Le Dernier Samouraï : le Japon pour les nuls avec Tom Cruise

Tom Cruise au pays des katanas : voilà vaguement le programme du Dernier samouraï, qui reflète déjà les obsessions de la star hollywoodienne.

En 1877, la rébellion de Satsuma amène les derniers samouraïs, dirigés par Saigō Takamori, à mener une violente révolte contre l'armée impériale japonaise. Cet événement fondateur de l'ère Meiji (période de modernisation du Japon) a fortement inspiré le scénariste Vincent Ward, surtout connu pour l'un des scénarios fantasmatiques, mais rejetés d'Alien 3.

L'auteur a ainsi lié ce pan méconnu de l'histoire japonaise à celle de Jules Brunet, un officier français envoyé au pays du Soleil levant en 1867, avec comme but une alliance entre Napoléon III et le Shogunat. Résultat, au moment où le nouvel empereur Meiji s'est imposé, Brunet a choisi de rester auprès des samouraïs qu'il avait entraînés, et de combattre à leur côté.

Ajoutez à cela une écriture américanisée, une envie franche de lorgner sur Danse avec les loups et un Tom Cruise (comme d'habitude) très impliqué, et vous obtenez là Le Dernier Samouraï, projet dont la combinaison de talents et d'inspirations a mené à un film aussi étrange que fascinant.

 

BRING ME HANS ZIMMEEEEER !

 

Zwick alors !

Tout d'abord, il est bon de préciser que Vincent Ward a finalement pris du recul lors de la production du long-métrage, laissant la position de scénariste à John Logan (Gladiator, Aviator, Skyfall). Très vite, le script de ce dernier a tourné à Hollywood, au point même d'atterrir dans les mains de Francis Ford Coppola et de Peter Weir. Mais finalement, c'est Edward Zwick, alors connu pour Légendes d'automne et Couvre-feu, qui a hérité du projet.

Et en soi, c'est peut-être la principale limite du Dernier Samouraï. Si Zwick s'avère être un artisan plutôt solide (bien qu'assez scolaire), sa mise en scène a toujours manqué d'une certaine vision. Dès lors, sa caméra peine à pleinement donner corps à l'épopée de Nathan Algren (Cruise), un vétéran des guerres indiennes embauché par Omura, un riche industriel. Ce dernier est bien décidé à se débarrasser du dernier chef samouraï, Katsumoto (Ken Watanabe), qui est opposé à l'occidentalisation du Japon. Capturé après une bataille par son ennemi, Algren s'ouvre à une nouvelle culture au contact de Katsumoto, et apprend même le Bushido, la Voie des samouraïs.

 

Des costumes qui claquent