Nos films préférés de 2011 à mi-parcours
Louisa Amara
Le meilleur de tous, sans contestation possible ! On en sait enfin plus sur les origines des héros. Un scénario plein de rebondissements, du rythme, de l’émotion, des héros complexes, la palme à Michael Fassbender dans le rôle de Magneto. Enfin !
Un magnifique film sur le cinéma, la mise en scène, la politique, la vanité du pouvoir. Alain Cavalier s’avère être un acteur délicieux, et Vincent Lindon atteint une maturité artistique qui laisse présager le meilleur. Que l’on aimerait qu’il soit vraiment Premier Ministre !
Le film qui me réconcilie avec les frères Coen (A Serious man : au secours !). Un western à leur façon, aux personnages rustres. Les laïus et situations ubuesques sont toujours là, mais ne prennent jamais le pas sur une histoire très touchante. Jeff Bridges et Hailee Steinfeld sont bouleversants.
Parce que les britanniques ont été héroïques pendant la Seconde Guerre Mondiale, il fallait aussi montrer qui a su leur donner inspiration, à part Churchill bien sûr. L'histoire est grave et toute en émotions, mais l'humour donne à l'ensemble cette touche typiquement british. Un pur délice.
Rango est la surprise de l’année côté animation. On s’attendait pourtant au pire avec le duo Johnny Depp/Gore Verbinski : gros effets, cabotinage en règles ? On a au contraire un véritable hommage au western avec des personnages loufoques mais crédibles. Bienvenue au Far West !
Patrick Antona
X-Men : Le commencement
Mission réussie pour Matthew Vaughn qui réussit à inscrire la saga mutante dans une réalité historique alternative, sans en perdre l’essence “comic book”, et à lui redonner du punch. Non sans éviter quelques fautes de goût.
Vertigineux et brutal, ce nouveau “chaser” est efficace quant à sa manière de démontrer la nature infectieuse du mal mais aurait nécessité d’être un poil écourté.
True Grit
Les frères Coen et Jeff Bridges se permettent de tutoyer avec brio Henry Hathaway et John Wayne, et démontrent que les légendes de l’Ouest ne meurent jamais. Grandiose !
Tonique et envoûtant, le dernier Tsui Hark tient en haleine grâce à une intrigue maitrisée, le portrait d’une Chine méconnue et quelques envolées épiques qui rappellent quelque peu ses Wu Xia Pan fous des années 90. Un conseil: fuyez la VF pâlichonne.
Stéphane Argentin
Grâce à l’utilisation très judicieuse des flashbacks, Blue Valentine marie avec une rare intensité émotionnelle la magie des sentiments et une réalité à fleur de peau. Un petit bijou de comédie romantique.
Fidèle à l'esprit de Pagnol, cette fille là puise des trésors désarmants d'émotion, de sincérité et de cruauté à vous fendre le coeur et faire pleurer dans les chaumières.
Si l'intrigue met longtemps à décoller, l'intensité dramatique va ensuite crescendo jusqu'au climax final qui s'abat tel un gigantesque coup de massue pour nous émouvoir avec son puissant message : l'amour d’une mère est capable de vaincre toutes les atrocités de la guerre. Beau à en chialer.
La scène finale résume à elle seule toute la finesse et la force qui caractérise ce film qui porte un regard d'une grande intelligence sur le couple, l’Iran et la place des femmes dans la religion musulmane.
Le même soin porté aux personnages et au drame historique avec une intensité plus pêchue côté thriller aboutissent à un remake encore plus prenant que l'original. Une réussite que l'on doit sans doute en partie au talent de Matthew Vaughn, producteur et scénariste.
Laure Beaudonnet
L'une des plus belles associations libres sur la notion de deuil. Un voyage nostalgique dans l'enfance qui impose silence et respect.
Un hommage poétique en 3D de l'une des plus prestigieuses chorégraphes de ces dernières décennies.
Une mise en abîme névrotique du Lac des cygnes qui parvient assez brillamment à faire le grand écart entre La mouche, de Cronenberg et All about Eve, de Mankiewicz.
Incendies
Sévices, viols, torture. A travers la quête de la vérité, Incendies propose une lecture des conflits au Moyen-Orient mêlant violence physique et psychologique.
Construit comme un rêve conscient qui suivrait certaines règles du réalisme, La Ballade de l'impossible décrit avec sensibilité toutes les strates du sentiment amoureux et leur extrême difficulté à se réaliser lorsqu'un chagrin inconsolable lui ronge les fondations.
Sandy Gillet
Black Swan
Aronofsky se met à nu en parlant ici de la création artistique, du dédoublement de la personnalité qui en découle (l’artiste démiurge) et fait montre d’une mise en scène époustouflante, épique, éreintante et forcément jouissive. Et oui, Natalie Portman y est immense !
Pater
Vertigineuse plongée dans les rouages du pouvoir que la réalisation de Cavalier, révolutionnaire et immersive, finit de rendre instantanément indispensable.
Incendies
Une histoire incroyable portée par un cast au diapason que l'on se prend en pleine poire et qui laisse sur le flanc une fois la dernière image évaporée.
True Grit
Une adaptation du livre de Portis beaucoup plus fidèle et plus fine que le film d’Hathaway. Et Jeff Bridges n’a rien à envier à la performance de John Wayne qui lui valut en son temps son unique Oscar.
Charles Bronson a enfin trouvé son successeur et il s’appelle Michael Caine !
Vincent Julé
Tree of Life
-"Keep us. Guide us. To the end of time."
-"How much meta can you take ?"
-"And then what?"
-"I don't know... Something though."
-"Do you like the shape of the rhinoceros?"
Ha Ha Ha
Boire, manger, rire...
Laurent Pécha
Rabbit hole
D'une pudeur et d'une justesse inouïes, Rabbit hole touche au cœur. Un film en état de grâce absolu.
Black swan
Le Wrestler du ballet ! Natalie Portman est IMMENSE !
Le premier porno fétichiste grand public !
Pina
La 3D à ce niveau là, c'est juste indispensable. Wim Wenders touche plus d'une fois au sublime et nous fait entrer dans l'univers fascinant de Pina Bausch. La danse comme on ne l'a jamais vu au cinéma !
Un Jules et Jim solaire. Le grand retour de Patrice Leconte et la révélation époustouflante d'une actrice phénoménale : Pauline Lefèvre.
Simon Riaux
Tree of Life
Terrence Malick, au plus haut des cieux.
True Grit
Candide et âpre, naturaliste et mythologique, le film, comme l'ouvrage dont il s'inspire, est un virbant paradoxe au sein duquel germe une bouleversante vision de l'Amérique.
Black Swan
Aronofsky nous attrape à la gorge pour ne plus nous lâcher avec ce drame aussi effrayant qu’émouvant, d’une évidence et d’une grâce à couper le souffle.
X-men : le commencement
Matthew Vaughn tient parole et nous offre un film bien meilleur que ses prédécesseurs, plus mature, plus épique également. Le véritable acte de naissance des X-men.
Entre un démarrage poussif et un atterrissage qui n’en finit pas, le film révèle une heure d’une richesse exceptionnelle.
Nicolas thys
Tree of life
Malick transcende l’idée de nature pour arriver aux confins du monde et au coeur de la vie, dans deux dimensions macroscopiques et microscopiques où science et religion semblent communier sans pareil avec le cinéma.
Black Swan
Perfect, it was just perfect…
True Grit
Un véritable hommage au western classique et un vrai film des frères Coen avec humour et violence, exagérations et reprises, pastiches et drames. La photo est magnifique et la musique excellente.
Manoel de Oliveira vieillit et part à la recherche de ses fantômes, ici incarnés à la manière d’un Méliès centenaire. Une histoire simple et belle qui nous emmène dans un envoutant et impalpable mystère photographique et cinématographique.
Le grand retour de Monte Hellman dans un film étrange et fantômatique, aux entrées multiples et à la forme résolument moderne.
Tonton BDM
Une tragicomédie transgenre et foutraque, qui parvient, malgré quelques longueurs dans le dernier tiers, à faire éclore de son maelström de bruit et de fureur une émotion et une beauté authentiques. Et quelle maestria dans la mise en scène !
Le meilleur film de maison hantée depuis... Ben non, en fait : le meilleur film de maison hantée, tout court.
Du pur entertainment sous stéroïdes, bourrin et décérébré : on prend son pied, on se bidonne, et c’est bien là l’essentiel !
Kung-fu panda 2
Du rythme et des scènes d’action qu’on n’oserait jamais rêver en live, c’est tout ce que je demandais à cet hommage animé au cinéma de Jackie Chan.
La Solitude des nombres premiers
Un drame puissant et douloureux, à la croisée des cinémas de Dario Argento et de David Cronenberg.
Didier Verdurand
The Tree of life
Un film (ou plutôt une œuvre d'art) qui s'adresse à l'âme, ça change de Scream
43 ou Fast & furious 27. D'une beauté incroyable, Tree of life est un hymne
à la vie qui pousse à une réflexion intime sur soi. Rien que ça.
Le
Discours d'un roi
Un ch... chhhhh... ungh... ch... CHEF D'ŒUVRE !
Fighter
Un formidable film de boxe, parce qu'il ne parle pas que de boxe. Et
l'interprétation générale pousse à l'admiration. Cerise sur le gâteau :
l'émotion passe.
127
heures
Le faiseur d'images Danny Boyle trouve ici une occasion rêvée pour s'éclater
avec un James Franco au meilleur de sa forme. Le trip est communicatif, et le
spectateur peut s'attendre à vivre une belle gamme d'émotions.
Incendies
Captivant malgré quelques petites longueurs, Incendies retourne l'estomac et permet
au passage d'admirer le charme spectaculaire de la province libanaise. Et ne
vous étonnez pas si vous ressortez les yeux rouges comme l'affiche...