Possession et cinéma : Les films à ne pas rater et à éviter

Jonathan Deladerriere | 7 mars 2011
Jonathan Deladerriere | 7 mars 2011

A l'occasion de la sortie ce 9 mars du film Le Rite, où un séminariste sceptique rencontre un prêtre peu orthodoxe lui dévoilant  la face sombre de sa foi, voyage au pays des exorcismes avec notre sélection des films à ne pas manquer comme de ceux à fuir comme la peste !

 

Les films qui foutent les jetons !

 

10-L'Emprise

Bestial, sexuel, le numéro 10 de cette sélection est une pulsion violente, naviguant constamment entre une oppression malsaine, un calvaire pour lequel on ne peut ressentir que de la pitié et une héroïne tout bonnement dantesque. Bref, une entrée en matière qui tient déjà la dragée haute.

 

 

 


 

9-Antichrist

Quand l'apocalypse rencontre l'amour... Hermétique pour certains, élitiste et « arty » pour d'autres, le film de l'inégal Lars Von Trier traite autant de la destruction du couple que de lieux maudits et de sorcières maléfiques. Pourtant, filmé comme pourrait l'être un cauchemar, le film évoque l'automutilation, le deuil ou le chaos avec sagesse et, chose rare, laisse le spectateur plus intelligent après la projection, contraint à une réflexion forcée, douloureuse mais néanmoins salvatrice. Certains hurlaient contre sa nomination, d'autres l'auraient placé plus haut...

 

 

 

 


 

8-Possession

Hors de son terrain de prédilection, Isabelle Adjani, gonflée à bloc, parvient à distiller une hystérie et une sensibilité à fleur de peau avec doigté. Métrage pour le moins dérangeant grâce à certaines scènes inoubliables, un romantisme exacerbé ou une caractérisation du mal traumatisante, Possession imprime la rétine pour longtemps.

 

 

 


 

 

7-L'Exorciste 3

William Peter Blatty, auteur de L'Exorciste, subit un développement si cauchemardesque, qu'on reste pourtant persuadé de tenir là l'un des meilleurs films du genre. Bien qu'ayant  affronté les foudres des producteurs et leurs sempiternelles coupes imposées, le film reste malgré tout longtemps en mémoire. Comme une petite boite à musique démoniaque vous suivant dans l'ombre, laissant derrière elle une mélodie nocive et hostile. A redécouvrir donc.

 

 

 


 

6-The Evil Dead

Sans doute le film le plus jouissif et le plus décomplexé de cette liste. Ici, le maître Sam Raimi amuse, terrifie, écoeure et surtout prend un plaisir évident à montrer cette histoire de potes perdus dans cette foret « démoniaque » ! Fun, remplaçant la bible par une tronçonneuse, le chef d'œuvre de Sam Raimi est un bonheur pour les rétines et une vraie déclaration d'amour au genre. Incontournable !

 

 

 


 

5-Prince des ténèbres

Lorgnant autant du coté de Jacques Tourneur et son Rendez-vous avec la peur, de Lucio Fulci que de Lovecraft, Prince of Darkness, malgré sa relative discrétion lorsqu'on évoque les œuvres maîtresses de Big John n'a pas à rougir de la comparaison avec ses illustres aînés. Le métrage est parfaitement maîtrisé, les personnages bien esquissés, le rythme va crescendo et surtout, le film est effrayant. Sans parler de sa fin, l'une des plus belles que Carpenter ait su nous offrir. 

 

 

 


 

4-La Maison du Diable

Oui, il existe de grands films de maisons hantés ! Petite pépite formelle jouant sur les peurs universelles, l'univers sonore et visuel de ce labyrinthe sensoriel est un joyau reconnu du cinéma d'angoisse. Son remake malheureusement commis par Jan de Bont pourrait lui faire partie de l'autre liste...

 

 

 


 

3-Rosemary's baby

Première incursion de Roman Polanski à Hollywood, ce film est un bijou de traitement de la paranoïa et de la sorcellerie. Tout en retenue, le cinéaste, chirurgien esthète, prend le temps d'installer ses personnages, la cruauté de son propos et sa symbolique, pour accoucher (sic) d'un film maîtrisé et particulièrement marquant. Malsain et âpre, Rosemary's Baby n'a que peu de challengers quant au traitement de la paranoïa.

 

 

 


 

2-The Omen

Enorme baffe toujours douloureuse de longues années plus tard, Damien : la malédiction est sans doute le seul film capable, bien que très différent, de rivaliser avec le chef d'œuvre de Friedkin. Traité à l'origine comme un thriller dont l'élément déclencheur du récit, le surnaturel, fait son apparition en cours de métrage, le film est un voyage subtil entre hésitations constantes sur la rationalité des événements et construction d'une angoisse grandissante. Porté par la musique d'un Jerry Goldsmith au firmament, l'imagerie religieuse fascine autant qu'elle effraie. Un vrai bonheur de cinéphile supportant allégrement les multiples visions.

 

 

 


 

1-L'Exorciste

Un choix pas vraiment original certes mais pas discutable non plus ! Classique parmi les classiques, le film à la morale absente, ou plutôt, à déterrer par le spectateur, est un monument en terme de création d'ambiance et d'émotions contrastées. Pervers, glauque, effrayant, porté par un score inoubliable, un tournage cauchemardesque et une actrice dévorée par son rôle, le film de Friedkin est tout simplement ce que l'on a fait de mieux en la matière. Un film parfait.

 

 

 


 

 

Les films qui sentent le bouc !

 

10-The Craft

Vous l'avez sûrement vu de nombreuses fois à l'adolescence ! Ici, quatre jeunes lycéennes se retrouvent pour pratiquer la magie blanche. Les enjeux ne sont pas forcément transcendants mais lorsque la magie noire fait son apparition dans le « cercle », les choses commencent à devenir intéressantes et un minimum d'empathie fait son apparition. Pas flippant pour un sou mais peut être un plaisir coupable distrayant...

 

 

 


 

9-La Fin des temps

Exploit à notifier pour Gabriel Byrne qui apparaît deux fois dans cet anti-top 10 ! Nous vous laissons la surprise de sa seconde participation. Arnold Schwarzenegger en face à face avec le malin himself, voilà qui pouvait paraître alléchant ! Pourtant il n'en est rien. Script bancal, le cachet du « gouvernator » ayant sans doute englouti la moitié du budget, involontairement drôle, les perches tendues par le cinéaste ne manquent pas ! Chaque star a sa casserole, on pensait que pour Schwarzy c'était Jumeaux, on s'était trompé ! Voilà donc un divertissement balourd et ampoulé par une symbolique à deux euros beaucoup mais alors beaucoup trop simpliste. Retour à l'envoyeur !

 

 

 


 


 

8-L'Exorciste : Au commencement

Quatrième opus de la saga, pourtant porté par un casting prestigieux, le film maudit est une immense déception à sa sortie, expliquée par le fait que les producteurs remplacèrent  Paul Schrader par ... Renny Harlin ! Bon sang, faut vraiment avoir de la merde dans les yeux ! Grand guignol, cheap, le film n'est qu'une bande Z de plus alors qu'il aurait pu renouveler la franchise. 

 

 

 


 

7-Constantine

Pourtant inspiré par le très bon et adulte comics DC : Hellblazer, John Constantine, revenu d'entre les morts et possédant le don d'ubiquité n'est que l'ombre de son illustration sur papier. Singeant de façon presque indécente certains films fantastiques le précédant comme Matrix ou Blade, et malgré une jolie photo et des acteurs plutôt concernés, l'intrigue est poussive et on finit par attendre un climax qui laissera le spectateur sur sa faim... Pas un ratage complet mais un mauvais calcul de producteur n'ayant su choisir entre blockbuster fantastique et œuvre patiemment écrite. Un comble !

 

 

 


 

6-Le Dernier exorcisme

Présenté comme le renouveau du film d'angoisse, cet énième « documenteur » prêchant le faux pour savoir le vrai n'est malheureusement pas à la hauteur de son interprète principale, hallucinante de crédibilité et pour le coup, vraiment terrifiante. Malgré tout, le cul entre deux chaises, le film se moque de son support (j'ajoute de la musique dans un documentaire censé être pris sur le vif), puis démontre les artifices de certains bonimenteurs pour nous emmener dans une direction on ne peut plus prévisible. Le final achève enfin un spectateur décontenancé et ayant l'impression d'être victime d'une vulgaire farce. Vraiment dommage.

 

 

 


 

5- L'Exorcisme d'Emily Rose

Incompréhensible surprise du box-office américain, ce premier long réalisé par le scénariste d'Urban Legend 2 ou Dracula 2001 (ah quand même) fait montre d'un point de vue qu'on pourrait qualifier dans sa seconde partie de propagande chrétienne. Ajoutez à cela les très originaux grincements de portes ou une musique stridente et inquiétante et vous achevez définitivement votre spectateur. Malgré des comédiens investis, le film manque de punch pour rallier à sa cause. Encore raté !

 

 

 


 

4- Stigmata

Malgré la présence prestigieuse de Patricia Arquette ou Gabriel Byrne, ce « thriller ésotérique » a énormément de mal à remporter l'adhésion. Mis à part une interprétation plutôt convaincante, on reste sans voix devant des effets chocs on ne peut plus plats et une écriture caricaturale. Bref, un film du samedi soir, fait pour sursauter entre potes plus qu'une véritable plongée dans un mysticisme lugubre.

 

 

 

 


 

 

3-Le Couvent

Des jeunes paumés têtes à claques, un couvent abandonné mais où rodent les âmes de vieilles nonnes défraîchies quelques années plus tôt... Vous l'aurez remarqué, peu aidé par une écriture anémique, Mike Mendez réalise l'exploit de nous prouver qu'il exècre son film encore plus que nous ! Mal joué, ennuyeux, l'encensement de ce cinéaste lors de nombreux festivals reste une énigme. C'est nul, point final.

 

 

 

 

2-Amityville, la maison du diable

Avec son imagerie de téléfilm, force est de constater que le film est la définition même de la surévaluation. Pas flippant pour un sou, on s'attend, en vain, à ce que le film décolle... Malgré son tampon aujourd'hui bien trop usité : « inspiré d'une histoire vraie », le film se trompe de traitement et sa promotion semble bien plus ambitieuse que ce qui paraît devant nos yeux mi-clos. Une grosse déception, que son remake, une fois n'est pas coutume et bien qu'imparfait,  surpasse sans mal.

 

 

 


 

 


 

1-Paranormal activity

Enorme buzz lors de sa sortie, le film d'Oren Peli est tout simplement le top en matière d'escroquerie cinématographique. Vendu comme s'il était le plus terrifiant des films d'horreur, cette K7 vidéo faite maison aligne les poncifs autant qu'elle endort son spectateur. Oh mon dieu, une porte se ferme ! Non, le drap se soulève ! Bref, la galette de ce « documenteur » devrait être enfourné au fond de certaines parties intimes de son réalisateur. En même temps, en axant sa pub sur le fait que le créateur d'E.T ou Rencontres du troisième type avaient eu les chocottes durant la projection, on aurait pu voir venir...

 

 

 


 

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