Les meilleures comédies sur Netflix

La Rédaction | 28 mars 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58
La Rédaction | 28 mars 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Comme Netflix passionne le monde, qu'on aime le monde mais aussi le cinéma de genre, on a dressé une petite liste de ce qu'il y a de disponible au rayon comédie.

Des films pour frissonner, trembler, vivre de folles aventures, sur Terre et dans l'espace, des films pour se détendre, s'amuser, à voir au second degré ou pour réfléchir : c'est par ici. Et ce sera bien utile en période de coronavirus et confinement.

Retrouvez les meilleurs films d'action disponibles sur Netflix par ici.

Notre sélection des séries et films d'horreur Netflix, c'est par là.

Et pour retrouver les meilleurs films Netflix sur Cinetrafic, c'est de ce côté.

 

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21 JUMP STREET

De quoi ça parle : Deux jeunes recrues de la police intègrent la section 21 jump street et reviennent au lycée pour remonter une filière de trafic de drogue.

Pourquoi c'est bien : Parce que le mélange subtil entre le grotesque, la dinguerie, la vulgarité et les références à n'en plus compter (le film s'appuie évidemment sur la série culte 21 Jump street avec Johnny Depp) font du long-métrage un plaisir instantané, si tant est qu'on apprécie le style. Porté par le duo fracassant et délirant Channing Tatum et Jonah Hill obligés de jouer des partitions à contre-emploi (dans une moindre mesure), 21 Jump Street cumule les scènes hilarantes, explosives, référentielles et aussi plus touchantes avec brio tout en se créant une identité propre et unique.

Si tu aimes : Supergrave, Very Bad CopsFrangins malgré euxRetour à la facLa Grande Aventure LEGOBad Boys et la série originelle bien évidemment.

 

Photo Jonah Hill, Channing Tatum"Hop hop, désabonne toi à Amazon et Disney+, et go Netflix sinon on tire !" 

 

AMERICAN PIE

De quoi ça parle : D'adolescents américains impatients de se faire sauter l'opercule fraîcheur ou se dégorger le poireau. Avec classe. 

Pourquoi c'est bien : Qu'on le veuille ou non, le film est devenu un classique. Premièrement, parce qu'il a forgé un sous-genre à lui seul, à savoir la comédie sexo-débilo-rigolote, qui aura connu bien des incarnations pendant une dizaine d'années, jusqu'à ce que SuperGrave se charge d'en reprendre et repenser le flambeau. Ainsi, regarder American Pie aujourd'hui, c'est regarder un morceau d'histoire, aussi bien en ce qui concerne les moeurs des ados de l'époque (ou la vision qu'ils en avaient), qu'un instantané du ciné américain d'alors.

Il est frappant de voir comme les stéréotypes qui étaient en vigueur à l'époque semblent éloignés de ceux du cinéma grand public actuel. Centré sur les hommes, tous très homogènes socialement, le récit est aujourd'hui un peu daté, mais l'insouciance totale avec laquelle il aborde son sujet en font un objet étrange, assez passionnant (et souvent très drôle).

Si tu aimes : Tous les films que les français ont retraduits en plaçant "American" ou "Academy" dans le titre. 

 

photo, Alyson HanniganVous saurez enfin pourquoi votre mère a passé 8 ans en colo flûte

 

BOOKSMART

De quoi ça parle : Deux jeunes filles de terminale prennent conscience qu'elles auraient dû profiter davantage des " années lycée " afin de s'amuser et décident de se trouver un petit ami et de s'éclater avant la fin de l'année scolaire.  

Pourquoi c'est bien : Ce film est à voir absolument, car il dévoile la vérité sur l'avenir des bacheliers. Non, ça ne sert à rien de perforer dans les premiers de la classe et de s'astreindre comme une nonne quand on a 17 ans. Enchaîner les coups fourrés, boire et s'éclater n'est pas incompatible avec les plus grandes universités. Amy (Kaitlyn Dever) et Molly (Beanie Feldstein) l'ont compris un peu tard, même si elles comptent bien se rattraper. 

Les deux jeunes filles tentent de rattraper le temps perdu (tout le lycée) lors de la soirée précédent leur remise de diplôme. Il va s'agir de choper une fille pour l'une d'elle et d'attraper le BG de la classe pour l'autre. Le scénario est standard, certes, mais emporté par l'interprétation de ses actrices enflammées, qui sont drôles dans leurs mimiques burlesques et leur amitié très personnelle. Mention spéciale à la peluche qui a pris cher.

Si tu aimes : Les bolosses attendrissantes comme Bridget Jones.

 

photo, Kaitlyn Dever, Beanie FeldsteinEn bleu de travail pour la soirée de l'année

 

BURN AFTER READING

De quoi ça parle : L'histoire d'un agent de la CIA renvoyé qui perd les notes de ses mémoires et pense qu'il se fait espionner et va se faire tuer lorsque des abrutis finis le font chanter.

Pourquoi c'est bien : Parce que c'est sans doute l'un des films des frères Coen les plus sous-estimés. Les deux cinéastes ont toujours su mêler ardemment le tragique au comique avec leurs oeuvres légendaires FargoMiller's Crossing ou Barton Fink, et ici il mêle le burlesque au comique tout en dressant une satire décapante de la CIA et plus globalement du gouvernement américain.

De prime abord, on pourra trouver que le film ne raconte pas grand-chose et pourtant de fil en aiguille, Burn After Reading devient très concrètement un objet sublimant le grotesque, ridiculisant les autorités américaines et jouant sur l'accumulation de quiproquos pour livrer une oeuvre totalement farfelue et clownesque. Et puis Brad Pitt en coach sportif, ça vaut le détour.

Si tu aimes : les satires burlesques et volontairement stupides, The Nice GuysHot Fuzz

 

photo, Brad PittVous n'êtes pas prêts pour cette folie

 

FRANGINS MALGRE EUX

De quoi ça parle : De deux-demi frères qui n'ont pas envie d'être frères, mais qui le sont quand même.

Pourquoi c'est bien : Parce qu'avant de se prendre pour un fin analyste politique, Adam McKay fut un génial réalisateur de comédie, qui préférait nous faire rire que théoriser sur le Vice. La preuve avec cette histoire de famille qui porte haut les couleurs de la débilité transcendentale. Avec une foi inébranlable dans son sujet, le scénario déroule scène culte après scène culte, dans une débauche de connerie salutaire. Si vous ne connaissez pas encore le dialogue du T-Rex ou le frottage de gonades sur batterie, vous avez peut-être raté votre vie.

Le film ne serait rien sans les performances géniales de John C. Reilly et Will Ferrell qui forment à duo une créature à deux têtes incapables de jamais trouver sa limite. Tous deux interprètent deux invraisemblables couillons avec un sens de la démesure que la comédie américaine est aujourd'hui la seule à savoir porter, et dont on ne se lasse pas.

Si tu aimes : Des oeuvres qui n'ont pas peur de péter tout haut ce que tout le monde pense tout bas sur la nature humaine, comme Fous d'Irène ou Les Rois du patin.

 

photo, Frangins malgré eux, Will Ferrell"L'intelligence collective, elle essaie de s'échapper !"

 

HOT FUZZ

De quoi ça parle : D'un super-flic qui est muté à la super campagne. Ce n'est pas super, mais c'est le point de départ d'un des buddy movies les plus pointus du genre. 

Pourquoi c'est bien : Après Shaun of the Dead et ses éclats de rire zombie, Edgar Wright s'est lancé un défi similaire mais peut-être encore plus complexe techniquement : réaliser un pastiche de buddy movie d'action bourrine, qui soit à la fois une énorme marrade et un véritable film à spectacle. Geek au sens noble du terme et authentique fou de technique filmique, Wright développe une intrigue à tiroir simultanément simple et sophistiquée, qui en remontre à tous les tâcherons du divertissement hollywoodien passé au micro-ondes.

Il retrouve le duo de son premier long-métrage, qui s'amusent ici à totalement repenser leur dynamique interne, donner corps à ce qui deviendra la trilogie cornetto, mais surtout, qui génèrent un nuage de drôlerie irrésistible. Quand le gag atteint ce niveau de délire méta, de perfection technique, et de richesse thématique, on tient quelque chose de rare.

Si tu aimes : La justesse d'un Peter Sellers, la douce triperie d'un Hamburger film sandwich. Et puis Bad Boys II gros.

 

photoIl y a une vie avant Penny Dreadful (et une moustache aussi)

 

LA FOLLE JOURNEE DE FERRIS BRUELLER

De quoi ça parle : Ferris est ce jeune type, populaire, enjôleur et toujours à la limite de l'impertinence, promis à un avenir radieux, qui décide un matin qu'il n'ira pas en cours, mais traversera de part en part cette bonne ville de Chicago. Parce que lui aussi a bien droit à un jour de congé.

Pourquoi c'est bien : On dit souvent et à raison de John Hughes qu'il a inventé le teen movie. Ce qu'on oublie de dire, c'est que son cinéma faisait de ce que ses successeurs ont utilisé comme des règles, un instrument de dynamitage. Non seulement il a totalement ringardisé la représentation de l'adolescence au cinéma, mais ce qu'il a réussi, c'est en capturer tout le potentiel subversif et ambigu. Avec une électricité qui ne s'est jamais dissipée, cette folle journée demeure une leçon d'humanité, de folie et de construction dramaturgique.

Et puis bon, si vous entendez parler depuis votre naissance des années 80 et vous demandez un peu à quoi ça ressemble, voici une capsule temporelle incomparable, et la preuve que l'univers a eu tort d'oublier Matthew Broderick.

Si tu aimes : Les teen movies, sans trop savoir pourquoi.

 

Photo Matthew Broderick, Mia SaraUne journée folle, un casting dingue

 

LEGENDES VIVANTES

De quoi ça parle : De Will Ferrell, Steve Carell, Paul Rudd, David Koechner et plein de potes à eux, qui font n'importe quoi en s'habillant comme dans les années 70.

Pourquoi c'est bien : Le premier Présentateur vedette : La Légende de Ron Burgundy ne pouvait vous préparer à cette suite qui repousse les limites de l'absurde. Un accident de la route qui rivalise avec Destination finale 2, une Kristen Wiig dans un grand numéro, un point météo qui tourne à la panique, et bien sûr le grand affrontement final où il y autant d'acteurs connus qui apparaissent que de moments WTF... Légendes vivantes d'Adam McKay est un film qui ne ressemble à rien d'autre, et devrait quasiment être accompagné d'un avertissement.

Dans le paysage de la comédie américaine très cadrée, ou trop orientée trash et Rated R, Légendes vivantes défend une place burlesque, ridicule et régressive absolument précieuse.

Si tu aimes : Y a-t-il un pilote dans l'avion ? et les ZAZ en général

 

photo, Will Ferrell, David KoechnerUn pour tous et tous pour toi

 

LES LOONEY TUNES PASSENT A L'ACTION

De quoi ça parle : Bugs Bunny et Daffy Duck se retrouvent avec le sort de l'humanité entre les mains.

Pourquoi c'est bien : Joe Dante galérant désormais comme un perdu pour faire du cinéma, toute occasion de poser les yeux sur un de ses films les moins connus est bonne à prendre. D'autant plus avec ce film, sur lequel il aura longtemps dégoisé, mais qu'on aurait tort de jeter avec l'eau du bain. Certes, le studio lui a fait des misères, indiscutablement, on ne sent le génie kaléidoscopique de son auteur que par endroits, et les séquences centrées sur les humains sont la plupart du temps très malaisantes. Mais cela est loin de constituer le coeur de l'oeuvre.

Tout d'abord, Joe Dante a bénéficié de la pointe de la technologie possible en matière de mariage cinéma live/animation, et cela se sent. Le film est canon, et on ne vit plus jamais cette technique utilisée avec autant de complexité et de finesse. Qui veut la peau de Roger Rabbit ? restera à jamais le chef d'oeuvre du genre, mais le gus que voici avait tout ce qu'il fallait pour lui damner le pion. Enfin, même en sous-régime, Joe Dante demeure Joe Dante et sait emballer des scènes étonnantes, référentielles, et bourrées de concepts à la complexité aussi ludique que fabuleuse.

Si tu aimes : Cool world et Qui veut la peau de Roger Rabbit ?. Allez, même Space Jam ça passe.

 

Photo, Brendan FraserAlors non, c'est la photo qui est moche, pas le film

 

MISS DETECTIVE

De quoi ça parle : Du pitch le plus débile du genre, qui voit une agent du FBI pas féminine, infiltrer un concours de beauté où elle devra passer pour une pouffe, et arrêter un terroriste...

Pourquoi c'est bien : Au-delà des retrouvailles entre Sandra Bullock et Benjamin Bratt après Demolition Man (qui est aussi sur Netflix), Miss Detective est le prototype de la comédie ridicule mais charmante, qui repose essentiellement sur le talent de son actrice. Rares sont les comédiennes capables de mener une intrigue aussi bête, traîner des clichés aussi énormes que le département HMC d'un tel film, sans perdre la complicité du spectateur et couler dans un naufrage de mauvais goût.

Réalisé par Donald Petrie (Comment se faire larguer en 10 leçons, Mystic Pizza), Miss Detective est donc un petit plaisir à ne pas négliger, avec son lot de bon gags bas du front vus mille fois depuis (et même avant).

Si tu aimes : La Revanche d'une blonde, American Girls et Belles à mourir (même si c'est mille fois mieux)

 

photoMiss comédie

 

NO PAIN NO GAIN

De quoi ça parle : De culturistes suffisamment bêtes pour se croire intelligents et penser que le rêve américain s'adresse à eux.

Pourquoi c'est bien : Si on passe outre le fait que Michael Bay dévoile bien involontairement un discours politique assez désolant (en gros, les pauvres sont bêtes et sales, méritent la mort, et ça c'est vraiment trop drôle), le film constitue un geste de cinéma plutôt passionnant de sa part. Obsédé par la reconnaissance de ses pairs depuis les débuts de sa carrière, le cinéaste évoquait depuis longtemps son désir de rompre avec la surenchère hollywoodienne pour livrer son magnum opus.

Et il y est finalement arrivé, avec ce mélange de "sobriété" et de pureté politique. Bay trouve le sens profond de son cinéma, s'impose comme un anar de droite et rappelle qu'il est un incroyable directeur d'acteurs (pas d'actrices, puisqu'il les méprise). A bien des niveaux, le métrage concentre tous les paradoxes, toutes les contradictions, d'un auteur éreintant et passionnant, qui nous raconte l'échec d'une bande de zozos finis à l'huile de noix, quand c'est précisément ainsi que le voit une partie de l'industrie et de la critique.

Si tu aimes : Bad Boys II et la créatine. 

 

No Pain No GainMichael Boum

 

SACRE GRAAL

De quoi ça parle : Le Roi Arthur et ses chevaliers sans cheval partent en quête du Graal, et ça n'est pas une mince affaire.

Pourquoi c'est bien : Parce que c'est le meilleur des Monty Python. Ok on ouvre là un débat infini, parce que La vie de Brian et Le sens de la vie ont de quoi se défendre, mais ce Sacré Graal est particulièrement génial et féroce, et semble cumuler un nombre inouï de scènes cultes.

Les noix de coco-cheval, les chevaliers qui font "Ni !", le lapin des enfers, le Pont de la mort... Le film est une pépite qui déborde d'idée, de malice, d'intelligence, de son hilarant générique de début jusqu'à sa fin absurde. Sacré Graal a marqué son époque, et 45 ans après, demeure une référence absolue, souvent copiée mais jamais égalée.

Si tu aimes : Kaamelott

 

photo"Vous ne passerez pas ! Oups mauvais film !"

 

SAUSAGE PARTY

De quoi ça parle : Des aliments d'un supermarché, qui comprennent avec horreur que les humains ne les choisissent pas pour les amener au paradis mais pour les bouffer comme des gros sales. 

Pourquoi c'est bien : Parce que quand Seth Rogen et son équipe s'attaque à un sujet, ils allument un énorme joint, veillent à en effacer toute forme de bon goût, à éradiquer tout ce qui serait susceptible d'émerveiller les enfants ou rassurer leurs parents. Et parce que cette fois, ils ont mis double dose. De leur point de départ faussement débile, ils extraient un concept d'autant plus réjouissant qu'ils l'assumet totalement et le traitent avec un premier degré qui permet de faire naître de véritables personnages, et un scénario plutôt bien structurés.

On l'oublie souvent, tant le film joue et assume la carte de l'énorme et de la blague bas du front, mais cette aventure en forme de saucisse est aussi un festival cinéphile, qui s'amuse à rejouer quantité de classiques, toujours en interrogeant le cadre dans lequel ils surgissent, à savoir celui d'un temple de la consommation à double tranchant. Et puis bon, une comédie américaine qui aborde le sexe avec autant de décontraction et de surréalisme, c'est suffisamment rare pour être salué.

Si tu aimes : Si tu kiffes SuperGrave et roucoule devant Shortbus, tu es à la maison.

 

PhotoPar ici la saucisse

 

SHAUN OF THE DEAD

De quoi ça parle : Shaun s'est fait larguer. Shaun est un loser. Mais Shaun a un meilleur ami et une épidémie zombie pour rattraper le coup.

Pourquoi c'est bien : Premier film de la trilogie Cornetto, première mise en scène d’Edgar Wright, révélation du duo comique Penn/Frost, Shaun of the Dead est un bijou de pastiche, une comédie de mœurs hilarante, un véritable film de zombies, et n’ayons pas peur des mots, un chef d’œuvre toujours aussi irrésistible, 16 ans après sa sortie.

Ça te plaira si t’aimes : Les bons films, genre Hot FuzzLe Dernier Pub avant la fin du monde, ou Baby Driver.

 

PhotoEt c'est aussi un vrai film de zombies

 

SEX ACADEMY 

De quoi ça parle : D'une version trashouille des Liaisons dangereuses. Ou des liaisons stupides.

Pourquoi c'est bien : Sorti au beau milieu d'une nuée de comédies opportunistes, singeant jusqu'à la dégénérescence les motifs d'American Pie et de Scary Movie, l'étrangeté que voilà vaut pourtant bien mieux que les kilotonnes de rire frelaté oublié depuis. En dépit d'une réalisation tragiquement banale, le film développe un ton qui vire vers le franc délire, vers le vrai bizarre. On retient volontiers Sexe Intentions comme la relecture moderne du chef d'oeuvre littéraire de Choderlos de Laclos, mais à bien y réfléchir, l'oeuvre que voilà, avec son décalage et son amour de la décandence, retrouve avec bien plus d'esprit la lettre des Liaisons Dangereuses.

Et puis bon, Chris Evans s'y promène nu, avec de la crème chantilly. S'il vous  en faut plus, vous êtes un bot venu du futur pour éliminer le fun.

Si tu aimes : L'humeur remuante des ZAZ de Y a-t-il un pilote dans l'avion ? à Y a-t-il un flic pour sauver la reine ?

 

Sex AcademyC'est cadeau

 

S.O.S FANTÔMES 

De quoi ça parle : D'un match de tennis incroyablement serré. Non, gros malin, c'est l'histoire d'une bande de types qui vont chasser des fantômes.

Pourquoi c'est bien : C'est un film formidablement drôle, écrit au cordeau, donc chaque personnage bénéficie d'une caractérisation millimétrée, renforcé par de remarquables effets spéciaux et une direction artistique aux petits oignons. Mais au-delà de ces appréciables qualités, le récit de Reitman est aussi un petit morceau d'histoire. Et oui, S.O.S Fantômes, c'est un peu la naissance du geek à l'écran.

Songez donc : une troupe de camarades, mûs par une passion et des connaissances que tout le monde méprise, mais dont la débrouillardise, la curiosité et la vivacité vont faire des héros. Jusque dans leurs défauts (que le personnage de Bill Murray est infect...) et dans leurs limites, ces anti-héros nous racontent quelque chose de la future glorification du nerd, et de comment les petits gars hier moqués ont refaçonné la culture de masse.  

Si tu aimes : Fantômes contre fantômes par exemple. 

 

Photo GhostbustersTournage de sex tape de fantôme

 

SOUTH PARK

De quoi ça parle : Des gamins de South Park, petite bourgade où c'est la guerre et où on trouve le clitoris.

Pourquoi c'est bien : La série de Stone et Parker aura continué bien au-delà de ce long-métrage, mais ce dernier constitue un sacré jalon. 22 ans après sa sortie le long-métrage n'a strictement rien perdu de sa précision. Malgré un rythme évidemment plus dilaté que celui d'un épisode, il parvient à en conserver la sève avec brio, complexifiant son tempo, enrichissant son rythme, sans jamais trahir l'ADN revêche et anar du show originel.

Mieux, après 22 ans, le long-métrage réussit un double exploit : parler de notre époque et de la sienne, avec la même acuité. On y retrouve et entend le délire paranoïaque d'un pays qui était prêt déjà à se lancer dans une guerre sacro-économique au Moyen-Orient, comme l'avènement d'un néo-évangélisme dévorant. Et curieusement, rien n'a changé. Petits mecs hilarants dans leur volonté de survivre à un quotidien vicié, cruellement terne et médiocre, les héros de South Park sont autant victimes de la bêtise que communicants de la médiocrité. Et nous en sommes toujours là, nous dit le métrage, entre deux éclats de rire.

Si tu aimes : Bah heu... on sait pas trop. South park peut-être ?

 

photoEt puis c'est toujours super beau quoi

 

SUPERGRAVE

De quoi ça parle : L'histoire pas super originale de deux potes de lycée inséparables qui vont tout faire pour impressionner les meufs du lycée lors d'une soirée pour perdre leur virginité avant de partie à l'université.

Pourquoi c'est bien : Parce si vous êtes totalement adeptes des films vulgaires, trashs, aux situations rocambolesques, à l'humour incessant et aux "films de lycée", SuperGrave est tout simplement le film parfait. En plus d'être totalement à mourir de rire, c'est le premier film scénarisé par le duo hilarant Seth Rogen-Evan Goldberg à qui l'on doit une myriade de folies sur petit (Preacher) et grand écran (C'est la fin, L'Interview qui tue, Delire Express...). Avec en plus un casting tout bonnement dinguo révélant Jonah Hill et Michael Cera et où Emma Stone tient son premier rôle au cinéma, c'est une comédie générationnelle immanquable et poilante. 

Si tu aimes : l'humour du duo Goldberg-Rogen, entendre le mot fuck, 40 ans, toujours puceauLe paquet, les American Pie, 21 Jump Street...

 

Photo Emma Stone, Jonah HillUn duo qui se retrouvera 12 ans plus tard dans la série Maniac

 

THE EDGE OF SEVENTEEN

De quoi ça parle : D'un truc incroyablement inédit, à savoir la crise d"adolescence et le cheminement vers la maturité d'une lycéenne.

Pourquoi c'est bien : En une quinzaine d'années, le récit un peu provoc', un peu soigné, un peu sensible de la quête indentitaire le "coming of age" est devenu une valeur refuge du cinéma indépendant américain, tant à cause de l'uniformisation de studios en quête de jeunes pousses auteurisantes à vite recycler, que d'une économie de moins en moins favorables aux authentiques expérimentations. C'est pourquoi quand un film parvient à véritablement proposer quelque chose dans le domaine, il nous tape dans l'oeil.

Sur le papier, pourtant rien qui sorte de l'ordinaire, tant les péripéties comme les personnages qui les vivent semblent classiques. Mais c'est dans son amour du détail que le film marque des points. Fort de dialogues ciselés avec une orfèvrerie rare, le scénario emmène chacun de ses personnages au bout de ses enjeux, et peut se reposer sur une interprétation exceptionnelle, assurée tant par Hailee Steinfeld, que Woody Harrelson, sans oublier Haley Lu Richardson, trop souvent cantonnée à des rôles superficiels.

Si tu aimes : Les belles promesses indé comme God Help the GirlSing Street ou This is not a love story.

 

Photo Haley Lu Richardson, Hailee SteinfeldUn sacré foutu duo

 

ZOMBIELAND

De quoi ça parle : De gens qui essaient de survivre à l'apocalypse zombie, en nous faisant rire. 

Pourquoi c'est bien : Okay, tout le monde adore le film. Mais essayons d'être honnête. Cette déclinaison luxueuse de Shaun of the Dead, si elle  bénéficie de moyens appréciables, de forts beaux maquillages et de moult décors, ne restera pas dans les mémoires pour sa mise en scène, ni son récit, et encore moins ses effets narratifs à base de voix off un brin ringarde, pensée pour cacher les articulations très artificielles du scénario. Mais alors, pourquoi aime-t-on autant ce Zombieland ?

Grâce à ses personnages, et c'est moins anodin que ça en a l'air. Car ils sont rares, surtout dans la comédie américaine grand public, ces films qui laissent leur héros prendre tant de place, et occuper l'image avec autant de chaleur. Un redneck traumatisé et en quête d'amour, un nerd qui veut se prouver qu'il n'est pas qu'un démerdard voué à l'oubli, une gosse qui n'en est plus une, et une jeune femme qui en a marre de n'avoir besoin de personnes. Quatre clichés, que leurs interprètes nuancent merveilleusement et ça fait du bien.

Si tu aimes : Si tu es arrivé jusqu'à la fin de ce dossier, tu aimeras même les rognures d'ongle que ta maman a oublié dans ton sandwich aux salsifis. 

 

Photo Jesse Eisenberg, Woody HarrelsonL'équipe d'Ecran Large, vous conseillant très subtilement de vous abonner

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commentaires
Raoul
29/03/2020 à 17:57

Je viens de revoir The Other Guys, une millième fois, c'est ptet le meilleur de tous cités ici.

Kvel
29/03/2020 à 01:12

Wet hot American y est deja @Jason Taverner

Geoffrey Crété - Rédaction
28/03/2020 à 21:44

@James77

Evolution est dans notre sélection science-fiction :)

James77
28/03/2020 à 20:50

En complément, j'ajouterais bien : un prince à New York, comment tuer son boss, évolution :-)

Pat Rick
28/03/2020 à 19:39

Même s'il y a clairement de l'humour dans No Pain No Gain pour autant je ne le classerais pas en comédie.

Jason Taverner
28/03/2020 à 15:34

Je conseillerai aussi Wet Hot Américain Summer qui est un monument d'absurde avec un casting plus que solide. (Paul Rudd, Amy Poelher, Bradley Cooper...)
Il y a un sentiment de liberté qui se dégage du truc qui est assez génial, enfin ça s'autorise plein de trucs et ça vise plutôt bien la plupart du temps

Le Duc
28/03/2020 à 15:31

J'ajoute Very Bad Cops (The Other Guys en VO),L'une des comédies les plus sous-estimés du cinéma!Des scènes hilarantes dans tout les sens et déjà une critique de Wall street de la part d'Adam Mckay(bien avant the Big Short).La version longue est encore mieux

XenoCloud
28/03/2020 à 14:50

Colossal est pas mal non plus !

Beta
28/03/2020 à 14:21

Et the walking dead alors !! Mdr