Blonde : après la polémique sexuelle avec Netflix, l'autrice du livre donne son avis

Mathieu Lapon | 13 septembre 2021 - MAJ : 13/09/2021 15:10
Mathieu Lapon | 13 septembre 2021 - MAJ : 13/09/2021 15:10

Joyce Carol Oates, l'autrice du roman Blonde, prend (un peu) position dans la polémique Netflix du film de 2022 en le commentant.

C'est le passage obligé pour toute adaptation : l'adoubement ou le rejet de son auteur originel. Car Blonde, avant d'être un film, a été un roman dépeignant de manière très romancée la vie de Marylin Monroe, de son cocon familial houleux à son essor professionnel en passant par son besoin dévorant de reconnaissance. Personnage sulfureux et mystérieux à bien des égards, Monroe est une personnalité du cinéma qui fait encore polémique aujourd'hui, au plus grand bonheur du metteur en scène de son nouveau biopic, Andrew Dominik

Néanmoins, tout le monde ne l'entend pas de cette oreille, à commencer par Netflix, studio derrière le projet. D'après World of Reel et son journaliste Jordan Ruimy, Dominik et Netflix bataillent sur le montage du film, notamment pour que plusieurs séquences sexuelles soient modifiées ou retirées. Si les tenants de ce conflit sont étranges (comment Netflix aurait pu ne pas apprendre l'existence de ces séquences plus tôt ?), les aboutissants sont les mêmes que d'habitude : une réaction immédiate du public, et des personnes attachées de près ou de loin au projet.

 

Photo Ana de ArmasProvoquer pour mieux régner ?

 

Alors, véritable différend à la production ou simple coup de promotion (ce qui est discutable, puisque le film a accusé un report des suites de ce différend) ? Faute de nouvelle du côté du réalisateur et du grand N depuis le lancement des rumeurs, certains ont pu au moins voir le film et s'exprimer à son propos. De quoi donner du grain à moudre aux amateurs de divergences artistiques.

En effet, l'autrice du roman, Joyce Carol Oates, a pu le voir. Et pour calmer un peu l'affaire, elle a fait sa petite critique de l'adaptation filmique de son œuvre par le biais de Twitter et a confirmé que le film a tout son soutien :

"Un délicieux portrait de Marylin Monroe par Ana de Armas et le réalisateur Andrew Dominic (sic). Si l'une ou l'autre n'y était pas, la magie aurait pu ne pas opérer. Le ton de ce film est difficile à décrire : pas surréaliste, mais pas non plus totalement réaliste, pas horrifique, mais imprégné d'une certaine idée de l'horreur."

 

Un commentaire pour le moins emballé, quoiqu'un peu vague (merci Twitter), dont les termes se rapportant à l'horreur ont au moins le mérite de donner une tangibilité aux inquiétudes de Netflix. Une chose est sûre, cette tonalité plait à la génitrice du biopic. Non pas que cela ait une chance de convaincre le géant du streaming de garder les séquences les plus suggestives, vu son agenda éthique et politique, mais voilà qui est rassurant quant à l'atmosphère du film, fidèle au récit a priori. Par ailleurs, la performance d’Ana de Armas (qui campera le rôle de Monroe) et la mise en scène d'Andrew Dominik sont félicitées.

Le long-métrage du réalisateur, à qui l'on doit Cogan : Killing Them Softly et L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, sortira en 2022, si les négociations avec Netflix finissent par trouver une conclusion heureuse.

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commentaires
Fred 71
27/10/2021 à 11:18

Rêver d'un cinéma censuré serait vraiment triste et fade...

Miglou en a la chair de poule
13/09/2021 à 19:25

A la lecture de « Poursuite » de JCO on peut effectivement parler d’horreur !

DirtyCop
13/09/2021 à 17:13

@Brasch-Eazy-E
L'enfer sur terre voilà ton rêve.

Brasch-Eazy-E
13/09/2021 à 16:30

Perso, je rêve d'un cinéma où toutes les scènes de combats et de violence y compris verbale seraient censurées, et où on ne laisserait que des images d'amour, physique ou pas...