Buzz l'éclair, Elvis, Black Phone... les nouveautés cinéma du 22 juin

La Rédaction | 22 juin 2022 - MAJ : 22/06/2022 10:52
La Rédaction | 22 juin 2022 - MAJ : 22/06/2022 10:52

Buzz l'éclair, Elvis, Black Phone... quelles sont les sorties cinéma de la semaine du 22 juin 2022 ?

Chaque semaine, Écran Large fait son marché dans les salles de cinéma, et sélectionne quelques sorties et films incontournables (pour de bonnes ou mauvaises raisons). Avec le retour de Buzz mais sans Woody, le retour du King, Ethan Hawke qui séquestrent des enfants et un cauchemar dans la jungle colombienne.

 

 

LES SORTIES QU'ON CONSEILLE

elvis

Durée : 2h39

 

 

De quoi ça parle : Elvis Presley, sa vie, son oeuvre, ses succès, ses déboires, ses amours, ses regrets, son influence et sa mort.

Pourquoi il faut le voir : Parce qu'au fond Baz Luhrmann nous avait un peu manqué au cinéma et que le voir revenir avec le biopic du grand Elvis Presley est forcément prometteur. Auréloé d'un accueil très favorable durant le dernier festival de Cannes où il était présenté hors-compétition, le long-métrage mérite plutôt toutes les louanges reçues. Car l'Australien réussit pleinement à faire revivre l'histoire du King dans un festival visuel grandiloquent, baroque et euphorique, tout en dressant un portrait assez passionnant de l'Amérique des années 50-70 (entre naissance du merchandising, manipulations politiques, vague de racisme...).

Et si vous n'êtes pas spécialement fans du monsieur, vous pourrez au moins toujours vous accrocher à la performance d'Austin Butler dans la peau du roi du rock'n roll. Le comédien américain est la grande révélation du métrage, ressuscitant avec un mimétisme ahurissant l'icône Presley. Alors franchement, même si le film est trop long et que la voix off du personnage de Tom Hanks est insupportable, ce retour de Luhrmann est une vraie réussite.

La note d'Écran Large : 4/5

BUZZ L'ÉCLAIR

Durée : 1h40

 

 

De quoi ça parle : En 1995, le jeune Andy a découvert son film préféré, un space opera sur un Ranger de l'espace qui cherche à fuir une planète hostile. Voici ce film.

Pourquoi il faut le voir : Avec sa nature de film issu de la diégèse des films Toy Story (vous suivez ?), Buzz l'éclair aurait pu se contenter d’être un objet bêtement méta pour vendre toujours plus de jouets. Mais le long-métrage d’Angus MacLane est surtout un hommage vibrant à une certaine idée du cinéma, capable d’inspirer un imaginaire collectif. Ainsi, Buzz l'éclair pioche autant dans Star Wars que 2001 : l'odyssée de l'espace, avant d'ajouter une réflexivité sur la place de Pixar dans la culture populaire.

Reste que le film souffre d'une narration en dents de scie et d'un manque de prise de risque embêtant, surtout au vu de ses personnages secondaires sous-développés. Mais en tant que divertissement dépaysant et touchant, Buzz l'éclair reste dans la moyenne qualitative de Pixar. Dommage que ce ne soit pas plus.

La note d'Écran Large : 3/5

Notre critique de Buzz l'éclair

Black phone

Durée : 1h43

 

 

De quoi ça parle : Le jeune Finney Shaw est enlevé par un psychopathe surnommé L'attrapeur. Au fond de la cave où il est retenu prisonnier, est accroché un intrigant téléphone noir. Téléphone qui se met à sonner...

Pourquoi il faut le voir : Parce que c'est le grand retour de Scott Derrickson à l'horreur après le très flippant Sinister. Le cinéaste avait quitté la pré-production du dernier Doctor Strange pour s'atteler à un projet autrement plus modeste. Ce projet, c'est donc Black Phone, adapté d'une nouvelle de Joe Hill. Et s'il n'atteint pas le niveau de frousse du film de 2012, il propose quelques beaux moments de frayeurs, surtout vers le milieu.

C'est en grande partie grâce à la mise en scène de Derrickson, qui dépeint une Amérique rurale marginalisée, et à la performance d'Ethan Hawke, absolument terrifiant dans la peau du "Grabber", quand bien même il cache son visage d'un masque. Le tout ne s'imposera pas comme l'un des sommets de l'horreur américaine de l'année, mais il a tout de même de sérieux arguments.

La note d'Écran Large : 3/5

Notre critique de Black Phone

JUNGLE ROUGE

Durée : 1h32

 

 

De quoi ça parle : En mars 2008, la plus vieille guérilla communiste au monde vit ses derniers instants au coeur de la jungle colombienne avant la mort de Raul Reyes, le numéro 2 des FARC, tué dans un bombardement par l’armée colombienne et la CIA. 

Pourquoi il faut le voir : Parce qu'on ne reverra sûrement pas un film d'animation aussi singulier et pertinent que Jungle rouge avant un moment. Au-delà de la richesse de sa documentation (qui s'appuie sur des milliers d'e-mails envoyés et reçus par Raul Reyes), le long-métrage parvient à raconter la condition humaine de ces forces armées et de leur numéro 2 sans céder à la dichotomie en ne dressant pas le portrait d'un martyr ou d'un monstre, mais celui plus nuancé d'un homme dont l'esprit et la cause lui ont échappé, jusqu'au point de non-retour.

L'animation, qui a au préalable nécessité un tournage en prises de vues réelles sur fond vert, permet de retranscrire cette rupture avec la réalité et de donner au film toute sa dimension onirique et cauchemardesque. Certaines séquences aux traits minimalistes et couleurs criardes sondent l'esprit de Raul Reyes. La jungle est quant à elle traitée comme un personnage plus qu'un simple arrière-plan pour refléter la dégradation de son état mental et se resserrer autour de lui comme un étau. Ce procédé ancre un peu plus le film dans le registre de la fiction en s'éloignant du traitement plus froid et factuel des films documentaires qui ont déjà fait le tour du sujet. 

La note d'Écran Large : 3,5/5

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