La saga d'horreur la plus frustrante : La Malédiction, du sous-Exorciste au sous-Destination finale

Mathieu Jaborska | 14 avril 2024
Mathieu Jaborska | 14 avril 2024

À l'occasion de la sortie du prequel, chronologie des 6 (!) films de la saga La Malédiction, le sous-Exorciste qui ne voulait pas montrer l'apocalypse.

En 1976, Richard Donner et David Seltzer imaginent l'avènement de l'anti-christ dans La Malédiction, s'inscrivant dans le sillage de Rosemary's Baby, sorti en 1968, et L'Exorciste, sorti en 1973. C'est une réussite, qui devra sa réputation aussi bien à ses qualités d'écriture et de mise en scène qu'à son tournage, lui-même considéré comme maudit après une suite d'incidents troublants.

Doté d'un budget de 2,8 millions de dollars, il en amasse plus de 48 sur le seul territoire américain, confirmant que le diable a encore la côte. Il va sans dire que les deux firmes à l'origine de ce carton, Mace Neufeld et la 20th Century Fox, ne tardent pas à lancer une franchise. Problème : le film de Donner se termine sur un regard diabolique de Damien, l'enfant anti-christ placé dans une bonne famille américaine, prêt à accomplir son destin et provoquer l'apocalypse. La franchise ne va cesser de retarder l'échéance, quitte à prendre tous les chemins de traverse possibles.

 

Malédiction (La) : PhotoLa croix et la bannière

 

Sans Dieu ni Donner

En 1976, le succès monumental de The Omen (titre original) a propulsé Richard Donner en tête de toutes les listes hollywoodiennes. Quand le producteur Alexander Salkind perd le réalisateur de son nouveau projet à quelques mois du tournage, il pense donc à lui et lui propose d'office un chèque de 1 million de dollars. Donner accepte de mettre en scène le film qui va le sacrer roi de la culture populaire américaine : Superman.

Voilà qui n'arrange pas en revanche la Fox qui, galvanisée par la pluie de billets verts en train de s'abattre sur elle, planifiait trois longs-métrages supplémentaires quelques mois à peine après la sortie. Non seulement leur réalisateur-vedette n'est pas disponible, mais leur scénariste non plus. En effet, si l'on en croit AFI, David Seltzer a refusé de perpétuer son oeuvre. Il faut donc tout reprendre, y compris le casting de l'anti-christ Damien, qui a grandi depuis la première itération. Ce sera le jeune Jonathan Scott-Taylor, qui en profitera pour faire ses débuts au cinéma.

 

La malédiction II : photoBad Boy

 

Le studio mise gros sur La malédiction II, 5,1 millions de dollars plus précisément, soit presque le double du précédent. La note grimpera jusqu'à 6,5 millions à cause de quelques contretemps. En effet, si la production n'est pas frappée par la même infortune, elle rencontrera quelques problèmes, comme le départ d'un premier duo de scénaristes, puis d'un premier réalisateur, Mike Hodges. Finalement, ce sera Don Taylor, sortant tout juste de son L'Île du docteur Moreau avec Burt Lancaster, qui héritera du poste.

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ?

Accèder à tous les
contenus en illimité

Sauvez Soutenez une rédaction indépendante
(et sympa)

Profiter d'un confort
de navigation amélioré

Tout savoir sur La Malédiction 666

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
Prisonnier
14/04/2024 à 09:19

Je réitère ce que je disais sur un autre sujet, mais je considère Omen bien meilleur que l'exorciste. Et le reste de la saga Omen est pour moi également meilleur que le reste de l'exorciste.
Même si je dois avouer avoir un faible pour l'exorciste III