Les nouveautés films et séries à voir sur Netflix ce week-end

La Rédaction | 2 avril 2021 - MAJ : 06/04/2021 17:57
La Rédaction | 2 avril 2021 - MAJ : 06/04/2021 17:57

Netflix balance à tout va nombre de films et séries dans son catalogue chaque semaine, sans qu'on les remarque ou que la plateforme ne l'annonce officiellement. Chaque fin de semaine, Ecran Large reviendra donc sur quelques nouveautés ajoutées par Netflix dans son catalogue, films et séries confondus, originaux ou pas, dans une liste non exhaustive.

Alors, quels sont les films et les séries à ne pas manquer ce week-end sur la plateforme de streaming ?

 

Logo Netflix

 

Le Serpent

Ça parle de quoi ? Dans les années 70, l'impitoyable tueur Charles Sobhraj traque les touristes occidentaux qui font la route en Asie du Sud. Inspiré de faits réels.

Pourquoi il faut la regarder ? Parce que ce n'est pas simplement une création Netflix, mais bel et bien une co-production avec BBC qui est derrière de nombreuses séries captivantes entre SherlockDoctor WhoPeaky Blinders ou même LutherLe Serpent s'annonce donc passionnant d'autant plus que la série est tirée d'une histoire vraie, se concentrant sur l'incroyable histoire du serial killer français Charles Sobrahj. Retraçant le parcours du criminel, la mini-série conduit donc les spectateurs dans les rouages d'un esprit tordu et manipulateur, et les confronte aux meurtres qu'il a perpétrés pendant plus de dix ans.

Un récit intrigant qui gagne en plus à être vu simplement pour la prestation du Français Tahar Rahim qui confirme encore son talent et le bel avenir qui s'offre à lui à l'international. Après ses apparitions remarquées dans The Looming Tower ou Marie Madeleine, il a récemment été nommé au Golden Globes 2021 pour Désigné coupable et pourrait en faire autant niveau séries avec Le Serpent. Bref, avec ses huit épisodes, on pourra tout juste craindre des longueurs ici ou là. En espérant qu'elles ne viennent pas entacher l'étrange et déroutante histoire contée.

 

photo, Tahar RahimTahar Rahim est pas là pour jouer au gentil 

 

Concrete Cowboy 

Ça parle de quoi ? Un ado rebelle quitte Détroit pour passer l'été chez son père qu'il connaît à peine et trouve sa place au sein d'une communauté soudée de cow-boys noirs de Philadelphie.

Pourquoi il faut le regarder ? Parce qu'Idris Elba est toujours un aussi grand acteur. Il est aussi bien accompagné par le jeune Caleb McLaughlin, connu pour son rôle de Lucas Sinclair de la série phare de NetflixStranger ThingsConcrete Cowboy met en lumière la relation entre un père et son fils, incarnés par les deux acteurs. Le film est l'histoire touchante d'un jeune adolescent qui se construit grâce à l'équitation et aux valeurs transmises par cette discipline. 

Le réalisateur Ricky Staub mêle avec ingéniosité le monde précaire des derniers cow-boys de Philadelphie, avec la pauvreté et la modernité des quartiers de Philadelphie. Un beau premier film, bien exécuté, qui nous transporte dans le monde passionnant du Far West moderne sauce côte Est.

Notre critique du film

  

photo, Idris Elba, Caleb McLaughlinLes nouveaux cow-boys

 

Madame Claude 

Ça parle de quoi ? Dans le Paris des années 1960, l'influence de Madame Claude va bien au-delà de son empire du sexe. Mais l'arrivée d'une jeune recrue fortunée menace de tout bouleverser.

Pourquoi il faut le regarder ? Parce que les films retraçant les dessous, pas toujours reluisants, des trente glorieuses, ne sont pas si fréquents, et bénéficient rarement d’un tel soin. Produit par Wild Side pour le cinéma, mais victime des conséquences de la crise sanitaire, le film que voici retrace une partie du parcours d'une des maquerelles les plus célèbres, puissantes, et atypiques de France. Intimement liée au pouvoir, elle se retrouva au carrefour de la vie politique, intellectuelle, médiatique et, comme le montre le scénario, judiciaire.

Plus que sa narration pas forcément rutilante, c'est du côté de l'interprétation que Madame Claude a de quoi susciter l'intérêt. En effet, la confrontation entre Garance Marillier (Grave), prostituée ambitieuse et Karole Rocher, sa puissante patronne, a de quoi fasciner. Deux destins à part, qui électrisent le souvenir souvent mythifié et artificiel d'une France des années 60 aux alcôves trop tranquilles.

 

photo, Karole RocherDe bruit et de fourrure

 

47 Ronin

Ça parle de quoi ? Ce film d'action et d'aventure suit les exploits de 47 guerriers samouraïs prêts à aller jusqu'au bout pour se venger de l'homme qui a causé la mort de leur maître.

Pourquoi il faut le regarder ? Si 47 Ronin reprend à son compte un récit fondateur de la culture japonaise, il a la drôle d’idée d’y affubler une bonne touche de fantasy improbable, d’effets spéciaux moches, mais surtout un bon Keanu Reeves des familles, qu’on apprécie toujours dans des rôles de héros monolithiques. Alors certes, ce fourre-tout aussi brouillon qu’oubliable souffre de cette stature bâtarde, peu aidée par les reshoots intensifs de son studio.

Pourtant, le film de Carl Rinsch n’est pas non plus le nanar que beaucoup ont cloué au pilori. Bien que parfois ridicule, 47 Ronin aborde avec une certaine générosité son rapport aux mythes et à la culture populaire. Avec ses sabres, ses dragons, ses sorcières, et son final qui respecte étonnamment la dimension tragique de son inspiration, il y a tout de même des choses à sauver dans ce beau bazar.  

Notre critique de 47 Ronin

 

photo, Keanu ReevesTant d'expressions dans ce visage

 

Shrek et Shrek 2

Ça parle de quoi ? En mission pour sauver une princesse d'un dragon cracheur de feu, Shrek, l'ogre bourru, fait équipe avec un compagnon improbable : un âne râleur.

Pourquoi il faut les regarder ? Premier film à recevoir l’Oscar du meilleur film d’animation en 2002, Shrek a permis à DreamWorks, après plusieurs échecs, de s’imposer comme une compétition solide face à l’hégémonie de Disney. En reprenant à son compte l’univers des contes de fées pour en tirer une parodie inégalée, le studio a fait de son ogre vert l’étendard d’un cinéma grand public désormais orienté vers le second degré et le détournement de fondements de la pop culture.

Pour autant, cela n’a pas empêché Shrek de dépasser ce simple statut de comédie railleuse. Porté par des personnages cultes, des doubleurs au poil, et une structure narrative sachant interroger les codes de ses modèles, le premier volet a su poser les bases pour une suite encore plus débridée et folle, bien évidemment sublimée par l’apparition du Chat Potté. C’est d’ailleurs pour cette raison que Netflix a récupéré les droits des deux films, car les suites catastrophiques ne méritaient pas d'être esseulé de leurs brillants ainés dans le catalogue.

 

photoSouvenirs, souvenirs...

 

Double Team 

Ça parle de quoi ? Un agent antiterroriste fait équipe avec un marchand d'armes excentrique pour se rendre à Rome et sauver sa famille d'un terroriste notoire.

Pourquoi il faut le regarder ? Il y a les beaux films. Les grands films. Les films tristes. Les films drôles. Les films bêtes, qu'on aime regarder avec des amis. Il y a les films qui font peur. Il y a les films spectaculaires ou inoubliables. Et puis il y a les films dans lesquels Tsui Hark semble s'être donné pour mission de faire comprendre au commun des mortels combien le mélange de LSD et de kétamine est malvenu.

Ces films où Mickey Rourke est un méchant très méchant, qui fait rien qu'avoir de gros muscles, tirer dans tous les sens et voler des bébés. Ces films où les agents secrets passent leur retraite dans des îles paradisiaques pleines de super technologie. Ces films où Dennis Rodman fait n'importe quoi avec des grenades. Ces films où des bébés prennent feu. Ces films où on se bastonne dans le Colisée torse nu avec des tigres avant que ça explose, bah oui ma gueule qu'est-ce que tu veux c'est ça la vie. Des films avec Jean-Claude Van Damme.

Notre dossier sur le film

 

photo, Mickey RourkeLe seul vrai Mickey 

 

Hacker 

Ça parle de quoi ? Un hacker est libéré de prison pour aider une équipe d'experts américains et chinois à retrouver un cyberterroriste.

Pourquoi il faut le regarder ? Au-delà du fait qu'il soit réalisé par l'un des plus grands cinéastes américains en activité, Hacker contient tous les ingrédients de la recette Mannienne. L'atmosphère mélancolique des grandes villes, le pessimisme des personnages font du film une oeuvre cohérente avec la filmographie de Michael Mann. Servi par une belle réalisation en numérique, le long-métrage illustre parfaitement le maîtrise progressive du réalisateur des nouvelles caméras numériques, qui lui permet de montrer toute sa virtuosité.

Même si le film pâtit parfois à cause du jeu inexpressif de Chris Hemsworth, il parvient à mettre en exergue à la perfection les enjeux liés à la cybercriminalité. Un échec lors de sa sortie Hacker est pourtant une oeuvre intéressante de la longue carrière de Mann qui prolonge parfaitement les grandes réussites Collatéral et Miami VicePas accessible au premier abord, Hacker est un film complexe, mais très étonnant à voir.

 

PhotoJe me suis retrouvé au carnaval de Netflix

Le Stratège

Ça parle de quoi ? Frustré par le manque de moyens de son équipe, Billy Beane, dirigeant des Athletics d'Oakland, mise sur une nouvelle stratégie audacieuse pour changer les règles du jeu.

Pourquoi il faut le regarder ? Parce que la réunion de tous ces talents est presque magique. Derrière la caméra, il y a Bennett Miller, réalisateur de Truman Capote et depuis, Foxcatcher. Au scénario, il y a Aaron Sorkin, célébré pour la série À la Maison-Blanche, oscarisé pour The Social Network, et récemment encensé comme réalisateur des Sept de Chicago (nommé sept fois aux Oscars, dont meilleur film et meilleur scénario). Conjuguée aux dialogues riches de Sorkin, la mise en scène précise et sans fioriture de Miller crée un récit lumineux et palpitant, où semblent se jouer des existences entières dans les vestiaires et sur le terrain. Et la musique de Mychael Danna ne fait que renforcer ce sentiment.

Brad Pitt y trouve l'un de ses plus beaux rôles récents. Désormais grand amateur de performances outrancières (notamment chez Tarantino), il revenait ici à ses habits d'homme (presque) ordinaire, pour rappeler l'acteur derrière la star. Jonah Hill, Philip Seymour Hoffman, Chris Pratt ou encore Robin Wright parfont ce tableau.

Et c'est d'autant plus beau que Le Stratège est le fruit d'une production très compliquée, puisque Steven Soderbergh devait le réaliser, avant que Sony n'annule tout quelques jours avant le tournage de ce film jugé trop arty. Le réalisateur décidera de tout abandonner, et le projet sera relancé avec Benett Miller et Aaron Sorkin. Un mal pour un bien.

Notre dossier sur le demi-dieu Aaron Sorkin

 

photo, Brad PittContempler la vie, et le vide

L'Amour de l'or 

Ça parle de quoi ? La découverte d'un nouvel indice ravive les espoirs d'un chasseur de trésor malchanceux de dénicher un trésor de légende perdu en mer - et de sauver son mariage.

Pourquoi il faut le regarder ? Avant que Matthew McConaughey ne soit l’acteur extra bankable du post-Dallas Buyers Club, il était le beau gosse de drôle de films d’aventure dans la mouvance de Sahara. Il était sinon le beau gosse de comédies romantiques assez insipides comme Playboy à saisir. Avant sa réhabilitation folle au début des années 2010 notamment avec Mud - Sur les rives du MississippiDallas Buyers Club et Le Loup de Wall Street, McConaughey jouait dans L'Amour de l'or. Dans ce film d’aventure il y recroisait Kate Hudson son ancienne partenaire à l’écran dans Comment se faire larguer en 10 leçons.

Et honnêtement, le film signé Andy Tennant (Hitch - Expert en séduction) nous offre un film sans aucune surprise avec des personnages surjoués et stéréotypés. Cette chasse aux trésors passionne encore moins que son émission éponyme qui a jadis été diffusée sur France 3. Mais il est drôle de voir le parcours dingue de McConaughey pour arriver jusqu’à Interstellar de Christopher NolanL’amour de l’or est un excellent film pour montrer qu’il ne faut jamais renoncer : jouer dans des nanars peut vous conduire un jour aux Oscars.

 

PhotoJolie queue de poisson

Ordet

Ça parle de quoi ? Des croyances religieuses différentes et des conflits intérieurs opposent un homme veuf et ses trois fils, surtout lorsqu'un l'un d'eux s'apprête à être à nouveau père.

Pourquoi il faut le regarder ? Des années après son chef-d'œuvre La Passion de Jeanne d'Arc, le grand Carl Theodor Dreyer a exploré de nouveau des questions de cinéma liées à la croyance et la religion. Plus précisément, Ordet est tout entier tourné vers la notion de miracle, au travers d’une famille dont l’un des fils se prend pour la réincarnation du Christ.

Cette œuvre fondatrice de l’histoire du septième art, qui a tout autant inspiré Ingmar Bergman que Lars von Trier, s’est, avec le temps, imposée comme un classique aussi stylisé qu’incontournable, un rêve éveillé qu’il est plaisant de retrouver sur Netflix.

PS : en fait, Netflix s'est trompé et ce n'est pas le Ordet de Dreyer qui est disponible, mais le Ordet de Gustaf Molander, mais c'est bien adapté de la même pièce de théâtre.

 

photoUn film béni des dieux

 

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Tout savoir sur 47 Ronin

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commentaires
D.Kanar
04/04/2021 à 18:17

Moneyball indispensable
Brad Pitt y est fabuleux, comme souvent..

323
04/04/2021 à 08:12

no 3³7u44

Drocmerej
04/04/2021 à 01:10

Au seul chef d'œuvre incontestable de cette liste vous ne consacrez qu'une quinzaine de ligne alors que vous en faites le double pour un nanar un peu plus haut. Pourquoi ?

Mempak4
02/04/2021 à 20:06

Pour Hacker, on est sur la version salle ou (ô miracle) le director’s cut ?

Andarioch1
02/04/2021 à 19:57

47 ronin mérite mieux que l'infâme réputation qu'il trimballe.
D'abord parce que pour un film américain il fait la part belle à la culture nipponne (Reeves est laàpour attirer le public mais la pudeur et le retrait avec lesquelles son personnage est traité font honneur aux intentions des auteurs) et ensuite parce que le final est simplement sublime et si peu mainstream.
Rien que pour ça...