Star Wars : le réalisateur des Derniers Jedi parle de l'avenir flou de la saga et sa nouvelle trilogie

La Rédaction | 17 septembre 2019 - MAJ : 09/03/2021 15:58
La Rédaction | 17 septembre 2019 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Rian Johnson est attaché à une nouvelle trilogie Star Wars encore mystérieuse.

Alors que Disney prépare une grosse offensive Star Wars sur Disney+ avec les séries The Mandalorian et celle encore sans titre consacrée à Obi-Wan, avec Ewan McGregor, le futur des étoiles sur les écrans de cinéma se prépare. Le studio a ainsi annoncé en mai dernier une toute nouvelle trilogie, qui sortira entre décembre 2022 et décembre 2026 - avec les suites d'Avatar intercalées entre.

Sachant que Rian Johnson, le réalisateur de Star Wars : Les Derniers Jedi, était attaché à une trilogie, tout comme les créateurs de Game of Thrones, la question se posait de savoir laquelle arriverait en premier. Depuis, David Benioff et D. B. Weiss ont signé un gros contrat avec Netflix qui pourrait limiter leur investissement dans Star Wars, et Rian Johnson continue à affirmer qu'il travaille sur la saga.

En promo pour À couteaux tirés, son thriller avec Daniel Craig qui a récolté une pluie de critiques élogieuses, le réalisateur de Looper a reparlé des étoiles.

 

Photo Star Wars : Les Derniers JediRian Johnson avec Carrie Fisher

 

Et si personne ne sait encore quelle sera la nouvelle trilogie Star Wars, c'est normal selon Rian Johnson, en interview avec Evening Standard :

"La vérité c'est qu'ils travaillent encore sur le calendrier, et leur plan, donc si c'est possible pour moi de caser un autre film avant ou pendant que je travaille sur ça, je le ferai."

Un blockbuster censé sortir en décembre 2022 devra entrer en production d'ici fin 2020, selon le timing des récents Star Wars. Disney et Lucasfilm ont donc encore quelques mois avant de trancher, d'autant que leur bataille se jouera a priori autour de deux choses : le lancement en fanfare de Disney+, et le futur de la saga au cinéma.

 

photo, Daisy RidleyDernier tour de piste pour la bande

 

Disney+ est un énorme investissement pour le studio, qui compte bien attirer du monde en y installant une partie du MCU (The Falcon & The Winter Soldier, WandaVision, HawkeyeShe-Hulk...) et de Star Wars. Avec une grande question : les spectateurs vont-ils s'abonner en masse, et accepter que leurs franchises adorées avancent sur Disney+ et dans les salles de cinéma ? Jusqu'où va la fidélité du public ?

La question de l'avenir au cinéma a plusieurs angles. Le flop de Solo : A Star Wars Story et l'accueil très compliqué des Derniers Jedi ont-ils abîmé la marque ? N'y a-t-il pas trop de Star Wars ? La fin du chapitre Skywalker avec Star Wars : L'Ascension de Skywalker va-t-elle repousser le public ?

Derrière le discours promo, Lucasfilm retient les leçons : des projets de films spin-off ont bien été annulés, et transformés en séries pour Disney+. Et le retour de J.J. Abrams pour réaliser l'épisode IX, à la place de Colin Trevorrow, n'est probablement pas anodin. Nul doute que Kathleen Kennedy et son équipe réfléchissent aux limites de la nostalgie, et à comment utiliser au mieux la licence, sans repousser les fans d'hier.

Star Wars : L'Ascension de Skywalker sortira le 18 décembre. 

  

Tout savoir sur Star Wars : Les Derniers Jedi

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commentaires
boredofsw
27/09/2019 à 18:05

sourisogre au très très grande oreilles .

boredofsw
27/09/2019 à 18:03

Ils ont toujours pas compris qu'il fallait laisser un peu de temps entre chaque trilogie ( 15/20 ans).
Mais pour l'impatiente machine a fric disney cela est impensable.
C’était une mauvaise idée de vendre la franchise au lapinogre aux très très grandes oreilles .

Finnois
18/09/2019 à 22:50

Si on a la prétention de « dépoussiérer le mythe » et de « s’approprier la saga » , autant avoir des choses intéressantes à raconter...... et se la jouer un peu plus humble après un tel résultat!

LeManch
18/09/2019 à 19:30

Dire que Lucas a permis d'éviter d'avoir des SW guidés par des impératifs économiques est fort de café.. Il a structuré ses films (depuis le VI) vers une vision purement eco (Ewoks et la très/trop longue séquence de POD racing par exemple).
Il en va de même pour la nostalgie: la où Lucas a été créatif dans l'épisode I, il a brossé la fibre nostalgique dans le sens du poil dès le II en mettant Boba Fett au cœur d'une intrigue et en incluant Chewbacca !
Enfin parler de ramener des reals ayant une vision pour dépoussiérer SW est cocasse quand on voit le tombeau d'insultes que se prend Rian Johnson pour n'avoir que quelque peu secoué le mythe et avoir tenté de se reapproprier l'œuvre..

Max_Rider88
18/09/2019 à 18:19

La question du collectif sur un univers comme Star Wars est un argument survendu depuis des années, et qui a largement démontré son impuissance depuis le rachat de Lucasfilm. Le plus important n’est pas qu’Irvin Kershner ou Richard Marquand aient pu réaliser un film de la trilogie classique, mais que Lucas ait pu conserver le contrôle de la propriété intellectuelle, pour éviter précisément les écueils d’une vision multiple, guidée par la nostalgie ou des impératifs économiques. Les incohérences soulevées de la trilogie classique à la prélogie ont finalement moins d’impact que la réécriture et la réinterprétation de certains acquis universels soutenus par l’œuvre de Lucas – le personnage incroyable de Rey en tête.

Lucas voulait construire un univers cohérent et moral à destination de la jeunesse. Disney semble au contraire vouloir flatter l’opinion avec une expérience revivaliste. Pour le moment, les exécutifs de Disney n’ont pas été en mesure d’appliquer autre chose que le modèle économique du studio voisin (Marvel), avec l’espoir fou que personne ne remarque rien ou presque. Il en résulte un mélange des genres hideux, qui donne de la voix à une orientation désincarnée et dévitalisée.

Peu importe Lucas au final : ce qui compte, c’est de redonner (un peu) de pouvoir aux artistes et à une vision. Sortir du n’importe quoi nostalgico-revivaliste. Faire preuve de stratégie, en travaillant les structures et les rapports entre les différentes trilogies, en allant prospecter à des périodes clés tout en inventant les conditions d’une nouvelle orientation conceptuelle.

Kathleen Kennedy doit s’adjoindre les compétences de réalisateurs comme James Cameron, Guillermo Del Torro ou David Fincher. Des réalisateurs avec une vision, capables de soumettre de vraies idées et dotés du recul nécessaire sur un tel phénomène social. Embaucher des fans de Star Wars n’est pas la garantie d’une meilleure compréhension et d’un plus grand respect de cet univers, cela ne fait au contraire que l’amoindrir.

LeManch
18/09/2019 à 17:29

@max: je respecte ton point de vue.
Je pense que l'idée qu'une tête pensante chapotant le tout est gage de cohérence est un mythe. SW est certe l'œuvre de Lucas mais elle n'a jamais autant brillée que dans l'apport du collectif (voir épisode V). Au contraire, la prelogie a montré qu'avec un Lucas seul maître à bord, la structure et la cohérence de l'œuvre étaient loin d'être acquise. En résulte une trilo mal foutu avec un 3eme acte qui a tellement de chose à raconter et régler qu'il rush tout dans son dernier quart. Et on ne parle même pas des incohérences que ça crée avec l'OT.

Sébastien
18/09/2019 à 16:44

Donc on va se taper deux trilogies en même temps? C'est quoi ce bordel?

+Quelques points pour remettre les choses à l'endroit:

- Ce n'est pas parce qu'il existe un univers étendu qu'il y a des histoires intéressantes à raconter qui plairont au grand public.

- Le problème avec Disney et Star Wars, c'est qu'ils n'ont aucune ambition artistique. Impasse totale donc sur d'éventuels films tirés de l'univers étendu.

- Le énième problème avec Star Wars et les franchises en général, c'est qu'elle mobilise l'essentiel des ressources financières et artistiques d'un studio au détriment d'autres projets potentiellement plus intéressants.
Si on revient critiquer cette saga, outre la déception et la rage (oui, et alors? C'est un sentiment humain), c'est qu'elle bloque d'autres auteurs, d'autres univers, d'autres concepts narratifs.

Bref, même si on peut avoir été fan de Star Wars, on aime avant tout le cinéma et sa diversité. Qui a envie d'avoir le même papier peint ou la même voiture pendant 40 ans?
la nouvelle saga, c'est un type avec des pattes d'éph, une Renault 12 et des chaises orange, MAIS réalisés en numérique. WTF???

Et si on avançait un peu et on passait à autre chose? Ça sent le vieux.

Max_Rider88
18/09/2019 à 16:07

Le problème de la nouvelle orientation stratégique se situe moins dans les expérimentations humoristiques ou décalées que dans une volonté plus ou moins délibérée de se réapproprier l’univers de Star Wars, ses codes et ses rites de passage, le tout avec une réelle incompétence. Il en résulte au final des films complètements déconnectés les uns des autres, tentant de singer maladroitement la politique de production de la trilogie classique sans comprendre le rôle fondamental que Lucas exerçait en tant que producteur exécutif. Telle est la culture des studios, qui ne peuvent supporter de s’adjoindre les services d’une tête pensante, dotée d’une vision féconde et le souci permanent du contrôle sur son propre travail.

Voilà pourquoi l’ère Lucas et l’ère Disney semblent à ce point déconnectées l’une de l’autre : les blagues de Poe ne peuvent masquer un manque d’écriture, un manque d’approfondissement des structures ainsi qu’un manque de connaissances et d’envie de prospecter du côté des mythes et légendes. Pourquoi faire, quand il suffit de s’approprier le travail des autres et de parier sur la loyauté inconditionnelle du public pour l’image de marque ? Il suffit tout simplement de changer les noms et de garder les mêmes concepts ! Même Jar-Jar Binks, personne agaçant par définition, est issu d’une réflexion conceptuelle plus aboutie, en lien avec la comédie muette. Le personnage de Poe Dameron n’a, semble-t-il, aucune autre fonction que de singer la décontraction d’Harrison Ford. Dommage pour Oscar Isaac, qui méritait mieux qu'un rôle de faire-valoir. Et ne parlons même pas du reste du casting, dans l’ombre des conflits existentiels des personnages de la trilogie classique en permanence.

Pour voir un « ensemble », encore faudrait-il qu’il y ait la volonté de faire corps avec l’existant. Or, la prélogie est désavouée par une partie du public qui refuse catégoriquement son existence et préfère se complaire dans une logique marchande qui a préféré céder plutôt que d’assumer un héritage moral et intellectuel.

Loutre
18/09/2019 à 16:06

Leia « n’utilise » en rien la Force, elle est portée par un courant d’air chaud de l’espace, ce qui la ramène dans le vaisseau (c’est Johnson qui la dit, il voulait surprendre le spectateur en insufflant de l’air dans l’espace)

LeManch
18/09/2019 à 15:09

Et hop on repart pour un tour dans la bataille de l'épisode VIII.
Comme toujours certains ont une mémoire bien sélective quand il s'agit de Star Wars !
L'humour dans l'épisode VIII n'a pas sa place dans SW ? C'est oublier que l'humour ''décalé'' est dans l'ADN de la franchise: que ce soit l'humour au ras des pâquerettes de Jar Jar (et la scène de la bouse), le coup de la tête de C3p0 sur le corps d'un robot de la fédération et son ''die Jedi,die!'', Chewie et son crie de Tarzan dans l'épisode VI ou Han qui piège bêtement un scoottrooper en lui faisant le coup de la tape sur l'épaule... L'humour est omniprésent dans cette franchise.
Leia survit dans l'espace en utilisant la Force (ce qui la plonge dans le coma hein..): une horreur pardi !! Par contre pas de souci pour qu'Anakin se fasse découper les 2 jambes, le bras, et cramer par la lave.. mais survive. La ok c'est réaliste ! '' c'est l'élu'' comme justification..
Bref comme toujours, certains ne voient SW qu' à travers l'épisode V ou III (qui est indirectement comique eu égard au niveau des dialogues..) mais refusent de voir l'ensemble.

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