Fast & Furious 10 : le départ de Justin Lin contraint Universal à vider la banque

Suite au départ inopportun de Justin Lin de la réalisation de Fast X, les studios Universal ont été contraints de mettre la main à la poche afin de préserver la production.

Il n’y a rien de plus compliqué que la famille, et ce n’est certainement pas Dom Toretto qui dira le contraire. Éprouvant déjà l’absence au casting de Dwayne Johnson, le dixième et avant-dernier opus de la franchise vroum-vroum, Fast X, dont le tournage vient pourtant de débuter, s’est ainsi vu amputé de ni plus ni moins que son réalisateur, Justin Lin. 

Pierre angulaire et l’un des principaux architectes de la saga depuis Fast & Furious : Tokyo Drift, le cinéaste a ainsi communiqué le 27 avril sur le compte Twitter de la franchise, se retirer de la réalisation de ce dixième volet, sans toutefois préciser les tenants et aboutissants de cette décision pour le moins surprenante.

On imagine la profonde catharsis que fut le tournage pour Dwayne Johnson

Un départ à l’amiable effectué « avec le soutien d’Universal » selon les dires du cinéaste, poussant toutefois le studio à occuper une position des plus inconfortables. En effet, si pour le moment une équipe technique secondaire a pris le relais afin de ne pas trop enrayer le rythme de production, Universal est toutefois bien contraint de mandater un remplaçant à Justin Lin, et prestement s'il souhaite conserver la date de sortie initialement prévue au 19 mai 2023.

Variety a ainsi rapporté qu’en attendant de trouver le cinéaste qui reprendra le flambeau à demi éteint de son prédécesseur, les studios ont été bien obligés de mettre la main à la proche jusqu’au coude afin de préserver les acteurs et techniciens laissés en suspens. Une impasse qui, à en croire l’expertise d’autres studios ayant connu des circonstances similaires, chiffrerait entre 600 000 et pas moins de 1 million de dollars par jour de tournage arrêté.

La famille contrainte de passer le temps en plateau en jouant à 1, 2, 3 soleil

Une somme qui a de quoi faire grincer quelques dents, d’autant plus que la première partie de ce final en diptyque compte déjà un budget s’élevant à 200 millions de dollars. L’option la plus logique (et sûrement la moins coûteuse) serait sûrement de rappeler sur le terrain l’un des cinéastes ayant déjà signé un ou plusieurs des épisodes précédents. James Wan, F. Gary Gray, et David Leitch étant toutefois déjà occupés à d'autres projets, l'affaire semble délicate.

Quant à Rob Cohen, qui initia en 2001 la franchise fleurant bon l’huile de moteur, la sueur et la poudre à canon avec le tout premier Fast & Furious, a depuis été accusé à de multiples reprises d’agression sexuelle. De quoi supprimer le cinéaste, qui n’a par ailleurs réalisé aucun métrage depuis 2018, des remplaçants potentiels.

Et si un second crédit de réalisateur à ajouter au CV de Vin Diesel aurait pu exciter les fans, que ces derniers retiennent leurs ardeurs, car il n'en sera rien. L'acteur a beau avoir réalisé un premier long métrage en 1997 (Strays pour ceux que ça intéresse), Universal est probablement à la recherche d'un cinéaste un poil plus expérimenté afin de tenir le cap de cette ultra-grosse production. Affaire à suivre donc.