Les nouveautés films et séries à voir sur Amazon en décembre

Parce qu'il n'y a pas que Netflix dans ce monde et que d'autres plateformes voient leur catalogue grandir chaque jour, chaque semaine et chaque mois, on a décidé de faire le point sur les nouveautés prévues sur Amazon Prime Video. Chaque début de mois, Ecran Large reviendra donc sur quelques nouveautés ajoutées par Amazon Prime Video dans son catalogue, films et séries confondus, originaux ou pas, dans une liste non exhaustive.

Alors, quels sont les films et les séries à ne pas manquer sur la plateforme de streaming en décembre ?

Plus de boites de nuit, il ne reste plus que les films

Déjà disponible

Ace Ventura 1 et 2

Sortie 1994 et 1995- Durée 1h26 et 1h30

Ça parle de quoi ? Des affaires élucidées par Ace Ventura, détective privé spécialisé dans les affaires animalières, dont la stupidité n'a d'égal que le goût de l'outrance et l'amour des bêtes.

Pourquoi il faut le regarder ? Parce que ces deux films représentent une synthèse parfaite du talent surréaliste de Jim Carrey, qui lui valut d'être la star incontestée des années 90. Mélange de pantomime enfantin, de clown électrique et de boule de latex protéiforme, il demeure à ce jour un créateur de grimaces inégalé, qui métamorphosait par sa seule présence les projets auxquels il participait. Film sorti avant The Mask, Ace Ventura, détective chiens et chats demeure une de ses propositions les plus pures et délirantes.

Il y occupe très littéralement tout l'espace, rendant caduc le scénario, effaçant ses camarades de jeu, alors que la caméra ou le montage n'ont plus guère besoin d'autre chose que de le fixer. Idéal pour retomber en enfance, ou pour comprendre les innombrables crises de nerfs des parents qui durent supporter, il y a 30 ans, de voir leur descendance imiter l'acteur jusqu'à l'épuisement.

les valseuses 

Sortie 1974 - Durée 1h53

Ça parle de quoi ? De deux loubards embarqués sur les routes de France, vivant de petits larcins, d'amour, d'eau fraîche, de vin à température. Et de sexe aussi.

Pourquoi il faut le regarder ? Parce que le film qui a révélé simultanément Bertrand Blier, Gérard Depardieu et Patrick Dewaere n'a pas marqué les esprits pour rien. Débarquant au mitan des années 70, il est une leçon absolue de cinéma, en cela qu'il condense un scénario traversé de dialogues tous plus géniaux les uns que les autres, à la poésie évidente et brutale, qui se développe sous la forme d'un faux marivaudage, qui explore une veine surréaliste aux frontières de l'absurde.

Troublant, souvent hilarant et profondément malaisant à la fois, Les Valseuses est un condensé de culte, qui s'est doublé avec les années d'une valeur historique passionnante. À travers cette carte des transgressions françaises des seventies, c'est le portrait en creux d'un pays en pleine mutation qui se dessine. Un Hexagone écartelé entre traditions et désir d'explosion, qui s'incarne merveilleusement dans les corps et le verbe de deux marginaux aussi attachants que vaguement inquiétants.

Haters

Sortie : 2 décembre 2021 - Durée 1h30

Ça parle de quoi ? Thomas Le Lama, une star de l'humour sur Internet, voit sa vie complètement chamboulée après un bad buzz de l’une de ses vidéos. Pour reconquérir sa petite amie et regagner la confiance de son public, il rencontre ses dix plus grands critiques et leur demande s'ils peuvent lui dire en face à face ce qu'ils pensent de lui sur Internet.

Pourquoi il faut le regarder ? Pour pouvoir en dire du mal de façon efficace, il faudra le regarder. De fait, personne ne pourra contester la véracité de votre analyse lorsque celle-ci débutera par le postulat recherché "Kev Adams ne fait que des navets".

À défaut de le regarder pour vous faire du mal, il vous est toujours possible d’en faire un jeu à boire ludique. Prenez une gorgée de n’importe quel liquide (résistez à la tentation de le faire avec de l’eau de javel quand bien même le film de Stéphane Marelli vous y encouragerait) lorsque vous voyez une personnalité du petit ou du grand écran. Et surtout, ne clignez pas des yeux, vous pourriez rater un Jean-Claude Van Damne ou un William Baldwin conscient du bourbier dans lequel il s’est fourré.

Notre critique de Haters

Les Veuves

Sortie : 28 novembre 2018 - Durée 2h08

Ça parle de quoi ? Chicago, au cœur de la tourmente, quatre femmes, qui n'ont rien en commun si ce n'est une dette liée à l'activité criminelle de leur mari décédé, prennent leur sort en main et conspirent ensemble pour forger l'avenir qu'elles se sont choisi.

Pourquoi il faut le regarder ? Parce que Steve McQueen fait partie des cinéastes du moment que l’on garde à l’œil depuis son premier long-métrage réalisé en 2008, Hunger, jusqu’à sa mini-série Small Axe, qui est sortie début 2021 sur Salto en France. Mais c’est à voir aussi parce qu’il a signé, avec Les Veuves, l’anti Ocean’s Eight.

Film de braquage au féminin à la fois élégant et non sans virtuosité, Les Veuves est un thriller léché extrêmement stimulant, tout en étant une réflexion passionnante sur la réaction du féminin face à la toxicité du masculin. Film éminemment féministe, donc, mais aussi étude sociale pertinente sur l’Amérique d’aujourd’hui et ses inégalités. Enfin, le film est également la démonstration de force de ses interprètes avec un carré d'actrices à la présence et à la force de jeu résolument stupéfiante.

Notre critique de Les Veuves

THE GOOD DOCTOR SAISON 4

Sortie : 2 novembre 2021 - Durée : 20 épisodes de 42 minutes

Ça parle de quoi ? Atteint d'un trouble du spectre de l'autisme, avec un haut niveau de fonctionnement, le Docteur en chirurgie Shaun Murphy rejoint un prestigieux hôpital de San Jose, en Californie. Isolé, il éprouve des difficultés à s'intégrer à l'équipe. Mais en mettant son incroyable don de savant au service de ses patients, ce jeune prodige finit par susciter l'admiration de ses collègues, même les plus sceptiques.

Pourquoi il faut le regarder ? La saison 4 de Good Doctor est probablement celle qui a fait couler le plus d’encre. Se concentrant moins sur le docteur autiste Shaun et plus sur ses relations avec ses collègues, elle se permet d’introduire la pandémie et la Covid-19 dans son scénario. Le docteur Shaun doit désormais former des internes, mettant encore une fois au centre des discussions ses capacités à communiquer pour le moins particulières.

En outre, la disparition d’un personnage extrêmement appréciée par les aficionados de la série semble ne pas faire pencher la balance du bon côté. Toutefois, si vous êtes féru de fictions dans le milieu hospitalier, Good Doctor pourrait vous accrocher, si et seulement si vous avez déjà achevé de regarder Scrubs, Urgences, Grey’s Anatomy et Docteur House, qui sont toutes et sans exception meilleures que Good Doctor.

Encounter

Durée : 1h48

Ça parle de quoi ? Deux jeunes frères fuient en compagnie de leur père, qui tente de les protéger d'une menace inhumaine. Au cours de ce dangereux voyage, les garçons vont devoir se confronter à de dures vérités et abandonner leur enfance.

Pourquoi il faut le regarder ? Parce que Riz Ahmed qui doit escorter ses enfants dans un monde qui sombre dans l’apocalypse, ça vaut tout de même le détour. L’acteur, bien en vogue dans les moyennes productions à succès, a déjà fait valoir tout son talent dans des films comme Sound of Metal, et a même su se démarquer dans le colossal Rogue One : À Star Wars Story, où il ne tenait pourtant qu’un petit rôle.

Évidemment, Encounter semble plus jouer la corde du drame familial que du thriller apocalyptique, laissant à penser qu’on aura le droit à un récit aéré et à la dramaturgie mesurée, contrairement à une production grand spectacle bien bourrine. Avec tous ces ingrédients, on est plutôt tenté de se dire « et pourquoi pas ? ».

Bientôt disponible

Copshop - 13 décembre

Durée : 1h47

Ah on s'amuse plus que dans le dernier film catastrophe numérique

Ça parle de quoi ? Un poste de police d'une petite ville devient le champ de bataille d'un tueur à gages, d'une flic débutante, mais ingénieuse et d'un escroc qui s'est réfugié derrière les barreaux, car il n'a pas d'endroit où fuir...

Pourquoi il faut le regarder ? Parce que c'est la nouvelle réalisation de Joe Carnahan, cinéaste injustement relégué régulièrement aux arcanes de la série B alors qu'il a accouché d'excellents films comme Narc, Mi$e à prix, L'Agence tous risques ou encore le monumental Le Territoire des Loups. Certes, ses derniers essais, peu épargnés par une industrie qui n'a que faire de ses débordements ont largement déçu, l'ultra-bancal Boss Level en tête.

Néanmoins, on continue à rêver d'un retour en force triomphant par le biais du film d'action bourrin. Et le retour de l'attachant Frank Grillo ainsi que la présence de Gerard "Je survis à tout" Butler laissent présager du meilleur. Débarrassé des expérimentations vidéoludiques du cinéaste et en apparence plus ramassé, Copshop pourrait au pire nous faire passer une soirée pas désagréable, au mieux introduire un peu de chaos dans notre quotidien.

Being the Ricardos - 21 décembre

Durée : 2h05

Ça parle de quoi ? Une semaine dans la vie de Lucille Ball et Desi Arnaz, stars de la sitcom I Love Lucy, au moment où ils sont menacés par des accusations personnelles largement médiatisées : entre tendances politiques, tabous culturels et infidélités répétées.

Pourquoi il faut le regarder ? Parce qu'on ne peut pas se refuser un film réalisé et scénarisé par Aaron Sorkin, grand scénariste (si ce n'est le plus grand scénariste) du cinéma contemporain. Alors qu'il nous avait plutôt gâtés avec son très bon Les Sept de Chicago disponible sur Netflix, il revient d'ores et déjà avec un nouveau film toujours engagé avec Being the Ricardos.

Cette plongée au coeur des coulisses de la série culte I Love Lucy, menée par le duo Nicole Kidman-Javier Bardem en Lucille Ball et Desi Arnaz, est le moyen pour Sorkin d'ausculter en profondeur les difficultés de la série à l'époque de sa diffusion. D'abord dans son système d'écriture lui-même, mais aussi à travers les conflits raciaux, sociaux et politiques entourant les figures de Lucille et Desi, et notamment la place des femmes à Hollywood dans les années 50. Des questions pas forcément originales, mais qui, transcendée par le sujet, pourrait possiblement devenir passionnant, voire percutant.

BumbleBee - 29 décembre

Sortie 2018 - Durée : 1h54

Loin de Bay, plus près du cœur ?

Ça parle de quoi ? 1987. Alors qu'il est en fuite, l'Autobot Bumblebee trouve refuge dans la décharge d'une petite ville balnéaire de Californie. Il est découvert, brisé et couvert de blessures de guerre, par Charlie, une ado qui approche de ses 18 ans et cherche sa place dans le monde.

Pourquoi il faut le regarder ? Parce qu’il existe apparemment des détracteurs du style de Michael Bay, qui n’ont pas supporté l’aspect bourrin et adolescent de ses cinq films. Leur souhait le plus cher s’est donc exaucé avec les résultats mitigés de Transformers : The Last Knight : un reboot plus sobre, plus posé et plus intellectuel est arrivé dans notre réalité.

Dans Bumblebee, nous nous intéressons donc à un Autobot comme une entité pensante, réfléchie, avec ses qualités et ses défauts, et non pas juste pour son potentiel baveux de CGI. On aime ou pas, mais il faut admettre que la proposition donne un film très différent de la saga de Bay. Avec un héros au féminin, une histoire intimiste et des traumas à résoudre, on est loin de la destruction de Chicago par Sentinel Prime. Par contre, pour le gigantisme des Transformers et le grand spectacle, on repassera.

Notre critique de Bumblebee

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