Prometheus : le prequel d'Alien, ratage infâme ou grand film incompris ?

La Rédaction | 20 septembre 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58
La Rédaction | 20 septembre 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58

La saga Alien a beaucoup divisé avec son grand retour sous la houlette de Ridley Scott. Et la rédaction est toujours très divisée sur Prometheus.

Le retour des xénomorphes avec Ridley Scott lui-même était un événement rêvé et fantasmé par les fans, et impossible de satisfaire tant de générations, bercées par Alien, le huitième passager et Aliens, le retour, et qui s'étaient déjà un peu énervées face à Alien 3 et Alien, la résurrection - qui mérite d'être réévalué.

Ainsi, avant Alien : Covenant qui a suivi la même trajectoire, en plus d'être un non-succès à sa sortie, Prometheus a déclenché de vifs débats. Le prequel centré sur Noomi Rapace, Michael Fassbender et Charlize Theron n'a laissé personne indifférent.

Des années après, le débat fait encore rage. A l'époque, Ecran Large avait officiellement défendu Prometheus dans une critique dithyrambique. Mais parce que la rédaction est à l'image du public, elle reste profondément divisée sur la question. D'où l'envie de se pencher à nouveau sur ce cas, en laissant les deux "camps" s'affronter autour des points les plus importants.

3, 2, 1.... FIGHT !

 

photoOn pourra reparler de Covenant sur le même modèle oui...

 

"C'EST CON !"

NON ! Voilà une affirmation péremptoire assez curieuse, dans le sens où si Prometheus n’est pas exempt de défauts, la bêtise n’en fait pas partie. Le film s’avère même d’une sacrée sophistication, puisqu’il entreprend de ré-interpréter la symbolique de la saga Alien, tout en poussant la réflexion de Blade Runner sur le libre-arbitre.

Scott transforme ainsi l’angoisse de l’enfantement issue du Huitième Passager en une angoisse séminale, masculine, symbolisée par la semence noire et créatrice dont David use comme une arme. Ce dernier s’affirme parallèlement comme une prolongation du Roy Batty de Blade Runner, partagé entre sa tendresse pour l’humanité qu’il singe (voire l’incroyable intro où Fassbender erre dans le vaisseau) et sa volonté de la dépasser, quitte à la détruire. On pourra juger ce programme trop copieux, voire même à côté de la plaque, mais stupide, certainement pas.

 

photoOups

 

UN PEU QUAND MÊME... Certes : celui qui voudra rassembler les lourds motifs placés dans Prometheus pour trouver le sens y parviendront sans peine - à condition de piocher les éléments pertinents pour dézoomer et voir le film de loin, pour ce qu'il se rêve d'être. Au fond, il est clair que le film aborde des thématiques qui, à défaut d'être très originales ou approfondies, ne sont pas inintéressantes. Le problème, c'est qu'il peine à les creuser et les replacer au sein d'une intrigue et d'une dynamique cohérentes.

Que le personnage de David soit central et éventuellement excellent est une chose. Que le film n'ose pas l'assumer, s'encombre de héros et seconds couteaux grotesques, avec une suite de péripéties artificielles et une dramaturgie embarrassante, en est une autre. Qu'il abuse du joker du grand mystère et des énigmes "à suivre", se complaisant dans une posture fumeuse de prequel indirect, n'allège pas la chose. L'impression donc d'avoir affaire à une oeuvre certainement pas bête dans ses intentions, mais qui a tellement muté en cours de route (Ridley Scott a fait réécrire la première version de Jon Spaihts par Damon Lindelof, pour en modifier de nombreux éléments tout en gardant la structure) qu'elle est finalement profondément bancale, voire franchement ridicule et stupide dans ses pires moments. Du prétexte au voyage, avec cette fameuse carte recomposée dans les grottes, à la révélation Weyland, Prometheus sonne creux.

Car le film a beau servir un pseudo-discours profond autour de motifs classiques de la saga et de la SF, Prometheus repose sur une variétés de choses très maladroites : une intrigue à la fois basique et confuse, des personnages incohérents ou vides, des scènes à effets un peu gratuites, et une volonté d'origin story peu assumée et peu satisfaisante. En somme, tout ce qui fait qu'un film est un film, avant d'être le prétexte à une dissertation.

 

photo, Noomi Rapace, Logan Marshall-Green"Donc là on court parce qu'on a peur... parce qu'on court ?"

 

"C'EST SUPER BEAU !"

OH OUI ! Ridley Scott étant parfois méprisé sous nos latitudes, on le caricature souvent comme un faiseur sans style. Pourtant, impossible de ne pas écarquiller les yeux devant ce soin incroyable en matière de composition des plans, devant son talent inné pour mêler progression de l’action, citations picturales, et mise en abîme philosophique.

Prometheus n’est pas seulement classieux et clinquant : c’est un mélange unique de space opera et de péplum (en termes de gestion de l’espace), doublé d’un travail du numérique et de la 3D prodigieux.

 

Photo Michael FassbenderUn petit air de Ghostbusters version 2016 ?

 

OUI MAIS... Encore heureux que Prometheus ne soit pas laid ! Avec plus de trente ans de carrière hollywoodienne et un budget très confortable de 130 millions (quasi le double d'Alien, la résurrection), heureusement que le réalisateur d'Alien et Blade Runner a su emballer un spectacle visuellement enchanteur.

Mais questionner la beauté du film, c'est s'interroger sur son sens et son utilisation. Car derrière l'emballage séduisant, il y a l'impression de vide. Cette tempête qui frappe la planète est bien amusante, mais a t-elle une vraie utilité dramatique, autre que l'envie d'enfermer deux abrutis dans la pyramide et offrir un frisson du pauvre lorsque Shaw virevolte ? Le sacrifie spectaculaire de Janek et ses camarades a t-il un vrai sens pour les personnages, ou ne rentre t-il pas paresseusement dans le cahier des charges d'un troisième acte ? Certes, le cinéma à grand spectacle regorge de ces moments gratuits. Mais ceux-ci montrent une triste tendance de Ridley Scott à camoufler le fond par la forme, sûr de ses capacités évidentes à maîtriser une production de ce niveau. Pas d'accusation facile et stérile de formalisme : simplement l'impression désagréable qu'il y a beaucoup de bruits et parasites, pour bien peu. Que le cinéaste multiplie les effets de profondeur avec la 3D n'est pas une faute, loin de là ; mais que cet effort n'ait pas été distribué avec la même passion du côté de l'intrigue et des personnages, si.

Sans compter une direction artistique éventuellement laide sur quelques points, des ingénieurs aux airs d'albinos trisomiques sous stéroïdes, au poulpe géant qui n'a d'effrayant que sa présence au sein d'une production si premier degré, en passant par la tête d'ingénieur qui explose comme dans un mauvais gag sur la rhinopharyngite. Reste dans tous les cas la partition envoûtante de Marc Streitenfeld, qui renouvelle brillamment l'univers musical de la saga avec des thèmes magnifiques - pas étonnant que Covenant l'ait pillé.

 

Photo Ridley Scott"Tu te rappelles la fin de Lost ? J'ai demandé au mec de réécrire le scénar, malin non ?"

 

"LES PERSONNAGES SONT TOTALEMENT STUPIDES !"

OUI ET NON. Voilà un des domaines les plus régulièrement attaqués du film, qui cristallise en effet plusieurs de ses défauts, mais qu’il convient de relativiser. Plutôt que débiles, les personnages du film sont trop nombreux, et souvent charcutés par le montage de la version cinéma. En résulte le sentiment qu’on les connaît trop peu pour accepter leurs actions (voir le sacrifice ridicule d’Idris Elba et de ses deux lieutenants parfaitement inutiles).

De même, le propos de Scott est de traiter d’humains orgueilleux, stupides, obnubilés par leurs convictions et leur foi, qui seront broyés par le destin et la volonté de transcendance assez Nietschéenne de David. Rien de très étonnant donc à ce que certains protagonistes soient présentés comme des imbéciles.

Restent enfin une poignée d’entre eux que même les scènes coupées ne suffisent à sauver : notre géologue proto-punk demeure un abruti fini, inexplicablement terrifié par trois squelettes ; le comportement de certains seconds rôles est absurde, etc. C’est une réalité, mais on peut aussi se questionner sur la mauvaise foi d’une partie du public. Qui a crié au scandale dans le premier Alien en voyant le personnage de Dallas, s’aventurer seul dans un minuscule conduit d’aération, dans le noir, armé d’un lance-flammes ? Personne…

 

Photo Sean HarrisCi-dessus : l'acteur Sean Harris, qui a cru que son look signifiait qu'il allait jouer un personnage

 

OH. QUE. OUI. Prétendre le contraire est si impossible que même celui qui aime Prometheus d'amour en est incapable. C'est bien simple : hormis David et Shaw, qui souffrent d'une écriture imparfaite mais très classique dans un blockbuster, tous les personnages sont inexistants, incohérents, ridicules, ou les trois à la fois. Le film lui-même semble s'interroger sur la nature précise de ces pantins, préférant allumer la machine à enfumer pour brouiller les pistes en espérant détourner l'attention.

Prometheus, c'est par exemple : Holloway qui tombe en déprime soudaine parce qu'il n'a pas trouvé ce qu'il cherchait après avoir visité rapidement une immense pyramide alien à l'autre bout de l'univers, ces individus sans nom ni identité qui sont tués dans la soute (gestion désastreuse de l'équipage du vaisseau, composé de chair à canon), ces intrigants figurants de luxe tapis dans l'ombre qui semblent apparemment être depuis le début du côté de Weyland. Sans oublier les classiques, devenus cultes en quelques mois : des scientifiques qui décident d'enlever leurs casques en milieu étranger parce que l'atmosphère semble bien (coucou Covenant), l'homme responsable de la cartographie qui se perd, son collègue biologiste qui a peur d'un squelette mais retire son gant pour titiller une créature des enfers, et l'inoubliable sprint de Vickers.

Mais au-delà de ce vaste réseau de farces, Prometheus laisse le sentiment confus d'une dramaturgie artificielle, d'éléments assemblés comme un mauvais puzzle, et d'une absence quasi totale d'investissement humain. C'est d'autant plus gênant que la dynamique de groupe est centrale dans la saga, et que chaque film a plus ou moins réussi à donner vie à ses protagonistes, créant ainsi des personnages mémorables malgré le poids des stéréotypes (Lambert, Vasquez, Hudson, Morse, Golic, Vriess, Elgyn). Ici, rien à signaler. Non seulement le film utilise des ficelles minables et risibles, mais il a en plus l'orgueil de ne même pas les masquer derrière des personnages attachants ou un minimum dessinés.

 

photo, Charlize Theron"Attends tu veux dire que je meurs vraiment écrasée comme une merde, c'était pas une blague ?"

 

"C'EST PROFOND !"

OUI... Le gros problème de Ridley Scott, c'est que les gens ont une fausse image de lui et ce depuis le début de sa carrière en fait. En effet Scott est un réalisateur bien plus symbolique qu'il n'y parait et qui n'a jamais peur de plonger à corps perdu dans la psychanalyse pour raconter ses histoires

Si Alien nous présentait une histoire d'inconscient agressif qui attaque ses personnages à coups de complexe d'Oedipe mal réglé, Prometheus nous montre l'autre côté, le père. David, fils parfait, création du père mais sans âme qui cherche sa reconnaissance, Charlize Theron jalouse et envieuse en quête elle aussi de reconnaissance, Elizabeth Shaw dont la mort prématurée du père a laissé un trou béant qui la motive à rechercher ses origines : tout est là. Il n'y a qu'à regarder. Et Covenant poursuit la lecture de manière admirable. 

 

photo, Noomi Rapace"Elle est stérile, mais elle tombe enceinte, mais c'est un alien... tacompri ?"

  

NON... La posture de Charlize Theron, posée comme une marionnette dans un couloir bleuté du vaisseau pour "inquiéter", illustre toute la façade pseudo-sérieuse de Prometheus. Tout comme le lourd flashback sur le père croyant de Shaw, et ses pleurnicheries sur sa stérilité ("Je ne peux pas créer la vie...") avant sa grossesse monstrueuse. 

La question n'est pas de savoir si Prometheus est capable d'alimenter une dissertation grâce à quelques motifs profonds placés dans l'intrigue : comme la plupart des films de science-fiction, et à l'image de la saga, le film est décoré de diverses symboliques. En revanche, le manque tragique de finesse dans l'écriture, qui alourdit un propos classique avec des ficelles de scénaristes grossières, est un problème. En somme : Prometheus a beau être armé de nobles intentions (à défaut d'être follement originales), la mise en oeuvre est plus que maladroite. C'est la différence entre une belle note d'intention, et un film réussi. Citer des références raffinées, faire appel à des thématiques profondes et choisir un titre à la lourde charge symbolique est une forme d'intelligence de bas étage, voire un écran de fumée et une diversion en or.

C'est d'autant plus ridicule que Prometheus, qui aurait nécessité une écriture plus précise et fine pour ne pas couler avec des personnages inutiles et des scènes obligatoires, se permet quelques sorties de route gênantes, à l'image d'une parade de séduction dispensable entre Janek, son accordéon et Vickers.

 

Photo Logan Marshall-Green "Tom Hardy a dit non, donc on a pris Logan Marshall-Green : ça marche non, Ridley ?"

 

"AVAIT-ON ENVIE BESOIN DE CONNAÎTRE LES ORIGINES DES ALIENS ?"

OUI ET NON... On n’en n’avait pas besoin. Mais on ne va pas se mentir, on en avait très envie. Et c’est d’ailleurs tout le génie de Scott dans Prometheus, jouer continuellement avec les attentes du spectateur. Le Space Jockey ? Ce n’est plus un extra-terrestre mais une combinaison, qui abrite une créature inédite, laquelle ouvre de nouvelles portes mythologiques.

Et il en sera ainsi de tout le reste. Objet de vénération ? Arme de destruction massive ? Mythe ? On ne saura pas quel est le statut du Xénomorphe pour les Ingénieurs, seulement que, comme pour le spectateur, cette entité pré-existe, empreinte de mystère. Scott s’amuse avec nous, explore un univers nihiliste et poétique, sans jamais en livrer véritablement les clefs.

 

Photo ingénieurEt si le cousin de Vin Diesel était atteint de la maladie des enfants de la lune ?

 

NON. Conséquence d'une industrie hollywoodienne qui se cannibalise pour entretenir à tout prix des marques, cette question est aussi centrale que délicate. Car au fond, si personne n'en avait besoin, personne n'était contre une nouvelle odyssée qui aurait repoussé la mythologie dans ses retranchements. 

Mais le problème est là : cette réécriture sous forme d'origin story, c'est celle d'un mythe qui se replie sur lui-même, fermant ainsi les immenses et fascinantes portes de l'espace. Le cas du Space Jokey est significatif : cette forme abstraite et cauchemardesque, qui hante l'imaginaire des fans depuis des décennies, sera donc la combinaison spatiale d'un alien humanoïde. Le xénormorphe, entité étrangère absolue, impossible à cerner et à comprendre (pas d'yeux pour voir, pas d'oreille pour entendre, pas de nourriture pour survivre dans les films), sera donc une création plus ou moins volontaire. Rationnaliser, étaler, et complexifier à outrance : le cycle de vie pur et primaire de l'alien, qui en faisait une créature si fascinante pour Ash, laisse place ici à une suite d'événements dignes d'un gag (l'huile noire sortie d'X-Files, dont David fait boire une goutte à Holloway, qui couche avec Shaw, qui tombe subitement enceinte, qui avorte d'un bébé poulpe, qui devient énorme, qui féconde un ingénieur, qui donne vie à une sorte d'alien aérodynamique). 

Donnons au moins une chose à Scott : sa cohérence. Covenant achève l'entreprise de rationnalisation de l'alien, dans un grand mouvement inverse à la saga originale, qui n'aura cessé de repousser ses limites.

 

Photo Michael Fassbender, Noomi Rapace"Mon dieu, j'ai rêvé que les aliens, c'était en fait une histoire de whisky et de poulpe..."

 

"C'EST PAS VRAIMENT ALIEN !"

NON ET ALORS ? Ce n’est pas Alien, mais on s’en fiche. Certains ont le sentiment aujourd’hui que la saga dispose d’une mythologie « solide » : ils ont oublié que cette affirmation est parfaitement fausse. Chaque épisode de la saga a ainsi renié une partie de son héritage et modifié le canon, les codes. À chaque nouveau film, le public a poussé des cris d’orfraie, avant de digérer les ajouts faits à l’univers et d’inclure chaque épisode dans le corpus. Du coup, s’inquiéter de savoir si Prometheus relève de la saga ou non, c’est oublier que celle-ci a toujours fonctionné par dévoilement et ajouts successifs. Bref, c’est méconnaître Alien.

ENCORE HEUREUX ! Les gens ne sont jamais contents et ont parfois du mal à faire la part des choses entre leurs attentes et la vision d'un réalisateur. Prometheus a été présenté dès le départ comme un film prequel se déroulant dans l'univers d'Alien, et il ne fallait rien attendre d'autre chose que ce que l'on a eu. Ridley Sott, en tant que réalisateur visionnaire, n'allait certainement pas refaire ce qu'il avait déjà fait 35 ans plus tôt, ne serait-ce que parce qu'il n'est plus le même homme qu'à l'époque. Et forcément, il a d'autres choses à raconter. Alors oui, ce manque de ton assumé par rapport à la saga a pu en énerver certains mais on rappellera aux intégristes du xénomorphe que si l'on y regarde de plus près, à part une bestiole qui tue des gens dans un couloir, Alien c'est quand même super basique comme univers. Et vous voulez vraiment en vouloir à Scott de développer un univers qu'il a lui-même créé ? Ca va ou bien ? 
 
 

Photo Xénomorphe"Coucou, je suis votre cauchemar pour les 50 prochaines années !" (Alien premier du nom, 1979)

 

NON, ET JUSTEMENT. On pourra tervigerser sur les méchants fans qui considèrent leur cinéphilie comme une tombe à ne pas profaner, mais une question : Prometheus avait-il besoin d'être un prequel d'Alien ? Que Ridley Scott ait demandé à Damon Lindelof de réécrire le scénario de Jon Spaihts pour en évacuer les éléments directement liés à la saga (la planète était LV-426, Shaw était fécondée par un facehugger) peut être perçu comme un aveu de désintérêt. Car l'histoire d'un équipage qui part à la recherche des pères de l'humanité à l'autre bout de l'espace, y trouve des formes de vie terrifiantes et réalise que leur charmant robot a la folie des grandeurs, aurait totalement pu être un film de science-fiction sans passer par la case Alien

D'un côté, Prometheus peine à remplir son contrat de prequel affiché. De l'autre, cette filiation a semble t-il été un terrain de lutte pour le cinéaste - à moins qu'il n'y ait qu'un mouvement cynique pour reculer le temps des réponses afin de justifier une nouvelle série de films, dans une dynamique Marvellienne désormais ordinaire. Dans tous les cas, difficile d'être satisfait par la chose. 

C'est sans parler de la nouvelle génération de bestioles, qui aura provoqué autant de rires que de frissons. Ingénieur albinos bodybuildé, serpent spatial et poulpe géant en CGI, apparition d'un xénormorphe aérodynamique : le bestiaire laisse songeur. La saga originale a bien sûr réinventé et modernisé la mythologie au fil des films et des cinéastes, mais dans une entreprise de construction, et non de destruction ou formatage. James Cameron a pu imaginer la Reine parce que Ridley Scott avait coupé une scène qui donnait des indices sur le cycle des vie des aliens, et les films de Fincher et de Jeunet conservent cet élément. Le troisième épisode montre que l'alien emprunte des caractéristiques physiques à son hôte, mais rien avant cela n'indiquait le contraire (le chien ou la vache, selon les versions, sont les premiers animaux montrés dans cette situation). Et lorsque Jeunet a finalement repoussé les limites en présentant un alien nouvelle génération hybride, il a récolté la colère des fans, Alien, la résurrection étant encore considéré par beaucoup comme une horreur. Logique donc que Ridley Scott récolte ce qu'il sème, malgré son statut de demi-dieu pour certains. 

 

Alien 4Qui défend honnêtement le newborn de Jeunet dans Alien, la résurrection ?

 

NON... L'Alien est l’un des monstres les plus fascinants de l’histoire du cinéma. Lors de sa première apparition en 1979, il a fait l’effet d’une bombe. Pour la première fois, on découvrait un être à la fois repoussant, dangereux, et d’une beauté envoûtante. Entouré d’une aura de mystère, l’Alien se suffisait à lui-même : on ne savait rien de cet extraterrestre, de ses origines, de son passé.

Outre l’esthétique du monstre lui-même, ce caractère inconnu renforçait la véritable peur. Dans les premières aventures de Ripley, on ne voyait que très peu l’Alien : tapi dans l’ombre, il planait comme une ombre menaçante, invisible, créant cette atmosphère paranoïaque. Chacune de ses apparitions donnait lieu à un frisson d'excitation.

Le retour sur ses origines, l’explication du pourquoi du comment, avec une volonté de donner une histoire à la créature, dénature l’origine de l’œuvre. Imagine-t-on un seul instant John Carpenter faire un prequel à The Thing sur les motivations de l’extraterrestre ? Ou Hitchcock sur le pourquoi des Oiseaux ? Un film sur les origines du Joker dans Batman (Oui, c'est arrivé depuis, mais tout le monde sait à quel point les étoiles étaient incroyablement alignées) ? Non, car la menace tire sa force de son mystère, qui crée l'interrogation, l'incompréhension, et donc l’épouvante et l’effroi. De film d’horreur angoissant et claustrophobe, la saga est passée au conte mythologique et philosophique sur le concept de création, de divinité. Ridley Scott est davantage un créateur d’images, de merveilles visuelles, qu’un véritable conteur. Preuve de l’accueil en demi-teinte de son Prometheus et plus récemment de son Covenant. Nul besoin d’Ingénieurs, de dérivés d’Alien tout blanc, ou d’hybrides : l’Alien se suffit à lui-même. 

 

Photo"Mais ça veut dire quoi ce bordel Ridleyyyyyyyyyyy !?"

 

ATTENTION SPOILERS SUR ALIEN : COVENANT (avant sa sortie à l'époque...)

 

"ALIEN : COVENANT VA TOUT RÉGLER..."

BIEN SÛR QUE NON ! Aux déçus de Prometheus qui attendaient que Covenant ne retrouve le droit chemin, la désillusion risque d'être grande. En effet, Covenant, dans le grand plan de Ridley Scott, est peut-être le film le plus périlleux de toute la saga parce qu'il est l'intermédiaire entre le nouveau et l'ancien, et qu'il doit néanmoins répondre à un cahier des charges très strict, surtout lorsqu'il s'agit d'expliquer les origines des xénomorphes.

Une partie dont Scott fait finalement peu de cas mais qu'il intègre intelligemment dans une réflexion beaucoup plus vaste que ce que l'on aurait pu attendre. Et s'il reprend quelques grosses ficelles et une dernière partie qui fait penser à du Alien light, c'est probablement parce qu'il cherche à tous nous contenter. Et forcément, cela le met en position de fragilité. Il faudra attendre le troisième film pour comprendre tous les enjeux et avoir une première vision d'ensemble cohérente du véritable propos du réalisateur. Patience donc, et arrêtons de penser qu'un film va tout régler.

 

Photo Katherine WaterstonKatherine Waterston, simili-héroïne de Covenant

 

CLAIREMENT, NON. Que David détruise apparemment la civilisation des Ingénieurs dans un court flashback, où il semble reprendre le rôle de Magneto, est lourd de sens. Le mystère des Ingénieurs, au coeur de Prometheus, est balayé en quelques instants, dans une séquence d'ailleurs balancée à la fin d'une tornade promotionnelle absurde.

Bien sûr, ceux qui aiment vanteront l'audace folle de Ridley Scott et sa toute puissance de narrateur - tout en blâmant le studio ou les fans pour ce qu'il rate. Mais en terme de simple cohérence, au niveau du payoff et de la gestion de l'univers présenté dans Prometheus, il y a de toute évidence un rétropédalage. Il y aura bien sûr de mauvais esprits pour accuser les déçus d'être trop carthésiens pour saisir les enjeux profonds, trop attachés à une lecture premier degré pour comprendre la chose. Il suffit pourtant d'écouter et regarder les deux films pour constater que les divers élements présentés en grande pompe dans Prometheus (l'huile noire, la haine des Ingénieurs pour l'Homme, la présence ostentatoire des aliens dans leur forme connue sur les fresques des Ingénieurs : soit à peu près tous les éléments ajoutés par Lindelof à la demande de Scott) sont évacués.

Après avoir emballé un film officiellement prequel d'Alien, avec une nouvelle mythologie énigmatique volontairement obscure et une conclusion tournée vers la rencontre entre Shaw et ces diaboliques créateurs, difficile de blâmer le spectateur d'être circonspect face à un Covenant qui semble prendre une autre tournure.

 

Photo Katherine Waterston, Ridley ScottSi tu ne veux pas finir écrasée par un vaisseau, fais ce que je te dis !

 

Là encore, celui qui aime pourra utiliser les personnages de David et Walter pour recentrer la discussion sur ce qui semble passionner Ridley Scott. Sauf que ce robot machiavélique, aussi charmeur puisse t-il être, n'excuse et n'explique pas tout : il y a encore la sensation d'un film qui profite de la marque Alien pour étaler sa propre histoire, qui n'est ni follement originale ni véritablement assumée et exploitée à l'écran. 

Si Covenant confirme une chose, c'est bien que la mythologie de la saga est diminuée, dévaluée, ou du moins déplacée. L'alien, littéralement "étranger", ne serait donc qu'une création indirecte de l'espèce humaine : l'Homme a créé un monstre (l'intelligence artificielle), qui lui a échappé et a lui-même créé un monstre (le xénomorphe). Une boucle qui se referme tristement sur elle-même. Sans oublier les questions soulevées par l'apparition des oeufs sans reine, et une période de gestation ultra-rapide.

Que les prequels forcent une nouvelle lecture de la saga originale, et que Ridley Scott ait oeuvré en coulisses pour saboter le cinquième Alien annoncé par Neil Blomkamp avec Sigourney Weaver, laissent penser que le cinéaste a décidé de reprendre un contrôle sauvage sur la marque. Pour le meilleur... et pour le pire.

 

photo, Charlie TheronSortie de projo de Covenant

 

Depuis, la Fox a sorti des courts-métrages de célébration bien médiocres et tristounets, et même tiré sur la ficelle avec une immonde série animée dérivée du superbe jeu Alien : Isolation.

Maintenant que Disney a récupéré la saga via le rachat de la Fox, le futur des xénomorphes est incertain. Ridley Scott parlait encore d'un autre film, une série a été annoncée... mais rien de bien sûr jusque là.

 

affiche

 

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commentaires
Nomad soul
05/11/2022 à 04:19

Bon film plutôt mésestimé

Alien Queen
05/12/2020 à 17:44

Au regard des films précédents, Alien co(n)venant, pose de très graves problèmes de logique. Vous en voulez un exemple ? ok

Dans Alien, Le capitaine Ash découvre avec son équipe le space jockey (donc un ingénieur) à son siège. Celui ci est mort et fossilisé depuis un certain nombre d'années. Le capitaine dit qu'il est "fossilisé". Sur Acheron, LV-426, on ne connait pas les conditions atmosphériques et on ne va chipoter, mais qui dit fossilisé sous entend un énorme paquet d'années.
En outre cette hypothèse est confortée par le fait que les oeufs pondus ou placés dans la soute sont couverts de poussière. (En outre, ici dans ces nouveaux films, je suspecte foncièrement le père Ridley de vouloir se débarrasser de la magnifique reine Alien de Cameron qu'il n'a jamais digéré).
Donc le vaisseau (ou Derelict) a pris la poussière depuis un très long nombre d'années. Donc David ne peut être à l'origine de la création des Aliens. Les faits d'Alien se déroulent d'après la chronologie officielle en 2122 et le gentil David a juste vers 2104 exterminé à lui tout seul toute l'espèce des ingénieurs qui au passage a du rudement rétrogradé en 2000 ans par rapport à leur niveau technologique de la base dans Prométhéus sur LV 226. Donc Alien Covenant contredit Alien. On appelle cela de la logique un concept que papy Ridley et ses supers scénaristes maitrisent comme la danse en tutu.

Au passage, en plus cela signifierait que Weyland a été capable de produire le premier humanoïde sans aucune loi ni morale ce qui fait froid dans le dos. Alors pourquoi l'as t'il programmé ? Et surtout comment ?! Déjà, quand, on regarde des actions complètement improbables qu'il exécute dans Prométhéus et qui mettent en danger tout l'équipe, qui il faut bien le dire, est vrai troupeau de lemmings dans idées et actions cohérentes et censées on se dit que le film touche le fond (Ah la scène avec le serpent à qui personne n'oserait caresser la tête ou alors pour finir dans d'atroces souffrances? Je vous mets au défi de répéter l'action du biologiste pour rire tout comme le fait de se faire hara kiri en mode chipolata par Holoway : brillant - l'instinct de survie tout ça ça vous dirait vaguement quelque chose : en clair malade et atteint par un mal inconnu, vous chercheriez par tous les moyens à vous en sortir. Donc coté réactions humaines incompréhensibles, le scénario atteint des vrais sommets dans l'inédit).

Sans oublier un scénario d'une logique insoutenable (Exemple dans Prométheus : j'ai créé un gps qui m'indique ou je suis et bien j'arrive à me perdre. Vous aussi vous vous perdez quand vous suivez googlemaps c'est évident n'est ce pas ? Ce n'est guère mieux dans Covenant. Quelqu'un pourrait il expliquer comment se fait il, si l'expérience menée dans Prométhéus par les ingénieurs ayant mal tournée vu les cadavres retrouvés éparpillés un petit peu partout dans la base, aucun squad d'urgence de leur planète mère n'ait été envoyé pour nettoyer ce bazar ? Et c'est d'après le père Ridley, une espèce intelligence supérieure qui nous aurait créée. Voila qui ne manquera pas de rassurer tout le monde. Ceci dit quand on voit leurs actions, on se dit que leurs descendants dans Prométhéus et dans Covenant à l'écran sont les dignes représentants d'une espèce en voie d'extinction. Mère nature veut bien faire des efforts, elle ne peut pas prendre le manque d'intelligence en charge.

Mais continuons. Quitte à sauter en parachute comme Papi Ridley Scott a su si brillamment le faire, autant le faire avec le brio d'un kamikaze c'est à dire sans parachute.

Notons au passage une autre belle incohérence : visionnez Alien et la taille du pilote fossilisé du vaisseau donc et celui à la fin de Prométhéus car le bourru ingénieur distributeur de pif dans la tête lance le départ : vous avez remarqué comme ce dernier a rétréci au lavage ? Bref, aucun de travail de fond et de cohérence.

Ici, personne ne contrôle rien de ce qui est fait dans aucun des deux films. Pas comme Ripley qui gardait un oeil ultra soupçonneux sur Ash (dans ALIEN) puis Bishop dans Aliens (de Cameron). La c'est de mieux en mieux (merci à Lindenlof au passage pour son immense talent d'écrire des scénarios aussi talentueux c'est à dire avec un maximum de vide et de trou noir. Et bonne chance pour compléter les trous. Avec lui, Alien est sauvé du succès et de la renommée à tout jamais). Mais revenons à notre sujet principal.``

Dès le départ du film, Weyland, le milliardaire, estime que l'évolution, Darwin, la descendance des espèces, on s'en contrebalance. Merci Ridley pour votre affiche de votre conviction religieuse, matériel totalement étranger aux Aliens (1 à 4 et aux 2 avp (et oui même eux)), qui traite de la lutte entre l'humanité avec des moyens techniques et la pire bestiole (ou arme) jamais trouvée dans l'espace.

Au passage, j'espère que la Weyland-Yutani a une excellente assurance car le coût des du vaisseau a du être astronomique en cas de perte. En outre, confier le vaisseau à une équipe de bras cassés de haut niveau on se pince pour y croire. Le capitaine en second à lui tout seul vaut mention spéciale avec une phrase :"j'espère avoir la foi pour y arriver pour mener ma mission" (vers la terre promise), ai je eu envie de compléter. Rassurant. Avec un leader pareil, sur tout, on est entre de bonnes mains. On le suit les yeux fermés dans ... le vide.
"Euh les gars, vous m'en voulez pas mais j'ai été nommé au hasard". "Pas de problème mon vieux". Pas de procédures d'urgence prévue, de training, d'anticipation de la part des responsables de la mission. Ben dis donc, volez sur Air Weyland, c'est tout ce qu'il y a de plus professionnel.

En outre, la décision de détourner un vaisseau de 2000 âmes et 1 000 embryons à bord, comme cela, pif, pouf, au mépris des règles de sécurité, et sans aucune autre information qu'un signale bizarre et parce que les gugusses ne veulent pas retourner dormir (oui! ami lecteur toi qui lit ses quelques lignes va donc voir le film) laisse pantois pour ne pas dire rêveur. Il n'y a pas de protocole de sécurité ? Rien de règles à suivre pour faire face à ce genre de situation précise ? Mais suis je bête, sinon il n'y aurait pas de film. La future colonisation de 'humanité est dans donc dans de fort bonnes mains.

Le vaisseau est également fort peu blindé contre les éruptions solaires. Fâcheux oublie de la part des ingénieurs quand on a pour projet de se rendre à l'autre bout de l'espace. Et il est encore moins doté de circuits de secours ou de redondances en cas de panne diverse, ce qui peut vaguement arrivr. Autre détail rigolo, la taille de la navette, pour débarquer les deux milles âmes, elle va en mettre du temps pour faire les allers retours. En plus les brillants ingénieurs n'ont pas pensé à en mettre une deuxième au cas ou la première tomberait en panne voir une troisième pour plus de sécurité. Non parce qu'ils ont dépassé le dernier point Carglass il y a une année et ils ne peuvent pas faire demi tour.

Il est intéressant de voir que les tubes cryogéniques à bord peuvent également servir de four à très haute température, une option fort originale il est vrai et très pratique pour celui qui veut se faire chauffer un burger avant d'aller pioncer. Enfin de vrais innovations !
Autre détail, j'explore une planète étrangère, et la encore, les scénaristes nous refont le coup du suicide biologique : " je ne mets pas de casques ni de protection des voies respirables, ou des muqueuses" comme dans Prométhéus monument d'intelligence humaine. Allons donc ! Et les virus, les bactéries, on fait une croix sur la biologie des micro organismes ? Après tout, Ridley a déjà balancé Darwin par la fenêtre avec toute le concept de l'évolution, on va pas s'ennuyer avec de si vulgaires détails ! (Au passage, ce sont les microscopiques virus terrestres qui permettent de se débarraser de l'invasion extraterrestre dans la guerre des mondes - cf le film de Spielberg et l'excellent romain d'anticipation de HG Wells ou d'un point de vue strictement historique c'est ce qui a occasionné la disparition d'une majorité des indiens non immunisés contre les germes et agents pathogènes des conquistadors espagnols. Mais Rigley n'a jamais été historien et sans scénariste .... ).

Tu parles d'un réalisme avec un scénario à faire frémir de terreur n'importe quel scientifique ou humain normalement constitué. Je rappelle que dans Alien 1, l'équipage est réveillé par l'ordinateur Maman qui détecte un signal inconnu et qui doit réveiller l'équipage pour qu'ils aillent enquêter. Ce sont les procédures de la Weyland Yutani Corporation. En cas de refus, l'équipe se fait sucrer les primes de fin de mission. Ce qui calme les récalcitrants que sont Bret et son pote dont j'ai oublié le nom.
Ils s'y rendent combinaisons de cosmonautes dans des conditions pas tip-top (forcément le Nostromo étant un vaisseau cargo pas un vaisseau de colonisation ou d'exploration).
La procédure de quarantaine est prévue sur le vaisseau et mise en application par Ripley, lorsque que Ken est contaminé. Celle-ci est brisée par Ash, car celui ci est programmé pour ramener à bord tout espèce ou forme de vie étrangère donc l'étranger (l'alien sur terre) et ce, au dépend de l'équipage (en clair qui peut être sacrifié). Il le protègera tout le long du film et Ripley obtiendra les réponses auprès de Maman tout à la fin.
Donc à des comportements intrigants, on obtient des réponses logiques. Ici, c'est bonne chance mon gars. Et je suis poli. "Tiens mes compagnons sont morts, euh si nous allions prendre une douche tous les deux hihihihi" (Au passage on remarquera que l'eau n'est pas rationnée sur le vaisseau. Mouais (...)).

Dans le mot science fiction, il y a le mot science donc on s'attend à de la logique dans le choix des membres de l'équipage. Rayez donc les mots science, logique, cohérence, psychologie, intelligence, responsabilité, rationnel, profondeur, réalisme et voyez ce qui reste : des ruines.

Bref, Promethéus et Co(n)venant souffrent d'un scenario hyper mal écrits pour être poli, d'une réalisateur qui devrait lâcher sa caméra et qui devrait apprendre à écrire des scénarios (comme un certain James Cameron qu'il voudrait concurrencer)), d'une direction plus qu'aléatoire et des incohérences en pagaille. Plus gravement, le réalisateur n'a pas compris ce qu'était l'Alien. Du coup, c'est aux fans de devoir le rappeler à l'ordre! Ce que demandent les fans : quel est l'origine de l'alien et de manière intelligente si possible.

Navré mais quand je vais voir un film, je ne laisse pas mon cerveau au vestiaire.
Mais apparemment la Fox s'inquièterait pour les résultats décevants du film. Comme c'est étrange. Après Star Wars (façon Disney), Terminator, Predator (...) continuons dans la destruction des mythes avec l'efficacité d'un bulldozer. Olé

Olive
28/09/2020 à 12:30

Une chose est sur, je suis allé au bout du film avec un certain plaisir alors que j'ai abdiqué devant cet article qui ne semble être que la caricature de lui même...reproché le manque de sens et de contenu quand on n'en manque soit même...

Brasch-Eazy-E
20/09/2020 à 22:08

Ma séance en salle pour "Prometheus" correspond à la première fois où je suis sorti d'un cinéma en me sentant floué, et même insulté, par le produit, dans le sens où les scénaristes avaient été fainéants d'un bout à l'autre. Et les années passant, ça a empiré et empiré, tous ces blockbusters mal ficelés qui ne procurent aucune émotion, aucun frisson. Oui, c'était le début de la débandade. Avant ça, un film idiot c'était un film teenager, on riait des incohérences entre potes mais on passait un bon moment. Après "Prometheus", les idiots se sont crus intelligents et ont tué tout fun, tout second degré. Il fallait gober tout ce mysticisme bidon et se taper des moments WTF avec des personnages sans charisme en applaudissant des deux mains. Aucun sens du drame, zéro comédie, rien. "Prometheus" c'était le début de la fin du bon cinéma populaire.

ragnagnas
20/09/2020 à 19:59

Et c'est reparti pour un tour. Et comment on relance le schimhblic. C'est la mode écranlarge du moment , mais la , c'est la 118eme fois . Vous avez pas autre chose ?

Deny
20/09/2020 à 19:47

Excellents films!

kong
20/09/2020 à 19:10

Prometheus a des qualités... mais aussi pas mal de défauts ou plutôt d'incohérences !
On ne peut même pas parler de chef d’œuvre ou de grand film malade dans son cas. Mais d'un ratage incompréhensible, surtout qu'à l'époque Ridley Scott nous avait juré craché qu'il donnerait des réponses et que les BA promettait du lourd en matière de SF. Perso, très déçu alors que j'aimerais bien l'aimer parce qu'il y a des bonnes choses mais non le scénariste a fait n'importe quoi et personne ne l'a relu.

HYKARUS
20/07/2020 à 04:21

Je n ai pas aimé les deux nouveaux films, le pire étant covenant je suis d accord. Outre le manque total de prudence de ces pseudos explorateurs, le film met un point d honneur à auto saboter sa mythologie et ses intérets principaux, l origine des xénomorphes et les ingénieurs. Comment ne pas s emmerder à faire une histoire avec les ingénieurs? banco! en le fesant exterminer par un androide de façon bête et expéditive, les ingénieurs, si intelligents, sont d un coup débiles et naifs, ils n ont même pas les systèmes de sécurité qu on pourrait avoir en voyant arriver un avion à l improviste dans un aéroport. Et visiblement ils ont traversé l espace mais ne sont présents que dans une ville, sur une planète, ça facilite encore plus leur éradication bien pratique pour des scénariste fainéants et incompétents, et un réalisateur qui n a fait que profiter abusivement de la licence. Dieu merci je ne suis pas allé les voir au cinéma.

D@rk
29/04/2020 à 18:52

J'ai aimé "Prometheus" et "Alien convenant". Je dois être le seul. Deux grands films incompris.

Le mot "Incompris" (dans l'idée) : "c'est comme jouer du violon devant des bœufs"... "ou donner des perles aux cochons". J'ai vraiment hâte que "Ridley Scott" finisse ça pré-trilogie pour voir une vue d'ensemble. La photographie des deux films de "Dariusz Wolski" est superbe.

Ciao a tutti.

Pat Rick
29/04/2020 à 11:32

@ Rudy Mako

Pas vraiment en fait mais contrairement à Alien Covenant qui est pour le coup vraiment décevant, Prometheus est une belle surprise.

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