Robert Downey Jr : on valide ou pas ?

Perrine Quennesson | 26 avril 2013
Perrine Quennesson | 26 avril 2013

Robert Downey jr continue son show dans Iron Man 3. L'acteur devenu l'idole des jeunes, le chantre du cool et le roi de la dérision avec son petit œil qui frise a, en vrai, un carrière longue comme le bras parfois en pointillé car l'homme a eu une vie parsemée de trous et de brèches, de drogues et d'alcool. Mais comme nous ne sommes pas sur Ecran Large pour parler rehab, on s'est plutôt posé la question de savoir ce qu'on valide ou ce qu'on ne valide pas (de façon non-exhaustive) dans la carrière de ce cher Robert.

On valide

 

 

Chaplin

Le film est certes académique mais la performance de Downey Jr. en Chaplin est impressionnante. D'autant que sur le papier, c'était tout sauf gagner. Le film qui aurait du l'imposer définitivement à Hollywood alors qu'au contraire, ce fut le début de la fin (avant le renouveau orchestré par Shane Black puis Iron Man)

Short cuts

On ne se rappelle pas forcement de sa prestation en premier mais Short cuts étant l'un des films choraux les plus réussis de ces 20 dernières années, le choix de se retrouver en si bonne compagnie (Altman dirigeant une grande partie du gratin d'Hollywood) justifie sa présence ici.

Tueurs nés

L'univers déjanté concocté par Stone convient parfaitement à l'exubérance dont est capable Robert Downey Jr.  Avec en prime un travail capillaire qui retient l'attention.

Only you

Encore une comédie romantique. Qui plus est loin d'être inoubliable. Sauf que la partenaire de Robert est ici Marisa Tomei. Et forcement faire le choix de compter fleurette à la belle, vaut toutes les validations du monde.

Richard III

Une des adaptations de Shakespeare les plus sous-estimés.  Si Ian McKellen bouffe l'écran en interprétant le rôle titre, Downey Jr. démontre que l'univers théâtral lui sied parfaitement bien.

Week-end en famille

Le deuxième film de Jodie Foster donne l'occasion au comédien de se retrouver bien entouré et donner libre cours à sa folie intérieure au cours d'un récit qui va partir en vrille avec une vraie délectation pour le spectateur.

Two girls and a guy

Downey Jr. retrouve James Toback dix ans après Le Dragueur. Et pour le coup, on ne peut que lui envier ce rôle d'un mec dont sont éprises les craquantes Natasha Gregson Wagner et Heather Graham.  Un film rare et bien plus intéressant que son pitch de comédie romantique.

US Marshals

Suite trop sous-estimé du Fugitif capitalisant sur le charisme de Tommy Lee Jones, cette fois à la poursuite de Wesley Snipes. Robert Downey Jr.  joue seulement les seconds couteaux, en adjoint du marshal Gerard mais comme le film est un actioner très efficace, on valide.

Bowfinger

Un petit rôle dans cette comédie réjouissante mettant en vedette Eddie Murphy et Steve Martin. Mais l'occasion de montrer que l'acteur maîtrise l'ironie avec une vraie maestria. Dans un film satirique sur Hollywood, il est dans son élément.

Wonder boys

Comme chez Jodie Foster (Week-end en famille), Downey Jr. intègre un film où le casting est royal (Michael Douglas, Toby Maguire, France McDormand, Katie Holmes,...) et où tout se joue en un week-end. Un bon moment de cinéma qui doit (presque) tout aux performances des comédiens.

Kiss kiss bang bang

Un duo extraordinaire de revenants des 90's qu'il compose avec Val Kilmer et un réalisateur qui nous refait ses meilleures vannes où l'esprit de ses films des 80's ne semble pas avoir pris une ride. Après des années de galère personnelle, c'est un retour en grâce pour Robert.

Good night, and good luck.

Après avoir prouvé qu'il était apte au bon travail, Robert réintègre le gratin hollywoodien. Il obtient son droit d'entrer avec ce deuxième film de George Clooney, à la fois bien fait et intelligemment contemporain.

Il était une fois dans le Queens

Œuvre aussi méconnue que puissante, Il était une fois dans le Queens rappelle les grandes heures de Scorsese (Mean streets) et Leone (Il était une fois en Amérique) tout en ayant un regard sur l'adolescence qui fait penser à du Larry Clark. Et au milieu de ça, Downey Jr. y est magistral. A découvrir de toute urgence.

A scanner darkly

Certes, le film de Richard Linklater n'est pas très simple d'accès. Certes son esthétisme est assez étrange pour ne pas dire déroutant mais A Scanner darkly est sûrement l'adaptation la plus fidèle d'un Philip K. Dick. Et Robert y est véritablement impressionant, ne serait-ce que pour sa logorrhée.

Fur

Sa voix, c'est aussi par elle qu'il va marquer le superbe Fur, film sur la vie de Diane Arbus. Il apporte un très poilu et superbe contrepoids à une Nicole Kidman, au bord de la caricature d'elle-même. C'est beau et dérangeant à la fois.

Zodiac

Comme un clin d'œil à sa propre vie, le personnage de Downey sombre dans l'alcool. Rongé par un criminel qui lui échappe, il en devient presque une victime collatérale dans ce polar sublime sur la traque du fameux Zodiac. Le trio Ruffalo, Downey et Gyllenhaal fascine autant qu'il émeut.

Iron Man

Robert a atteint le sommet, a vaincu son passé même s'il reste hanté. Mais enfin, il peut frimer comme Iron Man. Le premier film de super-héros à mêler avec justesse dérision et action, rendant son personnage instantanément culte.

Tonnerre sous les tropiques

Se moquer d'Hollywood en parodiant l'Actor's studio ? Un job que Downey réalisera à merveille dans le génial Tonnerre sous les tropiques, concentré de venin à l'égard de l'industrie cinématographique. Mais avec humour, oui, surtout beaucoup d'humour. Vous ne vous remettrez pas de la fausse bande-annonce de Robert Downey Jr.

Sherlock Holmes

Robert prend le costume d'un autre « super-héros » de la littérature pour lui apporter bagou, mimiques et cool attitude. Cela donne l'occasion pour Guy Ritchie d'obtenir un film rythmé et un nouveau personnage culte.

Avengers

Même s'il se fait presque piquer le vedette par Hulk, Iron Man alias Robert parvient à se mettre au-dessus de la mêlée de ce menu Maxi Best of du monde de Marvel.

 

On ne valide pas

 

 

Drôles de fantômes

La comédie romantique avait réussi par le passé à l'acteur. Ce n'est pas le cas ici malgré un casting sympathique dont la toujours craquante Elizabeth Shue.

Le don du roi

Un film historique où Downey Jr. tient le premier rôle autour d'une distribution prestigieuse (Meg Ryan, Sam Neill, Ian McKellen, Hugh Grant,...).  Mais une œuvre Miramax boursouflée produite avant tout pour tenter de briller aux Oscars, sorte de galop d'essai avant le succès, 3 ans plus tard, de Shakespeare in love.

Pour une nuit...

Un film mineur de Mike Figgis où Downey Jr., en second rôle, en fait bien trop en malade du Sida en phase terminal.

 The Gingerbread man

Les retrouvailles avec Altman pour ce qui est l'une des plus faibles adaptations d'un roman de John Grisham et l'un des moins bons films du réalisateur de MASH. Heureusement pour Downey Jr., c'est bien plus le mauvais cabotinage de Kenneth Branagh qui reste dans les mémoires.

Prémonitions

Un thriller fantastique signé Neil Jordan particulièrement décevant où Downey Jr. en fait des tonnes dans un final qui révèle sa vraie nature.

The singing detective

On appelle ça un accident industriel. Un casting de malade (outre Downey dans le rôle titre, on retrouve Mel Gibson, Robin Wright, Adrien Brody, Katie Holmes,...) pour un récit et des performances embarrassants qui feraient presque aimer Les Misérables de 2013. 

Gothika

Re-pompage presque flagrant du Apparences de Robert Zemeckis, Gothika ne surprend pas plus qu'il n'effraie le spectateur. Et malgré une réalisation assez dynamique, c'est un peu (beaucoup) ennuyeux, non ?

Raymond

Un film poussif sur Freaky Friday version homme/chien où Downey cabotine à l'extrême dans ce rôle de méchant azimuté et presque hystérique. Et dire que c'est lui le mieux dans ce marasme made in Disney. 

Le Soliste

Trop c'est trop. Même de la part du formidable Joe Wright, les violons sirupeux dégoulinant de bons sentiments avec rédemption à la clé : c'est non.

Iron Man 2

Point trop n'en faut. Et le film pêche par excès de bling-bling, excès de cool attitude. Finalement, on aurait tout simplement aimé un scénar qui se tienne et moins de gimmicks. 

Date limite

Récit d'une amitié entre deux personnes opposées, avec, comme partenaire, Zack Galifianakis, et à la réalisation, Todd Phillips, Date Limite avait tout pour réussir. Mais l'alchimie ne prend pas, le film ne décolle jamais et l'ennui s'installe tout au long de la route de ce road movie poussif. Bref, on préfère revoir pour la centième fois l'original, Un ticket pour deux de John Hughes.

Sherlock Holmes 2

(Voir Iron Man 2)

Iron Man 3

Les retrouvailles avec Shane Black font l'effet d'un soufflé qui s'écroule. Des répliques dingues, un acteur au top, un réal/scénariste adoré mais un ensemble qui ne prend pas comme un patchwork mal cousu.

 

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