Alien 3 : David Fincher revient sur le cauchemar de l'expérience

Déborah Lechner | 26 octobre 2020 - MAJ : 26/10/2020 10:27
Déborah Lechner | 26 octobre 2020 - MAJ : 26/10/2020 10:27

Le réalisateur David Fincher a reparlé de son expérience chaotique sur le mal-aimé Alien 3, son tout premier long-métrage. 

Avant que le simple nom de David Fincher réussisse à exciter les cinéphiles (la preuve avec World War Z 2 ou le prochain Mank), le réalisateur a fait un plat douloureux après son plongeon dans le grand bain sans brassard ni bouée. Après des dizaines de clips et courts-métrages, le cinéaste, à qui on doit Seven, Zodiac ou The Social Network, a été catapulté en 1993 sur la franchise Alien, un fleuron de la science-fiction après les cultissimes Alien, le huitième passager de Ridley Scott et Aliens, le retour de James Cameron, qui avait placé la barre très haut en matière de suites réussies. 

Ses débuts au cinéma dans les années 90 ont ainsi été marqués par la production très compliquée d'Alien 3, qui a vu défiler différents réalisateurs, scénaristes et pistes narratives, en plus du contrôle de la Fox contre laquelle le jeune Fincher de 27 ans avait joué des coudes, en vain. Le film charcuté au montage n'a clairement pas connu le succès de ses deux aînés avec des critiques très mitigées.

 

Photo Sigourney WeaverSigourney Weaver dans Alien 3

 

Bientôt de retour derrière la caméra après six ans d'absence avec Mank pour Netflix, le réalisateur a ainsi profité d'une interview promotionnelle avec Vulture pour revenir sur la gestation de ce troisième volet honni, qu'il a depuis renié au point de ne même pas citer le titre du film :

"Après être allé à Pinewood [les studios où ont lieu le tournage, ndlr] pendant deux ans et avoir vécu une situation durant laquelle j'étais un mercenaire pour faire un titre de franchise pour une multinationale, un conglomérat qui fonctionne verticalement, j'ai eu une vision différente de la façon dont les scénaristes et les réalisateurs devaient travailler. Je n'étais pas d'accord avec cette position anti-auteur."

Une expérience qui a joué sur sa vision de l'intrigue de Mank et ce dont il devait vraiment être question au coeur du film. En ligne de mire donc, la relation entre Herman J. Mankiewicz et Orson Welles sur le plateau de Citizen Kane :

 

Photo Sigourney WeaverRéveil difficile pour la saga 

 

"J'avais le sentiment que ce dont devait vraiment parler le scénario, c'est de collaboration forcée : vous n'aimez peut-être pas le fait que vous allez être redevable à tant de disciplines et de compétences différentes dans la réalisation d'un film, mais si vous ne le reconnaissez pas, vous passez à côté du sujet. Le scénario, c'est un ovule, qui a besoin d'un donneur pour créer la division cellulaire qui le transforme en quelque chose de jouable en trois dimensions, qui peut être capturé en deux dimensions et présenté à d'autres personnes."

De quoi nous donner encore un peu plus envie de voir le film s'il s'agit, intrinsèquement, de parler de création. La création qui était, par ailleurs au coeur des prequels Prometheus et Alien : Covenant, dont les échecs critiques ont laissé le destin de la saga dans le flou. Sigourney Weaver, qui a campé l'emblématique Ellen Ripley, avait annoncé en juin dernier que son personnage méritait maintenant de se reposer, tandis que l'héroïne de Covenant aimerait toujours une suite et que Ridley Scott a confirmé qu'un nouveau projet était dans les tuyaux, malgré quelques doutes.

En attendant d'en savoir plus, notre dossier complet sur Alien : Covenant est juste ici, celui sur Prometheus juste là. On s'intéresse aussi aux comics Aliens dans le dossier disponible de ce côté

Tout savoir sur Alien 3

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commentaires
Wolfen
27/10/2020 à 14:01

J’ai toujours apprécié le trois, et la musique est top.

Flash
27/10/2020 à 11:34

J'ai vu les deux versions, c'est quand même un sacré film, pas loin du chef d'oeuvre. Le deux reste quand même mon préféré.

Mx
26/10/2020 à 20:31

"Vous êtes tous condamnés. Alors la seule question c'est de savoir comment vous allez y passer...debout, sur vos deux pieds..ou à genoux comme des péteux, à supplier!

Moi, j'aime pas supplier. Jamais personne n'a fait de cadeaux. Alors je l'enmerde cette saleté, faut se battre!!!"

Gugusse 0
26/10/2020 à 20:08

Dans le 2 de Cameron, on a jamais peur, c'est du Grand spectacle super bien fichu. Le 3 est quand même d'une autre teneur. Les personnages ont peur et nous, on jubile. Aucune arme pour se défendre. Yess. Et la photo est magnifique même si le Blu-ray ne rendait pas totalement justice à cela.

alulu
26/10/2020 à 19:16

Idem pour moi, le 3 avant le 2. Une ambiance qui déconcerte même sans l'alien. Le nom de la rose dans l'espace.

Daddy Rich
26/10/2020 à 18:59

@Gugusse 0:
Ouf, je me sent moins seul!
Pourtant à l'époque, mes potes avaient eux aussi "adoré" cet opus!
Jamais pigé pourquoi, autant de haine!
D'un point de vue, je trouve le 2ème totalement BEAUF et BLING-BLING!
Mais cela n'engage que moi! ;-)

Daddy Rich
26/10/2020 à 18:56

@Mx....
MERCI!!!!!!!! ;-)

Daddy Rich
26/10/2020 à 18:55

C'est formidable ça!
Depuis l'époque de sa sortie! Et sa vision en salle..
Cet opus reste mon préféré!!!!!!! (et depuis j'ai vu la version Cut qui apporte un léger plus!)
Mais au départ, le film est juste... BON!

Mx
26/10/2020 à 15:18

Ben l'univers n'est clairement pas le même, donc c'est un normal en même temps, il s'agit içi d'une prison, donc c'est sombre, glauque, et oppressant, idem pour la photo!

Tuk
26/10/2020 à 13:45

Bon film, mais la photographie ne m'a jamais plus, je préfére la lumiere crue des néons blanc des deux premiers .

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