Le tournage le plus maudit d'Hollywood : La Malédiction, grand film de trouille de Richard Donner

Judith Beauvallet | 12 avril 2024
Judith Beauvallet | 12 avril 2024

Alors que le prequel La malédiction : l'origine remet la franchise sur le devant de la scène, il est temps de revenir sur le premier film de la saga. La Malédiction, réalisé par Richard Donner, est à la fois une perle horrifique et un film au tournage réputé maudit... peut-être à raison.

C’est le film qui aura rendu le prénom “Damien” effrayant (il fallait le faire). Dans cette histoire où Gregory Peck, qui fronce les sourcils comme personne, incarne un ambassadeur dont le fils de 5 ans semble n’être rien de moins que l’Antéchrist, les séquences tétanisantes se succèdent. Premier opus de ce qui deviendra une saga, ce petit bijou de l’horreur se démarque par la qualité de sa mise en scène et de son casting (Lee Remick et David Warner épaulent Peck), mais aussi par la véritable malédiction qui semble s’être abattue sur la production du film.

De The Crow à Poltergeist, les films d'horreur dont le tournage est réputé "maudit" sont légion. Mais s'il fallait croire à une seule de ces histoires à dormir debout (parfois quelque peu tirées par les cheveux), La Malédiction serait un excellent candidat. Après tout, il porte particulièrement bien son nom. Retour sur un film diablement bon, et sur son histoire tout aussi horrible que son scénario.

 

La Malédiction : photo, Patrick TroughtonQuand la (vraie) malédiction s'abat sur toi

 

PAROLE DONNER

Si les films d’horreur dépeignant des histoires de possession ou d’incarnation démoniaque ne sont pas toujours les plus réussis, du fait de la traditionnelle surenchère de bondieuseries et de gamins qui hurlent des jurons sous l’impulsion du Malin, force est de constater que La Malédiction reste aujourd’hui une référence en la matière. Mais ça n’est pas si étonnant, puisque cette première aventure du sale petit Damien est mise en scène par un certain Richard Donner. Réalisateur des Goonies, de L’Arme Fatale, de Maverick ou encore de Complots, Donner a maintes fois prouvé qu’il savait raconter les histoires aussi bien que Gregory Peck fronce les sourcils (c’est-à-dire comme personne).

Et si ses incursions dans l’horreur ont été rares dans sa carrière, La Malédiction est bien la preuve qu’avec une mise en scène solide et un bon casting, n’importe quelle série B horrifique peut devenir bien plus que ça. Aujourd’hui, il est facile de reconnaître dans le film de Donner la trame de beaucoup de films d’horreur qui alimentent nos écrans et pour lesquels il est un modèle : un couple adopte en secret un mystérieux bébé, et quand l’enfant grandit, la prophétie démoniaque qui lui est rattachée se réalise peu à peu, les parents ne sachant plus s’il faut protéger ou tuer leur fils.

 

La Malédiction : photo, Gregory Peck, David WarnerGregory Peck qui fronce les sourcils (comme personne)

 

Heureusement, il semblerait que la tendance de l’époque n’avait pas encore gravé dans le marbre la formule (presque obligatoire aujourd’hui) du couple au sein duquel la femme a les pieds sur terre et a conscience de la menace, tandis que son compagnon refuse de la croire et la prend pour une folle, mettant les enfants en danger. Dans La Malédiction, Robert et Katherine Thorn sont étonnamment de bonne foi, le mari étant très à l’écoute de sa femme et tentant de la protéger à tout prix.

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commentaires
Cornelius
26/04/2024 à 12:37

Excellent article sur ce film à cause duquel mes parents ont décidé de ne pas m'appeler Damien finalement.

Frenchi
18/04/2024 à 01:20

Un de.mes film favoris, supers .acteurs je veux le revoir avec plaisir .

Yopsolo
13/04/2024 à 10:40

Richard Donner a aussi réalisé Superman et Superman II sa suite directe. C est quand même 2 des meilleurs films de super héros (si pas les meilleurs) encore à ce jour.

Et pour La malédiction, étant né le 6/06/1979, ce film m a suivi toute ma vie, dans l ombre et la lumière !

Eomerkor
12/04/2024 à 18:23

Depuis que j'ai vu ce film je prends au moins 100m de distance quand je vois un camion de vitrier. J'ose même par appeler Carglass pour changer un pare-brise. Pauvre David Warner (enfin son personnage !). Et quel acteur au passage.
Excellent film de Donner avec une ambiance bien flippante. On retrouve en plus de Warner Gregory Peck et Lee Remick qui quelques années plus tard donnera la réplique à Burton et Ventura dans The Medusa Touch - un autre must see.
J'ai vu la malédiction pour la première fois ado sur la cinq Berlusconi lorsqu'elle diffusait des films de SF ou d'horreur dans une émission présentée par sangria - fille un peu space qui donnait presque envie de s'essayer au sado-maso pour égayer sa journée. Le côté décalé de l'époque avec une diffusion des meilleurs oeuvres de SF (Alien, The Thing, Star Trek) et de films d'horreurs (Vendredi 13, les griffes de la nuit, Halloween). Une vraie séléction des meilleurs films de genre sans passer par un algorithme déprimant. Que de bons souvenirs.

Prisonnier
12/04/2024 à 17:09

@alulu.

Complétement d'accord. Je préfère mille fois celui ci. La trilogie est supérieur à la saga de l'exorciste pour moi

alulu
12/04/2024 à 16:23

Je le préfère à l'Exorciste pour tout dire. Plus que le village des damnés, il y a un parallèle évident avec, la nidification, la naissance d'un coucou gris.

Mx
12/04/2024 à 15:42

Un classique, humble, solide, et très efficace, et quelle bo (avé satani!), sans oublier un bon paquet de scènes cultes (le cimetière, la mort par décapitation, et j'en oublie), probablement l'un des meilleurs films de donner, avec l'arme fatale!!!