Sorties cinéma du 15 décembre : les nouveaux films à voir

La Rédaction | 15 décembre 2021 - MAJ : 15/12/2021 10:53
La Rédaction | 15 décembre 2021 - MAJ : 15/12/2021 10:53

Spider-Man : No Way Home, Mes très chers enfants, The Beta Test... quelles sont les sorties cinéma de la semaine du 15 décembre ?

Chaque semaine, Écran Large fait son marché dans les salles de cinéma, et sélectionne quelques sorties et films incontournables (pour de bonnes ou mauvaises raisons).

Avec du Marvel en toile, du sexe avec Jim Cummings, du made in Ankama, une sextape à l'école, une nouvelle comédie française, la beauté de la nature, un héros endetté et une fillette dans la gueule du loup.

Les nouveautés à voir sur Netflix du 10 au 16 décembre

 

Spider-Man : No Way Home : photo, Tom Holland, ZendayaSpider-Man quand il débarque à l'affiche

 

LES SORTIES QU'ON CONSEILLE

Spider-Man : No Way HOME

Durée 2h28

 

 

De quoi ça parle : L'identité de Spider-Man a été révélée au monde entier, qui sait désormais que Peter Parker se cache derrière le costume. Décidé à réparer cette erreur, le jeune super-héros demande de l'aide à Doctor Strange. Mais le sort lancé pour régler la situation va créer plus de problèmes, entrouvrir les portes du Multivers, et ramener quelques vieux méchants dans la partie...

Pourquoi il faut le voir : Parce que le film est vendu depuis des mois comme le plus gros bouleversement du MCU depuis les deux derniers Avengers, notamment grâce à l'ouverture du multivers. Une idée maline pour lier les anciens films Spider-Man à la génération menée par Tom Holland, avec l'arrivée des anciens méchants Octopus, Osborn ou encore Electro dans le MCU.

Au final, ça donne un film plus prometteur que véritablement réussi, tant le multivers devient un poids insurmontable pour le scénario du film, encombrant inutilement le vrai coeur émotionnel du récit : Spider-Man lui même. Et si les fans seront sans doute heureux de retrouver quelques anciennes tronches avec les méchants, et adoreront certains clin d'oeil et caméos, Spider-Man : No Way Home est tristement bancal, rarement impressionnant et beaucoup trop long pour son propre bien.

La note d'Écran Large : 2,5/5

Notre critique de Spider-Man : No Way Home

UN HÉROS 

Durée 2h07

 

 

De quoi ça parle : Rahim est en prison à cause d'une dette. Alors qu'il obtient une permission de deux jours, il va tout faire pour tenter de convaincre son créancier de retirer sa plainte.

Pourquoi il faut le voir : Parce qu'Asghar Farhadi (Une séparation, Le Passé) est l'un des cinéastes les plus talentueux du 21e siècle. Et même si son dernier film en date, Everybody Knows, a été une énorme désillusion, son retour en Iran lui permet de retrouver la force du cinéma social et politique ayant fait sa notoriété. Avec Un héros, qui a remporté le Grand Prix du jury à Cannes 2021, il enlise une nouvelle fois un de ses personnages dans l'engrenage infernal de la société, cauchemar kafkaïen où un héros se mue en paria d'un claquement de doigts.

Et même s'il est lent au démarrage, Un héros est un thriller haletant qui se dévoile au bout de l'allée, plongeant le spectateur dans un cercle vicieux interminable, entre faux-semblants et manipulation. Un grand film, à ne surtout pas manquer en salles.

La note d'Écran Large : 4/5

PRINCESSE DRAGON

Durée 1h18

 

 

De quoi ça parle : Poil est une petite fille élevée par un puissant dragon. Mais lorsque son père doit payer la Sorcenouille de son deuxième bien le plus précieux, c’est Poil qu’il offre, plongeant sa fille dans une infinie tristesse et l’obligeant à fuir la grotte familiale. Poil se lance alors dans un voyage à la découverte du monde des hommes. À leur contact, elle apprendra l’amitié, la solidarité, mais aussi la cupidité...

Pourquoi il faut le voir : Parce qu'après un Dofus - Livre I : Julith boudé jusqu'à en faire une catastrophe industrielle, il faudrait rembourrer les poches d'Ankama. Le duo de tête composé de Jean-Jacques Denis et Anthony Roux est de retour pour un projet qui quitte la zone de confort du Krosmoz pour proposer un conte aux allures vintage à destination des plus jeunesPrincesse Dragon.

Techniquement sublime, le film devrait conquérir les plus jeunes sans laisser de côté les aficionados de l'univers si particulier d'Ankama, qui devront toutefois accepter qu'ils regardent un conte léger et très court, dont l'intrigue ne sera pas digne d'un Miyazaki, et qui n'a pas destination à faire grassement rire les millenials blasés que nous sommes, à l'image d'un Shrek.

En résulte malgré tout un dessin animé envoûtant et sensible, dont le soin extrême porté à son animation (en 2D et à la main, avec comme un air de Japon des années 80) en fait un incontournable pour les amateurs du genre.

La note d'Écran Large : 3,5/5

Bad Luck Banging or Loony Porn

Durée 1h46

 

 

De quoi ça parle : Des mésaventures d'Emi, professeure au sein d'une école huppée. Lorsque sa sex-tape se retrouve sur internet, elle doit faire face à la pression de toute une société.

Pourquoi il faut le voir : Le réalisateur roumain Radu Jude parvient à esquiver une interdiction aux moins de 18 ans en France, bien aidé par son Ours d'or, décroché à Berlin. Il semble vouloir se mettre à dos à la fois les puritains (n'y allez surtout pas avec vos parents) et les détracteurs du cinéma didactique avec ce Bad Luck Banging or Loony Porn, découpé en 3 étranges parties. Nul mystère cependant : le cinéaste tient à garder sa démarche satirique limpide, au point de mettre en scène une démonstration quasiment scolaire, voire bêtement figurative (le dernier acte !).

Le film consiste donc en un étalage de synecdoques, stylistiques (l'usage du panoramique sauvage est l'aspect le plus intéressant) puis abécédaires (c'est ni plus ni moins qu'un dictionnaire rigolo de la Roumanie), finalement mises en exercice dans la dernière demi-heure. Si pour vous, on peut composer de la satire comme on résout une équation mathématique, foncez. Les autres, allez-y à vos risques et périls.

La note d'Écran Large : 2,5/5 

 

LES FILMS QU'ON N'A PAS VUS, MAIS QU'ON VA RATTRAPER (OU PAS)

THE BETA TEST

Durée 1h31

 

 

De quoi ça parle : Jordan Hines, un agent hollywoodien à succès sur le point de se marier, reçoit une lettre anonyme l'invitant à un mystérieux rendez-vous sexuel...

Pourquoi il faudrait le voir sans hésiter : Dans un monde beau, sain et équilibré, on a eu le temps de voir le nouveau film de Jim Cummings (ici co-réalisateur avec PJ McCabe, également acteur), puisqu'on a adoré son premier essai, Thunder Road. Ce monde étant encore loin de nous, il faudra rattraper cette satire noire sur les vices de Hollywood, qui s'empare du post #MeToo pour notamment montrer l'hypocrisie du système ("Tout le monde veut encore être Harvey" s'exclame un personnage).

C'est d'autant plus important que le deuxième film de Jim Cummings, la comédie de loup-garou The Wolf of Snow Hollow, n'a pas eu droit à une sortie en salles en France. The Beta Test doit donc absolument être vue au cinéma, pour que la suite de la carrière de ce réalisateur, scénariste et acteur débrouillard (qui passe son temps sur les réseaux sociaux à inviter tout le monde à se bouger pour faire du cinéma, sans attendre un miracle de la part du système) continue sur nos écrans.

La note d'Écran Large : Espoir d'un 3,5/5 comme Thunder Road.

LA PANTHÈRE DES NEIGES

Durée 1h32

 

 

De quoi ça parle : Sur les hauts plateaux tibétains, le photographe animalier Vincent Munier entraîne l’écrivain Sylvain Tesson à la recherche de la panthère des neiges. Il l’initie à l'art délicat de l’affût, à la lecture des traces et à la patience nécessaire pour entrevoir les bêtes. En parcourant les sommets habités par des présences invisibles, les deux hommes tissent un dialogue sur notre place parmi les êtres vivants et célèbrent la beauté du monde.

Pourquoi il faut le voir : Devenu le succès de la rentrée littéraire de 2019 et le vainqueur du prix Renaudot la même année, La Panthère des neiges migre sur grand écran pour mettre en scène la rencontre entre l'animal presque mythique et l’écrivain qui en a tiré son récit d'aventure. Si on se laisse porter par la bande-annonce, le documentaire réalisé par Marie Amiguet et Vincent Munier a tout l'air d'être une suite de plans magnifiques, pour une ambiance calme et contemplative, presque onirique. 

Le film a été tourné dans l’Est du Tibet, dans des conditions extrêmes sur des plateaux situés en moyenne à 4500 mètres d’altitude, avec des sommets à 6000 mètres ; de quoi capter la nature dans tout ce qu'elle a de plus sauvage. On devrait aussi pouvoir compter sur le musicien Warren Ellis (L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, La Route), qui a composé la bande-originale, qu'on espère tout aussi envoûtante.

La note d'Écran Large : On miserait bien sur un 3,5/5 minimum.

MES TRÈS CHERS ENFANTS

Durée 1h35

 

 

De quoi ça parle : D'un couple vieillissant, qui découvre avec effroi que ses enfants le délaissent, et projettent même d'esquiver le traditionnel rituel des fêtes en famille. Mais ils ne s'en laissent pas compter et décident de faire croire à leur descendance qu'ils ont mis la main sur un énorme pactole, afin de s'attirer leurs bonnes grâces tout en leur donnant une leçon.

Pourquoi on ne le conseille pas : Parce que les comédies qu'on essaie de montrer le moins possible à la presse sont rarement les plus profondes, réussies ou originales. Sans compter que Mes très chers enfants semble s'inscrire dans un canevas très particulier, à savoir la répétition ad nauseam de recettes issues à la fois du théâtre de boulevard et de la production télévisuelle pensée pour les heures de grande écoute du week-end. Une équation qui a rarement été synonyme de bonheur cinéphile.

Reste que ces dernières années, Josiane Balasko fait preuve d'un abattage comique assez exceptionnel, et qu'on aurait tort de ne pas jeter un oeil à ce qu'elle est capable de nous offrir. Avec en plus Didier Bourdon, on tient peut-être là un duo comique capable de nous desserrer les mâchoires plaisamment en cette fin d'année.

La note d'Écran Large : Angoisse existentielle/10 

MYSTÈRE 

Durée 1h23

 

 

De quoi ça parle : D'une histoire "vraie" autour de Victoria, 8 ans, et mutique depuis la disparition de sa maman, et son père, Stéphane, qui a décidé d'emménager dans le Cantal pour renouer avec elle. Lors d'une promenade, un berger confie à Victoria un chiot nommé Mystère, qui lui redonne progressivement sa joie de vivre. Les jours passant, Stéphane découvre que l'animal n'est pas un chien, mais un loup. Même s'il veut la protéger du danger que pourrait représenter Mystère, il ne peut pas se résoudre à se séparer de ce loup en apparence inoffensif.  

Pourquoi on va essayer de le rattraper : Ambiance de Noël oblige, on nous ressert avec Mystère l'éternelle histoire de l'enfant malheureux qui retrouve le bonheur auprès d'un animal dont il doit se séparer. Et ambiance de Noël oblige, on est un peu plus indulgent envers la mièvrerie ou tout ce qui s'y apparente un peu trop.

Et puis, on préfère toujours Vincent Elbaz qui essaie de nous tirer une larme dans un drame familial a priori inoffensif que Josiane Balasko, Didier Bourdon et Marilou Berry qui font très certainement du mal à la comédie française dans la salle d'à côté.

La note d'Écran Large : Plus que pour Mes très chers enfants (enfin, c'est ce qu'on espère). 

Tout savoir sur Spider-Man : No Way Home

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