Sans surprise, le tournage de Men in Black : International était apparemment un gros bordel

Christophe Foltzer | 18 juin 2019 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Christophe Foltzer | 18 juin 2019 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Dès le départ, on la sentait mal cette histoire : soft-rebooter la franchise Men in Black avec Thor et Valkyrie à la place de Will Smith et Tommy Lee Jones. Ouais, ça sentait quand même l'idée à la con.

Remarquez, ce n’était pas pire que ce qui était prévu à l'origine : MiB 23, croisement entre la saga et la franchise 21 Jump Street, ce qui avait été très sérieusement envisagé par le studio Sony. Mais non, heureusement, au final, Men in Black : International a été tourné sous la direction de F. Gary Gray, est sorti dans toutes les salles le 12 juin dernier et... il est très loin d'avoir convaincu (notre critique ici).

 

photo, Chris Hemsworth, Tessa ThompsonUn retour pas franchement attendu

 

Alors que le film se plante sur le territoire américain, mais se rattrape un peu à l'international, voici que l'on apprend les coulisses du projet et, encore une fois, ça s'annonce compliqué. En effet, le site du Hollywood Reporter (pas un journal connu pour raconter des bêtises) vient de publier un article qui raconte une genèse compliquée, à base de guerre de pouvoirs et qui pourrait expliquer en partie l'échec du produit final.

Si l'on en croit l'article, c'est après avoir abandonné l'idée de MiB23 que Sony a lancé le projet Men in Black : International sur la base d'un scénario écrit par Art Marcum et Matt Holloway qui, semble-t-il, contentait tout le monde. C'était d'ailleurs la condition pour intéresser Chris Hemsworth et Tessa Thompson : un bon scénario. Et visiblement, il l'était, comme le soulignent diverses sources anonymes qui se sont confiées au journaliste.

 

photo, Tessa Thompson, Chris HemsworthDes acteurs qui vivent au jour le jour

 

De ce que l'on en sait, le scénario original était une critique très acide sur la politique migratoire et la gestion des mouvements de population et, à un moment donné, un groupe de musique calqué sur les Beatles devait constituer l'antagoniste principal, chaque membre du groupe se fondant dans les autres pour donner une créature géante. Et c'est là qu'est arrivé Walter F. Parkes, producteur du film (et de l'original).

Parkes aurait remanié plusieurs fois le scénario en cours de préparation et même durant le tournage, perdant ainsi son équipe un peu plus. La tension serait vite montée entre lui et F. Gary Gray, qui aurait menacé de quitter le plateau plusieurs fois. On parle même de nouvelles pages de scripts qui arrivaient à une cadence quotidienne dans les mains des acteurs qui, tout aussi largués que le réalisateur, auraient même engagé leurs propres dialoguistes pour retoucher leurs scènes déjà réécrites. On vous laisse imaginer le chaos sur le plateau dans ces conditions.

 

photo, Chris Hemsworth, Tessa Thompson"-Vivement notre nouvelle scène... - De quoi ? Laquelle ? Encore ?!"

 

Walter Parkes était présent sur le plateau tous les jours, tout comme les scénaristes du script original, ce qui ajoutait encore plus de tensions, d'autant qu'il se dit aussi que le producteur aurait également tourné lui-même plusieurs scènes. Deux versions du film auraient été montrées en projections-test, celle de Gray et celle de Parkes, mais comme le producteur avait le final cut, c'est finalement la sienne qui est sortie en salles. Pour le résultat que l'on connait.

Un fiasco typique du Hollywood actuel malheureusement, mais qui ne va pas arrêter le studio pour autant puisque l'article se conclut en précisant qu'il a bien l'intention de développer encore plus son univers, soit en série, soit en animation, soit en streaming. Oui, il y en a qui ne comprendront jamais.

 

AfficheLe début d'un plan plus ambitieux ?

Tout savoir sur Men in Black : International

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commentaires
Simon Riaux
14/08/2019 à 12:38

@veroc57

La critique n'étant pas là pour forger votre avis, vous n'avez pas fondamentalement tort hein.

veroc57
14/08/2019 à 12:32

j'estime qu'il faut se faire une idée soi-même sans être influencé par l'avis de "critiques"

U
20/06/2019 à 09:59

Moi 9

Pascalou
20/06/2019 à 04:54

Franchement je lis les commentaires et je trouve les gens vraiment méchants..
Je viens de voir le film au cinéma et sincèrement j'ai été enchanté..rien d insipide des gags gentillets et de beaux effets spéciaux, un scénario qui se tient .. Vivement un 5ème opus de la même trempe..
Enchanté vraiment.. ne vous laissez pas abuser par les commentaires désobligeants..
Je recommande ce film sympa et distrayant.

Chris11
19/06/2019 à 12:13

Encore une excuse.
Je ne vois pas le rapport entre une production bordélique et le fait d'avoir un scénario insipide, des gags navrants et des dialogues creux. Si la matière première était de qualité, le bordel en coulisses n'aurait aucun impact.

ComprendsPas
19/06/2019 à 09:05

Quelle triste époque. En 1997, MIB avait déplacé les foules, je me revois faire la queue devant le cinéma, avant d'être scotchés par ce film qu'on attendait pas vraiment, déçus que nous étions par les sorties de Batman & Robin et Speed 2....
22 ans plus tard, je me dis que je verrais peut-être ce film à la télé, si j'ai le temps...

Marc
18/06/2019 à 19:56

Des films qui ont eu un tournage éprouvant des récriture du scnénario ils n'en a une sacré liste
apocalypse now , Alien 3 etc....ce sont des films qui sont des classiques du genre !
Men in Black 4 je l'ai vu aussi tôt vu aussi tôt oublié. John Wick Parabelum je l'ai vu il y quelques semaines je me souvient encore de certaines scnénes ce film est incroyable j'ai vu des clein d'oeil à Clint Estwood à Bruce Lee à ce cinéma d'action qui tape dans la gueule ! et sa fait mal.

Rudy Mako
18/06/2019 à 18:01

Trop de reboot tuent le cinéma

Zanta
18/06/2019 à 13:57

Très intéressant, cet article d'Hollywood Reporter.
A mettre en perspective avec les inteviews données par Barry Sonnenfeld, qui raconte en avoir aussi bavé sur Men in Black 2 et 3 avec le dénommé William Parkes et son associée Laurie McDonald (au nom apparement mérité). Il a d'ailleurs déclaré qu'il ne retravaillerait plus jamais avec eux.
Mais c'est aussi là que Spielberg, grand producteur de la saga, aurait aussi son mot à dire, non ?