The Batman : le spin-off sur le Pingouin pourrait être aussi violent que Joker

La Warner prépare une série dérivée de The Batman sur le Pingouin de Colin Farrell, qui d'après l'acteur pourrait être plus violente que le film de Matt Reeves.

Malgré la vision édulcorée et grand public de Justice League ou Suicide Squad, la Warner a déjà pris des distances avec les standards et impératifs familiaux qui phagocytent habituellement les productions super-héroïques avec quelques films estampillés DC et classés R (interdit aux moins de 17 ans non accompagnés d'un adulte aux États-Unis) comme Birds of Prey, Joker ou plus récemment The Suicide Squad. Un risque que le studio n'a évidemment pas pris pour le redémarrage de la franchise Batman, malgré la tonalité plus sombre et torturée du Chevalier Noir de Robert Pattinson.

Ténébreux, mais pas trop quand même

Même si The Batman, réalisé par Matt Reeves, se veut plus noir que les précédentes itérations du justicier (à des années-lumière des volets de Joel Schumacher), la production n'a pas probablement pas voulu se couper d'emblée d'une partie du public pour les débuts du Batverse. La nouvelle adaptation s'est donc contentée d'un classement PG-13 (accompagnement d'un adulte conseillé pour les mineurs de moins de 13 ans aux États-Unis), c'est-à-dire  la norme des blockbusters et films de super-héros auxquels tous les films Batman se sont pliés. 

En revanche, les futures ramifications de l'univers pourraient se libérer de ce carcan. En plus de The Batman, la Warner est en train de développer deux spin-off à destination de HBO Max : le premier sur la police de Gotham et le second sur l'origin story d'Oswald Cobblepot alias le Pingouin campé par Colin Farrell. Si le film mettra le Sphinx de Paul Dano au coeur de l'intrigue et ne donnera au Pingouin qu'un temps d'écran limité, l'histoire de son ascension dans le monde du crime à Gotham devrait permettre à l'univers d'assumer la violence du personnage.

Le genre de méchant qui mange des chatons au petit-déjeuner

Lors d'une récente interview avec Rotten Tomatoes, Colin Farrell a ainsi dévoilé que la série écrite par Lauren LeFranc (Marvel : Les Agents du S.H.I.E.L.D.) pourrait être classée R ou TV-MA (l'équivalent pour la télévision) :

"Son ambition, sa vulnérabilité et son humour... Ce n'était que la partie émergée de l'iceberg dans ce film pour moi, mais il y avait de petits moments en relation avec Oz dans le scénario que Matt a écrit, des petits morceaux d'humour et d'embarras, aussi. Et son origine, pourquoi il est l'homme qu'il est et tout ça."

Colin Farrel, quelque part sous une des prothèses et couches de maquillage

"Si nous avons six à huit heures pour le faire [ndlr, en parlant de la série HBO Max], je pense que le personnage pourrait être infiniment amusant, fascinant et brutal. J'ai entendu dire que nous allions peut-être être autorisés à faire une version classée R, ce qui serait bien pour explorer sa violence et sa noirceur [...]."

Le succès de la série Peacemaker, dérivée du récent film de James Gunn et renouvelée pour une deuxième saison, a très certainement conforté le studio dans l'idée d'assumer un ton réellement plus mature pour les antagonistes et anti-héros de DC, que la firme devrait continuer d'exploiter dans les années à venir sur le petit écran.