James Gray tacle encore le Festival de Cannes

Camille Vignes | 5 décembre 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Camille Vignes | 5 décembre 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Après The Lost City of Z dans les contrées amazoniennes, James Gray va nous envoyer dans l'espace avec son Ad Astra.

Ad Astra était au départ prévu pour janvier 2019, mais les très nombreux reshoots l’ont repoussé à mai. Ce nouveau long métrage de science-fiction, signé James Gray, mettra en scène un Brad Pitt autiste, ingénieur spatial, partant sur Neptune découvrir pourquoi l’expédition de son père, a été un échec vingt ans plus tôt.

Avec une date de sortie prévue finalement pour le 22 mai 2019, son film semblait tout droit parti pour le Festival de Cannes, en tout cas sur le papier.

 

FuryBrad Pitt dans Fury

 

Car si le Festival de Cannes peut être le présage d'un bel avenir pour un film, James Gray n'est plus tout à fait du même avis. Il ne s'est pas gêné pour dire ce qu'il en pensait pendant le Festival International du Film de Marrakech 2018. Ses propos, relayés par Variety, remettent en cause les festivals, surtout celui de la Croisette et notamment le traitement des films qui y sont présentés :

« La critique présente à Cannes est bloquée en 1968 (…) Ils sont garants de ce statu quo. »

En plaisantant sur le fait que seuls les films tournés en caméra épaule sont aimés à Cannes, le réalisateur de Two Lovers et The Lost City of Z continue :

« Je pense que les gens confondent forme et contenu (…) C’est le problème avec les festivals. Ils veulent quelque chose qui en surface prend des risques. »

 

Marion Cotillard dans The Immigrant

 

Etant donné que James Gray a en plus été de l'autre côté de la compétition en étant membre du jury cannois en 2009 sous la présidence d'Isabelle Huppert, il sait de quoi il parle. La rumeur racontait d'ailleurs qu'il avait vivement affronté l'actrice quant au palmarès.

Après avoir présenté en compétition cannoise The Yards en 2000, La Nuit nous appartient en 2007 et Two Lovers en 2008, le cinéaste est revenu pour la dernière fois en 2013 avec The ImmigrantJames Gray a profité d'être à Marrakech pour rappeler son malheureux destin.

En effet, les droits de distribution du film avaient été rachetés par Harvey Weinstein sans que le réalisateur ne soit au courant de l'histoire. Refusant le final cut de Weinstein, James Gray avait alors vu son film passer inaperçu, sans place aux Oscars et sans bruit lors de sa sortie, malgré la performance plus que saluée de Marion Cotillard (récompensée à Boston, New York, Toronto et au National Society of Film Critics Awards 2015). Une frustration plus que légitime.

 

James Gray en plein tournage

 

Le réalisateur a également rebondi sur la collaboration de Martin Scorsese avec Netflix pour son prochain film The Irishman, expliquant qu’en aucun cas il ne le blâmait. Bien au contraire, il aurait sans doute fait la même chose à sa place. Au fil des années, Netflix s'est construit une belle réputation dans le cœur des réalisateurs. Après avoir attiré David Fincher (Mindhunter et House of Cards), Paul Greengrass (Un 22 juillet), les frères Coen (La Ballade de Buster Scruggs), Susanne Bier (Bird Box), Alfonso Cuarón (Roma) ou encore Guillermo del Toro (son futur Pinocchio), le réalisateur de Little Odessa rejoindra-t-il lui aussi la partie ?

La sortie de Ad Astra est prévue pour le 22 mai 2019 en France. Aux côtés de Brad Pitt, on retrouvera Ruth NeggaTommy Lee Jones et Donald Sutherland au casting.

 

affiche, Brad Pitt

Tout savoir sur Ad Astra

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commentaires
Geoffrey Crété - Rédaction
06/12/2018 à 09:47

@Curieux

https://variety.com/2018/film/global/james-gray-ad-astra-cannes-harvey-weinstein-1203079806/

Curieux
06/12/2018 à 08:11

Y a-t-il un lien vers la source de l'article ?

CinéGood
06/12/2018 à 00:09

Cannes 2009... quand Isabelle Huppert offre la palme d'or - contre l'avis de tous - à son pote Haneke.

Hank Hulé
05/12/2018 à 16:01

Un festival pour les aveugles...
(les cannes, quoi...)

Gilet jaune
05/12/2018 à 15:48

Ben il a raison le festival de Cannes est devenu un lieu pour les bobos hautement riche avant Ç etait avant