 

 

De quoi ça parle : Dans les années 30, deux amis (et soldats de la Grande Guerre) se retrouvent suspectés d'un meurtre dont ils ont été témoins. Les voilà au coeur d'une improbable machination, et l'un des complots les plus méconnus de l'histoire américaine.

Pourquoi on peut s'en passer : Sur le papier, Amsterdam a tout pour être le projet hollywoodien prestigieux qu'on pourrait attendre de David O. Russell (Les Rois du désert, American Bluff). Le cinéaste sait toujours aussi bien filmer des personnages dans le chaos de joutes verbales, tout en prouvant qu'il est un impressionnant directeur d'acteurs.

Pour autant, l'impressionnante brochette qui réunit Christian Bale, Margot Robbie, John David Washington, Anya Taylor-Joy ou encore Robert De Niro ne parvient jamais à séduire, la faute à un récit inutilement sinueux, plombé par ses ruptures de ton. O. Russell a clairement envie de jouer avec l'ironie dramatique de son scénario, mais à force d'en savoir bien plus que les personnages, le spectateur ne peut que se demander pourquoi il se donne tant de peine.

La note d'Ecran Large : 2,5/5

Notre critique de Amsterdam

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commentaires
Eusebio
04/11/2022 à 16:08

Je note Pamfir alors, quelques séances seulement à l'Utopia de Bordeaux, je vais essayer de ne pas les louper !